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EAN : 9782277330073
127 pages
J'ai lu (21/03/2001)
3.65/5   33 notes
Résumé :
Pourquoi avoir réalisé un tel album ?
Quand l'éditeur m'a demandé ce que je pouvais faire pour lui, je lui ai proposé une B.D. pornographique.
Et alors ? Je pensais qu'il refuserait. Et alors ?
Ben il a accepté !
Est-ce que ça correspondait chez vous à une motivation profonde ? Oui.
C'est-à-dire ?
Vous voulez bien répéter votre question ?
Ça vous excite de dessiner des cochonneries ? Les imaginer, oui ! Les des... >Voir plus
Que lire après L'amour propre ne le reste jamais très longtempsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Grâce à L'amour propre (ne le reste jamais très longtemps), que des grands avaient laissé traîner dans le salon, j'ai découvert la pornographie à onze ou douze ans. J'ai ouvert cette BD puis j'ai ouvert grand les yeux : j'ai senti qu'elle n'était pas faite pour être lue à ciel ouvert. Je suis parti aux toilettes, j'ai fermé la porte à clé et j'ai découvert la fellation, le cunni, la branlette espagnole, la levrette, la sodomie, le 69 : j'ai découvert tout ce qu'on pouvait faire sous une douche, dans une voiture ; bref, j'ai découvert toutes les choses vraiment importantes de la vie.

Martin Veyron ne le sait pas, mais il a beaucoup influencé ma vie sexuelle : il a contribué à la rendre simple et, globalement, assez heureuse. Grâce à lui, je suis tombé follement amoureux de l'amour et du sexe – for ever – et j'ai commencé à deviner que ces deux-là avaient besoin, pas besoin, besoin, pas besoin, l'un de l'autre, et qu'ils pouvaient avoir besoin, l'un et l'autre, d'un peu d'humour. Grâce à lui, je n'ai pas attendu le hashtag BalanceTonPorc pour découvrir que les femmes n'étaient pas des sacs de viande, qu'elles aimaient certaines choses, pas d'autres, qu'elles étaient un peu comme les hommes en somme ; avec un sexe très différent.
Grâce à lui, à cause de lui, j'abuse actuellement un peu du mot grâce : c'est probablement parce que ce mot lui va assez bien.

Mes copines ne le savent pas, mais elles doivent une fière chandelle à Martin Veyron. Sans lui, j'aurais probablement été pire.

Je ne reproche qu'une chose à cet albatros et à sa BD merveilleuse : à cause d'eux, j'ai cru que la pornographie, c'était ça. J'ai déchanté par la suite, quand j'ai compris que j'avais commencé par le meilleur. Toujours est-il que dans quatre ans, ma fille aura dix ans et je laisserai peut-être trainer L'amour propre dans le salon. Est-ce qu'elle ira la feuilleter aux toilettes ? Est-ce que ça lui plaira ?
Qu'est-ce que j'en sais ?!
Après tout, c'est une femme et Martin Veyron m'a prévenu : si on veut s'épargner des difficultés, il vaut mieux éviter de parler pour une femme, ou pire, pour les femmes. Et le plus prudent avec une femme, avec chaque femme, c'est peut-être de la laisser parler.
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J'ai lu "Blessure d'amour-propre" avant celui-ci (sorte de "suite"), complètement conquis par le ton. C'est donc avec fringale que je me suis jeté sur LE livre le plus célébré de l'oeuvre de Martin Veyron dont je suis friand pour bien des aspects (chronique sociale, sexualité débridée, humour ravageur, phrasé travaillé, amusement autour de la langue française), le livre qu'on se passe sous le manteau comme un précieux sésame au plaisir féminin.

Contre toute attente, à l'image des "Tontons flingueurs" de Lautner et Audiard, je reste franchement sur ma faim, et trouve bien plus de qualités et nuances dans d'autres oeuvres moins mises en avant (les aventures de Bernard Lermite, Marivaudevilles de jour, Cru bourgeois, Blessure d'amour propre). J'ai malgré tout dévoré l'ouvrage, non sans pensées coquines, mais je m'attendais à plus de raffinement dans la forme et le scénario. Un peu vieillotte, le fruit d'une époque, les propos sont truffés de remarques machistes ou réac, qu'on ne retrouve pas dans la suite de son oeuvre. Le féminisme libérateur me semble à des années lumière. La facilité avec laquelle tout le monde s'offre semble peu crédible, tout est très simple et ne défend pas grand chose d'autre que le sujet évoqué. Dommage.

Première excursion dans l'oeuvre du Docteur Grafenberg (et son fameux point G), Martin Veyron ne fait pas toujours dans la mesure ici. Certaines blagues sont étonnantes, franchement crues et cul, vulgaires, potaches, il n'évite ni mauvais goût ni vannes faciles. J'ai connu l'homme plus nuancé et usant volontiers de tournures verbales plus colorées ou imagées pour faire passer son message. L'impression première est vraiment celle d'une récréation pour Martin, un livre sans censure, incorrect et outrancier. J'imagine cependant le séisme d'une telle oeuvre à l'époque, le côté avant-gardiste de la chose, l'aspect quasi ludique de l'information, et ne juge pas cette inclinaison qui se défend. Une fois ce parti-pris accepté, tout roule. La bande dessinée reste drôle et impertinente, 50 pages qui se lisent sans mal, avec des hauts et des bas (résilles tombés).
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Livre intéressent, j'ai agréablement aimer lire ce livre qui n'est pas trop long ni trop court avec une petite histoire se déroulent sur "le point g" qui nous instruit d'une part sur ce sujet. J'aime beaucoup ce genre de livre qui mélange thème "sérieux" et "comique."
livre a lire.
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Erotique, pornographique, vulgaire, grossier....
Mais aussi impertinent, drôle, coquin, instructif...
A réserver à un public très averti.....
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"(...) - C'est pénible d'entendre parler de nos anatomies comme s'il s'agissait d'instruments ! On parle de vos bites nous ?
- Justement, c'est bien ce qu'on vous reproche ! Si vous aviez une approche un peu plus scientifique de la chose, on en serait pas là ! Avec votre romantisme à la con, vous exigez des caresses interminables, alors que ça nous fait prodigieusement chier de vous les prodiguer ! Parfaitement ! Il n'y a plus que les brouteurs de minous qui trouvent grâce à vos yeux ! Pas étonnant que vous tourniez goudous ! (...)"
Martin VEYRON, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps, 1983, Albin Michel (p. 13).
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"L'amour physique est sans issue."
Serge GAINSBOURG,
épigraphe à Martin VEYRON, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps, 1983, Albin Michel (p. 16).
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"(...)
- N'empêche, elle pipait comme une reine !
- Oui, mais ça, tu le connaissais déjà.
- C'est une perpétuelle découverte !
(...)"
Martin VEYRON, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps, 1983, Albin Michel (p. 14).
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"(...) - Viens ! Le premier qui jouit a perdu !
(...)"
Martin VEYRON, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps, 1983, Albin Michel (p. 16).
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"(...) - Parler de ces nichons hors-pair m'excite, bien sûr, mais les voir m'enchanterait. Mmh. J'imagine leurs pointes brunes qui se dressent, doucement flattées par la caresse de la soie fraîche.
- Vous êtes fou !
- Si vous me les montrez, je vous file ma part de dessert !
(...)"
Martin VEYRON, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps, 1983, Albin Michel (p. 23).
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Videos de Martin Veyron (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Veyron
Martin Veyron en interview pour PlaneteBD .Martin Veyron, pour son dernier album, présente une adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï, "Ce qu'il faut de terre à l'homme". Il donne ainsi une version sobre mais très expressive d'une leçon de vie dont la morale à tirer de cette histoire prend une dimension presque philosophique. L'auteur nous fait la joie d'une interview brève mais intense lors de son passage au festival de la bande dessinée d'Angoulême dont il rafle au passage le prix Tournesol pour cet album...Bravo !
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