Le Sceau de la mort

Le roman d'Alain Germain est, en quelque sorte, une biographie romancée de Gabrielle d'Estrées, maîtresse d'Henri IV. Il s'attache surtout à raconter les mois qui précèdent sa mort. Face au mystère qui entoure encore sa vie et les circonstances de sa mort (a-t-elle été assassinée ? Par qui ? Pourquoi ?), l'auteur propose une fable cohérente et vraisemblable, qui permet de découvrir des personnages fascinants, malmenés par les raisons d'Etat et par les déraisons du coeur. D'où vient, alors, ma petite déception ? La personnalité de Gabrielle est passionnante, complexe mais aussi assez antipathique, finalement.
Les complots qui visent à la supprimer ou à l'écarter du lit et du trône d'Henri IV sont racontés, me semble-t-il, avec une sorte d'ironie qui nuit au romanesque de l'intrigue. Seule la nourrice offre une figure attachante. Les autres personnages paraissent d'un machiavélisme un peu dérisoire et taillés tout d'une pièce dans leurs rancoeurs et leurs haines. Oui, une petite déception au regard des autres romans d'Alain Germain que j'avais beaucoup aimés !