Ce texte n'avait pas été publié du vivant de Malva. L'Institut Jules Destrée l'a exhumé. L'ouvrage est souvent maladroit, l'auteur est toujours en quête de respectabilité littéraire. Ma Nuit au Jour le Jour à certes connu un certain succès, mais l'écrivain n'est admis que du bout des lèvres dans les cénacles littéraires. Il s'essaye ici à la fiction pure, relatant le terrible travail des boutefeux, les mineurs chargés des explosifs, avec un luxe de détails parfois dérangeant. Malva décrit avec minutie la vie au fond, ses dangers et ses codes. Il utilise un vocabulaire volontiers technique, quitte à lasser le lecteur. Le Brasier est presqu'exclusivement écrit sous forme dialoguée. Une oeuvre peu aboutie mais qui se lit comme un document sur l'enfer des mines d'avant guerre.
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Une formidable détonation secoue la fosse entière et, devant les quatre yeux exorbités des deux hommes à l'abri, un torrent de feu passe avec fracas, renversant et brûlant tout sur son passage.
Le bruit s'atténue. On perçoit quelques râles, des éboulements, des fuites aux tuyaux à air comprimé, le pétillement des bois qui brûlent lentement.
Les deux hommes affolés se regardent longtemps, puis ils éclatent en sanglots et s'embrassent.
- La Madone nous a été favorable, dit Mario.