Un premier fils arabe, c'est un vrai Roi, mais il peut aussi devenir un tyran tant les femmes de sa famille l'adulent. C'est ce qui arrive à Mimoun, le « héros » de ce roman. Il est un enfant-tyran, cruel, violent, à qui tous les caprices doivent être (et sont !) passés. Devenu adulte, pourquoi cela changerait ? Sa femme, ses maîtresses, ses amis, tous subissent sa violence, sa dictature.
Son histoire est racontée par sa fille chérie, avec truculence et réalisme, sans faire dans le sentimentalisme. C'est une écriture vivante, dynamique, agréable à lire, sans temps mort.
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Franchement? Cauchemardesque ce fresque de violence enracinee plus dans le cerveau malade que dans la culture de Mimoun Manel...une lecture que j ai envie d oublier sauf si elle avait une fonction cathartique dans le parcours de l auteur, necessaire pour passer a d autres histoires!!!
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C'est à ce moment, exactement, qu'on avait sonné et j'avais vu la tête de mon père sur l'écran de contrôle vidéo. Un père qui ne serait jamais plus le patriarche. Plus avec moi, car ce qu'il avait vu il ne pourrait jamais le raconter. Une trahison absolue, une trahison qu'il n'aurait jamais pu imaginer, et surtout pas venant de sa fille adorée.
En classe, tout le monde me traitait de lécheuse parce que j'étais la seule élève à aller se promener avec une prof, mais les autre ne savait pas que, sans tout ce qu'elle m'apporter, sans les horizons nouveaux qu'elle m'ouvrait, je serai morte, peut-être pas extérieurement, mais intérieurement.
Elle priait sans savoir où était La Mecque parce que papa se fichait de le vérifier. Pendant des années elle s'est tournée vers les États-Unis au lieu de l'Arabie Saoudite, mais ce n'est pas grave et Dieu pardonne ce genre de choses si on ne fait pas exprès.
Mère de lait et de miel, Najat El Hachmi