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Enquêtes de Nicolas Le Floch tome 5 sur 16
EAN : 9782264040640
400 pages
10-18 (17/02/2005)
3.93/5   342 notes
Résumé :

Nicolas Le Floch traverse une période difficile : Louis XV est mort et Sartine quitte ses fonctions de lieutenant général de police pour rejoindre celles de secrétaire d'État à la Marine.

Désormais sous les ordres d'un certain Le Noir, Nicolas doit enquêter sur un crime commis à l'hôtel de M. de Saint-Florentin, ministre du nouveau roi.

Sa quête va le conduire à Paris, hors les murs, chez des éleveurs de bestiaux, et à Versaill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 342 notes
Je retrouve Nicolas le Floch après une petite éclipse avec le cinquième tome de cette excellente saga.
De toutes les séries historiques que j'aie lues, je pense pouvoir dire que celle-ci sort vraiment du lot tant la qualité est présente à tous les niveaux.
Pour commencer, Jean-François Parot a une très belle plume et il a surtout un style envoûtant, c'est encore plus vrai à ce stade de la série maintenant que le contexte est solidement planté.
Ensuite il faut parler de la précision historique qui nous instruit sur une période somme toute pas très connue, les règnes de Louis XV et XVI, soit avant la révolution française. Une précision qui se retrouve dans le souci du détail tant vestimentaire que sociétal, mais aussi dans les moeurs de l'époque et les us et coutumes, un régal pour qui aime l'histoire.
D'ailleurs en parlant de régal, l'un des attraits de cette série consiste à nous parler de cuisine à chaque épisode et ce de façon jubilatoire.
Il sera aussi question comme toujours d'intrigues et de politique et j'ai apprécié que l'auteur nous rende Nicolas le Floch plus humain et non dénué de calculs pour assoir sa position.
Nicolas le Floch traverse une période difficile : Louis XV est mort et Sartine quitte sa fonction de lieutenant général de police pour rejoindre celle de secrétaire d'État à la Marine...
Le résumé d'introduction est parlant, Nicolas, mis à l'écart a le "blues", et quand on lui confie enfin une enquête demandant une extrême discrétion il n'hésite pas.
C'est à ce jour mon opus préféré, l'intrigue proposée est d'une belle complexité et le contexte une fois de plus bluffant de précision. Côté historique l'auteur nous parlera de Bicêtre et de son "hôpital" tel qu'il était il y a deux siècles et demi, ça donne froid dans le dos.
Si je ne devais conseiller qu'une lecture pour le genre roman historique, ce serait celle-là sans hésitation.
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Mis sur la touche depuis que Sartine a été nommé secrétaire d'état à la Marine, Nicolas le Floch en profite pour prendre un peu de repos et profiter de ses proches. Mais le répit est de courte durée car le nouveau lieutenant de police Mr le Noir le saisit pour enquêter sur le meurtre d'une jeune domestique, trouvée égorgée dans la rôtisserie de l'hôtel de Saint Florentin, domicile du duc de la Vrillière. La jeune femme assassinée gît au côté de Jean Missey, le maître d'hôtel retrouvé inconscient et blessé, avec à ses côtés un couteau ensanglanté. L'enquête s'avére difficile, de par la qualité de la victime, une domestique et surtout par la jalousie et la mauvaise ambiance qui règne dans le personnel de la maisonnée, faite de jalousie et de médisance. le duc de la Vrilliere est un temps soupçonné mais l'enquête s'oriente également vers la famille de la jeune femme. L'affaire se complexifie avec la découverte d'une deuxième victime sur les rives de la Seine, assassinée avec le même modus operandi et la disparition de deux jeunes soeurs venues de Bruxelles et qui se sont volatilisées.

Le crime de l'hôtel Saint-Florentin est une enquête qui démarre dans la domesticité, et qui met en lumière non plus les grands de ce monde, mais l'intimité des grands aristocrates, totalement ignorants du petit personnel qui fait pourtant tourner tous les hôtels particuliers. Une intimité que l'on retrouve également chez Nicolas le Floch qui s'interroge toujours sur ses liens avec son père le marquis de Ranreuil et sur sa paternité, découverte tardivement et qui trouve toujours le reconfort necessaire auprès de Mr de Noblecourt et ses amis Boudeau et Semacgus. du côté de l'enquête, l'intrigue est dans un premier temps intéressante dans son traitement mais sa résolution m'a laissée une peu sur ma faim, avec un coupable sorti un peu du chapeau....
Une intrigue intéressante donc sur le milieu dans lequel elle se déroule mais décevante, une enquête qui n'est pas parmi les meilleures de la série.
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Cinquième aventure, ou plutôt cinquième enquête de Nicholas le Floch, commissaire au Chatelet. Celui que Louis XV appelait « le petit Ranreuil » est en train de chercher ses nouveaux repères après le décès de son Roi. En effet, qui dit changement à la tête du royaume dit changements dans les différentes institutions qui l'entourent. M Sartine qui va bientôt devenir Ministre de la Marine cède la place à monsieur le Noir. le moins que l'on puisse dire c'est que les premières rencontres avec son nouveau supérieur ne sont pas très convaincantes pour Nicolas le Floch.
C'est dans ce contexte que Ni colas , qui essaye de se ressourcer autant que possible grâce à son petit entourage qui s'est étoffé grâce à la présence de son fils, le jeune Louis, va être sollicité pour enquêter sur un curieux crime qui a eu lieu dans la maison du Duc de la Vrilliere, alias monsieur de Saint-Florentin. Une de ses femmes de chambres a été assassinée et le maitre d'hôtel blessé. Que s'est-il réellement passé ?
Une fois de plus, Jean-François Parot nous emmène faire un voyage dans le temps. L'enquête de Nicolas, même si elle est assez compliquée à suivre, il faut le reconnaitre, est finalement un sacré prétexte pour se plonger aux coeur des moeurs de cette période charnière de l'histoire. La royauté semble se fragiliser car Louis XVI qui a l'excuse la jeunesse, semble à la recherche de soutiens et de repères et n'est pour l'instant pas très convaincant dans son nouveau rôle. On assiste certes à un tourbillon de fêtes et de luxe, mais l'autre côté, on commence à sentir le mécontentement du peuple et les prémisses de ce qui va se passer dans une quinzaine d'années.


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Cinquième enquête de Nicolas le Floch, mon cher commissaire au Châtelet ! C'est toujours un plaisir de plonger dans une aventure écrite par Jean-François Parot. Quitte à me répéter mais j'adore le style de cet écrivain : c'est du nanan.

Une fois de plus les différentes enquêtes policières servent de prétexte pour faire revivre la France du début du règne de Louis XVI : on découvre les jeux de Cour, la diplomatie, les moeurs des bien nés et du petit peuple ; on se promène dans Paris, on chasse à Versailles, on sent les odeurs des échoppes, on se réchauffe au coin du feu. En bref, on se retrouve plongés en plein XVIIIe siècle.

Les multiples enquêtes sont un peu tarabiscotées, difficile de trouver le coupable et encore plus son mobile mais j'ai tout de même aimé suivre le commissaire le Floch dans ses réflexions. Il y a de multiples rebondissements et beaucoup d'action pour le « petit Ranreuil ».

Je me suis régalée avec cet opus qui est un des meilleurs que j'ai lu jusqu'à présent.


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Dieu que j'aime cette série de policiers historiques !

Oui c'est difficile à lire. Oui c'est écrit dans une langue ultra-recherchée, qui nécessite d'aller lire les notes (en fin de livre, et non, comme je le regrette à chaque tome, en bas de pages) pour comprendre le vocabulaire d'époque que l'auteur utilise avec un brio remarquable.

Mais quand on aime les livres historiques, on ne peut qu'aimer ces livres, quel que soit le travail qu'ils demandent ! Cela me réjouit, moi, tout ce vocabulaire que j'apprends, ces tournures de phrases formidables, presque naturelles sous la plume de Parot, que ce soit le langage châtié de Noblecourt et des "grands" du royaume, ou l'argot des mouches et autres mères maquerelles et prostituées.
C'est juste du bonbon ! Je foutinnambule ! (Non, vous ne trouverez pas sur le net. Seule la note de fin de livre l'explique : "s'amuser à des riens").

Oui il y a beaucoup de personnages. Mais ils sont récurrents, pour la plupart ! On les connait tous depuis le tome 1. Alors à moins d'avoir une mémoire de poisson rouge, on commence quand même à bien les connaître, chacun avec sa personnalité bien définie et cohérente, que ce soit l'entourage fictif de Nicolas, ou les personnages historiques, que du bonheur là aussi...

Un nouveau chef de la police le Noir supervise Nicolas (De Sartine étant devenu ministre de la marine), hostile au départ, Nicolas est mis au placard, en quelque sorte. Il va donc jouer le courtisan. Nous pénétrons ainsi les arcanes du cirage de pompes et des intrigues de l'époque. le vieux roi est mort, la cour est en deuil. le règne du jeune Louis XVI apparaît un peu mou par rapport au règne précédent. Nicolas reste néanmoins fidèle à ses convictions, et donc à la royauté. Nous avons le peuple qui gronde en la personne de Bourdeau. Toute la politique, les manigances internationales (anglaises pour mieux les cerner, lol) sont décortiquées, et c'est drôlement intéressant d'avoir les deux bouts de la lorgnette en cette époque troublée, notamment les erreurs de Louis XVI détaillées par le menu (clin d'oeil aux recettes données dans chaque tome, lol).

Le tout sur fond de meurtre chez un ministre débauché notoire, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le gouvernement du roi. Plein d'intrigues et de pistes sont lancées au départ, selon la bonne habitude de l'auteur... On ira donc dans les pas de Nicolas (une fois revenu en grâce auprès de son nouveau chef) à la poursuite d'un assassin insaisissable. La construction du roman ressemble aux précédents, c'est vrai. du coup je vais arrêter là pour l'instant, sous peine de me lasser après en avoir lu 2 d'affilée, deux coups de coeur...

Mais j'y reviendrai, c'est sûr !
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Si, pour le simple tiré, les tenues de fantaisie étaient tolérées par le feu roi, il en allait tout autrement pour le chevreuil, le Cerf ou la bête noire. Le nouveau souverain (Louis XVI) était réputé plus sourcilleux que son grand-père à cet égard. L’habit de chasse habituel de gros bleu galonné d’or était de rigueur et la disposition du galon indiquait le genre d’animal qu’on allait chasser.
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Vous connaissez la nature du lieu où la victime a été découverte. Les cent mille bœufs qui entrent pour l’approvisionnement de Paris abandonnent, après leur sacrifice, quatre cent mille pieds sans compter les cornes et les intestins. Tout cela se ramasse, se voiture et va tomber dans les vastes chaudières toujours fumantes sur cette île d’enfer. Cela procure l’huile pour les lampes, quinquets et veilleuses, et même pour la friture commune, enfin pour graisser les rouages des machines mécaniques. C’est cela, l’île des Cygnes !
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Lorsque vous aurez à traduire, souvenez vous d’être simple, clair et correct, afin de rendre exactement la pensée d’un auteur, sans rien omettre de la délicatesse et de l’élégance de son style. Tout se tient, en effet. Comme, dans la vie, à trop s’attacher à la lettre des principes on devient dur et sans cœur, dans la traduction, le ton se révèle sec et aride quand il advient qu’on impose ses idées à la place de celles de l’auteur.
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- Connaissez-vous la victime ?
Le duc eut un haut le cœur.
- Une femme de chambre ? Une des dernières entrées dans ma maison. Comment voulez-vous ? J’ignore même son nom.
Nicolas remarqua à part lui que les domestiques étaient souvent regardés comme des meubles. On les débaptisait la plupart du temps, et le maître ignorait leur nom réel, ne considérant que l’usage particulier pour lequel des gages étaient versés.
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- Puissent ces fables, avec leurs dieux qui s'incarnent, vous faire rêver et aimer les lettres.
"Là pour nous enchanter, tout est mis en usage
Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage" (Ndr : Boileau)
Leur lecture puisse-t-elle vous persuader que ce qui est élégant en latin ne l'est pas forcément en français, que chaque langue a un ton, un ordre et un génie qui lui sont particuliers. Lorsque vous aurez à traduire, souvenez-vous d'être simple, clair et correct, afin de rendre exactement la pensée d'un auteur, sans rien omettre de la délicatesse et de l'élégance de son style.
(Noblecourt parlant à Louis des "Métamorphoses" d'Ovide)
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Vidéo de Jean-François Parot
Booktrailer - Nicolas le Floch - L'énigme du code noir
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