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Le Chat du Rabbin tome 5 sur 12
EAN : 9782205058680
84 pages
Dargaud (08/12/2006)
3.89/5   457 notes
Résumé :
Le mari de Zlabya a commandé des livres, et voilà que c’est un Russe qui débarque. Tout blond, qui parle en cyrillique, un vrai Russe, sauf qu’il est juif, quand même. Et peintre. Forcément, ça fait des histoires. Surtout que personne ne comprend rien à son charabia. Sauf le chat, qui ne se fait pas mieux entendre. Heureusement, la très minuscule communauté russe d’Alger compte un certain Vastenov, Russe aussi mais du genre blanc, vieux, et sanguinaire.
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 457 notes
« […] En Russie, un juif, çà n'est pas un Russe. Ça reste un juif. »

En union soviétique, on interdit toute expression de la religion juive et on vend tous les livres religieux à l'étranger… Jules attend avec impatience des manuscrits précieux venus de là-bas mais un jeune peintre russe s'est caché dans une caisse de livres pour s'échapper de son pays et vient d'arriver par hasard en Algérie ! Il recherche « un territoire de la taille d'un pays où subsiste une population noire pratiquant judaïsme très strict. Leur capitale se nomme Jérusalem et son curieux temple est intact »

Quel embarras pour le rabbin qui l'accueille avec agacement et ne comprend pas un seul mot de ce qu'il raconte. En plus "Des juifs noirs ? […] c'est péché de dire ça". C'est une épopée au goût doux amer qui attend le Rabbin lorsqu'il accepte de faire partie de l'expédition qui part en Éthiopie, sortant de la lecture des livres sacrés pou s'éloigner de l'Algérie une nouvelle fois.

Joann Sfar fustige toutes les idées préconçues à mi-chemin entre le cultuel et le culturel. Son humour caustique fait mouche lorsque le Rabbin et ses compagnons de route rencontrent Tintin transformé en symbole peu flatteur du colonialisme au Congo ou des touaregs musulmans fanatiques dont la rencontre assombrira cette histoire rocambolesque.

L'absurdité des hommes, toutes les formes d'intégrisme empêchent toute fraternité, Joann Sfar a raison de le rappeler avec talent même s'il aborde trop de thématiques dans chaque album à trop vouloir dénoncer la bêtise humaine.
« Bon le plus grand sage juif, il s'appelait Hillel, disait que toutes nos lois tiennent en une phrase « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Mais ce n'est pas gagné, malheureusement, que l'on soit croyant ou non…
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Pas emballée plus que ça par ce dernier album de la série le Chat du Rabbin.

Dans cette aventure, les personnages de Joann Sfar sont confrontés à l'intolérance et l'ignorance : celle qui existe (trop) souvent au sein d'une même communauté. Et une fois de plus la difficile compréhension des êtres humains entre communautés. C'est à désespérer : puisqu'entre eux ils n'arrivent ni à se comprendre ni à se mettre d'accord, comment pourrait-il autrement avec des étrangers à la communauté?
Heureusement l'humour du chat et notre petit couple (à la fin) arrivent à nous faire rire de cette bêtise humaine. Et lorsqu'on voit le cheikh et le rabbin si bien se compléter dans leurs opinions , on se dit que ça serait dommage de s'en priver !

Finalement, nous humains ne nous comporterions nous pas avec les autres exactement comme le rabbin et son chat ? A faire sans cesse des dialogues de sourd ? Peut-être la clé est-elle là...
Ou comme le dit si bien le chat : " Je n'ai jamais cessé de parler. C'est toi qui n'écoutais rien."

Par contre, ie retrouve le même problème que dans les deux précédents, à savoir que Joann Sfar a eu plusieurs bonnes idées en ce qui concerne la thématique. Mais, encore une fois, cela fait l'effet de balles lancées en l'air, et qui, du fait qu'elles sont trop nombreuses ne peuvent être rattrapées au vol...

En revanche, du fait que nos amis sfariens entament un périple à travers le continent africain pour trouver leur utopie (la Jérusalem noire), le graphisme est plus varié : c'est un voyage pour le lecteur aussi !
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Cinquième tome des aventures du chat et de son maître le rabbin, cette fois c'est un grand voyage jusqu'en Éthiopie.

L'intrigue commence par une caisse de livres qu'a reçue le gendre du rabbin. Mais en plus des livres, ils découvrent un homme caché à l'intérieur de la caisse. On pense d'abord que c'est un cadavre et on tergiverse, car enfin, est-ce bien un juif? Quelle sorte de funérailles faut-il faire? Mais l'homme est vivant et on découvrira que c'est Russe. Avec l'aide d'un interprète, il racontera qu'il se dirigeait vers la Jérusalem d'Afrique. le rabbin et l'interprète russe décideront de l'accompagner pour découvrir eux aussi cette cité mythique. En chemin, ils feront toutes sortes de rencontres qui seront prétextes à commenter les sociétés et les religions.

Une jolie BD qui montre que les petits dessins ne sont pas sans desseins…
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Dernier tome des aventures du Chat du rabbin, et il restera mon album préféré. C'est le plus alerte, il nous invite à l'aventure en voyageant au travers de l'Afrique. J'y relève aussi pas mal de situations drôles et enfin le chat parle plusieurs langues et fait office de traducteur. Une bd très agréable et divertissante. Cette saga est une superbe découverte.
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Le mari de Zlabya reçoit une caisse de Russie pleine de livres. Mais quelle n'est pas sa surprise quand il découvre également à l'intérieur le corps d'un homme. Tandis que lui et ses comparses représentants de la foi argumentent sur le meilleur moyen de lui rendre les derniers hommages religieux alors que personne ne sait de quelle religion il est, l'homme se réveille. Il est Russe et ne parle pas un traitre mot de français. Pour essayer de communiquer avec lui, le rabbin va chercher un Russe. le chat aussi est capable de lui parler. Et le Russe s'est caché dans la boîte pour une bonne raison qui va entraîner nos amis dans un voyage particulier...

Le soufflé est un peu retombé en ce qui me concerne avec ce tome 5. Sfar abandonne la poésie pour se consacrer à une thématique malheureusement trop d'actualité : le racisme. Lui-même le dit en début d'ouvrage : "Pendant longtemps j'ai pensé qu'il était superflu de faire un album contre le racisme. Il me semblait que c'était une évidence, qu'il ne fallait pas enfoncer des portes ouvertes. Les temps changent, semble-t-il. Tout a sans doute déjà été dit, mais comme personne n'écoute, il faut recommencer."
Eh bien cher Joann Sfar, vous avez raison : personne n'écoute et notre époque est embourbée dans un marasme raciste généré et entretenu par la sempiternelle peur de la différence, le persistant manque de culture et d'ouverture et l'égoïsme. Votre publication a déjà 11 ans : les choses changent, les temps évoluent, mais pas tant que ça, mais dans une lenteur affligeante.
Alors en cela, l'album montre de façon claire que les préjugés racistes, que ce soit de couleur, d'origine ou de religion, existent toujours et partout, et qu'il y a toujours beaucoup de choses qu'on ne peut dire dans certains milieux obscurantistes. En cela, cet album cherche vraiment à instaurer un climat d'apaisement, à montrer qu'on peut vivre ensemble ; que malgré les distances, des humains nés à des milliers de kilomètres les uns des autres peuvent avoir beaucoup de points communs et s'aimer.
Mais parce qu'il touche à quelque chose de très tendu et a plus une mission de mettre les points sur les i plutôt que d'interroger, cet album perd en charme. Je n'ai pas forcément aimé toute la mise en scène, le personnage du Russe, ce voyage qui ne mène à rien si ce n'est à la preuve que les imbéciles vivent partout, même dans les endroits reculés. L'apparition de Tintin est surprenante quoiqu'un brin judicieuse, un clin d'oeil à le controversé album Tintin au Congo, mais casse assez méchamment l'image d'un personnage littéraire francophone emblématique qui n'a pas toujours fait polémique.
J'ai par contre apprécié l'humour en début d'ouvrage, et le dessin personnifié de la voiture lors du voyage.
C'est un album qui remplit sa mission mais qui enchante moins comparé aux autres tomes.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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critiques presse (2)
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Quel plaisir de retrouver les truculents personnages du Chat du Rabbin ! L’épicurien rabbin Sfar, sa fille la pulpeuse Zlabya, qui mérite mieux que son austère de mari, le chat surtout qui retrouve ici la parole et nous régale de ses aphorismes et commentaires, à la manière d’un choeur antique. Plus inspiré que dans son précédent album, Joann Sfar leur adjoint de nombreux personnages tout aussi pittoresques : un peintre juif ashkénaze débarqué de Russie dans une caisse de livres, un Russe blanc décadent qui a fui comme lui le régime soviétique, enfin le cheikh Sfar, musicien, cousin du rabbin et cependant musulman. Tout ce petit monde décide de partir à la recherche de la Jérusalem d’Afrique, en Ethiopie. Commence alors une expédition digne de la Croisière noire, où nos protagonistes rencontrent successivement l’intégrisme musulman dans un campement de Touaregs (les juifs d’Ethiopie ne vaudront guère mieux), le racisme primaire chez un Français réfugié en Ouganda, la bêtise au Congo belge en la personne d’un reporter prétentieux (excellente parodie de Tintin !), l’amour pour finir entre notre peintre et une splendide jeune femme noire. Joann Sfar délivre ici un message de tolérance qui s’adresse à tous, avec un talent et un humour d’une grande finesse. Le second degré est omniprésent, dans les illustrations souvent référentielles (le peintre russe ressemble au Petit Prince) et le texte savoureux. Le trait se fait tour à tour luxuriant, dépouillé, parodique ou érotique selon les situations. Les grands adolescents devraient adorer. Anne Lanchon
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Nous voici repartis avec le chat du rabbin, qui pour l’occasion a retrouvé la parole. Toujours iconoclaste et irrévérencieux, il parvient dans cet épisode à dédramatiser des situations ou des discours d’intolérance, car il s’agit bien de cela : les intolérances religieuses (chacun s’y reconnaîtra !) et leur absurdité. Les personnages nous sont connus : les vieux sages pas si loin d’une certaine philosophie de la vie, le jeune rabbin extrémiste, son épousée qui se languit. Le nouveau venu est un juif de Russie qui les mène vers la Jérusalem d’Afrique puisque telle est la quête. Il sera le catalyseur de toutes les dérives du culte. Les gros plans sont superbes et les couleurs choisies chaudes, le trait tremblant de Joann Sfar nous montre des visages floutés mais des regards qui en disent long. Le chat, omniscient tel un garde-fou, nous renvoie sans arrêt à notre humanité. Un grand bonheur de lecture, pas facile en raison de la densité du texte et du dessin, mais à conseiller vivement ! Michelle Charbonnier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
- Abraham, mon frère, arrête avec ton livre.
- Quoi ? c'est scientifique.
- Tu as le nez là-dedans, tu ne regardes rien. Ce voyage, tu ne le feras pas deux fois dans ta vie, regarde.
- Je regarde mais grâce au livre, je me cultive.
- Ecoute ! Tes Citroën auraient écrit le même compte-rendu sur les Juifs, tu dirais qu'ils n'ont rien compris. Quand on voit des choses nouvelles, il vaut mieux regarder et ne pas parler tout de suite.
- Oh, toi, tu te crois plus malin qu'André Citroën.
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Ca fait soixante-quinze ans que j'arpente cette planète en rendant grâce à mon prophète cinq fois par jour. Je ne supporte pas qu'un gamin en colère vienne me donner des leçons de religion. Croyez-moi, notre Dieu n'est pas haineux. Il aime la science et les Arts. Il n'est jamais aussi heureux que lorsque ses enfants sont paisibles.
Quel dommage qu'il laisse tant d'ignorants parler en son nom.
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Ca fait soixante-quinze ans que j’arpente cette planète en rendant grâce à mon prophète cinq fois par jour. Je ne supporte pas qu’un gamin en colère vienne me donner des leçons de religion. Croyez-moi, notre Dieu n’est pas haineux. Il aime la science et les arts. Il n’est jamais aussi heureux que lorsque ses enfants sont paisibles.

Quel dommage qu’il laisse tant d’ignorants parler en son nom.

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Pour Dieu je pas savoir mais le parti communiste, j'ai confiance. Si services soviétiques disent que ça existe, tu peux être tranquille. La seule chose bien dans la Révolution, c'est les espions.
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Zlabya n'est pas au courant de toute cette pagaille. Elle s'inquiète de ne pas voir revenir son papa et son chat.
Elle vient voir ce qu'il se passe.
Elle arrive juste au moment où l'aveugle demande qu'un disciple guide son bras. Je vais inscrire sur son front les lettres de vie.
Sans le faire exprès, il plante sa plume dans le nez du type qui se réveille aussitôt. Aï!
Le gars bondit et colle une baigne au vieux.
Tout le monde est émerveillé de ce miracle.
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Vidéo de Joann Sfar
Le dessinateur et auteur de bandes dessinées Joann Sfar, et le réalisateur japonais, Rintarô, échangeaient ensemble lors de notre 51 édition sur ce qui fait leurs points communs dans le cinéma et, plus largement, dans l'art de la création.
Un échange animé par Fausto Fasulo. _____________
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