La couverture ainsi que le titre du livre sont assez explicite quant à la visée première de
la sixième Dinah et moi.
Durant un court laps de temps - moins d'une centaine de pages qui se lisent en un tourne-main -, le lecteur se retrouve dans la peau d'une jeune écolière qui entre en sixième, et qui raconte les moments forts de son année passée. Une histoire somme toute banale, seulement troublée par l'arrivée inopinée de Dinah, héroïne singulière, reconnaissable entre mille avec ses origines Japonaise, sa famille exceptionnelle, ses voyages réguliers et son allergie aux arachides qui l'empêche de manger la même chose que des enfants normaux, de côtoyer la cantine ou de déjeuner dans un lieu inconnu, à l'extérieur de chez elle.
Une amitié soudaine, frappante comme l'éclair enflamme les deux jeunes filles, qui font se découvrir de nombreux points communs. Une passion commune pour les shojo, ces mangas aux héroïnes féminines, un dessein identique, qui scellera à jamais leur amitié : la création de leur propre shojo. Pour cela, elles se rejoignent chaque soir après les cours chez Dinah, sans mettre au courant les parents de la narratrice.
Simple, sans dispute ni fioritures, tout le monde rêverait de créer une telle amitié. Malgré les différences d'origines, de conditions ou d'habitudes, les deux jeunes filles arrivent à se compléter et à s'accorder uniformément.
Les sujets principaux sont typiques des discussions de jeunes de cet âge ; entre garçons, disputes entre copines et jalousie, l'auteure ne s'est pas foulée pour trouver des thèmes originaux. Communs à la quasi totalité des romans jeunesses, ces sujets ne permettent pas de se rappeler principalement d'un livre spécifique, tant la ressemblance - outre les prénoms -, ne permet pas de distinguer telle histoire d'une autre.
La petite particularité de ce roman jeunesse tient à son dénouement, seule partie de l'histoire où j'ai réellement ressenti quelque chose en particulier. Un sentiment de tristesse infinie, voire de dégoût en découle. D'ordinaire, les livres à visée jeunesse se déroule toujours en suivant un schéma de happy-end, ce en quoi casse celui-ci, qui se détourne du modèle traditionnel pour imprégner dans le coeur du lecteur sa patte personnelle.
Léger, frais et rapide à lire, j'ai terminé ce petit roman en une heure à peine. Même si l'histoire n'est pas extraordinaire, les deux protagonistes sont attachantes, on se complaît à les suivre dans leur vie, et on s'attriste à leur séparation. Un enfant sera parfaitement satisfait de ce roman !
Lien :
http://addictbooks.skyrock.c..