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EAN : 9782081209046
347 pages
Flammarion (07/10/2009)
3.01/5   46 notes
Résumé :
3 février 1962. Le paquebot France quitte Le Havre pour son premier voyage. Il va traverser les eaux glaciales de l'Atlantique Nord pour atteindre New York en cinq jours. Il emporte à son bord mille employés pour deux mille passagers, un record absolu pour un palace des temps modernes. Tout sur le France est exceptionnel. Ce paquebot est l'oeuvre la plus aboutie, inégalée de l'"art de vivre à la française". Les plus riches étrangers ont réservé leurs places des anné... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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La Feuille Volante n° 1092
La passagère du FranceBernadette Pécassou-Camebrac – Flammarion.

Nous sommes en 1962, c'est à dire dans cette période qu'on a appelé « les trente glorieuses » où le nom même de la France était synonyme de rayonnement économique et culturel. Ce nom était tellement prestigieux qu'on l'avait donné à un transatlantique de luxe qui assurait la liaison entre notre pays et New-York. Sophie, une jeune journaliste, a été choisie par son journal pour rédiger un reportage à propos de cette traversée inaugurale d'autant plus qu'à bord il y a des vedettes célèbres comme Michèle Morgan ou Juliette Gréco. Au début du voyage, un incident dont Sophie est le témoin et qui aurait pu avoir des conséquences regrettables sur la vie d'un passager, menace l'emploi d'un commis du bord et on la prie de ne rien dire de ce qu'elle a vu. Elle prend donc un rôle central dans cette affaire d'autant plus qu'un photographe prétend avoir fait des photos de cet incident. Sophie qui espérait cette traversée idyllique se trouve torturée par des états d'âme face à son travail. Pour autant cet événement va être le centre de ce roman et j'ai eu un peu de mal à croire, toute fiction mise à part, à tous les rebondissements que l'auteure y rattache, notamment l'intervention auprès de Jackie Kennedy.
En marge de cette histoire, il y a cette opposition constante entre ce milieu aisé des passagers et celui, laborieux, du personnel de bord, cet officier mystérieux et solitaire, personnage complexe et paradoxale dont la figure fascine Sophie ainsi que tous ceux qui le croisent. Il servira de trait d'union entre ces deux mondes qui n'ont rien de commun entre eux. Son histoire, son parcours, sa personnalité font de lui, à mes yeux, le personnage central de ce roman où il n'apparaît pourtant que par moments. Béatrice, la consoeur de Sophie est une femme hautaine et méprisante, il y a aussi ce journaliste, dit l'Académicien, qui se veut attirant mais ne l'est pas tant que cela et ce photographe qui se prend pour un séducteur. Il y a certes des femmes élégantes, du champagne et du caviar comme il sied à ce genre d'atmosphère de fête continuelle, de belles descriptions mais aussi des énumérations techniques de ce paquebot de luxe, des récits à propos de la prestigieuse « table du commandant » et de tout ce qu'on peut faire pour y être admis, le tout avec son cortège de bijoux et de mondanités. On n'échappe pas aux histoires d'amour, incontournables sur un navire de luxe et pour une traversée de prestige, on ne coupe pas non plus aux mondanités, smokings, robes longues et baisemains, aux futilités, à la volonté de séduction, au jeu des influences plus ou moins effectives, aux nombreux faire-valoir qui accompagnent cette société sophistiquée où chacun est conscient de sa valeur qu'il pense inévitable et incontournable. On ne compte pas non plus les excentricités, le sans-gêne, les fautes de goût et les mufleries de ces gens qui se croient tout permis parce qu'ils ont de l'argent et donc du pouvoir. C'est, dans ce microcosme, la vitrine de la nature humaine. Au cours de cette traversée, de lourds secrets sont dévoilés, des personnalités se révèlent, des destins se déchirent et des projets s'évanouissent.
J'ai pourtant été un peu déçu par ce roman pourtant bien écrit. Pour une fois j'avais accordé de l'attention à la couverture, une jolie femme accoudée à un bastingage et à ce titre plein de mystères... Cela valait son pesant de rêves et de fantasmes avec le prestige des uniformes, le luxe du décor, la frivolité des passagers, les toilettes des passagères, le merveilleux de cette traversée, l'avenir de ce paquebot de croisières fascinant qui pourtant ne durera que quelques années et se terminera par son démantèlement… mais cela n'a pas suffi à m'embarquer dans ce récit. Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Bernadette Pécassou-Camebrac. J'apprécie son style fluide et agréable à lire, mais, même si « Le France » était une invitation au rêve et au voyage, ce qu'est aussi un roman, je suis resté un peu en retrait, par nostalgie sans doute ?

© Hervé GAUTIER – Novembre 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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J'ai lu plusieurs romans de Bernadette Pecassou, et en général j'apprécie ses recherches sur le fond historique, régional, ou sur un sujet précis. Ici le thème est le lancement du paquebot France.
L'intrigue est plutôt légère. Peut-être pas assez aboutie, avec des personnages qui ne sont ni particulièrement attachants, ni totalement antipathiques, un peu ambivalents, comme souvent chez cet auteur. Il leur manque peut-être le petit quelque chose en plus qui fait qu'on les aime ? C'est le cas en particulier de Sophie, au caractère peu tranché, que l'on est peu enclin à suivre et à apprécier, même si elle a parfois des élans qui la rendent attachante.

Mais par contre les descriptions du paquebot sont intéressantes. J'avoue que c'est la partie qui m'a le plus intéressée. J'imagine que les recherches faites par l'auteur nous présentent bien le bateau tel qu'il pouvait être. L'animation, le gigantisme, le professionnalisme des employés, le souci du moindre détail, et en même temps l'exigence et l'insouciance de passagers, pour qui tout doit être absolument parfait, se ressentent bien tout au long des pages. le départ du France, son passage à Southampton, puis son arrivée glorieuse à New York, la traversée, qui se soit d'être fabuleuse pour marquer le destin du bateau et les esprits des passagers, pour ancrer la légende du France dans l'imaginaire de tous, sont particulièrement bien retranscrits par l'auteur.
C'est un livre qui se lit facilement, pour passer un moment.

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Sophie est une jeune journaliste qui participe à la première grande traversée du France en 1962. Un voyage qui, elle en est sûre, va changer sa vie. Elle déchante malheureusement très vite: elle s'ennuie aux côtés de ses jeunes collègues dont la légèreté l'embête et l'attriste plus qu'autre chose. Très vite néanmoins elle est mêlée malgré elle à de sordides histoires concernant quelques employés du bateau. Et il y a aussi cet officier qu'elle croise tout le temps, un homme sombre qui l'obsède complètement.. Sophie n'est pas au bout de ses surprises.


J'ai déjà eu l'occasion de lire deux autres livres de l'auteure, deux romans qui m'avaient séduite malgré quelques petits défauts. Défauts que je retrouve encore une fois ici sauf que cette fois-ci la magie n'a pas opéré et je me suis malheureusement assez ennuyée.

Tout aurait pu être très bien mais j'ai senti très rapidement que cela n'allait pas être très passionnant à mes yeux. J'étais emballée pourtant par ce contexte génial, découvrir un paquebot historique comme le France dans un récit comme ça était particulièrement alléchant, le voyage était prometteur et fort original! Si ce côté-là a tenu ses promesses, le côté personnel, lui, m'a fortement déçue.

Déjà dans La villa Belza je reprochais une narration qui ne permettait pas d'être totalement intégré au récit. Cette fois-là, la beauté et la poésie de l'écriture avait largement pris le pas sur ce petit défaut, malheureusement ici c'était encore pire, ce qui m'a empêchée de totalement accrocher. Peut-être est-ce du aussi à un trop-plein de personnages et d'intrigues secondaires? On nous présente pleins de gens qui sont, au final, peu intéressants. Même Sophie, l'héroïne principale, est un peu trop futile et lunatique pour être totalement attachante. Elle est là sans être là, elle manquait de profondeur pour que son voyage me passionne vraiment. La narration à la troisième personne n'aide pas non plus, il faut le dire, dans ces cas-là, ça ne donne qu'une impression supplémentaire de détachement qui m'a définitivement empêchée de me sentir plongée dans le récit.

Au final, le plus passionnant reste sans conteste le bateau! Les descriptions sont très nombreuses et on découvre tout ou presque, du mobilier aux nombreux étages, des différents salons aux différentes activités proposées, rien ne nous échappe. C'est très étonnant car le France à ce côté vieillot des paquebots comme on les imagine tout en étant tellement moderne! Tout y est en aluminium, Formica et autres matières à la mode dans cette décennie. La mode y prend aussi une place importante, les vêtements des uns et des autres nous étant souvent minutieusement décrits.

Bref, une lecture en demi-teinte, un côté historique intéressant mais un côté personnel décevant.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Années soixante.
C'était le fleuron de la technologie, du raffinement, du luxe à la française, de la French touch, c'était le paquebot France, lancé en 1962 sur l'Atlantique pour sa première traversée à destination de New York.
En ce week end frileux, je m'invite à bord pour profiter des fastes de cette croisière exceptionnelle, sous le signe du divertissement et du glamour, que Bernadette Pécassou entreprend de décrire.
Si les débuts sont prometteurs, le récit s'enlise progressivement dans des intrigues improbables et des romances simplistes et je me demande ce que je suis venue faire dans cette galère... non sur ce mythique géant des mers. La fin est carrément ratée. Décevant.

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La passagère du France était dans ma Pile à Lire depuis l'été dernier. J'ai acheté ce roman durant les vacances, lors d'une virée à Saint-Nazaire et j'avais super envie de le lire, mais plutôt en vacances. Et puis Caro est venue à la maison et avec elle ses histoires de voyages et de bateaux. Alors j'ai ressorti La passagère du France de ma PAL pour vivre moi aussi mon aventure à bord du célèbre bateau de croisière.

Bernadette Pécassou a commencé sa carrière comme journaliste et réalisatrice pour la télévision avant de se consacrer à l'écriture.

L'histoire démarre le 3 février 1962 lorsque Le France part du Havre pour New York. A son bord, des stars, une clientèle aisée et quelques journalistes triés sur le volet, comme Sophie, qui s'imagine vivre, durant le temps de la traversée, une aventure exceptionnelle.

Dès le début du roman, j'ai réalisé que l'on sentait bien la journaliste derrière cette histoire – ce que les amateurs de paquebots apprécieront. Il y a une foultitude de détails, sur la déco, la couleur des moquettes, les lumières aux tons rosés, le nombre de verres, les tableaux qui ornent les murs des cabines, les menus servis – ça c'est pour la partie visible des voyageurs – les moteurs, les cheminées, la vitesse, les cuisines, la blanchisserie – ça c'est ce que ne voient pas les voyageurs, enfin, a priori…

Car Sophie va faire la connaissance d'une jeune blanchisseuse et va risquer le tout pour le tout pour lui venir en aide. Franchement, ce n'était pas vraiment gagné, car si Sophie n'est pas aussi snob que sa collègue, elle s'intéresse surtout à sa petite personne. Mais il faut croire que son voyage va lui permettre de devenir une personne plus ouverte aux autres et finalement plus sympathique.

Je n'ai pas immédiatement aimé Sophie, ça s'est arrangé par la suite. Je n'ai pas non plus immédiatement aimé La passagère du France, et ça s'est aussi arrangé par la suite. Je me suis habituée au style, plus informatif que littéraire et j'ai apprécié apprendre tant de choses sur Le France. Bon, maintenant, j'ai envie de revoir la mer, mais je m'en doutais, c'est pour cela que je ne voulais pas lire ce livre n'importe quand.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Sur les océans les hommes ne sont pas toujours ce qu'ils sont à terre. Les rêves des uns, les illusions des autres, les drames, tant de choses resurgissent parfois/ Croyez-moi, on améliore les navires, mais rarement la nature humaine.
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Sur les océans les hommes ne sont pas toujours ce qu'ils sont à terre. Les
rêves des uns, les illusions des autres, les drames, tant de choses resurgissent parfois. Croyez-moi, on améliore les navires, mais rarement la nature humaine.
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Le France, pour elle, c'était le symbole d'une vie nouvelle, plus gaie et plus juste, plus légère pour tous. Une vie où tous les hommes profiteraient enfin des richesses acquises et du progrès. L'aube d'un monde où la division
des êtres humains en classes sociales serait bientôt bannie, d'où la suppression sur le France de l'une des trois classes habituelles qui semblaient autrefois intouchables. Le passé était le passé. On allait vers un monde nouveau, et sur ce navire, fierté des chantiers de Saint-Nazaire et
du Havre, symbole de plus de justice et de joie, Chantal était chez elle.
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La violence gagnait vite les hommes. Et cet officier, qui était-il vraiment ?
Elle ne le connaissait pas, ne savait même pas son nom. Elle avait cru qu'il était un homme de devoir, peut-être même un homme rigide, et elle l'avait découvert tout autre dans la nuit. Violent, instinctif, animal. Et depuis qu'elle l'avait vu ainsi, il la fascinait. Elle savait sans le dire jamais qu'elle n'aimait que les indisciplinés, ceux qui risquent tout, même ceux qui s'abîment.
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Fini de caser le dortoir des pauvres sous les salons des riches ! Tout le monde a le droit d'avoir de l'espace dans sa cabine, de la lumière, et de profiter de la vue de l'océan. Sur le France, il y a du luxe pour tous !
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Videos de Bernadette Pécassou-Camebrac (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernadette Pécassou-Camebrac
L'auteur présente son nouvel ouvrage paru en 2023 : le Chant des pierres (Albin Michel).
Apres une carriere de journaliste et de realisatrice pour la television, Bernadette Pecassou se consacre a l'ecriture. Elle a publie de nombreux romans, dont La Belle Chocolatiere, L'Imperatrice des Roses, La Passagere du France, La derniere Bagnarde, Sous le toit du monde, et le bucher des certitudes. Elle est originaire du Pays Basque et y habite.
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