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EAN : 9782757868553
480 pages
Points (11/01/2018)
3.24/5   19 notes
Résumé :
Novembre 1595. Longtemps captif des pirates barbaresques, le chevalier Thibault de Cervières, de retour dans sa ville natale, ne la reconnaît plus. Un vent de folie souffle sur le grand port assiégé où des foules fanatisées font du pavé un champ de bataille quotidien. Qui reconnaîtra ce revenant dont personne n’attendait le retour.
En enquêtant sur son passé familial, Thibault découvre les ravages de la tempête qui s’est abattue sur Marseille. Deux hommes, Ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ah, la culture générale par le jeu et la lecture, quel bonheur !!!
J'ai lu il y a peu la biographie "privée" (et quelque peu fantasque, inspirée d'historiens le précédant, et écrits d'époque) d'Henri IV par A. Dumas. Pourquoi ? Parce que j'ai joué à Assassin's Creed II qui se passe sous les Médicis à Florence, que nous avons eu une certaine Catherine de Médicis comme reine (Belle-mère d'Henri IV, lol), et que j'étais dans le bain. Je n'avais pas l'intention de participer à la MC "généraliste" du mois quand, que vis-je, toujours en lice en fin de mâtinée : "la révolte de Marseille contre Henri IV". Je cliquais donc ! Et Ô joie, je le reçus ! (Merci Babelio et les éditions HC !)

Dumas m'avait mis en appétit (tout en m'assommant de noms, de lieux, d'événements, en même temps), Contrucci a achevé mon éducation.
Du moins sur cette partie là de l'Histoire d'Henri IV, après son dernier revirement religieux et sa "reconquête" de la France. Je dois avouer à ma grande honte que les détails de l'histoire de "mon" bon roi Henri m'avaient quelque peu échappés jusque là.

Et c'est pas pour rien ! Parce que c'est drôlement compliqué, sans blague !
Je ne vais pas vous reprendre tout ça, mais sachez qu'entre le roi d'Espagne (Philippe II), le Duc de Savoie (son gendre), le duc d'Epernon, le duc de Guise (fils), les nombreux conjurés de la ville de Marseille (dont les personnages historiques de Bausset et Dupré), le corsaire Danzer, les personnages fictifs, sur lesquels se déroule le fil de l'histoire, c'est quand même une belle valse de personnages à laquelle on assiste !

Le charme n'a pas opéré de prime abord. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. La faute à un style très littéraire, parfois un brin ampoulé, et souvent des phrases assez longues. Les références en patois provençal ne m'ont pas dérangée, ça se comprend facilement... M'ont plus dérangée les mots un poil trop "perchés" pour moi. Je lis beaucoup depuis toujours, j'ai un vocabulaire relativement développé, mais "vultueux", j'avoue, je connaissais pas. Il y en a d'autres dans le genre, que j'ai du chercher pour comprendre les phrases, je ne m'en souviens même plus tellement c'est ciblé et spécifique, un terme, ah oui ça me revient, résipiscence, mes très chers, ouhouhou que je me goberge de mon super-vocabulaire. L'amusant de la chose c'est que c'est juste par moments, le reste du temps, une fois habitué au style, ça se lit agréablement et facilement.

L'aventure des personnages fictifs est plutôt cousue de fil blanc (et m'a assez irrésistiblement fait penser à Molière, et pas tellement à Shakespeare, en fait), mais ils sont, à part Danzer (qui ne l'est pas, fictif), un peu pâles.
C'est une histoire sympathique qui est un excellent prétexte à parfaire sa culture en Histoire, voilà. Car l'Histoire y est suivie "à la lettre" ! C'est la vie à Marseille qui est la véritable héroïne de ce livre, les personnages historiques qui sont intéressants, et c'est en cela qu'il est passionnant.

Les références à Dumas et Shakespeare de la quatrième de couverture sont tout de même, à mon sens, un brin usurpées. Cela manque de panache et de ferraillages divers, de ces envolées flamboyantes et de ces personnages hauts en couleur de Dumas, mais également de la profondeur psychologique de Shakespeare. Edit : je me dois d'être honnête, la référence à Shakespeare est un peu plus justifiée. Mais c'est surtout dû au fait que les personnages qui ont fait l'Histoire SONT des personnages "shakespeariens", vu que complots et trahisons, c'est sa tasse de thé. C'est pas pour rien qu'il a écrit autant de pièces historiques, le bougre !
Pour ce qui est des personnages fictifs et de l'intrigue, par contre, la référence est davantage Molière, oui... Enfin ceux qui le liront pourront me dire ce qu'ils en pensent...

C'est tout de même une excellente lecture, un très bon moment, mais qui demande concentration et attention afin de n'en rien louper. Et un dico pas loin (ou un ordi).
;o)

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Ardente lectrice de Jean Contrucci, j'avais amèrement regretté la fin de la série des Nouveaux Mystères de Marseille. Je retrouve mon auteur marseillais préféré dans une fresque historique mêlant une intrigue digne des feuilletonistes du XIXème siècle à des personnages bien réels, dans un épisode des guerres de religion fort peu connu.
Nous sommes en 1595. Marseille, sous la férule du ligueur Carles de Casaulx, ne reconnaît pas la légitimité d'Henri IV, même après que sa dernière conversion au catholicisme ait été reconnue par le pape. La ville et son port de commerce florissant est convoitée à la fois par Philippe II d'Espagne, le duc de Savoie et le grand-duc de Toscane. Combien de temps peut-elle tenir ainsi assiégée, comme une cité-état indépendante tenue de main de fer par un dictateur, même approvisionnée grâce à l'habileté de Simon Raïs qui déleste de leur blé les navires de la Méditerranée ?
Le héros est un chevalier de trente ans, qui vient de passer 11 années d'esclavage à la Régence d'Alger. Comme Edmond Dantès, il revient dans sa ville natale pour se faire reconnaître et recouvrer son identité et ses biens. Mais il rencontre un obstacle de taille : son oncle s'en est emparé et a fait disparaître sa jeune soeur Claire. Thibault de Cervières va cependant trouver un appui tonitruant en la personne du corsaire Simon Danzer et se retrouver au coeur de la conspiration qui fera tomber le premier Consul et verra Marseille, la vraie héroïne centrale de cette histoire compliquée, revenir au sein du royaume de France.
A partir d'une trame historique très confuse, Jean Contrucci adopte un style volontairement suranné pour nous plonger dans une intrigue familiale telle qu'on les aimait autrefois : retour d'un homme dépossédé, découverte d'identités cachées, trahisons, spadassins, escarmouches, bottes secrètes … On est pris par le foisonnement des personnages et en plus, on en apprend sur cette ville merveilleuse si mal connue de la plupart des français. Avec une foule de précisions sur les lieux – merci pour la carte ! – et les termes provençaux qui peuvent susciter bien des interrogations chez les lecteurs septentrionaux.
Un seul bémol : plusieurs « cuirs » sur le nom du cheval fougueux du héros : Tibur ou Robur, il faudrait savoir !!!
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La Ville des Tempêtes de Jean Contrucci est un livre que j'ai choisi de lire lors de la dernière Masse Critique pour plusieurs raisons. D'une part, la quatrième de couverture laisse apparaître une intrigue centrée autour de l'Histoire de la ville Marseille, pan d'Histoire qui m'est totalement inconnue. Ce court résumé m'a donné suffisamment envie d'attiser ma curiosité et d'enrichir ma culture historique. D'autre part, Jean Contrucci n'est pas un auteur dont le nom m'est inconnu. J'ai même à ma grande honte un de ses ouvrages dans ma PAL depuis quelques années, il était temps ainsi de le découvrir avec son dernier né.

J'avais gardé le souvenir d'un avis de lecteur au sujet de Jean Contrucci comme un auteur à la plume complexe. J'appréhendais un peu une lecture peu fluide et alourdie par une plume avec des belles phrases mais longues avec un langage soutenu… Mais, j'étais partante pour relever le challenge et me faire ma propre idée.

Tout d'abord, j'ai eu une belle surprise avec les premières pages de cet ouvrage. Tout est fait pour faciliter la lecture avec un « avertissement » succinct qui explique la teneur du livre avec un cours résumé qui fait écho au synopsis en rappelant la période historique qui sera le théâtre de l'intrigue mais aussi fait un rappel sur le parti pris de Jean Contrucci avec la création d'une fiction durant la Renaissance. Une page est aussi consacrée à des explications sur les monnaies, une liste des personnages est établie distinguant les protagonistes nés dans l'imaginaire de l'auteur et ceux ayant véritablement existés, le tout complétés par des plans de la ville de Marseille. Autant dire que tout commence très bien afin de simplifier la lecture du curieux qui aurait cet ouvrage entre ces mains. Personnellement, j'adore quand ces « outils » tout bêtes mais fortement pratiques sont présents dans un livre car cela est un indice sur l'aide apportée et le soin porté par l'auteur pour la compréhension de son lecteur.

Le 1er chapitre commence par décrire l'arrivée d'un bateau « inconnu » dans le port de Marseille. Nous sommes dans le présent soit en 1595 dans cet ouvrage. L'action démarre directement avec le pourquoi du comment dans cette méfiance de la part de la ville de Marseille. Nous sommes vite embarqués dans l'explication du contexte particulier de cette ville qui a su faire du bruit dans l'Histoire. Ainsi nous découvrons les personnages historiques des deux Consuls : Charles de Casaulx et Loys d'Aix et leur position par rapport au Roi de France, Henri IV de Navarre mais aussi nous remontons le passé pour faire la connaissance du héros de cette fiction Thibault de Cervières et son histoire personnel.

Très sincèrement, je suis entrée sans difficulté dans le récit car tout a été fait pour expliquer les évènements. La plume de Jean Contrucci ne m'a pas complexifié la lecture, je l'ai trouvé de plus adapté au contexte du récit. Cependant j'ai moins aimé le parti pris de réaliser des chapitres dédiés seulement à la vérité historique pour alterner avec des chapitres liés à la fiction. En tout début de lecture, cette manière de conter ne me dérangeait pas car j'étais dans la découverte mais à la longue j'ai trouvé que cela amenait un rythme bancal. Les chapitres totalement liés à l'Histoire ont fini par alourdir ma lecture avec des passages de plus en plus insipides. Et à contrario dès que je retrouvais la compagnie de Thibault, Simon… le suspens repartait, l'envie de lire la suite me reprenait.

Concernant les protagonistes, j'ai apprécié découvrir les origines de la majorité d'entre eux, je suis plus déçue de ne pas avoir été plus dans les pensées, les émotions des principaux … La fin est aussi vite close concernant nos héros de fiction.

En conclusion, j'ai été ravie de découvrir l'Histoire de Marseille aussi bien expliquée avec cette fiction autour de l'histoire familiale de Thibault qui donnait de la simplicité à ce pan historique plutôt complexe autour des protagonistes multiples et des ambitions de chacun. Cependant, je suis déçue que malgré les outils mis en place pour aider à la compréhension que le manque de rythme avec des chapitres totalement déconnectés de la fiction alourdisse le tout et impose une lassitude assez régulière suivant les chapitres. Je reste curieuse malgré tout de découvrir Jean Contrucci dans l'ouvrage déjà présent dans ma bibliothèque dans un genre différent avec un roman policier : L'inconnu du Grand Hôtel.

Pour finir, je remercie le site Babelio et HC Editions pour cette lecture.
Lien : https://inspireretpartager.w..
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Marseille, on le sait, fut le théâtre de grands moments de l'histoire de France. Je ne connaissais pas du tout l'auteur Jean Contrucci, mais le résumé et le fait que son livre soit édité par HC éditions m'ont convaincu. En effet, j'ai pu lire quelques romans historiques de cette maison d'édition qui étaient très bons.

Et quoi de mieux que la Renaissance, période si riche que ce soit au niveau des conquêtes ou des arts. Un roman qui allie donc épopée, récit d'aventures et culture historique.

Comme tout bon roman historique qui se respecte, celui-ci pose d'abord le contexte géopolitique dans lequel on va plonger, ainsi que des plans d'époque de la ville phocéenne. Très important pour situer le récit et ancrer les personnages dans une époque bien particulière.

Entre personnages ayant réellement existés (Charles de Casaulx et Loys d'Aix, Henri IV...) et personnages de fiction (Thibault de Cervières, notre héros), on découvre beaucoup de choses sur ce carrefour international qu'à toujours été Marseille, avec les enjeux politiques forts derrière ce port.

Concernant le récit, j'avoue avoir eu des lassitudes, j'ai trouvé le roman définitivement trop long, malgré le côté épopée romanesque qui, je le comprends aisément, a tenu beaucoup de lecteurs en haleine.
Pour ce genre de lecture, c'est une histoire de conjecture : il faut être prêts à s'immerger complètement dans des intrigues, et s'armer devant des longues descriptions.

Quoiqu'il en soit, l'écriture n'était pas désagréable et on apprend beaucoup.
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Thibault de cervieres revient à Marseille après plusieurs années d'esclavage à Alger. Il parvient à s'échapper grâce à l'aide d'un corsaire qui va rapidement devenir son ami. La ville de Marseille est en proie à des troubles et cherche à s'ériger en République indépendante ....notre héros doit aussi lutter contre son oncle qui s'est attribué tous les biens de sa famille et chercher sa soeur disparue...Un bon roman d'aventures et un moment de détente...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le vendredi 21 novembre 1595, en milieu d'après-midi, la vigie du fort de Notre-Dame de La Garde signala l'entrée en rade de Marseille d'un trois-mâts de type inconnu au droit de la pointe de Carro. Son bastingage était noir d'encre et son bordé sang de boeuf, couleur prisée des corsaires car, disait-on, le sang des hommes n'y laissait trace.
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- Bah, à quoi bon des preuves ?
- Pour les produire devant les juges. (Thibault)
Le rire de Danzer avait redoublé. Il avait secoué sa crinière de feu et le chevalier aurait juré l'entendre rugir :
- La justice ?! Je ne connais que celle que je rends en personne, sans attendre l'opinion des juges !
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Malgré le caractère insolite du cortège, aucune patrouille de la milice urbaine, aucun guet nocturne, aucune bande de rôdeurs d'occasion ne prit le risque de demander des comptes aux quatre estafiers aux mines terribles qui transportaient leur étrange colis. Il faut dire pour leur défense qu'en ces temps de tempête, où tout devient possible, ne pas se mêler des affaires des autres était la plus sûre garantie d'éviter de finir dans une ruelle, percé comme une barrique, le museau dans le barquièou*.
*caniveau.
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- Le courage, dit le corsaire, ce n'est pas brandir un sabre face à un adversaire désarmé ou canonner une nave marchande sans escorte. C'est regarder la Mort en face et ne pas baisser les yeux.
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Pardonnez-moi. Je m'emporte inutilement, mais vient un moment où se soumettre, c'et faire sa cour au bourreau et lui donner des raisons de vous supplicier.
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