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Le livre d'or de la science-fiction tome 2 sur 46

Marianne Leconte (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266004558
Pocket (09/09/1998)
4.05/5   60 notes
Résumé :
Le « livre d’or » présente le panorama complet de la science-fiction classique et moderne à travers les oeuvres, les écoles et les genres qui ont marqué son évolution.
• Chaque volume est consacré à un auteur ou à un domaine particulier, dont il regroupe les nouvelles les plus fulgurantes, les plus illustres ou les plus significatives.
• Un grand nombre de textes présentés dans le « livre d’or » sont inédits en français.
• Chaque volume est en o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne connais pas du tout Théodore Sturgeon et je ne suis pas une passionnée de science-fiction.
Mais je suis tombé sur cet ouvrage dans une boite à livre. La préface est toute déchirée, ce n'est pas grave je la lis rarement, mais avec un peu de scotch j'ai réussi à réparer les dégâts. Ça agrandira sont espérance de vie, dans un autre lieu d'habitation.

Il y a donc 12 nouvelles :

L'île des cauchemars (1941)
Les ossements (1943)
Largo (1947)
Cicatrices (1949)
Un don particulier (1951)
M. Costello, héros (1953)
La musique (1953)
Parcelle brillante (1955)
L'autre Célia (1957)
Un crime pour Llewellyn (1958)
La fille qui savait (1971)
Sculpture lente (1971) 

Elles m'ont à la fois fait sourire, abasourdi par leurs fins, étonné, espéré… Sans rien vous raconter, mes préférés sont : l'île aux cauchemars (un peuple caché), les ossements (des secrets découverts), cicatrices (qui laissent des traces), l'autre Célia (une voisine pas comme les autres), un crime pour Llewellyn (un secret peut tout gâcher)…

Un auteur à découvrir (je n'ai plus qu'à débusquer ses livres)

Bonne lecture !
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Theodore Sturgeon, l'humaniste, nous propose ici douze de ses plus belles nouvelles grâce à une anthologie dirigée par Marianne Leconte – qui, par ailleurs, nous donne une magnifique préface d'une trentaine de pages.
Ce qui intéresse Theodore Sturgeon, c'est l'humain. le reste n'est qu'un prétexte pour mettre en avant ces créatures terrestres. Grâce à son don d'écriture, il arrive à rendre ces êtres, pour la plupart misérables ou simple d'esprit, attachant.

→ « L'île des cauchemars » (Nightmare island – 1941 parut dans Unknown Fantasy Fiction) (également présent dans l'ouvrage « Romans et nouvelles ».
Très belle nouvelle que ce texte. le premier cas de ce recueil est un marginal, ivrogne et complètement paresseux. C'est un marin qui se plaint de ne pas trouver de travail. Un jour, lors d'une de ses cuvées journalières, il rencontre un patron véreux. Il se retrouve coincé sur un rafiot peu ragoûtant, mais grâce à son envie d'exil, il parvînt à s'échouer sur une île. Sur ce lopin de terre, des créatures intelligentes voient en lui un sauveur, car il souhaite qu'il se débarrasse de la terreur locale.
J'ai énormément aimé cette histoire, qui même habillement Fantastique, aventure, humour.

→ « Les ossements » (The Bones – 1943 parut dans Unknown Worlds).
James H. Beard était un écrivain amateur qui a tenté sa chance en envoyant ses récits à des magazines de l'époque. C'est le directeur de Unknown Worlds qui demanda à Theodore Sturgeon d'arranger cette histoire pour la rendre publiable.
« Ossements » est un beau texte mélangeant habillement le Fantastique et la Science-Fiction. C'est un scientifique qui invente une radio qui permet de diffuser des images mentales à partir d'os.

→ « Largo » (Largo – juillet 1947 parut dans Fantastic Adventures).
Voilà le deuxième cas de ce recueil. Un homme timide et renfermé est doué pour la musique. Il aimerait tant séduire cette jolie femme qu'il a rencontrée. Malheureusement son handicap l'empêche de lui parler. de plus, cette demoiselle à déjà le coeur prit par un homme peu scrupuleux.
Merveille des merveilles, j'ai adoré cette histoire si douloureuse. Magnifique.
C'est aussi l'occasion pour l'auteur de nous parler de sa passion pour la musique.

→ « Cicatrices » (« Scars – 1949)
Courte nouvelle qui met en scène deux cow-boys. L'écriture est efficace est surtout appuyée grâce à un humour noir.

→ « Un don particulier » (Last laugh (rebaptisé Special Aptitude) – 1951)
Cette fois-ci, il s'agit d'une femme qui a un don particulier. Elle est entourée d'hommes cupides qui ne pensent qu'à tirer profils d'êtres jugés inférieurs – en l'occurrence d'extraterrestres, car il s'agit d'un récit typique Science-Fiction. Bien que l'histoire se déroule sur une autre planète, le récit est très facile d'accès et est capable d'être lu par tout le monde. On notera que l'auteur argumente. le texte peut être perçu comme moralisateur. Un bon titre.

→ « M. Costello, héros » (Mr. Costello, hero – décembre 1953 parut dans Galaxy) (également édité par « Galaxy n°5 », « Us et coutumes d'après-demain, marginal n°8 »)
Encore un récit de Science-Fiction qui sent bon les anciens textes. Theodore Sturgeon met en avant les différences de vies et de moeurs. Ceux qui n'appartient pas à la normalité sont des exclus. Un bon, récit, pas extraordinaire, mais j'ai bien aimé dans son ensemble. C'est d'ailleurs cette nouvelle qui a inspiré la couverture, une illustration signée Wojtek Siudmak.

→ « La musique » (The music – 1953 parut par E Pluribus Unicorn)
Très très courte nouvelle qui ne fait que deux pages sur le thème de la schizophrénie. Il s'agit d'un des deux textes que je n'ai pas aimé.

→ « Parcelle brillante » (Bright Segment – 1955 parut dans Caviar) (également connu sous le nom de « Je répare tout ») (Édité sous : « Territoires de l'inquiétude », « La grande anthologie du Fantastique – 3 », « Romans et nouvelles », « Un peu de ton sang, suivi de Je répare tout ».
Il s'agit l'un des textes les plus forts de l'auteur. Il met en scène un homme mal dans sa peau qui n'a qu'une seule obsession, celle d'être utile. Il a pour don de tout réparer (tout arranger, dans cette version).
J'ai savouré de nouveau cette tragique histoire. Theodore Sturgeon soigne son écriture et choisit des mots forts. Les amateurs d'hémoglobine aimeront quelque peu ces phrases sur l'anatomie humaine. Cela dit, j'ai préféré la nouvelle traduction (celle parue sous : « Je répare tout »).

→ « L'Autre Célia » (The other Celia – mars 1957, parut dans Galaxy)
Alors là, c'est un mes coups de coeur. Un simple d'esprit est très curieux. Il aime observer. Il décide un jour de rentrer dans la vie de sa voisine du dessous. S'ensuit alors une rencontre, non pas au sens physique, mais intime. Peu à peu il va s'immiscer dans sa vie pour découvrir son secret.

→ « Un crime pour Llewellyn » (A crime for Llewellyn – 1958).
Une nouvelle qui est intéressante sur le fond, mais que j'ai trouvé ennuyeuse. Il faut savoir que Theodore Sturgeon était lui-même un homme torturé et qu'il a été marié/divorcé par 5 fois. Une blessure sentimentale qui est certainement due à son enfance. Il s'agit donc d'un récit thérapeutique.
L'histoire nous narre un homme malheureux en mariage. Il envie la vie de célibataire de ses collègues, qui, racontent leurs conquêtes amoureuses.

→ « La fille qui savait » (The girl who know what they meant – 1971).
Très beau texte plein de noirceur, quelque peu pessimiste qui ne m'a pas laissé insensible.
Un homme tombe sous le charme d'une jolie demoiselle. Celle-ci a pour don de déceler les pensées de gens.

→ « Sculpture lente » (Slow sculpture – 1970 parut dans Galaxy) (Édité dans le magazine « Galaxie 2ème série n°82 », « Nouvelles des siècles futurs » et « Romans et nouvelles »)
Certainement pour couronner sa carrière talentueuse, cette nouvelle fut récompensé par les prestigieux prix Nebula et Hugo. Pourtant, j'ai trouvé cette histoire sympathique, mais sans plus. Il s'agit donc, comme bien souvent, d'une rencontre entre un homme et une femme. Une relation particulière s'installe entre le professeur et sa patiente atteinte d'un cancer.

*

Merci à Marianne Leconte pour cette magnifique anthologie, ainsi qu'aux différents traducteurs. J'aime la plume sensible de Theodore Sturgeon, cet humaniste qui place la différence comme acteur majeur de ses récits.

Cette première traversé dans cette collection, me donne l'envie d'en lire d'autres notamment celles de Philip Kindred Dick – que je trouve bien meilleur sur les récits courts, que ses classiques romans –, Richard Matheson, Alfred Bester et bien sûr Clifford Donald Simak.

À noter que le présent ouvrage est parachevé par la bibliographie intégrale de Theodore Sturgeon ou pas moins de 197 textes y sont mentionnés.

Désolé d'avoir écrit un billet aussi long, en espérant trois choses : en premier lieu d'avoir rendu – dans ma plus simple modestie – au talent de Theodore Sturgeon, de vous avoir donné l'envie de (re)découvrir cet excellent auteur et que vous ayez pris le temps de me lire en entier.
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.Comme tous les livres de cette série ce volume débute par une biographie et une courte analyse des thèmes de l'auteur avant de présenter un choix de nouvelles. On se rend compte ici de la variété dans l'inspiration de Sturgeon : western (« Cicatrices » amer et brutal) fantastique (« L'île des cauchemars », « les ossements », « Largo » , »L'autre Célia ») ,science-fiction (« Un don particulier », « M.Costello ,héros ») et simple récit littéraire (« La musique » , « Un crime pour Llewellyn » ,« la fille qui savait » et mes deux préférés « Parcelle brillante » et « Sculpture lente » ) .Quel que soit le genre choisi, Sturgeon y exprime sa prédilection pour l'humain , ses passions lumineuses ou tristes , les abîmes de son esprit ,la confusion de ses sentiments.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Cela m’a rapporté beaucoup d’argent, mais pas parce que le système est utilisé pour diminuer la pollution atmosphérique, non. J’ai touché de l’argent parce qu’un fabricant d’automobiles m’a acheté le brevet et l’a enterré dans le coffre d’une banque. Ils n’aiment pas ça parce que cela coûterait de l’argent pour l’installer sur les nouvelles voitures. Et certains de leurs amis dans l’industrie pétrolière n’aiment pas ça parce que cela permettrait d’obtenir d’excellentes performances avec des carburants à peine raffinés.

« Sculpture lente »
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Il n’était pas homme à se demander à quel genre d’être il avait affaire, si ses ancêtres avaient évolué au milieu des humains, s’ils avaient vécu en leur compagnie dans les cavernes ou sous la tente, poursuivant un développement parallèle à celui de l’homo sapiens jusqu’à prendre l’apparence extérieure du plus infime et du plus anonyme des travailleurs salariés. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit de conclure que, dans la lutte pour l’existence, certaines espèces pouvaient avoir découvert que le meilleur moyen de survivre consistait non pas à se battre contre les hommes, mais à se perdre dans leur masse.

« L’autre Célia »
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Il avala sa salive et entreprit de la déshabiller. Des ballerines usées, trempées, à la semelle mince comme du papier, et des petits chaussons de soie comme il n’en n’avait jamais vu, pareils au pied d’un bas. Encore du sang… non, c’était du vernis qui s’écaillaient sur les ongles des pieds blancs et glacés.

« Parcelle brillante »
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Avant 1941, Sturgeon écrivait des histoires destinées à amuser, à surprendre ou à faire peur, bref à distraire. Comme "l'île des cauchemars", "Ça", "les ossements", "les mains de Bianca".
Ce sont de splendides contes, révélant un écrivain extrêmement doué, doué d'une imagination débordante et d'une grande facilité, brillant....mais léger.
Ses personnages manquent d'épaisseur ; ils agissent, pensent peu et ne souffrent pas. Le jeune écrivain qu'est Sturgeon n'éprouve aucune compassion pour ses personnages.
Ce qui compte alors dans ses nouvelles, c'est l'idée et son développement, l'intrigue, le suspens, les images, les évocations d'êtres ou de mondes merveilleux et insolites.
[....]
Après 1946, lorsqu'il se remet à écrire, il commence par façonner quelques nouvelles de la même veine que celle des années quarante, sans implications fantasmatiques très apparentes, comme "le bâton de Miouhou".
Mais cela ne durera pas et rapidement les pulsions qui l'avaient obligé à jeter "Killdozer" sur le papier, dans un état enfiévré, en neuf jours, seront désormais à l'origine de tous ses textes.....
(extrait de "fables pathétiques", titre de la deuxième partie de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1978)
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LA MUSIQUE

L'HÔPITAL
Ils ne veulent pas me laisser partir. Même si les bruits de vaisselle, les bruits de voix et les plaintes m'exaspèrent. Ils le savent : ils doivent savoir que cela m'exaspère. L'empois, l'ennui, la blanche odeur de mort. Ils savent. Ils savent que je déteste ça, et toutes les nuits c'est la même chose.
J'ai le droit de sortir. Pas pour de bon, pas vraiment loin, pas dans les endroits où les gens portent autre chose que des blouses grises et des flanelles râpeuses. Mais je peux aller dehors et regarder le ciel et respirer l'odeur de la rivière en fumant une cigarette. En fermant bien la porte, en allant jusqu'à la balustrade, rien regardant et en respirant soigneusement, je peux parfois oublier ce qui se passe dans le bâtiment et ce qu'il y a en moi.
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