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Le Photographe tome 3 sur 4
EAN : 9782800135441
104 pages
Dupuis (25/01/2006)
4.51/5   307 notes
Résumé :
Fin 1986. Après trois mois passés avec les MSF en Afghanistan, Didier Lefèvre, le Photographe, décide de rentrer seul en France. Juliette, la chef de mission, s'y oppose ; sans la protection de l'équipe, sans parler la langue, c'est trop dangereux. Didier insiste. Juliette, finalement, lui cède la responsabilité qu'elle exerce sur lui : "Tu es majeur et vacciné. Si tu veux partir, pars". Et c'est le retour. Un retour riche en péripéties et en rencontres, léger et he... >Voir plus
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Et c'est ainsi que j'achève ma lecture de cette formidable aventure d'un photographe nommé Didier Lefèvre parti couvrir l'installation d'un hôpital (sommaire et rudimentaire mais véritable hôpital tout de même car, grâce aux soins dispensés par l'équipe de MSF et à leur dévouement, de nombreuses vies ont pu être sauvées - ne retenons ici que le positif - car l'on sait bien tous et toutes qu'il y a des ravages que les blessures de guerre, occasionnées souvent sur des personnes innocentes - ne peuvent pas être soignées, même avec la meilleurs volonté du monde) en Afghanistan.

Alors que la mission de Juliette et des siens menée à bras de fer par cette femme et ces hommes hors du commun (enfin pour moi, je tiens ici à leur témoigner toute mon admiration) s'achève pour cette équipe, qui sera bientôt relayée par une autre, Didier décide de poursuivre son voyage seul et de ne pas accompagner Juliette et les autres membres car ces derniers vont faire un détour, ce qui ralentira le temps du retour. de cela, Didier n'a pas envie : si il a aimé les suivre dans leur périple, la seule chose qui l'obsède à présent, c'est de retourner en France et ce, le plus vite possible. C'est donc à contrecoeur que Juliette, Régis, Robert et les autres lui disent au-revoir. Cependant, le trajet de retour pour gagner le Pakistan sera loin d'être une partie de plaisir pour Didier. D'abord escorté par des fainéants engagés pour son voyage par Bassir Khan (dont le lecteur a fait la connaissance dans les tomes précédents) et avec lequel l'équipe de MSF collabore, puis s'être fait escroqué par une autre bande rencontrée en chemin (et j'en passe afin de ne pas vous dévoiler toutes les mésaventures rencontrées en cours de route), Didier finira bel et bien par regagner la France ? Vivant ? Oui ! En bonne santé ? No comment, à vous de juger ! Et a-t-il envie d'y retourner ? Eh bien, croyez-le ou non, mais la réponse et belle et bien Oui et d'ailleurs il le fera à ne nombreuses reprises par la suite !

Une trilogie documentaire-témoignage admirablement racontée et mises en couleurs avec des dessins d'Emmanuel Guibert et de nombreuses photographies de Didier Lefèvre en personne. Une lecture que je ne peux que vous recommander même si j'avoue que par moments, il faut avoir le coeur bien accroché !
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Didier a laissé l'équipe MSF derrière lui et il rentre au Pakistan seul, avec une petite escorte. « J'ai la sensation agréable d'être aux commandes de mon voyage. » (p. 6) Mais ce retour est lent, poussif et déprimant. « Je continue, presque malgré moi, à prendre les photos d'un reportage déjà fini. » (p. 32) Les quatre hommes chargés de l'escorter finissent par l'abandonner quelque part en bas d'un col. Seul avec son cheval, perdu en pleine montagne par des températures glaciales, Didier fait l'expérience de la solitude et de la folie. Miraculeusement ramassé par une caravane, Didier poursuit un périple éprouvant avec des escrocs qui le dépouillent lentement. le retour au Pakistan est finalement bien loin d'être l'expérience exaltante que le photographe espérait. Mais il ne regrette rien. « Je pense au meilleur et au pire de ce que je viens de vivre en Afghanistan. Et je réalise une chose : j'ai envie d'y retourner. » (p. 94)

Cet album en solitaire présente de superbes photos en noir et blanc, en pleine page. Au terme de sa mission, Didier aura réalisé 130 pellicules. Il n'a qu'une hâte, celle de rentrer en France pour découvrir enfin ce que les films ont à révéler. Au terme de ce dernier album et en conclusion de cette expérience époustouflante, tous les participants de cette aventure ont droit à un bref portrait. C'est un bel hommage final à des médecins qui ont fait de l'abnégation leur credo, à des Afghans qui participent à leur façon au jihad et à des êtres courageux qui n'attendent pas le flash des appareils pour briller et faire rayonner la paix et la fraternité.

Ce récit de voyage en trois volumes est une belle réussite artistique, entre photographie et bande dessinée. C'est également l'illustration d'une charité qui dépasse les frontières, les religions et les guerres. Il ne s'agit pas de lisser les différences, mais de les honorer pour mieux les respecter. de l'objectif à la plume, l'hommage est courageux et émouvant.
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Troisième et dernier volume de cette série dans laquelle Didier Lefèvre raconte le reportage photographique commandé par Médecins sans frontières qu'il a effectué à la fin des années 80 pour suivre une équipe de médecins en mission en Afghanistan pendant la guerre entre moudjahidins et soviétiques.
Les deux premiers volumes décrivaient la découverte du pays et des gens et l'installation d'un hôpital de campagne en Afghanistan au plus proche des zones de guerre. Au fil des pages on découvre la vie difficile des Afghans et on fait connaissance avec les soignants de l'association.

Dans ce troisième volume, Lefebvre raconte son retour. Son reportage est terminé et il quitte la mission de MSF pour rentrer seul jusqu'au Pakistan. Il ne souhaite pas attendre plus longtemps pour bénéficier d'un retour groupé avec d'autres membres de l'équipe. Son intention est de découvrir le pays par lui-même, de se confronter à la réalité afghane et d'en profiter pour photographier les paysages somptueux.

Mais ce retour ne va pas du tout se dérouler de la manière teintée de romantisme dont Didier Lefebvre l'avait fantasmé. Les péripéties vont s'enchaîner mettant en danger sa santé et sa vie. le récit est haletant et très prenant. On suit ce retour à hauts risques avec fascination et la tension ne retombe qu'une fois la dernière page tournée.

A mon sens ce volume est le meilleur des trois. Une aventure humaine trépidante !
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Suite et fin de cette étonnante trilogie, le Photographe 3, où l'on suit toujours le long voyage de Didier Lefèvre, jeune photographe français partit en 1986 avec une équipe de MSF - Médecins Sans Frontières -, afin de témoigner de cette guerre en vase clos qui se jouait entre les Russes et les Moudjahidines, à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan, de 1979 à 1989.
Après plusieurs semaines de longues marches pour se rendre de Peshawar au Pakistan jusqu'aux reculés villages afghans des montagnes, Didier est bien déterminé à retourner au Pakistan, quitte à rentrer seul.
Pour ce faire, Didier part donc juste accompagné par un Moudj' « prêté » par le chef de guerre de la caravane MSF. (Voir le photographe 1 et 2.) La première partie du voyage se passe bien, Didier est maintenant aguerri aux longues marches et aux restrictions. Il est même heureux d'être enfin « seul » (il n'est jamais vraiment seul, toujours un type ou plusieurs pour le suivre et l'observer…). Mais les choses ne vont pas aller comme il le souhaiterait, et son voyage de retour va s'avérer être un long calvaire tragi-comique-paranoïaque…
Tout finira bien pour lui heureusement. Cependant de retour en France, il lui faudra plusieurs mois pour se remettre physiquement de cette longue expédition de trois mois en Afghanistan: il perdra 14 dents, et aura attrapé une furonculose chronique.
Sur les quelques 6 000 clichés ramenés de cette mission, seuls 6 photos seront publiés par Libération en décembre 1986. Pour Didier, c'est déjà beaucoup. Il a accompli sa mission.
Mais il reviendra encore et encore en Afghanistan, 8 fois en tout, pour revoir les villages, les gens qu'il y avait rencontré, et voir comment ils ont évolué. Un beau livre en témoigne, parut en 2002 « Voyages en Afghanistan ».
C'est seulement 13 ans après qu'Emmanuel Guibert, dessinateur et ami de Didier, lui souffle l'idée d'un livre… le Photographe voit le jour.
Juliette Fournot, l'instigatrice et responsable de ces missions MSF, de 1979 à 1989, a elle-même filmé 18 heures d'images vidéo. Elle attendra 19 ans pour en faire un documentaire de 40 minutes « à ciel ouvert » - dont elle fait elle-même le montage, la bande-son et le commentaire –. Ce documentaire est joint au troisième tome de ce roman graphique incroyablement humain et réaliste et le ponctue d'une manière très forte.
J'ai été très touchée et très secouée par cette trilogie. Chaque tome radicalement différent du précédent, on voyage réellement avec Didier Lefèvre, et on ne peut que respecter et rendre hommage à ses hommes et femmes entièrement dévoués aux plus démunis, et qui donnent et donnent encore, indifférents aux races, religions et autres billevesées de ce genre…
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Didier, notre photographe, a le mal du pays. Il souhaite quitter l'Afghanistan au plus vite. Et pour cela préfère repartir seul plutôt que suivre l'équipe de Médecins Sans Frontières qui vont faire un détour pour visiter d'autres villages afghans. le voyage est mal parti avec un départ repoussé pour cause de maladie,e t pourtant Didier s'obstine à partir seul. Les malheurs, les obstacles et les malchances vont s'enchaîner jusqu'à son retour au Pakistan.

Ce troisième tome est donc centré sur Didier, qui entreprend seul le voyage de retour. Nous en lisant cela on se dit qu'il est complètement fou. Mais quel expérience cela a du être, et quel souffrance aussi. Je trouve que la psychologie est très bien rendu, cet état d'épuisement autant physique que mentale qui s'installe et qui joue avec les nerfs. Nous avons également une autre vision du pays, plus dur, plus rude et avec des personnes qui n'hésitent pas à extorquer de l'argent, qui n'ont plus le sentiment d'entraide. Au final cela représente un tableau varié, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Dans ce tome il y a beaucoup moins de photo. du coup le témoignage est le plus souvent mis en image. On comprend que Didier ne soit plus dans le même état d'esprit, qu'il n'a plus l'envie de prendre des photos quand tout va mal. On le sent aussi à travers le texte, cette lassitude, voir par moment un peu de désespoir.
Heureusement cela se termine bien pour Didier, et les autres membres MSF rencontrés tout au long de ce reportage en Afghanistan. Quelques lignes leur sont consacrés à la fin de l'ouvrage pour nous donner de leurs nouvelles 10 ans après la mission.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'entends : "Moussoulman ? Moussoulman ?"
A l'évidence, c'est d'abord ma religion qui les intéresse.
Je suis Isawi, chrétien. Isawi, ça va. Ça passe. Je me garde bien de dire que je ne pratique pas ce serait plus qu'une gaffe.
Le pire serait de dire que je ne suis pas croyant et que tout ça ne compte pas pour moi. Expliquer, par exemple, que je suis catholique baptisé mais que je n'ai pas fait baptiser mon enfant ça se terminerait par une balle dans la tête.
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"J'ai peur qu'ils me butent dans mon sommeil. Mes nerfs m'empêchent de dormir. J'écris. J'écris à l'affût du moindre bruit. J'écris pour que mes assassins voient que je suis occupé et ajournent mon assassinat. J'écris pour constater par écrit que je deviens dingue."
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"En rêvassant dans ce lieu, je pense au meilleur et au pire de ce que je viens de vivre en Afghanistan et je réalise une chose : j'ai envie d'y retourner."
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« Je pense au meilleur et au pire de ce que je viens de vivre en Afghanistan. Et je réalise une chose : j’ai envie d’y retourner. » (p. 94)
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La plupart d'entre eux n'ont jamais vu un étranger. ils croient qu'il n'existe pas d'autre langue que la leur et pensent que si je ne comprends pas, c'est que je suis sourd. Ils répètent leurs questions en gueulant de plus en plus fort.
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