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Les Enquêtes de Victor Legris tome 4 sur 12
EAN : 9782264038784
320 pages
10-18 (16/09/2004)
3.54/5   138 notes
Résumé :

En ce jour d'avril 1892, à Paris, toute l'équipe de la librairie de la rue des Saints-Pères est sens dessus dessous ! L'appartement de Kenji Mori, l'associé et père adoptif de Victor Legris, vient d'être cambriolé. Mais, fait étrange, les voleurs n'ont emporté qu'une coupe exotique sans valeur. Bientôt, le libraire enquêteur va découvrir combien cet objet attise les convoitises... Dans un Paris hanté par la peur des attentats terroristes, au lendemain de l'a... >Voir plus
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Quel lien peut-il y avoir entre l'assassinat d'une vieille aristocrate en Ecosse, celui d'un paléontologue à Paris et le cambriolage de l'appartement de Kenji Mori, au-dessus de la librairie de la rue des Saints-Pères ?
A priori aucun et pourtant il semblerait bien qu'une coupe javanaise, propriété de Mori et dérobée lors du cambriolage, soit à l'origine d'une vague de meurtres qui secoue Paris en ce mois d'avril 1892. Malgré le danger évident, Victor Legris se lance dans l'enquête, afin, peut-être, d'oublier les soupçons qu'il entretient au sujet de la fidélité de Tasha…Evidemment, Joseph le commis l'assiste dans ses investigations, voyant là un éventuel sujet pour le roman policier qu'il ambitionne d'écrire pour connaître la gloire, la richesse et être un prétendant à la hauteur de la belle Iris et surtout de son père, Kenji Mori.
Les deux compères parcourent donc les rues de la capitale, des beaux quartiers aux pires coupe-gorges, sur les traces de cette petite coupe, suivis de près par l'assassin, bien décidé à mettre la main sur ce qu'il appelle ‘'la flétrissure'', quitte à occire quiconque se mettrait en travers de sa route.

Une coupe des plus exotiques, des cadavres tués par balle, une enquête très dangereuse pour Victor, le libraire et Joseph, son commis. Mais si on lit leurs aventures, c'est surtout pour s'immerger dans le Paris de la fin du XIXè siècle. Une ville grouillante d'activités où le beau linge côtoie la misère des chiffonniers, des placiers, des brocanteurs, des bouquinistes, des chanteuses de rue. Entre petits métiers aujourd'hui disparus, crises politiques et menaces d'attentats anarchistes, Paris nous est décrit dans toute sa diversité, son bouillonnement, sa crasse et ses dorures.
Avec ses dialogues savoureux, ses descriptions réalistes et ses personnages attachants, cette série est un petit bonheur de lecture, une plongée revigorante dans notre passé. Toujours plaisant et efficace.
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Cette plongée dans le Paris de la fin du 19ème siècle à la suite de Victor Legris et de ses acolytes est toujours aussi revigorante ! Avec ce quatrième volet, les auteurs nous emmènent à vive allure dans les rues d'un Paris vivant et animé, mêlant demeures bourgeoises et quartiers de taudis à des emplacements que l'on aurait peine à reconnaître. Comme d'habitude, on s'y croirait tellement la reconstitution est parfaitement documentée. Qu'il s'agisse des masures des chiffonniers de la Cité Dorée (vers l'ancienne gare d'Orléans), du marché des Enfants-Rouges ou du Muséum d'Histoire Naturelle, ou encore des alentours de l'Hôtel des ventes de Drouot, la balade est riche, imagée, presque cinématographique tant les petits détails servent la visualisation. Bref, on ne s'en lasse pas !

En 1892, Paris craignait les attentats. Déjà. La menace venait d'un fort courant anarchiste semant les charges explosives dans les immeubles habités par leurs ennemis, souvent des magistrats ou des hommes politiques. L'ennemi public n°1 s'appelait à l'époque Ravachol. C'est dans ce contexte de peur que prend place cette nouvelle enquête du libraire-détective, toujours prêt à sauter sur la moindre énigme à résoudre. Et celle-ci se noue rue des Saints-Pères, au domicile même des deux libraires où un cambriolage parfaitement organisé laisse perplexes ses habitants quant à la nature du butin dérobé. Une drôle de coupe, taillée dans un crâne de singe et envoyée à Kenji Mori par l'un de ses amis disparu quelques années auparavant lors des assassinats de la Tour Eiffel (voir Mystère rue des Saints-Pères)... Si Victor est le premier à se mettre sur la piste de la coupe dérobée, il ne tarde pas à faire appel à Joseph, le fidèle commis et désormais écrivain de feuilletons policiers publiés dans les journaux, même si ce dernier a un peu la tête à autre chose, à la belle Iris pour être précis.

On suit avec beaucoup d'intérêt la course poursuite très rythmée entre nos apprentis détectives et cette coupe, convoitée également par un mystérieux individu tapi dans l'ombre et constamment sur leurs talons. Et qui n'hésite pas à tuer ceux qui pourraient le gêner dans sa quête. Jusqu'à un final très spectaculaire où nos héros risquent leurs vies (mais on sait qu'il y a encore 9 épisodes alors on n'est pas inquiet...). On suit également avec beaucoup de plaisir l'évolution personnelle de chacun des personnages. L'émancipation de Joseph, l'impertinence d'Iris, la jalousie de Victor, la modernité de Tasha, la nostalgie de Kenji... Et l'on sent venir les prochains ennuis du côté du personnage de Tasha, émigrée de Russie, qui doit partir à Berlin pour soigner sa mère. Une ombre plane soudain. Celle du statut des étrangers, réfugiés en France. Tiens tiens... déjà.

C'est tout l'intérêt de cette série qui prend le parti de divertir sans jamais s'écarter de celui d'instruire. Et qui nous rappelle que notre présent est aussi ancré dans notre passé sur lequel il n'est pas inutile de se retourner quelquefois. A suivre donc. Avec curiosité et un énorme plaisir.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Polar historique se déroulant à Paris à le fin 19ème siècle avec des compères que l'on connait bien; Victor Legris, son assistant Joseph et son entourage proche.
Le marché des Enfants-Rouges est le plus vieux marché de Paris, sa date d'ouverture va de 1615 à 1628 selon les historiens et s'appelait à l'époque le "marché du Marais", nom du quartier où il se situe.
Un cambriolage chez Mr Mori, associé de Victor va amener notre enquêteur amateur à parcourir Paris pour retrouver une relique et démasquer un tueur qui sévit des deux côtés de la Manche.
En toile de fond, l'histoire du 19ème siècle : sa politique, ses moeurs, ses nouveautés mais aussi ses bas-fonds et l'ombre de Ravachol: anarchiste poseur de bombes qui sera arrêté et passé par le fil de la guillotine.
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Une nouvelle aventure du désormais célèbre libraire et enquêteur de la librairie de la rue des Saints-Pères : Victor Legris.
Une aventure des plus mystérieuses, autour d'une coupe exotique, avec moult cadavres.
Nous voilà plongés dans la vie tumultueuse du Paris de 1892 (attentats anarchistes, menaces nihilistes contre le Tsar...) avec tous ces petits métiers aujourd'hui disparus ( chiffonnier, ferrailleur,...), avec des personnages hauts en couleurs à la gouaille savoureuse (l'argot :exemple "le moulin à café = l'orgue de barbarie).
La vie des personnages s'étoffe, nous en apprenons un peu plus : le mystère se lève un peu autour du personnage de Kenji Mori, associé et père adoptif de Victor,nous découvrons aussi le passé concernant la famille de Tasha.
Ce quatrième tome nous plonge dans la vie quotidienne des parisiens(surtout des petites gens) en cette fin de XIXe siècle.
La postface nous dévoile tout des faits historiques avec les attentas de l'anarchiste Ravachol, les premiers pas de l'anthropologie, les théories de l'évolution de Darwin et Haeckel,...
Bravo aux deux soeurs "Izner". Je recommande !
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Dans cette quatrième aventure de l'équipe Victor Legris - Kenji Mori – Joseph Pignot et de leurs délicieuses acolytes Tasha et Iris, nous voici transportés dans le décor d'Adèle Blanc-sec : les squelettes du Muséum d'Histoire naturelle, les chercheurs en paléontologie, une ambiance de fin du monde avec les attentats du sinistre Ravachol.

L'histoire retrace la quête sans fin d'un objet étrange, sans grande valeur marchande, qui passe de mains en mains et auquel semble attaché une malédiction diabolique. C'est du moins ce qu'en pense un mystérieux protagoniste, qui colle aux basques de nos héros et commet à leur suite une série de meurtres.

Pour qui, pourquoi ? L'énigme est totale … et ne sera dévoilée qu'à la fin comme il est d'usage. Mais entre-temps, que de péripéties, avec un final spectaculaire où les trois principaux héros risquent leur vie. Cela vaudra à Joseph de gagner la main de sa bien-aimée. Car, en découvrant les livres de cette série dans leur ordre de parution, on entre aussi dans l'histoire personnelle des personnages, qui fait aussi partie intégrante de l'intrigue, comme dans une série télévisée.

Dans cet épisode, contrairement au précédent, peu de personnalités célèbres. le mystère est d'autant plus prenant …

Etayée comme toujours par une documentation historique à toute épreuve, le secret des Enfants-Rouges nous fait parcourir le Paris des taudis où logent les crocheteurs, les brocanteurs, les chanteuses de rues et les enfants mis au travail dès leur plus jeune âge. Des décors à la Eugène Atget, d'un réalisme criant. Les Enfants-Rouges, c'est le nom du plus vieux marché de Paris situé près de la rue de Bretagne, en plein quartier du Marais.

A partir de là, l'élégant Victor Legris va courir de la Cité Doré (à quelques pas du Chemin de Fer d'Orléans) à la rue de Nice près de la rue de Charonne, de la rue des Saints-Pères où est située la librairie Elzevir à la rue Fontaine où Victor vient de s'installer à côté de sa belle rousse …

On aurait bien besoin d'un plan comme ceux que donne Nestor Burma dans ses adaptations par Tardi : la boucle serait ainsi bouclée avec l'évocation d'Adèle Blanc-sec !
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Elle déchiffra :
Karl Marx
1818-1883
-Le fils d'un avocat converti au protestantisme, parce qu'il ne faisait pas bon être juif dans la Prusse de Frédéric-Guillaume III.
-Un de vos amis ? demanda-t-elle, en étouffant un rire.
-Non, un ami de la classe ouvrière.Le pavé qu'il a lancé dans la mare n'a pas fini de faire des ronds.Il m'est surtout sympathique pour ses réponses à un questionnaire soumis par ses filles :
-Votre devise préférée ?
-Doute de tout.
-Votre occupation préférée ?
-Bouquiner.
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- Satané plancher, ça boit, ça boit, ça vous avale le savon comme un pochard son casse-poitrine, et ça vous rend des nèfles ! Faudrait racler ça au couteau marmonnait-elle.
- Ben, madame Ballu, vous avez l'intention de trucider quelqu'un ?
- Ouais, le cabot du troisième, un teigneux qu'on l'croirait teint au goudron. Il a semé ses crottes partout, un locataire a mis le pied dedans ... Ah j'vous jure ! Au fait, madame Pignot, vous ne passez plus par la boutique ? ajouta-t-elle d'un ton mielleux.
- Paraîtrait que j'fais tache, ma vue offusque la clientèle, ils me traitent pire qu'une souillon, éructa Euphrosine en s'étranglant d'indignation. Ils ont osé ! Moi ! L'escalier de service !
- Voyons, madame Pignot, c'est pas un escalier de service, ici.
- Oh ! Vous, épongez votre mousse et cherchez pas à me consoler. La vérité, c'est que j'ai nourri un serpent dans mon sein. Chassée par mon propre fils !
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Au matin du 28 septembre 1892, tous les trottoirs des Grands Boulevards jusqu'à la place de la République sont couverts d'une banderole Le Journal collée pendant la nuit. À dix heures du matin 200 000 exemplaires du premier numéro de ce nouveau quotidien sont vendus. Le Journal a été fondé par un journaliste nantais brasseur d'affaires, Fernand Xau, qui ne tarde pas à racheter le Gil Blas et Le Soleil. Il inaugure un régime de contrats très lucratifs, qui attire les plus célèbres écrivains de l'époque, de toutes tendances politiques, entre autres : Émile Zola, François Coppée, Octave Mirbeau, Jean Lorrain, Guy de Maupassant, Henri Becque, Maurice Barrès, Léon Daudet, Edmond Rostand, Jean Richepin, Séverine… « La plus grande famille des gens de lettres qu'un quotidien réunira jamais
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Victor se détourna afin d'esquiver la liqueur jaunâtre qu'un camelot campé rue de Bretagne secouait sous son nez, et aborda le marché des Enfants-Rouges, dont l'entrée, s'encastrait entre une boucherie et une charcuterie.
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-Il faudra bien un jour trouver une solution à ces embouteillages.En attendant d'être doté du métropolitain dont on nous rabat les oreilles depuis vingt ans, Paris pourrait utiliser les tubes pneumatiques.
-Ceux affectés à la délivrance des télégrammes ?
Vous plaisantez, mon cher !
-Non.Je suis un homme de progrès.J'ai lu récemment qu'une société de Hambourg prévoit de se relier à Richen grâce à ce système appliqué à des voyageurs.Deux kilomètres à la minute, cela laisse songeur.
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