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Histoires de Noël (Anne Perry) tome 11 sur 19
EAN : 9782264066855
192 pages
10-18 (04/11/2015)
3.53/5   55 notes
Résumé :

Londres, 1868. Alors que la période de Noël commence, Claudine Burroughs ne se sent pas joyeuse à l'idée des bals sans fin, des obligations sociales et des événements somptueux.

Venir en aide aux femmes dans le besoin à la clinique Hester Monk lui a ouvert les yeux sur un autre monde, et le fait que son mari n'approuve pas ce choix la rend malheureuse.

Mais les deux univers qu'elle côtoie vont bientôt se rencontrer. Lors d'un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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🎄 Petite enquête hors-série de la saga William Monk 🎄


A quelques semaines de Noël, Claudine Burroughs et son époux Wallace assistent à une réception chez Mr et Mrs Gifford. Même si ce genre de soirée n'est pas ce qu'apprécie le plus Claudine, elle accepte de se soumettre aux us et coutumes de la bonne société. Alors, lorsqu'une jeune femme - prostituée de surcroit - est trouvée agonisante dans le jardin, Claudine retrouve ses réflexes acquis à la clinique d'Hester et tente de l'aider comme elle peut. Malheureuemsent, la jeune femme décède et le poète Dai Tregarron est accusé d'être les agresseurs par les trois autres jeunes hommes présents lors des faits.
Claudine Burroughs doute de la culpabilité de Dai Tregarron et décide de mener son enquête avec l'aide de Squeaky Robinson, comptable de la clinique où elle travaille. Son enquête est très mal perçue par les gens de son milieu qui ne comprennent pas qu'on puisse mettre en doute la parole de trois jeunes hommes de bonne famille.


La collection des Petites Histoires de Noël d'Anne Perry n'a aucun intérêt si vous ne connaissez pas l'univers, les personnages de ces différentes sagas. Lu indépendamment, ce livre risque de vous ennuyez voire, vous risquez de le trouver sans queue ni tête en raison des nombreuses références à des personnages absents ou des faits passés.

👉 Comme je l'ai d'ailleurs déjà précisé avec d'autres hors-séries de cette collection, ces ouvrages ont surtout pour qualité de présenter les personnages secondaires croisés dans les sagas d'Anne Perry sous un autre éclairage, voire de leur donner la vedette le temps d'une aventure.


🙂 Ici, Claudine Burroughs est mise en avant. Ce personnage récurent de la série Monk est une femme de la bonne société, lassée de son quotidien insipide et de son univers superficiel où toutes les actions sont codifiées par l'étiquette. Son travail ingrat à la clinique d'Hester lui a permis de sortir de son carcan et de se découvrir une personnalité plus dynamique, plus vivante. Elle est souvent en opposition avec Squeaky Robinson, l'ancien proxénète devenu comptable de la clinique qui ne cesse de la rabaisser tout en étant subjugué par son caractère.


Dans le Condamné de Noël, Anne Perry utilise ce personnage vivant entre deux mondes (richesse vs pauvreté) pour nous offrir une description de la société victorienne rigide et codifiée. L'hypocrisie y ait légion, les alliances ont souvent des intérêts financiers ou de pouvoir et l'honneur, souvent mis en avant est détourné à des fins utiles.


Des nombreux contes de Noël lu, celui-ci est le plus intéressant de par son contenu. Certes, l'histoire et ses rebondissements sont quelque peu surfaits et irréalistes, mais c'est le roman dont l'intrigue est la plus passionnante, la plus humaine. le contraste entre les deux sociétés, le conflit rencontré par Claudine entre l'honneur et ce qu'on attend d'elle en fait un moment de lecture vraiment agréable. Et le tout dans l'esprit de noël.😇
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Habitude annuelle : je lis les contes de Noël que nous propose Anne Perry. Si ce ne sont pas ses meilleures histoires, ils ont le mérite de nous mettre dans une certaines ambiance. La mécanique est la suivante : l'autrice fait d'un de ses personnages secondaires un protagoniste principal le temps d'un récit.

Ici on suit Claudine Burroughs, femme mariée fortunée dans l'Angleterre victorienne et qui aide à la clinique d'Hester Monk. Un tragique accident survenu lors d'une soirée mondaine la pousse à enquêter car celui qui est accusé n'est pas, selon elle, le meurtrier.

Comme tout conte, on retrouve certaines valeurs, celles dont se prétend tout gentilhomme de cette époque : l'honnêteté, le courage, la moralité. Comme toujours, Anne Perry nous montre la crasse qu'il y a sous ce vernis clinquant qui ne manque pas de s'écailler au fur et à mesure des pages. Les vertueux qui ne le sont pas tant que ça. Les préjugés qui comptent plus que les actes et l'objectivité. On a ici une société de faux-semblant dans lequel une femme peine à faire son chemin.

Effectivement, au passage, l'autrice ne manque pas de nous présenter le carcan dans lequel se trouve toute femme mariée à l'époque.
A ce titre, Claudine Burroughs est une héroïne comme on les aime. Sans être parfaitement heureuse, elle se bat tout de même pour ses convictions et qu'importe sa réputation.

Comme tout conte, on a bien sûr le triomphe des vertus sur les vices. Ne vous attendez à rien d'autres.

Cela reste des enquêtes simples et, certes un brin moralisatrice, mais qui ne sont pas sans rappeler ce qu'est censé véritablement représenter l'esprit de Noël...
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Que mon ignorance volontaire soit pardonnée des répétitions que je pourrai écrire dans ma critique, mais je préfère ne pas lire auparavant les précédentes appréciations.
Dans cette nouvelle histoire de Noël d'Anne PERRY, il est question d'injustice et d'honneur mais aussi d'autres valeurs qui représentent bel et bien l'esprit de cette fête tant attendue par les enfants mais aussi par tous les adultes qui n'ont pas perdu leur âme d'enfant.
Dai TREGARRON poursuivi pour un meurtre dont il est accusé, sera défendu par Mrs. Claudine BURROUGHS, femme dont la confiance en elle est éteinte, mais qui croit en la justice, aidée en cela par le charme de ce monsieur.
Cependant, ceux qui pourraient être les meurtriers représentent les puissants, les riches et à cette époque là cela faisait souvent la différence.
Alors Claudine aura t'elle le courage, la force d'aller au bout de son enquête, à vous de le découvrir. Je sais, Noël est passé mais nous sommes encore dans la dynamique alors profitons en pour prolonger le rêve et l'esprit.
Je reconnais bien volontiers que ce n'est pas le meilleur de cette auteure, mais j'aime Noël avec ses valeurs et son folklore alors j'aime ce livre. Comme tous les autres.
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Quel intérêt aurait une femme du monde, épouse d'un homme important par son métier et ses relations, à prendre la défense d'un écrivain maudit, alcoolique et réputé pour son inconduite ? À priori aucun, d'autant que l'homme en question est accusé d'agression sur une femme de petite vertu, et que trois jeunes hommes de la bonne société, l'accusent formellement, et compte-tenu de leur position on ne saurait dénigrer leurs témoignages.
Mais Catherine Burroughs n'est pas une femme ordinaire. Certes sa condition de femme mariée la met à l'abri de tout besoin et elle pourrait se contenter de passer ses après-midis en visites de courtoisie et prendre le thé chez d'autres femmes de son rang, mais ce n'est pas dans son caractère. Elle préfère travailler bénévolement au sein de la clinique tenue par Mrs Monk, s'occuper de femmes en détresse, malades et indigentes, souvent prostituées, et auxquelles le sentiment d'apporter un peu de réconfort lui donne l'impression de mieux occuper sa vie que dans les salons cossus. Aussi, quand au cours de cette soirée particulière, quelques jours avant Noël, elle se trouve au coeur de bavardages insignifiants, futiles et souvent hypocrites, elle préfère prendre l'air sur la terrasse et fait la connaissance de Dai Tregarron, ce fameux poète, dont le destin va basculer quelques instants plus tard. Mais ce court moment partagé avec un homme qu'elle n'aurait probablement jamais dû rencontrer, suffit à la mobiliser et enquêter pour faire jaillir une vérité dont personne (ou presque) n'a encore conscience.

Dans la série de ses contes de Noël, Anne Perry nous livre un remarquable roman, au coeur de la haute société Victorienne, dont on connaît les codes rigides et les discours compassés, surtout pour les habitués de l'auteur. Lecteur fidèle des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, j'ai retrouvé avec un plaisir non dissimulé la verve habituelle d'Anne Perry, ses descriptions si complètes et son art consommé du suspense. J'ai fait également connaissance de Catherine Burroughs et de l'étonnant Squeaky au physique improbable et au caractère ombrageux, d'autant plus surprenant venant d'un homme dont le passé trouble et délictueux devrait plutôt l'inciter à plus de retenue et de respect, surtout à l'égard d'une femme du monde qui met son temps et ses moyens au service des plus démuni(e)s. Après avoir tourné la dernière page, même si l'on ne peut jamais parler de “happy end” dans ce genre de roman, on garde un sentiment d'espoir pour la condition humaine qui est capable de produire le pire comme le meilleur à toutes les époques et dans toutes les couches de la société.

Un très agréable moment de lecture.
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Au grand dam de son mari, Claudine Burroughs n'a jamais pu rentrer dans le cercle conformiste de la haute société. D'un caractère plus libre que la plupart de ses congénères, elle s'est progressivement affranchie des codes jusqu'à proposer ses services à la clinique tenue par Hester Monk, où elle s'occupe des malades, gens du peuple et femmes de mauvaise vie. Les oeuvres de charité qui donnent bonne conscience aux ladys et les sortent de leur morosité, ne sont pas pour elle.
A quelques jours de Noël, les réceptions rythment les soirées et c'est chez les Gifford que le drame de cette histoire se déroule.
Alors que Claudine traîne son ennui en essayant d'être aimable avec les uns et les autres pour complaire à son mari, elle s'accorde un sursis en s'isolant sur la terrasse. Mais seule, elle ne l'est point ! Un drôle d'énergumen, tapi dans un coin, semble compter les étoiles. Les présentations se font de manières peu protocolaires, très fantaisistes. Il est Dai Tregarron, « poète, philosophe et grand buveur de vie », un être sulfureux que toute cette bonne société victorienne aime inviter pour se donner des vapeurs et animer leurs soirées. Sa poésie aux airs chantant du pays de Galles, son charme de chenapan, sont des atouts qui séduisent les femmes. Avant même qu'elle dise son nom, il la rebaptise Olwen. Elle est pour lui, en ce fugace instant, Olwen issue de la mythologie gaélique. Si Claudine lui trouve une certaine grâce malgré son ivresse, elle ne doit pas rester en sa compagnie et doit le quitter…
Ce n'est qu'une heure plus tard qu'elle le reverra, en de tristes circonstances, accusé du meurtre d'une prostituée, Winnie Briggs.
Winnie aurait été introduite dans un des salons de la demeure par Tragarron, pour égayer trois jeunes hommes ; Cecil Crostwick, Creighton Foxley et Ernest Halvergate. Mais rien ne se serait passé comme prévu et, suite à une dispute, il l'aurait rouée de coups sous les regards consternés des trois témoins qui n'ont pu le maîtriser. Présents, Cécil, Creighton et Ernest témoignent de l'horrible acte, quant au jeune poète, il est obligé de fuir.
Recherché par la police, coupable, menacé par la pendaison, sa destiné semble être écrite, mais ça serait sans compter Claudine qui a une sincère conviction… Elle pense que Dai Tragarron est innocent.
Avec l'aide de Squeaky Robinson, le comptable de la clinique d'Hester, un homme au passé tourmenté, fin connaisseur de la misère humaine, elle va essayer de dénouer la trame du drame en ébranlant les figurants d'une bonne société très hypocrite.

Pour la fin, gardons l'esprit de Noël !

Comme à son habitude, Anne Perry nous fait vivre le XIXe siècle à travers une enquête et donne encore de beaux rôles aux protagonistes de la gente féminine. Certes, cette histoire est moins ciselée que ses autres romans, mais nous avons toujours plaisir à la lire. Il ne faut pas s'attendre à une grande énigme, ni à un suspense haletant, ni à des retournements spectaculaires, il faut simplement se laisser porter par l'ambiance et le charisme des personnages principaux, à savoir Claudine et Squeaky.
Elle égratigne encore une fois la bonne société de l'époque en pointant les us et parades, les impostures des gens « biens nés », le paraître, l'hypocrisie qui est comme une gangrène qui cyanose l'élite.
Claudine ressemble à Hester. Elles ont en commun des convictions honnêtes, droites, elles défendent l'injustice, elles sont des femmes modernes, trop pour l'époque, et elles font fi des préjugés.
Un roman policier sympathique, parfait pour décembre… une petite parenthèse entre les préparatifs qui occupent les journées de l'Avent.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
— Ils ne pendront personne avant de l’avoir attrapé et, même s’ils l’attrapent, il n’est pas dit qu’ils le fassent. Si cet homme a un tantinet de bon sens…
— Il ne peut pas passer sa vie à se cacher ! protesta Claudine. Et il ne devrait pas y être obligé, s’il est innocent…
— Il ne devrait pas pleuvoir le jour de mon anniversaire, sauf que, en général, il pleut. Vous n’y pouvez rien.
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[...] la vraie gentillesse exige de la force. Sans cela, et sans un minimum de courage, cette apparente gentillesse se limite à de bonnes intentions, lesquelles peuvent au moindre problème se résumer à rien.
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...maintenant qu’elle était dans l’âge mûr, elle n’avait même plus l’éclat de la jeunesse. En revanche, elle avait de la force, une qualité pas toujours appréciée chez une femme, et du caractère, ce qui ne l’était pas forcément non plus.
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Le théâtre était déjà bondé de gens en train de saluer des amis ou des connaissances. Les rires, le tourbillon des robes aux couleurs éclatantes et les lumières scintillantes donnaient à l’endroit une atmosphère de fête, comme s’il y avait eu des couronnes de houx, des carillons de cloches et des chants de Noël. Il ne manquait plus que la neige, mais il faisait encore beaucoup trop doux. Et que Claudine s’en désole était curieux étant donné qu’elle n’aimait pas le froid et appréhendait toujours de glisser sur le verglas. Cependant le manteau ouaté de la neige recouvrait la laideur et permettait d’y rester aveugle pendant un temps. Dès lors le monde ressemblait à ce qu’on aurait voulu, comme si on avait repeint la réalité.
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Tu voulais un Noël tranquille et confortable, pendant lequel tout ce qui rappelle la pauvreté, l'injustice et les peines des autres serait hors de ta vue et ne viendrait pas gâcher ton petit plaisir. Mais Noël, ce n'est pas ça, Wallace ! Noël, c'est la bonne nouvelle qu'il existe de l'espoir pour tout un chacun, pas uniquement pour ceux qui nous ressemblent ! Noël, c'est pour tout le monde, les riches, les pauvres, les amis et les inconnus. Dès l'instant où tu exclus quelqun, tu t'exclus toi-même.
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