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Miss Silver tome 28 sur 32

Patrick Berthon (Traducteur)
EAN : 9782264017895
346 pages
10-18 (26/04/1993)
3.58/5   120 notes
Résumé :
4e de couverture édition 10/18 Grands détectives n° 2307 de juillet 1999 ISBN 9782264017895 :

Un charmant petit village du Ledshire, Tilling Green, où l'on ne s'attend certainement pas à trouver un "corbeau". Pourtant, au milieu des préparatifs du mariage de la belle et douce Valentine, une jeune fille est retrouvée noyée dans le lac du Manor House : elle venait de recevoir une lettre anonyme...Une nouvelle enquête pour Miss Silver, qui se mêlera à la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Vingt-huitième enquête de notre indécrottable tricoteuse... pardon .. détective privée : Miss Maud Silver.😛


Dans un énième petit village du Ledshire (coin le plus criminel d'Angleterre étant donné le nombre de meurtres élucidés par Miss Silver soit dit en passant 🙄 ), les habitants sont la proie d'un corbeau prenant plaisir à envoyer des missives aux propos fallacieux et obscènes. Une première victime (une jeune couturière) est retrouvée noyée et les autorités penchent pour le suicide. Miss Silver est donc sollicitée pour retrouver le coupable des lettres et se rend donc à Tilling Green.

Arrivé sur place, Miss Silver découvre un village en effervescence : la jeune Valenine Grey, une des personnalités du coin est sur le point de se marier, la répétition de la cérémonie ayant lieu le soir même. Malheureusement, le lendemain matin, les habitants découvrent Connie, l'amie de la jeune couturière dans son lit suite à une absorption trop importante de somnifère. Suicide, meurtre, erreur de dosage. Les hypothèses sont nombreuses. Miss Silver doute des hasards du destin. Un troisième meurtre par cyanure lui prouvera qu'elle a raison.


Globalement, une enquête plus travaillée et plus pernicieuse que les précédentes. le lecteur suit les différentes pistes avant de découvrir le coupable grâce à un chat. Oui un chat qui feule ! 😀 Par contre, entre les différentes Miss et Mrs que croise Miss Silver ainsi que le nom des différentes propriétés, le lecteur s'y perd un peu. Est-ce voulu ?


Les personnages sont comme toujours caricaturaux mais c'est typiquement dans le style et la manière d'écrire des romans policiers pour l'époque. Nous avons une belle fourchette de personnages avec la cougar, la demoiselle innocente retrouvant son amour de jeunesse, l'homme au chat et au passé mystérieux haïssant les femmes, le retour du fils prodigue, l'amant démasqué et une pléthore de demoiselles âgées pour corser le tout. 😊


L'ambiance générale d'un petit village où tout se sait, où tout le monde sait qui fait quoi est vraiment bien reproduite. Sans compter le moment où Miss Silver passe en mode ACTION à la fin lorsqu'elle se retrouve face au criminel. On a beau dire, mais pour une vieille demoiselle, elle possède encore de l'énergie notre Miss Maud.


Pour résumer, une enquête plus tarabiscotée, plus vicieuse mais sympathique. Cela ne vaut certes pas un thriller mais c'est agréable à lire.🙂
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Frank Abbott rend visite à Miss Maud Silver et lui parle de Tilling Green, charmante bourgade de la campagne anglaise. Malheureusement pour les habitants de cet endroit bucolique, un mauvais plaisantin a décidé de semer la zizanie en envoyant des lettres anonymes aux habitants du village.
Ces lettres accusent leurs destinataires des pires actes et une jeune fille, accusée à tort de s'intéresser d'un peu trop près à de nombreux garçons, s'est suicidée.
Abbott souhaite donc que Miss Silver se rende sur place et enquête discrètement sur l'affaire. La vieille demoiselle accepte et se retrouve à Tilling Green. Sur place, Miss Silver commence à enquêter discrètement. Et lorsqu'un second décès a lieu dans le village, notre détective amateur se rend compte que la première victime ne s'est peut-être pas suicidée…


La plume du corbeau est la 28e enquête de Miss Silver. C'est aussi le troisième ou quatrième roman policier de Patricia Wentworth que je lis et, franchement, je ne m'en lasse pas.
J'aime l'ambiance de ces polars ; elle est toujours très calme et, par rapport aux polars sanglants sanglants / déprimants (comme la série Kurt Wallander d'Henning Mankell) que j'aime lire, les romans mettant en scène Miss Silver sont presque reposants.
Les personnages que l'auteure nous présente ne sont pas pour autant des anges. Ainsi, dans La plume du corbeau, les façades des habitations de Tilling Green cachent bien des drames. Couples qui s'entre-déchirent, relations extra-conjugales, ancien détenu gardant sa véritable identité secrète et autres événements rythment la vie du village. En lisant tout cela on ne peut s'empêcher de penser que les personnages des romans de Patricia Wentworth sont un peu hypocrites. En public, ils respectent ce que les bonnes manières de leur époque imposent aux gens bien élevés mais, en privé, chacun donne l'impression d'agir un peu selon ses instincts les plus bas. Cela fait partie du charme des enquêtes de Miss Silver : la seule personne réellement bien élevée dans ces romans policiers, c'est la vieille enquêtrice elle-même. Et cela ajoute un petit côté désuet aux histoires de Wentworth.

Maud Silver est souvent comparée à Jane Marple. Même si elles partagent beaucoup de points communs (elles tricotent pour leurs nombreux neveux et nièces et amènent leurs interlocuteurs à leur faire de nombreuses confidences car elles sont âgées et semblent très discrètes) je les trouve très différentes. C'est bizarre à dire, mais Miss Marple me semble plus « énergique » que Miss Silver, même si toutes deux sont déjà âgées. Miss Marple semble plus active au cours de ses enquêtes, alors que Miss Silver m'a toujours donné l'impression d'être très effacée. Miss Marple semble aussi utiliser son âge pour se faire passer pour une pauvre vieille et ainsi s'attirer la sympathie de certaines personnes qui pourraient lui révéler des informations utiles. Miss Silver, de son côté, semble plutôt utiliser sa capacité à orienter la conversation vers le sujet qui l'intéresse pour amener certaines personnes à lui faire des confidences.
Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé La plume du corbeau très bien construit. Impossible pour moi de soupçonner un seul des habitants de Tilling Green, jusqu'au moment où Patricia Wentworth (sans doute dans un élan de pitié envers les « incapables du roman policier » comme moi) a la bonne idée de réduire la liste de suspects de Miss Silver à quatre personnes. Parmi ces quatre suspects, deux me semblaient coupables et (joie, bonheur) l'un de mes coupables était le bon ! Mais je n'ai aucun mérite, vu la réduction susmentionnée de la liste des suspects.
A ma décharge, on peut dire que Patricia Wentworth a l'art de « diluer » son intrigue policière parmi plusieurs autres petits événements qui animent la vie de ses personnages. Ici, il s'agit du mariage de Valentine avec Gilbert Earle, de la répétition du mariage, du fait que la jeune fille est amoureuse d'un autre… Les petits tracas de Valentine finissent par devenir tellement intéressants que j'ai oublié (pour un temps seulement) les lettres anonymes et leur auteur.
Si vous souhaitez lire un roman policier à la fois palpitant et reposant, n'hésitez pas à savourer celui-ci. Avec une bonne tasse de thé, de préférence (et un scone, si vous en avez sous la main), histoire de se mettre totalement dans l'ambiance british. Et pour ceux qui n'auraient pas encore découvert Patricia Wentworth et Miss Silver, un seul conseil : foncez !
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Poison in the Pen
Traduction : Patrick Berthon


Les affaires dans lesquelles intervient un scripteur anonyme qui se complaît, par le truchement des Postes, à révéler les pires horreurs, réelles ou inventées, exhalent en général des relents empoisonnés. En France, tout le monde a encore en mémoire l'Affaire Gregory où sévit jusqu'au bout, et sans se faire jamais découvrir, un "corbeau" dont le seul but était manifestement de retourner le couteau dans la plaie pourtant déjà bien béante de la famille Villemin.

Dans ce roman, qui reste l'un de ses meilleurs, Patricia Wentworth restitue, dans toute son horreur insidieuse, l'extraordinaire méchanceté qui préside à ces cas de lettres anonymes. Au départ, il n'y a aucun crime mais, peu à peu, les meurtres vont se succéder avec éclat dans l'un de ces petits villages si chers aux "reines du crime" britanniques. Tout le monde, évidemment, y connaît tout le monde et personne n'imagine qui peut être le scripteur si plein de haine. Pour être exact, personne n'ose imaginer que son voisin pourrait lui en vouloir à ce point ...

L'affaire prend vraiment son envol lorsqu'une jeune fille, qui avait déclaré à une amie avoir réalisé l'identité du Corbeau, meurt noyée dans un étang. le coroner conclut à l'accident mais il sera bientôt amené à revoir son opinion car une autre habitante du village va décéder après avoir absorbé du cyanure - le suicide est envisagé mais laisse sceptique à peu près tout le monde - et enfin le châtelain du coin va lui aussi mourir après avoir bu un whisky qui contenait un pesticide contre les guêpes.

Miss Silver est là dès le début, appelée par Frank Abbott à la rescousse de l'une de ses parentes, Joyce, une jeune veuve venue s'installer, avec son petit garçon, chez l'une de ses tantes. Joyce faisait partie des premières personnes ayant reçu un billet anonyme et, ne connaissant pratiquement personne au village, la jeune femme se sentait doublement désarmée face à cet imprévu aussi haineux qu'inattendu.

L'intrigue est rondement menée, les personnages, en dépit de quelques archétypes propres au genre, ne sont pas faits que d'une seule pièce caricaturale mais ce qui vaut surtout dans ce roman, ce sont la gravité, le sérieux avec lesquels Wentworth traite le thème du Corbeau et de sa personnalité. Je n'ai pas la prétention d'avoir lu tous les romans de Wentworth mais c'est bien le seul jusqu'ici où j'ai vu Miss Silver, d'habitude si réservée, grimper "en courant" les marches d'un escalier afin de chercher à sauver la dernière victime en date du Corbeau assassin. Pour les habitués de la série, pareil comportement signifie que la détective au tricot est sortie de ses gonds et il faut être un meurtrier drôlement retors pour réussir pareil coup. La conversation que l'ancienne gouvernante engage avec lui aurait d'ailleurs suffi à nous confirmer l'anomalie que représente le Corbeau parmi les personnages de Wentworth : une anomalie où le glauque l'emporte sur tous les plans. Elle constitue aussi le sommet du livre : tout en finesses, inquiétante, angoissante - un peu comme si le lecteur, saisi par la folie morbide et la mesquinerie innée de l'assassin, s'attendait à ce que ce soit en fait la dernière enquête de Miss Silver ...

Un excellent roman, plus complexe que les intrigues habituelles et qu'il faut prendre le temps de lire - et de relire.
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Patricia Wentworth, nous fait entrer dans une des enquêtes de miss Silver. Le petit village du Ledshire, se prépare pour le mariage de la douce Valentine. Connie une des demoiselles d’honneur vient d’être retrouvée noyée au manoir Manor House. Dans ce petit village apparemment si tranquille se passe de drôles de choses et la plus inquiétante sont des lettres anonymes que les gens reçoivent, dont une que Connie venait de recevoir, est-ce pour celà qu’elle s’est noyée. Miss Silver n’en est pas certaine .Des lettres et d’autres crimes vont venir durcir cette enquête. Miss Silver et le commandant March sauront délier les langues de ces chers villageois.
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Je viens de terminer mon septième roman de cette auteure. Certains ne m'ont pas plu plus que cela, celui-ci était assez agréable je dois dire.

Il s'agit d'une nouvelle aventure de Miss Silver. Miss Silver, c'est l'équivalent de Miss Marple. Elle a été créée environ deux ans avant cette dernière. On retrouve une détective avec un sens inné de l'observation, qui tricote dans son coin l'air de rien, qui toussote toujours un peu avant de parler. Ne vous fiez pas aux apparences : rien ne lui échappe !

Une héroïne bien attachante mais qui n'apparaît pas assez souvent je trouve. Bon, c'est une intrigue tranquille, on avance à deux à l'heure. Je pourrais comprendre que certains s'ennuient.
C'est « cool Raoul » et, de temps en temps, ça fait du bien.

Miss Silver a assuré le succès à son auteure, Patricia Wentworth, décédée en 1961.

Si vous ne connaissez pas et que vous avez envie d'une petite enquête « tranquillou », je vous recommande ce(s) roman(s).

Bonne lecture !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... - "[Joyce] a reçu des lettres anonymes.

- Mon cher Frank !

- C'est toujours désagréable et, bien entendu, personne mieux que vous ne sait qu'il peut s'agir d'un symptôme de quelque chose d'extrêmement grave.

- Que disait-on dans ces lettres ?"

Il leva une main et la laissa retomber.

- "Elle les a déchirées ... le réflexe habituel pour se débarrasser de quelque chose qui fait horreur.

- Mais je présume qu'elle a dû vous donner une idée de leur teneur ?

- L'une parlait de son mari. Sa mort a été soudaine ... crise cardiaque, je crois. La lettre suggérait que la mort n'avait pas été naturelle. Mais il y en a eu deux. La seconde l'accusait d'être venue à Tilling Green pour "mettre le grappin sur un autre homme."

Miss Silver se permit un "Mon Dieu !" réprobateur avant de demander :

- "A-t-elle confié cela à Miss Wayne [= parente de Joyce] ?

- Elle n'en a parlé à personne ... à part moi. Vous savez comment sont ces lettres anonymes ... il n'y a rien de plus désagréable. Miss Wayne est une pauvre femme un peu guindée et assez effacée qui ne ferait pas de mal à une mouche. Elle avait une soeur aînée qui est morte il y a quelques mois. J'ai cru comprendre que c'est cette dernière qui avait invité Joyce à Willow Cottage. Elle était l'aînée et c'est elle qui menait la barque. Et dans le village, c'est elle que l'on continuera à appeler Miss Wayne, alors que la cadette restera à jamais Miss Renie."

Miss Silver toussota.

- "Y a-t-il quelqu'un qui déteste Mrs Rodney [= Joyce] ou qui ait une quelconque raison de lui en vouloir de s'être installée à Willow Cottage ?

- Je ne vois pas comment on pourrait détester Joyce. C'est une jeune femme qui attire la sympathie ... [...]
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Lorsqu'on cesse d'être illogique, on devient une machine.
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– Pourquoi exactement me racontez-vous tout cela ? demanda-t-elle.
...
– Peut-être était-ce pour y voir plus clair moi-même. Lorsque les choses sont exprimées, elles gagnent en clarté.
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... cela risque d’être bien pire pour toi que pour moi, parce qu’en ce qui me concerne on ne m’attribuera probablement qu’une maîtresse, alors que je parie à cent contre un que l’on prétendra que tu allais avoir un enfant et que je t’ai laissée tomber.
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Elle fût incapable de contrôler sa peur , sa fureur et l'orgueil insensé du criminel. Au moment où la police est arrivée , elle était visiblement en pleine crise de démence. Elle a dû , pendant des années , être un souci constant pour sa sœur.
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