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EAN : 9782070704781
192 pages
Gallimard (03/02/1986)
3.44/5   55 notes
Résumé :
Il était une fois un charmant petit fœtus qui s'amusait beaucoup dans le ventre de sa mère.
Il commençait à bouger. Ses sourcils étaient bien développés et ses cheveux poussaient déjà. Son menton n'était plus enfoncé dans son thorax. Il sucerait bientôt son pouce.
Quand ils naissent, contraints à une survie immédiate, les bébés sont si occupés par le travail qu'ils ont à faire, qu'ils oublient tout. C'est bien dommage. C'est pour cela qu'il est toujour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Les trois premiers chapitres sont, à mon sens, absolument fascinants. Weyergans nous fait vivre tout à tour le Big Bang, un accouplement et une fécondation humaine de l'intérieur. Vraiment de l'intérieur. Cela donne le vertige. Rien que pour ces pages hallucinantes, le livre vaut le détour!

Le concept est tout aussi étonnant :le narrateur est un foetus. Il détient le savoir de toute l'humanité, voire même de tout ce qui fonde la vie. Il incarne le savoir dans son essence mais il perd ce savoir au fur et à mesure de son développement intra-utérin. C'est un érudit qui perd la mémoire, autrement dit un foetus condamné à devenir un bébé. le prix à payer est sa mémoire extraordinaire qu'il troque contre le bon développement de ses organes.

Il s'intéresse à sa mère, se sent dépendant de ce corps qu'il ne peut contrôler à sa guise. Il tente de la comprendre : « les rapports qu'un foetus entretient avec sa mère sont aussi incomparables que simples: chacun des deux tend à devenir l'autre. » A mesure de son développement, le foetus doit faire appel à l'Autre. Une relation ambigüe s'instaure avec celui qu'il nomme l' « écrivain », qu'il juge trop conventionnel à son goût, pas à la hauteur de son ressenti. Cette dépendance s'amplifie de page en page et marque l'impuissance de l'enfant à naître à contrôler en totalité son environnement dont il n'est pas maître. Comme s'il fallait renoncer pour grandir. Il fait part de ses peurs : craint de ne pas naître, de naître trisomique, etc. On sent que l'auteur y retranscrit ses propres angoisses et questionnements. Pour un auteur qui a écrit un compte-rendu « sarcastique » de sa psychanalyse (in le pitre- que je n'ai pas encore lue) ce livre me paraît être un terreau éminemment intéressant pour tout psy!

Un sentiment mitigé m'envahit à la fin du livre: les premières pages m'ont paru tellement fulgurantes que le livre ne peut que décevoir quelque peu par la suite. L'émerveillement que j'ai réellement et rarement ressenti au départ s'altère peu à peu et se transforme finalement en un certain agacement face à ce petit être-je-sais-tout.

Les impressions que dégagent ce livre ne peuvent être que particulièrement subjectives -comme toute lecture me direz-vous!-puisque nous touchant intimement par un aspect particulier de notre histoire personnelle, celle de notre origine et de notre désir.
Je reste quant à moi indécise à me forger une impression définitive sur ce livre. le temps le « travaillera » dans ma mémoire et en ce sens, c'est un livre marquant.
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Je crois que c'est une liste dans Babelio qui m'a incité à lire ce roman ? - récit ? - OLNI ?
C'est un ouvrage surprenant par son contenu et son style. Je n'aurais jamais cru qu'on pouvait faire à ce point de la poésie scientifique. François Weyergans réussit l'exploit de parsemer son récit de termes scientifiques tout en les sublimant dans une narration poétique.
Il y a quelques longueurs, mais on s'intéresse à l'évolution de cet être qui passe de foetus à embryon puis bébé à naître.
Néanmoins, ce livre vaut surtout (selon moi), pour son introduction : le récit du Big Bang. C'est un passage à la fois scientifique, vulgarisateur et poétique qui m'a impressionnée.
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J'ai lu deux fois La Vie d'un Bébé à 30 ans d'intervalle.
A 30 ans, j'étais jeune père et ce bouquin m'avait marqué. La conception, la grossesse et la naissance vu du point de vue du foetus m'avaient emballé.
Devenu grand-père, je l'ai relu avant de voir si j'allais l'offrir à mes fils...
Impression plus mitigée: des passages véritablement exceptionnels sur le plan scientifique comme littéraire. D'autres chapitres assez imbuvables, à commencer par le premier (Big Bang) que j'ai trouvé inutile et prétentieux.
Weyergans a du talent, c'est indéniable, mais il n'a pas vraiment choisi entre deux ambitions contradictoires....
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Mi figue mi raisin. C'est dans une cabane à livres que ce roman m'a interpellée. le titre d'abord puis le résumé m'ont séduite. Mais moi qui ai plutôt un profil littéraire j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à traverser les 3 premiers chapitres qui font référence à de nombreuses connaissances scientifiques. Passé ce cap, la suite se laisse découvrir avec envie. Nous avons envie de savoir comment ce foetus évolue. Même si la encore les termes scientifiques de sa croissance et de son évolution parsèment le récit de termes qui n apportent pas grand chose au roman. Au final, le thème abordé est original. La narration du foetus est agréable mais l'aspect scientifique de l ouvrage me laisse un goût amer.
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Je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un livre particulier, où on suit la vie et surtout les pensées d'un foetus ! le début est ardu, j'ai eu du mal à rentrer dedans, puis petit à petit, je me suis laissée prendre dans l'histoire. Spécial mais pas désagréable.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les médecins avaient traité le corps de la femme en conquistadores. Ils avaient exploré l'intérieur du corps humain comme s'il s'agissait de franchir le cap de Bonne Espérance ou de découvrir des fjords. Nerrévik lut pour la première fois cinquante termes qui immortalisaient sous doute des batailles, des percées : la membrane de Streeter, la poche de Rathke, l'appareil de Golgi, le cul-de-sac de Sylvius, les trous de Monro, la tétralogie de Fallot, le canal veineux d'Arantius, les cellules de Leydig, et pourquoi pas le canal Donald Duck et les trous de l'oncle Picsou?
A la des médecins, Nerrévik se serait donné plus de mal pour inventer des noms. Elle n'aurait jamais osé donner le sien, pourtant plus agréable à prononcer que celui de la plupart des "inventeurs" de cellules et de canaux. Un nerf qui innerve le bas-ventre, les médecins l'appelaient le nerf honteux.
Les botanistes étaient moins bêtes. Ils se servaient de noms latins et de noms populaires.
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L'enfant qui naîtrait, le fœtus qu'elle abritait en ce moment, serait formé en partie des cellules qui étaient déjà présentes dans le fœtus qu'elle avait été elle-même.
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Les fous et les folles ne sont-ils pas des hommes et des femmes qui ont vraiment compris à quoi rime la vie humaine : à rien?
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Être nouveau-né, c'est déjà s'insérer dans le tissu intra-culturel, n'est-ce pas? Marquage social et effets intergroupes. Mes parents consulteront les ouvrages du maître de la psychologie de l'enfant, celui qui a publié en 1912 un "Supplément au catalogue des mollusques du canton de Neuchâtel", en 1917 une "Note sur quelques mollusques de la vallée du Doubs et en 1923 : "Le langage et la pensée chez l'enfant".
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Je brade des milliards de souvenirs dans le but d'acquérir des milliards et des milliards de cellules.
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