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EAN : 9782919140176
354 pages
Asgard éditions (23/06/2012)
3.76/5   29 notes
Résumé :
Le mercenaire Sidoine de Valzan est chargé d'escorter la prophétesse Jehanne. La jeune femme prétend pouvoir remettre le Dauphin sur le trône et rétablir la paix dans le royaume. Mais à son arrivée, Sidoine découvre qu'elle a été assassinée par des démons. Il lui faut absolument trouver une femme pour sauver le royaume, mais qui ? Il ne connaît personne en ces terres étrangères. Personne, hormis la prostituée avec laquelle il a passé la nuit précédente : Oriane.
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Le mercenaire Sidoine de Valzan, dit La Hire, est chargé par la duchesse Yolda d'Argal de trouver Jehanne, une prophétesse censée remettre le Dauphin sur le trône de Falatie. Cependant, poussé par l'appel de la chair, La Hire s'arrête dans le village d'à-côté et y assouvit ses besoins naturels avec une prostituée, Oriane. Seulement voilà, le lendemain, lorsqu'il se rend au village de Domfroy, il constate que celui-ci a été ravagé par une bande de bhargoests, et que Jehanne n'est plus. Il décide alors de remplacer celle-ci par Oriane, la catin...

C'est peu de dire qu'après le très réussi Les Yeux d'Opale, j'attendais avec une certaine impatience le nouveau roman de Bénédicte Taffin. C'est sous le pseudonyme transparent de Benedict Taffin (pour sa littérature "adulte") que l'auteure nordiste nous revient enfin avec un roman fantasy aux allures pseudo-historiques. Et c'est là que le bât blesse. En effet, cette histoire de Jehanne la prophétesse qui doit remettre le Dauphin sur le trône et aider à bouter l'ennemi hors des frontières du Royaume, ça nous rappelle forcément quelque chose. D'ailleurs, dans une courte postface éclairante, l'écrivain nous explique ce qui, dans l'histoire de notre pucelle nationale, l'a poussée à s'interroger sur cette histoire qui a fait L Histoire. Seulement, en faisant mourir dès les premières pages sa Jehanne, Benedict Taffin aurait pu faire le choix de l'uchronie, et ainsi nous donner à voir les bouleversements d'un tel évènement. C'aurait pu être très intéressant, mais cela n'a pas été le choix de l'auteure. A la place, Benedict Taffin a préféré se lancer dans une Fantasy pleine de bruit et de fureur. Choix respectable s'il en est, même si là encore on aurait pu s'attendre à une réinterprétation totale de l'Histoire (du moins telle qu'on nous l'a apprise dans les manuels scolaires). Bien au contraire, l'auteure a choisi de suivre à la lettre (ou presque) les faits historiques tels qu'on les connait (là encore, ou presque). C'est bien cet entre-deux que j'ai trouvé agaçant dès les premières pages de ma lecture. Autre petit détail qui déstabilise au début, tous les noms propres ont été changés, et il faut réaliser une petite gymnastique intellectuelle afin de se situer...

Le lecteur suit l'ensemble des évènements par le biais de l'un des personnages principaux, La Hire (en fait, ce surnom est aussi celui du personnage historique qui, semble-t-il, a inspiré Benedict Taffin, c'est-à-dire Etienne de Vignolles). Personnage truculent s'il en est, Sidoine de Valzan recèle, au propre comme au figuré, un terrible secret. En effet, un redoutable démon l'habite, et seule la puissance magique d'une perle parvient tant bien que mal à le faire rester à sa place. J'ai trouvé cette complexification (qui relève presque de la schizophrénie) du personnage très intéressante. Et malgré le risque pour la compréhension d'une telle mise en place dans l'écriture, je trouve que l'auteure s'en est très bien sortie.

En conclusion, vous l'aurez compris, malgré mes petites réserves en première partie, j'ai beaucoup aimé ce roman. Sans aucun temps mort, Benedict Taffin emporte son lecteur dans le bruit et la fureur de cette pseudo-guerre de cent ans qui n'a absolument rien de factice. On y est, on a mal pour nos héros qui souffrent, on suffoque avec eux, on s'aime aussi parfois... Bref, tout ce qu'on demande à un roman où les situations héroïques et la Fantasy se mêlent intimement, avec une pointe d'érotisme jamais vulgaire, quoiqu'un peu empli de violence parfois (on est au Moyen-Âge, que diantre !).

A lire donc de toute urgence !

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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La Pucelle et le Démon est une réinterprétation de l'auteur de la légende de Jeanne d'Arc.. Une idée de départ très intéressante car certains historiens s'interrogent sur celle-ci en se demandant si elle n'aurait pas été qu'un pion. C'est donc avec une certaine réussite que l'auteur donne une interprétation de cette théorie, qui mêle fiction et faits historiques, dans un univers où la magie et les démons sont omniprésents.

L'auteur nous plonge immédiatement dans son récit, en passant sur un rythme effréné de Jehanne, pieuse vierge de Domfroy, à Sidoine, un mercenaire chargé de l'escorter devant le Dauphin. Une Jehanne qui dés la fin du premier chapitre est tuée par les démons. Au lieu de se remettre en question, Sidoine, se réjouit de ne pas avoir été présent au moment du carnage. Un personnage non conventionnel, blasphémateur, jurant comme un charretier, qui donne le ton à l'histoire.

Pour écrire son roman, l'auteur a fait un vrai travail de recherche, l'intrigue est bien maîtrisée et fait preuve d'originalité pour que cette histoire, plus ou moins connue de tous, surprenne toutefois le lecteur. A chaque début de chapitre, un incipit présente l'histoire de la vraie légende, permettant ainsi au lecteur de comparer la vérité avec la fiction.

En revisitant de manière originale et en y introduisant une part de fantastique, l'auteur nous offre une vision différente de ce qu'aurait pu être la réalité de l'autre côté de la légende. le lecteur appréciera cette façon de revisiter l'histoire à la manière de Pierre Pevel dans les Lames du Cardinal.

Sidoine chargé de ramener une jeune femme, il va prendre le parti de remplacer Jehanne par Oriane, une prostituée avec qui il avait passé la nuit. A partir de là, vous pouvez laisser Jeanne d'Arc de côté et vous concentrer sur le récit que vous avez entre les mains, histoire de ne pas en perdre une miette.

Le lecteur ressentira une forte empathie pour le personnage du mercenaire, car, en effet c'est celui qui évoluera le plus au fil des pages. Si au début, il apparaît grande gueule, paillard et je m'en foutiste il va au contact de la jeune fille s'adoucir et laisser transparaître sous sa carapace sa droiture et ses faiblesses. de surcroît, ses échanges avec sa partie démoniaque apporte une touche d'humour, même si on peur reprocher sur la fin que le démon serine toujours la même chose. Avec Oriane c'est l'inverse, elle apparaît au départ avec un caractère fort et des réparties qui bousculent Sidoine, mais par la suite sa présence et ses phrases ironiques font place à une attitude butée et orgueilleuse. le lecteur aurait apprécié que l'histoire bascule par moments sous son point de vue pour apporter plus de cachet à son personnage.

Oriane et Sidoine cohabitent bien, ce sont des personnages pleins de défauts mais le duo fonctionne à merveille. Les personnages secondaires ne sont pas assez fouillés, notamment la sorcière qui poursuit avec ses démons Sidoine.

Le style de l'auteur est plutôt bon, elle a bien su retranscrire selon moi la vie à cette époque, le langage y est cru et sans détour donnant une authenticité agréable à l'histoire.

Mais le tout manque de détails sur certains point du récit ou nous laisse sur un goût d'inachevé. Notamment le point le plus flagrant se révèle être l'opposition qui possède des moyens plus impressionnants que nos héros, dont les plans sont déjoués trop facilement. Ces ennemis sont par trop passifs, j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient là que pour le décor. La magie présente dans cet univers manque cruellement d'explications de bases ; il existe différentes sortes de magie mais on ne sait lesquelles. L'univers n'est pas, au début du livre, n'est pas assez explicité et le lecteur a du mal à s'y immerger.

Quant à la fin , elle est trop brutale et il subsiste des zones d'ombres qui si elles avaient étaient explicitées auraient donné plus de charme au roman : un goût d'inachevé est la dernière impression qui reste dans la tête du lecteur la dernière page tournée.

Dans l'ensemble, un roman accrocheur à l'action bien présente mais peu attractive dans la deuxième partie du livre, aux interventions du démon de Sidoine trop redondantes. Avec La Pucelle et le Démon, l'auteur nous offre un roman aux personnages réussis, au récit ironique et à l'écriture fluide, aux combats très bien réalisés qui rendent le récit très visuel, mais où l'on aurait aimé en savoir plus, notamment sur le passé de Sidoine.

Une romance hors du commun entre deux protagonistes qui ont chacun un secret qui pourrait leur valoir de finir sur un bûcher. Une façon ludique de réviser cette partie de notre histoire de France que j'ai adorée. Il y a un juste équilibre dans le récit entre les batailles sanglantes et la romance, les descriptions et les dialogues. le tout servi par une écriture fluide.

Le monde décrit dans La Pucelle et le Démon est donc semblable à notre Moyen-Âge à l'époque de Jeanne d'Arc, si ce n'est qu'on y utilise la magie et les démons… en bien comme en mal.

On y découvre les horreurs et l'angoisse des champs de batailles, la barbarie des routiers, la position déplorable de la femme dans la société, et on peut s'empêcher de songer aux scènes les plus dures de Braveheart. .
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Jehanne, pieuse vierge de Domfroy, entend des voix, qui lui enjoignent de "bouter les Azuléens hors de Falatie". Vous aussi, cela vous rappelle quelque chose? Alors gardez l'histoire de Jeanne d'Arc dans un coin de votre tête et venez découvrir le roman de Benedict Taffin.

Sidoine de Valzan, mercenaire de son état, est envoyé récupérer la jeune Jehanne, avec pour mission de la ramener fissa voir le dauphin. Mais le guerrier, une fois arrivé en vue du village, préfère passer la nuit dans un lupanar, en compagnie d'une charmante donzelle, histoire de se remettre de ses pérégrinations. Lorsqu'il arrive à Domfroy, le village a été rasé, et la sainte occise. En d'autres termes, l'héroïne meurt dans les trois premières pages. Dommage, non? Une fois amorcé ce départ en beauté, tout va de mal en pis. Sidoine étant dans de beaux draps, il décide de récupérer la prostituée de la veille, et d'en faire une vierge en liaison avec le divin. Pourquoi pas, après tout? le voilà donc flanqué de la jeune Oriane, et en route vers de nouvelles aventures.
Oui, mais voilà. Tout n'est pas si simple. Parce qu'une sorcière est sur ses pas, que lui-même est habité par un démon lubrique, et qu'Oriane, en plus de ne pas avoir sa langue dans sa poche, est particulièrement butée. Bon gré, mal gré, les personnages cohabitent, et le duo fonctionne à merveille. A partir de là, vous pouvez laisser Jeanne d'Arc de côté et vous concentrer sur la petite merveille que vous avez entre les mains, histoire de ne pas en perdre une miette.

Oriane, jeune femme surprenante, à la fois forte et fragile, s'oppose vivement à Sidoine, qui est plus... nature, disons. Lui non plus n'a pas la langue dans sa poche, et n'hésite pas trop à dire ce qu'il pense, dans un langage toujours haut en couleur, et en déployant un éventail de jurons assez sophistiqué. Et la présence d'Arkshaar, son démon, offre des dialogues savoureux. le contraste entre le sens de l'honneur démesuré de Sidoine et l'expression de ses bas instincts est d'ailleurs assez drôle, et offre un angle de vue rafraîchissant.
Ces trois-là évoluent donc dans un contexte historique parfaitement retranscrit ; l'auteur pousse la perfection jusqu'à imiter le langage médiéval, ou à placer de subtiles références à l'époque. Et c'est en en détournant une grande partie que Benedict Taffin nous propose un roman sublime. Les têtes de chapitres rappellent l'histoire avec un grand H, et tout le jeu consiste à se demander dans quelle mesure elle va être modifiée, amenée à un autre point, tout en conservant les grandes lignes. La réinterprétation du mythe de Jeanne d'Arc est magistrale - en plus d'être inédite. Ajoutons, en plus, qu'elle est servie par un sens du détail admirable, qui fait de ce roman un récit très vivant, visuel et attrayant. Les pages se tournent toutes seules, et on est très rapidement absorbés par l'aventure. A tel point qu'au bout d'un moment, on finit par se rappeler brutalement comment finit l'histoire officielle de Jeanne d'Arc, et à tourner les pages avec une avidité non contrôlée. Je crois que, comme d'autres lecteurs, le seul reproche - mais qui n'en est pas vraiment un - que j'aurais à faire serait sur la longueur du roman: j'aurais bien volontiers suivi Oriane et Sidoine sur des centaines de pages en plus!

En bref, vous l'aurez sûrement compris, La Pucelle et le Démon est un bon coup de coeur! Alors n'hésitez pas, jetez-vous dessus, ce roman gagne à être connu!
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Ce roman pourrait bien vous faire réfléchir sur L Histoire....

Non, ceci n'est pas un argumentaire hyper sérieux et documenté sur la vraie vie de Jeanne d'Arc, avec prise de position sur sa nature divine, et sur divers autres aspects de sa vie. Non. Toutefois, l'auteure s'est suffisamment renseignée et surtout elle a sa petite touche personnelle qui vous fait dire que si vous connaissiez L Histoire, vous n'y étiez pas et donc, par conséquent, qui peut savoir si l'histoire que l'on raconte, c'est au fait prêt ce qui s'est passé.

Par ce que quand même, une Vierge qui vient du fin fond de la campagne, monte une armée, se dirige vers le Roi de France, lui révèle des trucs, part à la conquête d'Orléans et se fait cramer sur un bûcher pour sorcellerie. C'est moi ou ce n'est qu'une histoire qu'on n'en voit que dans les films ? Ou dans les livres ? Et l'auteure a très bien pu saisir ce point de vue là pour nous introduire quelques bouffées de fantastique mais aussi pour nous raconter un autre version, imagée, de la vie de Jehanne



Une narration qui montre que le débat sur la vie de Jehanne est toujours d'actualité


Qu'est qu'on a pu prendre position sur cette femme (sans mauvais jeu de mots). Était elle vierge jusqu'au bout ? Était-elle une sorcière (parce que bon, elle a combattu avec Gilles de Rais quand même) ? Ou une sainte ? C'est fou quand on y pense sérieusement car l'histoire de Jeanne d'Arc est sûrement celle qu'on connaît le mieux en France mais c'est aussi celle qui suscite le plus de débats et souvent ils sont très houleux. Pourtant, le cas de Jeanne d'Arc n'est pas isolé, surtout à cette époque. Je ne dis pas que les femmes guerrières étaient foule au XV° Siècle mais elles existaient. le débat venait juste au moment de savoir si elles étaient sorcières ou saintes. Ce qui rend Jeanne si proche de nous c'est qu'elle incarnait la femme de caractère, l'Amazone, celle qui prend les choses en mains.

Bénédicte Taffin a repris exactement ces caractéristiques pour nous montrer Oriane dans le rôle de Jehanne qui, elle, était très fade en fin de compte. Oriane est une jeune femme qui elle n'a pas froid aux yeux, qui fait ce qu'il faut pour survivre et se battre. Elle ne mâche pas ses mots, bien entendu. le talent de l'auteur est de rattacher tous les éléments de sa fiction à des éléments de la légende de Jeanne d'Arc ce qui double le plaisir du lecteur, lui permettant de lui donner sommes toutes, une lecture alternative de l'histoire.


En bref, un livre détente qui a énormément d'humour, d'action et de référence. J'ai adoré les clins d'oeil à notre Histoire.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Benedict Taffin revisite ici le mythe de Jeanne d'Arc en y ajoutant un soupçon de fantasy. Autant dire que le pari était osé mais… risqué ! Et pourtant, ce titre a su d'emblée me captiver. J'ai découvert ce genre d'écrits avec la saga Téméraire de Naomi Novik qui introduit des dragons dans les guerres napoléoniennes et j'admire ces auteurs qui prennent tant de temps à se documenter pour pouvoir exploiter l'Histoire tout en y introduisant du fantastique. C'est un travail de longue haleine et qui m'impose le respect car justement, il donne envie aux lecteurs d'en savoir plus sur des pans de notre Histoire qui tombent parfois un peu dans l'oubli.

Dès les premières pages, le ton est donné. On passe de Sidoine à Jehanne, à un rythme de plus en plus effréné. On en perd presque notre souffle et on se retrouve complètement pantois dès la fin du premier chapitre. Jehanne la Pucelle est tuée par des démons et le héros, au lieu de se remettre en question pour avoir flâné en chemin alors qu'il était en mission, se réjouit de ne pas avoir été sur les lieux au moment du carnage. Sidoine est ainsi : une brute épaisse, un indécrottable macho, il jure comme un charretier et blasphème tout autant. Bref, il est tout sauf conventionnel et le ton de l'oeuvre est ainsi donné.

Le monde décrit dans La Pucelle et le Démon est donc semblable à notre Moyen-Âge à l'époque de Jeanne d'Arc, si ce n'est qu'on y utilise la magie et les démons… en bien comme en mal. On y découvre les horreurs de la guerre, la barbarie des routiers, la position déplorable de la femme dans la société. On est submergé par l'angoisse sur les champs de bataille, tout est cruel, sombre, torturé, et je me suis souvent surprise à me souvenir de scènes de Braveheart en lisant ce livre.

Chaque chapitre commence par un extrait de textes historiques relatant le parcours de Jeanne d'Arc et résume ainsi son contenu. Oriane la prostituée va trouver le respect des siens, même si elle doit cacher sa véritable identité pour ce faire. Elle mène les troupes des Falatiens à la guerre pour remettre leur dauphin sur le trône et libérer le pays. Mais elle se perdra en chemin entre ce qu'elle a perdu et ce qu'elle pourrait « gagner ». Elle prend de l'assurance... trop d'assurance... devient aussi odieuse qu'Arkshaar, le démon qui possède Sidoine et qui ne semble vivre que pour tuer et satisfaire sa libido. du coup, les répliques du bhargoest sont assez répétitives, tout comme certaines expressions vers la fin du roman (le vacarme des batailles comparé à la fin du monde, les déluges de boulets de canon, de flèches, de pierres et de carreaux), mais on ne réinvente pas non plus l'Histoire et ce point n'est pas assez présent pour gêner ou ralentir la lecture.

Petit à petit, les rôles semblent s'inverser : Sidoine redécouvre ce qui nous rend humains – les sentiments, l'amour, la relation à l'autre – tandis qu'Oriane a tendance à perdre notre sympathie au cours de sa quête. L'univers dépeint par Benedict Taffin ne laisse guère place à l'espoir ou l'optimisme, la déchéance s'installe et pourtant, la fin m'a surprise !

Un bon moment de lecture, donc. Une nouvelle découverte agréable dans le monde de la Fantasy Historique qui titille de plus en plus ma curiosité. À ne pas lire toutefois quand vous êtes déprimé ! ^^
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les deux hommes fendaient la foule pour s'éloigner quand des vivats retentirent. L'élue venait d'arriver. Ils se hâtèrent de trouver un point d'observation en retrait de la foule. Le bruit sourd du galop d'un cheval leur fit tourner la tête vers les lices. Debout sur ses étriers, Oriane lançait son arme en direction de l'anneau. La lance tomba sans l'atteindre et un tonnerre d'applaudissements salua l'échec de la jeune femme.
- Qu'est-ce qu'ils ont donc ces crétins à applaudir? maugréa Sidoine. Ils n'ont pas vu qu'elle avait raté?
Gauvin haussa les épaules.
- C'était pareil à Castel. Quoi qu'elle fasse, ils la félicitent.
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Il s'approcha de la tête de Jehanne. Les yeux vitreux de la sainte posèrent sur lui un regard accusateur. Sidoine grimaça un sourire. Il ne se trompait pas. Il y avait une nette ressemblance... Oriane... Jehanne... Après tout... Qui verrait la différence?
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-- Bon Dieu ! Jehanne de Domfroy attendra !
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