AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782714456731
350 pages
Belfond (05/06/2014)
3.97/5   33 notes
Résumé :
Moscou, 1945. Tandis que Staline et ses courtisans célèbrent la victoire sur Hitler, des coups de feu retentissent. Sur un pont proche du Kremlin, deux adolescents, un garçon et une fille, gisent inertes. Meurtre passionnel ? Suicide romantique ? Pour la police, il ne s'agit pas d'une affaire ordinaire : ces deux adolescents étaient les enfants de dirigeants soviétiques haut placés et fréquentaient l'école la plus prestigieuse de Moscou. Celle-la même qui accueille ... >Voir plus
Que lire après Le Cercle PouchkineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 33 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le Cercle Pouchkine est un mélange de littérature, de romantisme et d'histoire.
C'est le premier vrai roman que je lis se passant intégralement en Russie et parlant du gouvernement de Staline après 1945. Ce roman se laisse lire mais j'ai mis beaucoup de lenteur pour le finir. de plus, le résumé de quatrième de couverture m'a été totalement trompeur, je ne m'attendais pas du tout à une lecture de ce genre, mais j'ai appris beaucoup finalement, car le roman mélange la réalité et la fiction. Merci Simon Montefiore pour m'avoir fait découvrir l'URSS et la vie à cette époque là. Mais malheureusement, j'ai eu du mal à rentrer complètement dans le roman...
Commenter  J’apprécie          110
Juin 1945 – la Russie est en liesse, la victoire contre l'Allemagne nazie est célébrée dans les rues de Moscou.

Cependant, pour deux adolescents, membres de l'école 801, les festivités vont s'arrêter là, ils mourront, tués par balles.

Ceci ne pourrait être qu'un fait divers tragique sans suite, pour autant cela va être le point de départ de bouleversements dans la vie des camarades des deux jeunes gens tués.

Car les victimes et leurs camarades ne sont pas n'importe quels adolescents : ce sont des enfants de l'élite dirigeante, membres d'un cercle littéraire romantique prônant l'amour, bien loin de l'idolâtrie réservée au seul Staline. L'enquête conduira les adolescents jusque dans les cellules de la Loubianka, pions d'un jeu qui les dépasse.

Voilà un roman qui m'a donné du fil à retordre. Pour tout dire, j'ai failli l'arrêter au bout de 150 pages. le cadre était mis en place au moyen de ficelles assez grosses, les personnages apparaissaient stéréotypés, bref je m'ennuyais et avais du mal à arriver au bout de la première partie.

Heureusement, le rythme et l'intrigue trouvaient enfin leur rythme de croisière dans la suite du roman.

Arrestations, dénonciations, tensions sont au rendez-vous. Simon Montefiore est un spécialiste de la Russie et cela se ressent. Il retranscrit la vie de l'élite dirigeante et décrypte comment même pour eux, l'arbitraire jouait à plein régime.

On ressent la détresse des parents, cette impuissance à aider leurs enfants sachant que toute demande d'aide serait perçue comme une remise en cause de Staline lui-même. Autant dire l'équivalent d'une condamnation à mort.

Pour autant le thème central de ce roman n'est pas la dictature stalinienne mais plutôt l'amour. L'amour comme idée romantique, sans lequel rien ne vaut d'être vécu.

Le premier amour que l'on imagine immortel. Les amours contrariés, les amours espérés.

Dans un régime où l'Etat s'immisce partout, dans lequel chaque parole doit être pesée, les conséquences de chaque action soigneusement étudiées.

En bref, une lecture agréable malgré un démarrage trop poussif à mon goût.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          70
Je connaissais déjà l'auteur pour son superbe roman Sashenka, c'est donc avec très grand plaisir sur je me suis plongée dans ce roman. Montefiore maîtrise totalement la toile historique : la Russie stalinienne.

Nous sommes en juin 1945. A Berlin, l'ennemi nazi a été vaincu par les Soviétiques et jamais Staline n'a été plus puissant. le 25, jour où on faite la Victoire, deux lycéens sont abattus devant le Kremlin. Avec cinq autres amis, ils font partis du Cercle. le Cercle c'est ces réunions secrètes dans lesquelles on parle Pouchkine, de l'Amour avec une majuscule et de ses rêves Romantiques. Ce qui pourrait sembler anodin dans toutes autres pays de l'Europe, ne l'est pas en URSS où très vite l'affaire prend la tournure d'un complot infernal. Surtout que ces lycéens sont trop proches du Parti, à une exception près, tous leurs parents sont dans les hautes sphères du gouvernement. Ils côtoient Staline tous les jours, lui sont familiers, mais quand leurs enfants sont tour à tour arrêtés et enfermés à la Loubianka, ils demeurent impuissants. La famille est un privilège. Elle est à la merci du Parti. de Staline. C'est le système bolchevique et tous ne le savent que trop bien. Tour à tour les protagonistes vont être interrogés et on entre dans l'enfer des interrogatoires.

Qui parlera le premier? Qui inventera ce que le Parti veut entendre? Et si l'ami qu'on suppose à côté nous a déjà trahi? Comment à six, dix, dix-huit ans peut-on supporter les menaces mortelles?

Ce roman est une pépite. Il met un peu trop de temps à se mettre en place à mon humble avis. Un peu comme si l'auteur cherchait le rythme de sa narration, mais une fois lancé... Il excelle. La véritable thématique des lignes pose la question de comment après avoir vécu la Terreur, quand on est au coeur même de l'élite soviétique, comment avoir une vie intellectuelle, intime, une vie pour soi et entièrement sienne?
Commenter  J’apprécie          10
Très beau roman que j'ai dévoré en quelques jours. l'histoire parait simple et commence comme un jeu pour des adolescents. Sauf qu'il y a deux morts et que ces adolescents font parti des élites de la nation, de l'URSS. Ce sont les enfants de hauts dirigeants. Alors suivra enquête supervisée par Staline en personne, arrestation même des plus jeunes 6 et 10 ans, signature des aveux et bien sûr exécution et déportation. Pourquoi ? Simplement pour deux ados qui s'aimaient et qui n'ont pas supporté d'être séparé. Et puis il y a en fond ces deux histoires d'amour ; l'une un couple de quarante ans, tous deux mariés et l'autre entre une jeune fille russe et un diplomate américain. Et aussi d'autres ramifications sur des intrigues au sein de l'équipe de Staline. Un thriller historique qui décrit avec merveilles les mécanismes du Stalinisme, les mécanismes des arrestations, des mécanismes du pouvoir, des effrois, de la peur d'être arrêtés même chez les plus jeunes. Un thriller qui nous emmène dans l'ambiance de l'Après guerre en URSS. Et on n'est pas au bout de ses surprises. ce roman est aussi basé sur des fonds historiques comme l' "Affaire des enfants" et l'histoire d'amour entre un diplomate et une jeune russe. A lire pour les passionnés d'histoire, les amateurs de thriller et les passionnés de l'URSS.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui nous plonge dans la Russie Soviètique!
On y découvre des adolescents naïfs et rêveurs plongés dans un monde d'adultes qui ne rêvent que d'un pouvoir toujours plus grand sous un régime stalinien après 1945! Malheureusement ces enfants sont des enfants de haut dirigeants de la nation et les adultes ne leur feront aucun traitement de faveur, bien du contraire!
L'auteur nous transmet très bien tous les sentiments ressentis par les personnages, ce qui offre une ambiance oppressante à l'histoire: peur pour sa famille et peur de toutes les personnes qui les entourent, angoisse d'être trahis par soi-même ou par quelqu'un d'autre aux noirs désirs, mal-être face à des choix impossibles à faire ou face à des obligations d'actes qui vont à l'encontre de ses valeurs propres,…
Voila un monde cruel et insensé dans lequel nous espérons ne jamais devoir vivre!
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
LesEchos
22 juillet 2014
Entre roman policier, récit historique et étude d’un système totalitaire, Montefiore ne choisit pas. L’histoire se base sur des faits réels et on y croise des personnages historiques. [...] Ce qui donne au récit son premier intérêt. Le second réside dans la réflexion sur une société totalement contrôlée par un parti unique.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sérafima regarde les corps de ses camarades d’école. Quelques instants seulement après les coups de feu, leurs chairs déchiquetées sont déjà recouverte d’une blancheur duveteuse. On dirait un manteau de neige, sauf que c’est l’été, et Sérafima comprend qu’il s’agit de pollen. Les graines de peuplier flottent et bondissent dans l’air comme de minuscules petites danseuses. Les Moscovites appellent ça la « neige d’été ». En cette soirée chaude et humide, Sérafima lutte pour respirer, pour voir.

Plus tard, lorsqu’elle témoignera, elle souhaitera en avoir moins vu, en avoir moins su. « Ce ne sont pas n’importe quels enfants morts », bredouille l’un des policiers éméchés détachés sur les lieux. A la lecture de l’identité des victimes et de celle de leurs amis, les policiers se mettent à cligner nerveusement des yeux, ils essaient d’analyser le danger ; puis ils transmettent l’affaire le plus vite possible. Ce ne sera pas la police qui enquêtera, mais les « Organes », la police secrète. Ceux-ci poseront la question : « S’agit-il de meurtre, de suicide ou de complot ?"
Commenter  J’apprécie          20
Tels que les enfants à la découverte du monde, ils passèrent le portail glacial pourchassés par des fils de brume qui descendaient en spirale le longs de petits dômes et faisaient leur apparition des alcôves. Brusquement, sans bien savoir pourquoi, Satinov fut saisi d'une intense sentiment de joie.
Commenter  J’apprécie          70
Le gourdin s'abattit si fort sur son visage qu'Andreï n'éprouva aucune douleur. Il ne sentit qu'une impression d'obscurité, ne perçut que les battements de son coeur qui pompait le sang et transformait la lumière en un ciel nocturne où des étincelles remplaçaient les étoiles. (...)
Andreï sentit son visage pulser comme une créature dotée d'une vie propre. Il tenta d'essuyer le sang. Reste calme, se dit-il, retrouve ta mère, protège ceux que tu aimes. Par-dessus tout, tu dois survivre pour te reconstruire. Joue aux échecs avec ces brutes, même si tu as du sang plein les yeux.
Commenter  J’apprécie          20
Une enchanteresse aimante
M'a donné son talisman.
Elle m'a dit avec tendresse :
Tu ne dois pas le perdre.
Son pouvoir est infaillible,
Il t'a été donné par l'Amour.

Alexandre POUCHKINE, Le talisman
Commenter  J’apprécie          30
Quatre amants
Une enchanteresse aimante
M'a donné son talisman
Elle m'a dit avec tendresse :
Tu ne dois pas la perdre.
Son pouvoir est infaillible,
Il t'a été donné par l'Amour.
Alexandre Pouchkine, Le Talisman
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Simon Sebag Montefiore (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Sebag Montefiore
En une centaine de lettres poétiques, scandaleuses, inspirantes, drôles, érotiques ou déchirantes, signées de personnages illustres de l'Égypte antique à nos jours, Simon Sebag Montefiore, émérite historien britannique, nous raconte l'histoire du monde et célèbre le pouvoir des mots.
« Simon Sebag Montefiore n'a pas son pareil pour raconter l'Histoire piquante, horrible, passionnée ou choquante. » The Times
« Certaines lettres sont révolutionnaires et visionnaires, d'autres sont très personnelles, mais toutes sont fascinantes. » The Daily Mail
En savoir plus : https://calmann-levy.fr/livre/les-lettres-qui-ont-change-le-monde-9782702168875
+ Lire la suite
autres livres classés : stalineVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3169 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}