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Johan-Frédérik Hel-Guedj (Traducteur)
EAN : 9782848930381
382 pages
Les Deux Terres (15/02/2007)
3.45/5   87 notes
Résumé :
Mix, un garçon un peu perdu, pas si méchant du reste, a la superstition du chiffre 13. Il habite à Notting Hill, sous les combles d’une maison délabrée, au milieu des cadavres d’insectes. Son idée fixe est Jon Christie, un tueur en série mythique qui a rendu célèbre le 10 Rillington Place. Il est obsédé par une Noire, superbe mannequin, qu’il harcèle. Sa logeuse, Gwendolen Chawcer, est tout aussi recluse - elle s’enferme peu à peu dans ses livres, et dans la lecture... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Meurtres et tueurs en série, dans un polar britannique sans policier, une étude de moeurs avec touches d'humour et héros pathétiques.

Une octogénaire est obsédée par ses bouquins et ses amours d'autrefois. Elle vit avec son chat dans la solitude d'une très vieille maison, d'autant plus vieille qu'on n'y a pas fait de rénovation depuis plus de cinquante ans et à peine un peu de ménage depuis. La vieille fille a aussi une notion originale du rangement, elle conserve toujours sa lampe de poche dans le frigo !

Pour l'aider à subvenir à ses besoins, elle s'est résignée à louer l'appartement du dernier étage à un homme qui lui semblait honnête. Ce réparateur d'équipements d'exercices est cependant obsédé par un tueur en série qui a vécu dans le quartier, obsédé aussi par une célèbre mannequin qu'il est sûr de séduire s'il arrive à la rencontrer, obsédé par le chiffre 13 qui lui porte malheur et même par un fantôme qui hanterait la demeure !

Bien qu'on y trouve le crime, il ne faut pas s'attendre ici à un thriller haletant, car l'intrigue prend beaucoup de temps à se mettre en place. Il faut plutôt profiter des travers des différents personnages et des descriptions amusantes des menus événements. Imaginez par exemple comment réagira la vieille dame lorsqu'elle trouvera un string rouge dans son lavoir…

On peut aussi penser au sourire de l'auteure lorsqu'elle décrivait ces vieilles dames, car Ruth Rendell avait elle même près de 75 ans lorsque ce roman a été publié !

(Ruth Rendell est décédée le 2 mai 2015)
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Par le passé, j'ai pu lire quelques titres de Ruth Rendell, sans en garder grand souvenir. En ce qui concerne "La 13e marche", pour tout dire, c'est le magnifique chat noir aux yeux verts, figurant sur la première de couverture, qui m'a fait de l'oeil dans une boîte à livres. Malheureusement, l'attraction a été aussi intense que brève...

Et oui, je n'ai absolument pas adhéré à ce polar typiquement britannique dont l'intrigue traîne en longueur. L'auteure s'attache à décrire tout particulièrement la psychologie de ses personnages. Et quels personnages ! D'un côté, nous avons un homme, incarnation du looser suprême, totalement obsessionnel, fasciné par une jeune top model qu'il harcèle, mais aussi par les meurtres d'un serial killer qui a jadis vécu dans le quartier. de l'autre, une femme très âgée, vieille fille acariâtre, empêtrée dans ses rêves d'amour de jeunesse et accessoirement propriétaire du manoir délabré où ils vivent tous les deux, chacun occupant un étage.
Au fil des pages, devant l'amoncellement de détails, de redondances (nous avons affaire à deux mono-maniaques), l'ennui m'a gagné. Pourtant, je suis allée au bout de cette lecture à laquelle j'accorde un 7/20, espérant un revirement de situation qui, hélas, n'est pas venu. le beau chat (Otto) n'a qu'un rôle de figurant...
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C'est un roman d'obsessions.
Il y a Mix Cellini tout d'abord. Jeune homme passionné par un tueur en série mort il y a plus de cinquante ans, il a déménagé pour vivre plus près du domicile du meurtrier. Il est amoureux de Nerissa Nash, manequin célèbre, et est persuadé d'en être aimé en retour.
Nérissa est amoureuse depuis l'adolescence du fils de ses voisins. Elle veut se transformer pour lui, s'améliorer, persuadée qu'elle est vraiment trop superficielle pour lui et que jamais il ne verra en elle une femme digne de partager sa vie.
Et la vieille Gwendolin Chawcer, chez qui loge Mix : enfermée dans ses habitudes de vieille fille, elle a traversé sa vie sans participer au monde ni découvrir les progrès de la science ou de la technologie. Elle garde dans son coeur son 1er et seul amour de jeunesse , persuadée qu'il était réciproque . Elle pense que c'est le bon moment de le recontacter, puisqu'il vient de perdre sa femme.
Ces trois personnes vivent enfermées dans leurs certitudes, coupées de tous, de la "vraie vie". A des stades différents bien entendu ! Ce qui est très angoissant, c'est lire comment Mix interprète le moindre mot, le moindre évènement, comme étant un signe du destin. Il est convaincu de son droit à posséder Nérissa, et de la justesse de chacun de ses actes. Ça file la frousse !
C'est un roman surprenant, original. Agréable à lire et dérangeant à la fois.
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Un de mes préférés de Ruth Rendell pour son étude des personnages , Ruth Rendell n'a pas son pareil pour faire une analyse psychologique de ses personnages . J'ai le souvenir particulier de la vieille jeune fille amoureuse de son médecin de famille , qui croit que ses sentiments sont partagés . Un livre pour les personnes qui privilégient les personnages à l'intrigue policière .
Ruth Rendell a aussi comme particularité qu'elle observe son époque attentivement et fait une fine critique de la société .
UN vrai coup de coeur .
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Livre que je viens de lire à nouveau dans le cadre du challenge "Dévoile ta consigne". Dans mes souvenirs les personnages étaient tordus et l'histoire peu passionnante, je ne me rappelais plus de la fin. A l'occasion de cette seconde lecture, je n'ai pas plus été conquise que ça, pourtant il s'agit d'une auteur que j'aime.

L'histoire est longue et plate, les personnages n'ayant pas d'attrait particulier hormis leur singularité mentale. L'auteure n'a pas du s'attacher à ses personnages et le lecteur le ressent. le sujet aurai du être traité avec plus d'enthousiasme car tous les ingrédients sont réunis.

Ce roman a fait parti de la sélection 2008 du prix des lecteurs du livre de poche, ça laisse perplexe car Ruth Rendell s'est faire du meilleur cru !
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Vivre ici trop longtemps, il y avait de quoi rendre fou. Vous sentiez les lieux se désagréger et lentement pourrir autour de vous, le bois et les suspensions, et les vieux tapis se désintégrer de minute en minute. Si vous restez immobile, et si vous écoutez, vous pouvez presque entendre le bois se fendiller, la rouille et la moisissure se transformer en poussière.

(Libre Expression, p. 324)
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Un film amusant à la télévision, une comédie musicale hollywoodienne pas si ancienne, un mug de chocolat chaud avec une goutte de whisky dedans et trois cookies Maryland achevèrent de la rassurer. Pourtant, dès qu'il aurait commencé son régime de remise en forme, il faudrait mettre un terme à tout ce style de nourriture et de boissons. Il faisait chaud dans l'appartement, mais pas trop, vingt-sept degrés. C'était une température qu'il appréciait. La chaleur, du sucré qui vous calait, un épais matelas bien mou, paresser, ne rien faire - pourquoi toutes ces bonnes choses vous faisaient-elles du mal ?
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Les deux lueurs des yeux d'Otto n'étaient nulle part en vue. Mix, qui n'avait jamais beaucoup prêté attention au chat, s'imaginait à présent combien ce devait être merveilleux d'être nourri et logé gratuitement, pas de boulot, ce n'était pas nécessaire, ne pas connaître l'insomnie, être libre de s'aventurer sur un terrain de chasse giboyeux, toute la journée et toute la nuit s'il en avait envie. Affranchi de toute douleur, souple et sans peur, libre de tuer tout ce qui venait en travers de son chemin. Et pas de sexe, évidemment. Otto, il en était sûr, avait été castré. Mais, de toute manière, le sexe était un fléau, et ce que l'on avait jamais possédé ne pouvait vous manquer.
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Queenie avait toujours cru, et agi selon cette croyance, que si l’on voulait obtenir quoi que ce soit d’un homme, si l’on désirait seulement exister en sa présence, il fallait se montrer excessivement polie, délicieuse, adorable et même flirteuse. Cela n’avait pas contribué à son bien-être, mais à rendre son mariage heureux, si.

(Libre Expression, p. 308)
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Il y avait une grande église catholique près du couvent et, sur le point de la dépasser d'un bon pas, il s'arrêta un moment pour regarder les gens qui se rendaient à la messe. Beaucoup de gens, plus qu'il ne l'aurait cru. Une espèce de regret lui vint à l'esprit, et une nostalgie. Ces gens ne devaient pas avoir ses problèmes, ses doutes et ses peurs. Ils avaient leur religion, ils avaient quelque chose vers quoi se tourner, quelque chose ou quelqu'un qui leur apportait un réconfort.
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