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Dominique Haas (Traducteur)
EAN : 9782258050778
446 pages
Presses de la Cité (19/08/1999)
3.28/5   41 notes
Résumé :
Dans son laboratoire de physique à ultra-haute énergie, Alicia Butterworth, une jeune scientifique, procède à une expérience ambitieuse... qui tourne mal. Un accident qui va donner lieu à l'une des plus importantes découvertes de l'histoire de l'humanité.

Dans les débris de l'explosion, Alicia retrouve une sphère étrange, de la taille d'un ballon, faite d'une matière inconnue. Elle découvre bientôt que cet objet n'est autre qu'un véritable cosmos... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un bon récit de hard science avec des qualités certaines ,avec une excellente trame narrative , émaillée de suspens et animée par des personnages intéressants et crédibles .
Un univers de poche se matérialise dans un accélérateur de particule et c'est un peu le chien dans un jeu de quilles .
Cet évènement est une sorte d'épiphénomène qui permettra à l'auteur de « scénariser « les différentes théories astrophysiques et les différentes tribus de l'astrophysique , comme les théoriciens et les autres (expérimentateurs etc. ) .
L'auteur place le lecteur au coeur du fonctionnement des équipes scientifiques (coopération entre équipes et institutions différentes ,les financements , les modalités et stratégies de publication , les rivalités feutrées ou non , la compétition , les procédures de recherches et le cadre interdisciplinaire .) .
Ce roman pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse et "le sens of Wonder" reste dans ce texte , totalement sous control ( ouf ! ) .
Les aspects théoriques de la physique sont digestes , mais ils occupent une large place dans la narration et le goût pour la hard science est absolument nécessaire pour apprécier ce récit .
Il faut donc avoir de l'entrain pour la physique et pour ses aspects cosmogoniques pour s'y sentir à l'aise ( c'est indispensable ) .
L'aspect romanesque est soigné mais par moment les profils psychologiques de certains personnages sont légèrement stéréotypés sans aller jusqu'à être clichés , mais bon , quand même .
Ce fut pour moi une excellente lecture de hard SF , de qualité malgré des aspects romanesques un rien agaçant quelquefois .
Pas d'ennui ou de lassitude cependant , parce que le coeur du texte est absolument et tout simplement passionnant .
Un plaisir de hard science , d'autant plus que l'auteur de par sa qualification , délivre de l'information certifiée , et qu'il se montre modéré dans ses extrapolations et dans le maniement du "sens of Wonder" .
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Alicia Butterworth, grande, noire, au buste et au postérieur proéminent typiquement africain, une extraterrestre à Long Island, travaille sur l'uranium et fait des teste dans un accélérateur de particule quand une partie de la machine explose et une sphère s'en échappe... 37,8cm à 03 cm près, elle a l'air d'une petite boule de bowling, elle n'a pas de fissure, ni d'abrasion, ni de défaut. Il se dégage d'elle une forte odeur d'ozone... Il semblerait que cette sphère se soit formée dans l'accélérateur à particule et qu'en son sein se cache un univers tout entier et qu'au moment de la formation de cette sphère s'est produit un Big Bang et que l'évolution de ce cosmos se comporte comme le notre, sauf qu'il se développe beaucoup, mais alors beaucoup plus vite que le notre...

C'est quand Brad, le thésard d'Alicia meure pendant une expérience avec la sphère que l'auteur, Gregory Benford, fait entrer dans l'histoire un élément très fort : la découverte su Cosmos dans la Sphère, c'est à ce moment là que je suis vraiment entrée dans le livre. Je trouvais sa lecture assez lourde avec toutes ces explications scientifiques, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de SF, c'est aussi pour cela. Les spéculations des scientifiques sont alors très prenantes, j'ai été totalement scotchée à cette découverte malgré la lecture de la 4ème de couv, tout à l'aire absolument réel et véridique dans ce récit. le lecture sera plongé au centre des recherches et vivra au jour le jour le dénouement et tous les aspects matériels que vont rencontrer les chercheurs.

Après un début assez « scientifique » je suis entrée assez facilement dans l'histoire et à partir du premier quart du livre pour en sortir assez heureuse d'avoir fait cette expérience de roman hard science !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Ça se passe quelques parts aux US, dans un laboratoire de physique nucléaire dans lequel je préférerais pour ma part encore celui du professeur Igorovitch qu'y mettre un pied. Les scientifiques sont au bout du rouleau car pressés comme des citrons entre leur passion et le foutoir administratif, des machins sont déglingues et on doit courir dans tous les sens pour les expériences, Alicia Butterworth doit tout gérer alors qu'elle fait pas officiellement partie du personnel, qu'elle est femme, qu'elle est noire, que la couverture du bouquin spoile salement le twist, quand soudain arrive… un truc.

Critique no spoil

Beaucoup de choses à dire déjà sur le fameux roman méconnu de Gregory Benford, auteur de hard-SF moins connu que Egan, Peter Watts ou encore Greg Bear, mais s'imposant lui aussi dans les grands de l'école étasunienne. Il nous livre là un roman complexe, pas taillé pour le grand public et vraiment, mais alors VRAIMENT high-concept. Alors autant vous dire qu'avant de vous jeter dedans il va falloir prendre un peu de recul et de considérations.
Tout d'abord, il y a la question du nucléaire qui se pose avec les accélérateurs de particules et Benford nous fait bien comprendre dès le début qu'il est pas franchement un anti-nucléaire. Mais quand on y réfléchit bien, les choses sont pas aussi simples : des tas de minerais dégueulasses, il en faut aussi pour les éoliennes et les panneaux solaires et ça produit beaucoup moins, les expériences sont sous un énorme contrôle (combien y'a eu de grosses catastrophes en tout dans l'histoire ? Tchernobyl, Fukushima…, et c'est à peu près tout), des physiciens des accélérateurs de particules ont pris des positions écologiques (et Laurent Alexandre en a évidemment bien profité pour les déboîter), et puis enfin c'est bien pratique pour fabriquer nos batteries et (même si je boycotte — gros teasing de Faut qu'on en parle en vue) nos voitures électriques, qu'on sera bien contents d'avoir dans notre société individualiste pas foutue de prendre les transports en commun quand on aura plus de pétrole. Donc, moins de centrales, c'est bien, plus de centrales du tout, va falloir avancer un peu dans les sciences auparavant (et enfin installer cette foutue décroissance, mais ce blog se veut apolitique donc vous allez regarder le flash et j'ai rien dit). Je vous dis tout ça pour éviter qu'en ouvrant le livre vous vous disiez que le discours de l'auteur c'est « Oh là là les écolos c'est trop des bobos-gauchiasses sans légitimité comme je vais trop en parler sur mon compte Twitter ».
Du reste, comme Grégory l'indique dans sa postface, son but n'est pas de porter un jugement de valeur sur les physiciens de l'atome, mais bien de retracer leur quotidien au travers des personnages, ce genre de boulots étant très rarement montrés dans la fiction. La sphère peut donc se lire autant comme de la hard-SF qui déboîte des mamies que comme une immersion quasi-docu-fiction par moments « à la Chant du Loup » (ultra-technique et sans concession) dans l'univers des accélérateurs de particules.
Ensuite, il y a le problème de l'accessibilité car comme vous vous en doutez avec ce côté très technique, mais là encore ça reste tout relatif : si pas mal de jargon échappe, le reste est assez clair et l'auteur fait pas mal de vulgarisation ; ça m'a moi-même appris des trucs, alors si même moi je comprends alors que je suis un gros première année de Lettres & Arts qui a jamais tenu correctement un tournevis de sa vie, y'a aucune raison que vous qui faites de toute façon maintenant tous ingénieurs que vous y pigiez que couic. En fait, avec des moments de la vie de tous les jours, un brin de satire et la rigueur scientifique contrebalancée par l'amie de l'héroïne très extravertie, en font une bonne porte d'entrée de la littérature blanche à celle de genre pour les gens issus des milieux SSI. Forcément, ce sera sur un ton très détaché, dès fois j'ai eu du mal comme pour Honor Harrington, et c'est quand même un pavé de 500 pages donc avec quelques temps morts : sachez dans quoi vous vous aventurez.
Mais à côté de ça, vous avez donc un récit très documenté sans détenir la rigueur d'un essai donc une bonne porte d'entrée vers ce monde-là, une héroïne qui sort de l'ordinaire (pas blonde, pas particulièrement belle, victime de la paperasserie plus que de super-méchants qui font du kung-fu) et dénonce un peu toute la ségrégation dans ce milieu-là… et enfin ce fameux truc qui va donner au roman toute sa sève.

Critique spoil



Conclusion

La sphère est un roman aride et austère, portant un regard amer sur l'Humanité ou plus largement le Grand Tout. le sense of wonder s'y fait puissant mais rare, les passages où la chaleur des personnages s'exprime se produisent souvent mais ceux-ci restent bloqués sur leurs opinions comme s'il n'était possible pour personne d'en changer. le rythme se fait lent malgré la plume acerbe et les raisonnements brillants. Au final, il s'agit d'un livre méritant, mais qui ne plaira qu'à un public spécifique, et seulement bien averti. Si en revanche vous faites partie de ce lectorat, vous pourrez vous délecter d'un excellent roman visionnaire sur nombre de points. Après je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Professeur et chercheur en astrophysique, Grégory Benford est aussi un célèbre auteur de Hard Science-fiction du XXème et XXIème siècle. Lorsqu'il écrit Cosm en 1998 il s'inspire des travaux qu'Alan Guth a réalisé dans les années 1980 et plus précisément de sa théorie sur l'inflation éternelle des univers . le récit de science-fiction que Benford en fait s'appuie donc sur des théories et des hypothèses qui sont aujourd'hui encore débattues.
Lorsque l'oeuvre est traduite et publiée en France en 1999, la science-fiction est un genre littéraire qui s'impose peu à peu en tant que tel et qui touche un large public en quête d'aventures interplanétaires et d'histoires extraordinaires.
La Sphère retrace l'histoire d'Alicia, une jeune physicienne qui crée accidentellement un univers totalement indépendant qui évolue dans son propre espace temps mais qui pourtant ressemble étrangement au nôtre. En s'appuyant sur des calculs et théories scientifiques complexes, Benford évoque des hypothèses possibles quant à la création de notre propre univers, son évolution et sa fin.
La grande majorité des textes de science-fiction mettent en place des dispositifs impliquant une relation d'étanchéité entre un dedans et un dehors, une frontière entre deux pôles distincts qui, une fois franchie, prolonge les limites d'un ailleurs possible.

En ce qui concerne La Sphère, cette limite est infranchissable puisqu'il s'agit d'un schéma d'imbrication d'un univers dans un autre à la manière des poupées russes, chaque univers étant proprement autonome et inviolable de l'extérieur. le lecteur comme les personnages n'ont pas accès à l'intérieur de la sphère, il faudra donc d'envisager la relation du dedans avec le dehors selon un point de vue extérieur uniquement et par là se centrer plus particulièrement sur l'intériorité des personnages et les liens qu'ils tissent entre eux dans ce laboratoire qui constitue presque un huis clos, autour de cette boule étrange qui n'a pas fini de dévoiler ses mystères...
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Tout le long du livre on alterne entre des parties très 'hard science' (et si on est pas passionné, ça peut vite lassé) et des parties sur le développement des personnages, leurs relations, leur rapport avec la sphère, l'ampleur que prend cette découverte et tous ce que cela implique. Les 100 premières pages m'ont paru un peu longue, le temps de s'imprégner de l'histoire et de s'habituer aux personnages mais passé ce cap, les choses deviennent beaucoup plus intéressantes et ça se lit plutôt vite.
Le style de l'auteur est assez plaisant à lire. Les parties sur tout ce qui n'est pas science est très bien maîtrisé, les dialogues ont parfois un certain style, les personnages développent une personnalité propre que l'on découvre tout au long du livre et tout cela donne une certaine vitalité à l'histoire. Ça permet aussi de souffler un peu, après par exemple, un chapitre sur l'expérimentation scientifique ou des flots de théories scientifiques. Il y a quelques passages un peu plus long qui aurait pu être raccourci, mais rien de vraiment dérangeant.
Il y a du rythme, niveau scientifique, même si ça reste de la science fiction, c'est passionnant et très pertinent (l'auteur est quand même diplômé en astrophysique), l'histoire est très bien traitée avec un style très plaisant et facile à lire...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Chérie , c'est l'amour qui fait tourner le monde
-En fait c'est l'inertie .
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Le vaisseau de la théorie pouvait voguer sur les océans d'espoir et de grandeur mathématiques , mais seules les données avaient le pouvoir de gonfler les voiles .
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Ce n'est pas l'amour qui fait tourner le monde ,mais les postdocs .
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D'abord, pendant tout son cours d'introduction à la physique, elle eut l'impression de pratiquer le rétropédalage semoulaire.
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Il se gratta machinalement l'oreille, et elle remarqua que la moumoute du jour était une sobre Tom Cruise 1995.
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