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Les nouveaux mystères de Marseille tome 8 sur 13
EAN : 9782709633475
443 pages
J.-C. Lattès (09/09/2009)
3.69/5   44 notes
Résumé :
Marseille, avril 1907. Par une nuit de tempête dans le quartier du Panier se noue un drame terrifiant. Pris pour un fantôme par un passant, un cadavre ficelé dans un drap, ouvert en deux et soigneusement recousu au point de surjet, est retrouvé contre le mur de la Vieille-Charité. Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, se lance dans une enquête que son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté, entend mener rondement, d'autant plus que Clemenceau, le « premier ... >Voir plus
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comme à chaque coup de coeur de ce genre, il va m'a fallu remonter aux sources et acheter tous les autres livres de la série, pour retrouver l'histoire individuelle des protagonistes récurrents : le héros Raoul Signoret, journaliste judiciaire au Petit Provençal, son épouse Cécile, leurs enfants, et l'oncle au solide coup de fourchette, le Chef de la Sureté Eugène Baruteau. Dieu merci – à moins qu'il ne s'agisse de la Bonne Mère ? – on vous explique un peu des épisodes précédents, car là, l'histoire est digne du Grand Guignol : espinchez plutôt …

« Marseille, avril 1907. Par une nuit de tempête de mistral dans le vieux quartier du Panier, se noue un drame aussi insolite que terrifiant. Pris pour un fantôme par un passant attardé, un cadavre ficelé dans un drap, ouvert en deux et soigneusement recousu au point de surjet, est retrouvé contre le mur de la Vieille-Charité. Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal se lance dans une enquête que son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté entend mener rondement d'autant plus que Clémenceau, le « premier flic de France » exige du rendement.
Avec l'aide de Tino, un camarade d'enfance devenu plombier-zingueur et du coiffeur Néné, « tour de contrôle » du quartier, Raoul suit la piste d'un bien étrange criminel, guérisseur et prophète-fou, aux pratiques sanglantes, qui le conduira à remonter le temps jusqu'à la fondation de Marseille où perdure un culte millénaire ressuscité par une secte d'illuminés. Cécile, l'épouse du reporter est une fois de plus de la partie, secondée par les enfants du couple trop heureux de jouer aux détectives. »

Au-delà du caractère compliqué de l'intrigue, dénouée dans les derniers paragraphes comme il se doit, on adore la langue fleurie, le style plein d'humour et de bonhommie de l'auteur, ancien journaliste régional puis correspondant du Monde à Marseille pendant 20 ans, et qui occupe sa retraite à faire connaître sa ville, son parler merveilleux, ses paysages et ses rues à des gens du nord…entendez ceux qui sont nés au-dessus d'Aix-en Provence, ou allez, un effort, de Valence !

Une écriture fluide, le sourire et la galéjade en permanence malgré le suspense, de la castagne, une recherche historique qui vous rend moins ignorant. Tout concourt au plaisir de lecture et à ne pas laisser le bouquin avant de l'avoir terminé… et d'en entamer un autre.

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Non, mais, je vous demande un peu : on ne peut plus se rendre à son travail sans souci à Marseille. Prenez cet honnête apprenti, réveillé tous les matins par maman (non, parce que sinon, il resterait bien couché) : il a le malheur de tomber sur un fantôme. Que dis-je, un fantôme, un vampire ! Ou pire encore (selon le point de vue) : un cadavre. Que fait la police ?

Et bien la police a fort à faire, mais il semble que c'est surtout Raoul Signoret, neveu du chef de la Sûreté, qui enquête, aidé par un ami d'enfance. Roman policier, certes, le vampire de la rue des Pistoles est aussi un roman historique, qui nous plonge dans le Marseille des années 1900, avec ses lenteurs administratives, ses quartiers réservés à certaines pratiques, ses poètes aussi, et ses rivalités avec d'autres villes : voir les articles de journaux qui tendent à discréditer la cité Phocéenne. Internet n'a pas inventé la diffusion des rumeurs, il l'a juste élargie !
Mais revenons à ce crime : ce n'est pas le premier, à Marseille, non, mais c'est sans doute le premier dans lequel le cadavre semble avoir déjà été autopsier et recousu, avec beaucoup de soin, comme si une gentille cousette avait prêté main forte à l'assassin (en plus des trois personnes qui ont transporté le corps). Et la victime n'est pas n'importe qui. Non, pas un notable, mais un guérisseur hautement réputé pour ses méthodes plus qu'originales (après tout, c'est un guérisseur, on ne lui demande pas de faire dans le conventionnel) et pour la frayeur qu'il inspirait à ses « patients ». Il est plus facile d'aller voir un guérisseur qui se fait payer en nourriture qu'un médecin qui attend des espèces sonnantes et trébuchantes. Il est plus facile aussi de lui parler de ses petits problèmes, notamment quand on ne forme pas vraiment avec son conjoint un couple légitime.
C'est dans le passé de Marseille, dans des croyances obscures et oubliées que nous plongent le romancier, et avec lui son personnage principal, qui, comme lors de ses précédentes enquêtes, paie largement de sa personne. Ce que je lui reprocherai, à ce cher Raoul, c'est non pas d'impliquer sa chère et tendre (elle l'a déjà fait à plusieurs reprises) mais de confier une mission à ses deux enfants. Certes, elle n'était pas risquée du tout, mais n'est-ce pas un peu tôt, même si son fils adoptif a déjà pu, à ses dépends, mesurer la noirceur du monde qui l'entoure ?
Quant au dénouement… il est surprenant, mais pas au sens où les lecteurs s'y attendent. Nous restons dans le registre policier.
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En 1907 , le Panier n'est pas le quartier le plus glamour de Marseille mais y trouver un cadavre éviscéré et recousu , debout contre un mur un soir de mistral c'est un peu fort de café! le duo Raoul Signoret et Eugène Baruteau , l'un journaliste , l'autre chef de la Sureté et ,respectivement neveu et oncle, vont s'engager dans une enquête bien sanglante qui les mènera dans les dessous du Panier ,labyrinthes antiques où se déroulent de bien étranges cérémonies . Ce n'est plus si belle la vie mais Cybèle la mort car le cadavre fait des petits . Jean Contrucci construit un récit passionnant nourri mais non occulté par son érudition encyclopédique sur la ville. Et il en rend avec naturel le langage émaillé d'expression qui bercèrent mon enfance .
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Il s'agit du 8ème opus des Mystères de Marseille, et le premier de la série que j'ai lu.
L'auteur nous entraîne dans certains quartiers plus ou moins mal famés de Marseille, en 1907. L'atmosphère de l'époque est parfaitement bien reconstituée par les descriptions de l'auteur. On a vraiment l'impression de se retrouver, par exemple, sur le marché, à écouter les "bazarettes" (commères de l'époque) échanger les derniers potins avec l'accent en prime. Les policiers et leurs méthodes ne sont pas loin de celles des "Brigades du Tigres" mais bien loin de nos "Experts", puisque nous n'avons pas de relever d'empreintes, ou de recherche de traces ADN.
Et pourtant cette histoire, qui commence avec la découverte d'un cadavre recousu comme si il avait déjà fait l'objet d'une autopsie, va nous faire suivre une enquête très prenante menée par le chef de la Sûreté, Eugène Barouteau et son neveu Raoul Signoret journaliste d'un quotidien local et casse-cou à ses heures.
Au fil de cette galerie de portraits haute en couleur, on va découvrir un tueur prêt à tout pour éliminer les témoins de sa folie, des prostituées, des mauvais garçons, un flic véreux etc.
L'intrigue est très bien ficelée et les rebondissements savamment dosés.
J'ai beaucoup aimé cette enquête qui m'a fait passer un bon moment de lecture, avec le bruit des cigales en arrière plan.
Je vais sûrement ajouter les 7 autres opus à ma liste à lire.
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Une touche de fantastique pour ce huitième opus des "Nouveaux mystères de Marseille", qui se passe cette fois-ci dans le quartier du Panier, haut-lieu de la prostitution à la "Belle époque". On y retrouve avec plaisir l'humour et l'érudition de Jean Contrucci, amoureux de sa ville, de ses mystères et de son histoire tourmentée. Un cadavre, d'une rigidité typiquement post-mortem et entouré d'un linceul, est retrouvé debout contre le mur de l'hospice de la Vieille-Charité. Deux autres crimes, passablement horribles, vont suivre, qui vont faire régner la terreur dans tout le quartier. Raoul Signoret, le journaliste du "Petit Provençal" bien connu des fidèles de la série, part à la chasse aux témoins de ce drame. Il va se trouver embarqué dans une sordide histoire de vengeance, qui va l'amener à fréquenter d'étranges sectateurs, adorateurs de la déesse Cybèle (hélas, elle ne l'est pas tant que ça !). Souterrains et fantômes sont au rendez-vous dans cette enquête rondement menée, où l'on découvre que Cécile, l'épouse de notre reporter, sait aussi se mettre en danger, pour la bonne cause bien entendu. Un régal...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- (...) elle est allée la chercher dans le Gard ! Autant dire à l'étranger !
Adèle intervint :
- Pourquoi dis-tu çà, tonton Eugène ? Le Gard, c'est bien en Provence, non ?
Le policier se fit pédagogue :
- Non, mademoiselle ! C'est le midi de la France mais ce n'est plus la Provence : il y a le Rhône à franchir et ce fleuve est une frontière entre la Provence et le Languedoc.
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- Mais tu as la conscience nette, chuchota Raoul Signoret avec malice. Ca n'a pas de prix.
- Peut-être, répliqua Tino, mais au cours actuel ça vaut pas cher, une conscience. On l'achète pour rien, souvent.
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Le quai de la Tourette était l'un des endroits parmi les plus ventés de Marseille. Pris en étau entre les murailles du Fort Saint-Jean et la butte Saint-Laurent qui lui faisait face, bordée par le canal reliant le Vieux-Port à la Joliette, il formait un couloir où le vent maître s'engouffrait pour redoubler de force et de violence. On y avait vu des piétons jetés à terre sous la rafale et des voitures à chevaux renversées avec leur chargement dans les eaux du canal par un coup de boutoir inattendu. Au débouché de ce corridor, la résille de poutres et de câbles d'acier qui haubanaient la silhouette dégingandée du pont à transbordeur aux quais du Lacydon jouait de la harpe sur tous les tons, de toutes ses poutrelles, entretoises et grillages.
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Le vent sifflait, miaulait, crachait sa colère tel un chat enragé comme s'il voulait jeter à bas l'immense araignée de fer dressée sur ses pattes grêles à quatre-vingt-cinq mètres au-dessus des eaux du Vieux-Port. La présence iconoclaste – si près des pierres roses de la tour du Roi René – de ce symbole de la modernité et de l'acier triomphant – offert par l'ingénieur Ferdinand Arnodin à la Ville de Marseille en échange d'une concession exclusive fixée à soixante-quinze ans – avait profondément divisé l'opinion marseillaise, dont une partie avait choisi « la beauté contre le vandalisme des ingénieurs », comme naguère la tour de M. Eiffel avait provoqué la colère de Maupassant, Verlaine et Huysmans
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Lorsqu'il pénétra dans la salle de rédaction du Petit Provençal, le lendemain matin, Raoul Signoret pensa que son vieux complice Auguste Escarguel surnommé "le barde de la rue de la Darse" subitement atteint d'une maladie contagieuse, avait été mis en quarantaine. Un cercle d'une dizaine de mètres de diamètre l'isolait comme un naufragé, tout seul à son bureau. Le reporter savait à quoi s'en tenir : Escarguel avait dû "pondre" à propos d'un fait d'actualité, un de ses redoutables "bouts rimés" et tenté d'en imposé la lecture publique à ses confrères. Ceux-ci avaient établi une sorte de "cordon sanitaire" pour échapper à l'épreuve.
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