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Micheline Goche (Traducteur)
EAN : 9782742742202
230 pages
Actes Sud (11/03/2003)
3.74/5   84 notes
Résumé :
Très tôt bercée par la voix de sa mère et par le piano de son maître de chant, Dora Dirique n'a jamais vécu que pour la musique. Rêveuse, farouche, elle a fait du piano son confident et son porte-parole, jusqu'à ce que la maladie l'oblige à interrompre une carrière pourtant très prometteuse. Aujourd'hui elle affronte, pour la première fois depuis des décennies, un grand piano noir qu'elle a désiré installer dans sa nouvelle maison.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dora Dirique ne vit que pour la musique, entre la voix de sa mère et les cours de piano par un maître qu'elle adore, c'est là qu'elle se trouve le mieux. C'est la musique qui va lui permettre de supporter les difficultés de sa vie : un père indifférent, un frère handicapé, la Seconde guerre mondiale qui éclate dans sa vie …

« Dans la musique, il n'est pas question de guerre, la musique est au-dessus de tout. »

Elle traverse donc ce siècle, jusqu'au jour où elle ne peut plus jouer. On la retrouve alors à travers le regard de son ex-mari qui décide de lui rendre une dernière visite, et se rend compte qu'il ne la jamais connu. Car personne ne connaît en réalité Dora : froide et insensible, elle ne s'attache à personne et personne ne s'attache à elle. Et le lecteur encore moins …

Si j'ai effectivement pu apprécier une certaine qualité d'écriture, et un récit qui se lit tout seul, cela ne va pas plus loin. Ce personnage m'a exaspéré car page après page j'attendais qu'elle réagisse, qu'elle aime, qu'elle montre sa passion. En vain. Et même la révélation du fameux secret – aisément devinable – n'a pas suffit à tenir mon attention en éveil.
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Le jour où Dora Dierks fait installer un grand piano noir dans la maison des Pyrénées où elle s'est retirée, tout son passé revient. L'instrument auquel elle a voué sa vie, la pousse à se souvenir.

Dès l'enfance, elle s'accroche au piano comme à une bouée de sauvetage et développe un talent hors du commun. Dès lors, elle fuit la réalité de la guerre, l'indifférence de son père, la présence de son frère trisomique, et se réfugie dans la virtuosité.

Parallèlement, Anna Enquist introduit les réflexions de l'ex-mari de Dora, qui traverse la France dans l'intention de la rencontrer et de savoir ce qu'elle est devenue depuis leur séparation.

Il y a dans ce roman qui se lit agréablement de belles envolées sur le plaisir qu'offre la maîtrise d'un instrument et le travail inlassable que cela exige :


"A entendre la façon dont tu maintiens la cohérence de l'ensemble en ajustant entre eux les vingt-quatre tempos, tu rendrais jaloux tout musicien doué d'oreille. Moi y compris. C'est un don que tu dois préserver. le secret de Dora Dierks. Garde-le bien."

Dora comprend de quoi il parle et acquiesce avec un sourire. Biermans poursuit. "Maintenant, je vais te révéler le secret de Biermans. Quand je t'écoute ainsi, je pense : Chopin l'emmène. Elle est peut-être en train de penser à son père décédé. Bientôt tout le bazar lui échappera des mains. elle est trop sensible ! Rien ne s'y oppose. c'est bon. Mais !! Sous cette sensibilité, il doit y avoir une deuixème couche, un filet sans trou, toujours présent. Ce filet, on le crochète tout en étudiant. A chaque accord, à chque phrase, on sait : maintenant, je fais ça, maintenant, je lance l'articulation de mon bras dans le jeu, maintenant, uniquement les doigts, aller à la mesure suivante, la soutenir pour que l'accent s'y accroche suffisamment l'instant d'après, détende le poignet et ainsi de suite. Tout ce qu'on ressent doit être traduit dans la technique. le jeu doit être bilingue. Qui ne peut jouer qu'en langage technique est sans doute virtuose, mais ennuyeux. Qui ne s'exprime que dans le langage de la sensibilité est expressif, mais débridé. le fin du fin, c'est le bilinguisme. Ajoute cela à ton propre secret, et aucun auditeur n'éteindra sa radio tout à l'heure".

Mais détrompez-vous. le vrai secret de Dora est tout autre et ce n'est qu'à la fin du roman que vous l'apprendrez.

Comme je le disais, c'est bien écrit, ça se lit bien, mais il manque à cette histoire un souffle, une dynamique et arrivée à la fin de la lecture il ne m'en reste pas grand chose. S'il s'agissait d'un vin, je dirais qu'il est un peu court en bouche. Dommage.
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Un joli livre qui nous emmène avec Dora enfant pianiste talentueuse qui devenue adulte au sommet de son art est contrainte d'abandonner le seul être qu'elle n'ait jamais aimé : son piano, vaincue par la maladie.
Et on se plonge dans la vie de cette petite fille née en 1933 aux Pays-Bas dont l'enfance fut ballotée entre un père secret et distant, une mère artiste et volage, un petit frère très lourdement handicapé.
Mais toujours Dora s'est refugiée auprès de son piano.
Puis vient la guerre et ses privations, mais toujours ses leçons de piano avec son professer Max de Leon, qui sera raflé sous les yeux de la petite fille.
L'adolescence, le lycée et toujours le piano, le conservatoire, les premières représentations.
Un homme, le mariage mais un ménage à trois avec le piano, le mariage n'y résistera pas.
Dora qui sera une pianiste internationale renommée mais qui percluse de rhumatismes devra cesser de jouer et ira se refugier dans un tout petit village dans les Pyrénées.
C'est là que Bau son ex-mari se rendra en traversant la Hollande, la Belgique et toute la France pour savoir pour comprendre.
Que s'est-il donc passé dans la vie de Dora pour qu'elle fuit les humains dès son plus jeune âge et que son seul et unique ami, sa seule famille même, ait toujours été son piano ?
Ce secret qu'elle n'a découvert qu'au décès de sa mère mais qu'au fond d'elle elle a toujours plus ou moins subodoré, ce secret a-t-il donc si lourdement et inconsciemment pesé sur sa vie qu'il l'a presque empêché de vivre ?
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Dans ce roman à la quatrième de couverture alléchante, on suit la vie d'une pianiste qui a arrêté de jouer. Il reste un arrière-goût d'inabouti à la fermeture de celui-ci... une lecture un peu vide de sens, une histoire déroulée sans affect, sans émotion, pourtant des personnages dont on aurait pu imaginer une passion en eux mais qui restent lisses et très à distance de leur vie..... et finalement une vie presque vaine comme cette histoire déroulée pour dire quoi ? Deuxième livre que je lis de Mme Enquist et deuxième fois que quelque chose ne fonctionne pas ....
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Comment pourrait-elle dormir ? Comment pourrait-elle éteindre la lumière et se mettre au lit ? Dès qu'elle se couche, des files de gens vêtus de sombre commencent à marcher et des soldats se mettent à crier. Elle a des nausées, quelque chose dans son estomac voudrait sortir et, prise de haut-le-coeur, elle se penche au-dessus du lavabo. L'onde libératrice ne viendra pas, les larmes non plus. Dora fait couler de l'eau froide sur son visage, dans sa bouche, le long de sa gorge. Peut-être s'est-il laissé tomber du train. Peut-être n'est-il pas allé tout de suite au camp... Il devait peut-être travailler là-bas, et il s'est échappé à travers les hauts épis de maïs, vers le bois. Mais la file des gens marche toujours, les visages sont tendus. S'ils ne vont pas assez vite, les soldats les frappent dans le dos.
Elle voudrait être comme Frankie. Elle voudrait cogner et cogner encore et se faire mal à la tête qu'elle ne voie plus rien et ne comprenne plus rien.
Mais elle est Dora. M. De Léon est parti, coiffé de son chapeau noir, et il ne reviendra plus jamais. Il a été roué de coups dans le train, en a été éjecté en Pologne et poussé parmi des centaines de personnes vers un bâtiment où... Dora entoure sa tête de ses bras et pense à l'invention en fa, pense très fort à toutes les voix, au doigt qu'il faut utiliser pour jouer telle note, elle ne peut pas se tromper, elle doit savoir avec précision à quel passage le doigt conduit les doigts et à quel autre les poignets doivent suivre docilement, elle doit s'appliquer si intensément que plus rien n'existe que cette mélodie.
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Des bribes de pensée repoussent parfois la musique. Comment ils la voient, c'est ce à quoi songe Dora. Bau la voudrait triste, ne demandant qu'à être sauvée. Van Beek s'imaginait qu'elle souhaitait voir grossir son ventre. Silbermann se sent proche d'elle. Lorsque, après la répétition, ils allaient manger un morceau ensemble, il répandait du sel sur la table entre leurs assiettes. Il souriait. C'est une tricheuse, car elle ne lui ressemble pas, elle ne veut pas de ventre et elle n'est pas triste. Ils la font mentir. Elle ne peut faire que ce que Mozart a écrit. De cela, elle est certaine. La lumière du soleil sur une terre dévastée. Elle ira en voyage, elle jouera. Elle part.
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Videos de Anna Enquist (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anna Enquist
Depuis longtemps déjà, les romans d?Anna Enquist, publiés chez Actes Sud, ont conquis de très nombreux lecteurs français. Cette oeuvre, d?une profonde cohérence, excelle dans la peinture des mille et une nuances de l?âme humaine, de ses contradictions, grandeurs et faiblesses. Ses livres célèbrent la musique, disent le deuil irréparable, reflètent l?évolution de nos sociétés vers toujours plus d?individualisme? Et sa prose, d?une élégance toute classique, révèle la grande poétesse et pianiste qu?est également l?auteure de Contrepoint et Quatuor. Animé par Florence Noiville, le Monde des Livres.
Samedi 26 mai, Salle Molière - 33e Comédie du Livre
+ Lire la suite
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