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EAN : 9782081280694
211 pages
Flammarion (11/01/2012)
3.91/5   682 notes
Résumé :
Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s'installe à la table Voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s'approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (163) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 682 notes
Je ne connais que les magiciens pour faire sortir des lapins blancs sous leur chapeau. Maintenant je sais que le chapeau de Mitterand est tout aussi magique. Dans un dernier souffle, Mitterand n'en démord pas : « Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas ».
Daniel Mercier dine en solitaire aux côtés de François Mitterand quand ce dernier oublie son chapeau. C'est le début de grandes aventures pour Daniel et les autres qui au hasard d'une maladresse, d'un oubli, s'empareront du chapeau aux initiales FM. Ce chapeau semble être possédé de pouvoirs magiques car quiconque le porte voit sa vie changer.
Plus haut de ce chapeau sur la tête, les citoyens chanceux se retrouvent boostés dans leur confiance, avec une force nouvelle de réaliser de meilleures choses.
On est loin du surréalisme, de l'utopie, l'écriture de l'auteur se fond dans une réalité commune. L'accessoire du chapeau est prétexte à une balade dans Paris, à des prises de décisions essentielles pour aller de l'avant. Mitterand a t-il laissé un peu de son âme dans son chapeau, il faut admettre que quelque chose de mystique s'y rapproche. Et pour le plus grand plaisir des lecteurs qui ne s'ennuient pas à suivre les aventures du chapeau de Mitterand.
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Plaisir de lecture !
Antoine Laurain sait capter l'attention du lecteur grâce à une série de petites histoires et de personnages variés qu'il relie, de façon originale, grâce à un chapeau qui passera de mains en mains grâce à un concours de circonstances tout à fait fortuit. Mais pas n'importe quel chapeau, celui de monsieur Mitterand, actuel Président de la République. Enfin, actuel, au moment des faits. Et ce chapeau, remarquable feutre noir, aurait un étrange pouvoir sur ses successifs possesseurs. Vous ne le croyez pas ? Tut tut tut, lisez et vous verrez que je n'invente rien.
« Il le sentait obscurément, quelque chose du Président était resté dans le chapeau, sous une forme immatérielle, mais cette chose portait en elle le souffle du destin. »

J'ai pris grand plaisir à lire ce roman et à me plonger dans les années quatre-vingt parfaitement peintes par l'auteur. On y retrouve actualités, chansons et personnages de l'époque.
Une lecture légère, sympathique et savoureuse !
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J'étais partie pour écrire un truc sympa sur le chapeau de Tonton. Situé en 1986, année de mes 12 ans, Laurain m'a replongée dans cette bienheureuse adolescence bercée par l'insouciance des années 80.

Puis ce matin : George Michael est mort. Geor-ge-Mi-chael-est-mort. Choc.
Non pas que j'étais fan, moi c'est Madonna (No comment svp, on ne touche pas à Madonna même trente ans après, ma pote d'enfance ça se respecte).
Sauf que dans les 80's, tu ne pouvais pas trop y échapper au George Michael. Et je l'aimais bien. Puis t'as forcément connu la copine qui te couinait du "wake me up" dans les oreilles en bavant devant le garçon tellement il était trop bôôô... Car on se fichait déjà pas mal du talent tant que y'avait la beau-gosse attitude. Bieber n'a rien inventé.

Mais tandis que Bieber chante encore (dans la série mauvaise nouvelle du jour), George Michael s'est éteint. Comme Whitney Houston et Prince avant lui. Ou Michael Jackson. Et là ça fait beaucoup pour la "vieille" que je suis (toujours rassurant les guillemets) et qui voit, comme qui dirait, tous ses potes partirent. Parce que j'ai partagé pas mal de temps avec ces types et qu'à dix ans près ils ont mon âge... Et ça, ça te chamboule un chouïa.

Alors ton passé redéfile sous tes yeux. Tiens, le même passé qu'en lisant Antoine Laurain. Mais alors que la lecture t'arrachait des sourires nostalgiques, le décès de George te fout un sacré bourdon.

Et tu revois ton walkman avec cette cassette de Cindy Lauper tellement usée que tu la rembobinais avec ton HB planqué au fond de ta Tann's. Tu sens encore dans la poche de ton jean's trop court cette précieuse pièce d'un franc que tu ne devais surtout pas perdre pour appeler môman à la cabine du collège le midi. Tu suis les jeux de vingt heures sur FR3 quand t'apprenais chaque soir des nouveaux mots avec Maitre Capelo. Puis JR et Sue Ellen que tu ne ratais surtout pas pour faire comme môman qu'étais méga fan, enfin surtout de Bobby. Et tu retrouves le sourire en pensant à ta chambre tapissée de ta Madonna (Popopop, on ne touche toujours pas, merci). Cette même chambre où Jules Verne, Alice et les 6 compagnons t'entraînaient au bout de la nuit avec les démons de minuit...

J'étais donc partie pour écrire un truc sympa disais-je... Sur les années 80. Sur Laurain. Sur Mitterrand et son chapeau. Puis j'ai allumé BFM... J'ai vu, j'ai entendu, j'étais vaincue. de nostalgie heureuse je passai à coup de blues du jour. Direz merci à George Michael.
Mais le bouquin est top.

Et qu'on se rassure : le premier de l'an, je souhaiterai encore "bonne année". Me sens quand même pas assez vieille ni déprimée pour le "bonne santé". Faut pas déconner.

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Véronique ayant emmené Jérôme, leur fils, chez ses parents pour un court séjour, Daniel, seul, décide d'aller dîner dans une brasserie parisienne. Il a de la chance, un client s'est désisté, il hérite de la table où le conduit le serveur. Dégustant son plateau de fruits de mer, il ne remarque pas l'arrivée des occupants de la table voisine lorsqu'on lui demande si cela ne le dérange pas qu'un manteau et un chapeau soient posés sur la banquette à côté de lui ; il lève la tête et surprise, il s'agit du Président, François Mitterrand. Daniel Mercier traîne son repas en longueur, il veut bénéficier le plus longtemps possible de sa proximité avec le Président. À l'issue du repas, lorsque François Mitterrand quitte l'établissement, il oublie son chapeau. Daniel s'en empare et, le lendemain, lors d'une réunion d'entreprise, Daniel prend de l'assurance avec la conséquence qu'il se voit confier la direction d'une agence à Rouen. le chapeau lui porte chance, il a changé sa vie. Un jour, il l'oublie dans un train ...
Début des aventures d'un chapeau qui transforme les différentes personnes qui portent ce précieux couvre-chef. Antoine Laurain nous balade avec beaucoup d'humour dans la France des années quatre-vingt. Une lecture agréable et divertissante.

Challenge Petits plaisirs 2017 – 191 pages
Challenge Atout prix 2017 – Prix Relay des voyageurs 2012 – Prix Landerneau – Découvertes – 2012
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Quel(s) point(s) commun(s) entre Daniel Mercier, Fanny Marquant, Pierre Aslan et Bernard Lavallière en 1986 ? Aucun, a priori, si ce n'est que chacun va posséder à tour de rôle un même chapeau, et pas n'importe lequel : le célèbre feutre de François Mitterrand, le vrai, avec ses initiales dorées. Au gré du hasard, il passe entre ces mains et chamboule les existences, doté des pouvoirs magiques que chacun veut bien lui conférer.

Une fable très amusante, truffée de remarques grinçantes. Une réflexion intéressante sur les superstitions à vertu thérapeutique. Et surtout, un portrait subtil et acéré des années 80 - ou de "nos années Mitterrand", formule des nostalgiques (nostalgiques de leur jeunesse, bien sûr ). Esquissés en quelques traits, Michel Polac, le tandem Mourousi-Augry, Gainsbourg et l'abominable JR reviennent plus vrais que nature. On revisite aussi l'émergence de Canal Plus, l'apogée du Minitel, quelques tubes du "Top 50", les controverses sur les colonnes de Buren et la Pyramide du Louvre... La droite conservatrice, terrorisée par 'les communistes dans le gouvernement' se fait égratigner, mais à peine plus que la gauche caviar...

Roman percutant et très drôle.
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critiques presse (5)
Lexpress
24 février 2012
Les personnages sont attachants chacun à sa manière, leurs tribulations souvent drôles, l'humour grince juste ce qu'il faut.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
22 février 2012
Le roman, très vite, revêt une dimension fétichiste et amusante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
21 février 2012
En résumé c'est drôle, astucieux, léger, bien écrit, et ça fait réfléchir.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
10 février 2012
Un roman farceur qui frise parfois la caricature.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
02 février 2012
Sans jamais verser dans le fantastique ni le loufoque, Antoine Laurain signe là un quatrième roman épatant, qui arrive à marier, d'une plume sans prétention, un scénario très habile et les vestiges emblématiques de ces années 1980 […].
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
[1986]
- (...) Que reprochez-vous exactement à Mitterrand ? (...) Tous, nous sommes rassemblés autour de cette table comme nous le faisions trois ans plus tôt, six ans plus tôt, huit ans, dix ans, quinze ans plus tôt. Qu'a changé le 8 mai 1981 à votre vie ?
Il y eut un grand silence.
- Voyez, dit Bernard, rien... Cela n'a rien changé.
- Vous oubliez les communistes au gouvernement ! s'indigna Pierre (...)
- Je ne l'oublie pas, mais désormais le Parti communiste est en train de se dissoudre aussi sûrement qu'un sucre dans l'eau, Mitterrand a réussi en six ans ce que la droite n'est pas arrivée à faire en trente.
(p. 142-143)
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Sur le plateau [de Droit de Réponse], tout le monde fumait, criait, s'indignait, à chaque fois le débat paraissait tourner au pugilat sous le regard amusé de Michel Polac qui tirait sur sa pipe en plissant les paupières d'un air vicieux. (...) un homme, cigare au bec, assénait des vérités premières qui faisaient bondir un second, petit et chauve, prenant à témoin Michel Polac, lequel paraissait une fois de plus ravi de voir son émission déraper. (p. 59-60)
[ souvenez-vous : http://www.youtube.com/watch?v=pUWZDwFc6u4&hl=fr&gl=FR ]
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... Vous êtes sûr ? demanda le kiosquier à moustache d'une voix hésitante.
Tous les matins, Bernard se levait aux aurores et allait chercher le Figaro. ................ - Oui je suis sûr, répondit Bernard avec calme. Pour la première fois depuis treize ans qu'il tenait le kiosque de Passy, Marcel Chevasson venait de vendre un exemplaire de "lLibé" à son client du matin. .......................Ainsi tous les jeudis il avait ses deux habitués de National hebdo, le canard de Jean-Marie Le Pen, un trentenaire aux cheveux rasés et un vieux monsieur à canne et loden qui portait des gants en hiver. Il en était de même pour les magazines pornos. Union et Lui avaient leurs clients qui l'achetaient discrètement, mais sans aucune honte, et Marcel Chevasson le leur remettait avec autant de détachement que s'il se fut agi du Point ou de Valeurs actuelles. Que se passerait-il si le vieillard à canne se mettait à acheter le Figaro ? Que le jeune homme aux cheveux rasés lui demande l'Equipe, que ces amateurs de photos cochonnes passent à France Dimanche ou Point de Vue ? Le client du Figaro venait de rompre un équilibre et Marcel Chevasson s'en trouva perturbé pour le reste de sa matin ée .......
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C'était fini. Comment pouvait-on disparaître aussi facilement de la vie de quelqu'un ? Peut-être avec la même facilité, en définitive, qu'on y entrait. Un hasard, des mots échangés et c'est le début d'une relation. Un hasard, des mots échangés, et c'est la fin de cette même relation. Avant, néant. Après, le vide. (p. 65-66)
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Quelques minutes plus tard, le sommelier revint avec un seau argenté sur pied où un nouveau pouilly-fuissé baignait dans la glace. Il déboucha la bouteille avec grâce et en versa une gorgée dans le verre présidentiel. François Mitterrand goûta et approuva d'un imperceptible hochement de tête. Daniel se resservit un plein verre qu'il but presque d'un trait, avant de prendre une cuillerée de vinaigre rouge aux échalotes pour en napper une huître. "Je l'ai dit à helmut Kohl, la semaine dernière..." La voix de François Mitterrand accompagna sa dégustation et Daniel se dit que plus jamais il ne mangerait d'huîtres au vinaigre sans entendre:"Je l'ai dit à Helmut Kohl, la semaine dernière...
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Videos de Antoine Laurain (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Laurain
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/antoine-laurain-les-caprices-de-l-astre-53253.html
Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d'Antoine Laurain, « Les caprices de l'astre». Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l'étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l'occasion pour lui d'accompagner ses personnages de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d'écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d'humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement. Dans son travail d'écriture, l'auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d'antiquités s'appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission. On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l'astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d'aujourd'hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d'amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L'écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d'Antoine Laurain. Quant à l'intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien… « Les caprices de l'astre » d'Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
+ Lire la suite
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