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Le cycle des Princes d'Ambre tome 4 sur 11

Philippe Hupp (Traducteur)
EAN : 9782207304648
224 pages
Denoël (05/04/1988)
4.13/5   443 notes
Résumé :
Un péril péril mortel menace le royaume d'Ambre. Une lèpre noire envahit inexorablement la Marelle, ce labyrinthe magique qui permet aux membres de la famille royale de voyager d'ombre en ombre et de manipuler le temps.
Est-ce le fait d'un des princes qui, avide de pouvoir, n'hésiterait pas à mettre en jeu l'existence même du royaume ?
Faut-il y voir l'intervention des puissances maléfiques qui hantent les Cours du Chaos ?
Ou bien la main d'Ober... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Vous pensiez qu'au fil des tomes le cycle de Zelazny deviendrait progressivement moins addictif ? Que vous commenciez enfin à bien saisir les motivations et la personnalité de chacun des nombreux personnages ainsi que la gravité de l'enjeu dont il était question jusqu'ici ? Perdu ! « La main d'Obéron », quatrième opus du « Cycle des Princes d'Ambre », est, en ce qui me concerne, encore meilleur que ses prédécesseurs, et ce n'est pas peu dire ! On y retrouve notre narrateur, Corwin, pour qui l'accession au trône d'Ambre au dépend des autres héritiers d'Obéron est devenu le moindre des soucis. Car c'est désormais l'existence même de la cité qui se trouve menacée par les manigances ourdies par l'un de ses frères et soeurs qui a volontairement cherché à endommager la Marelle, ce puissant labyrinthe grâce auquel les membres de la famille royale pouvaient jusqu'à présent manipuler les ombres à leur guise et ainsi voyager de monde en monde. Comme dans le précédent volume, la grande question est de savoir qui peut bien être le coupable. Sauf que lorsqu'on a affaire à un tel panier crabe, difficile de voir au-delà des vieilles rancoeurs, des mensonges, des demi-vérités et des tromperies qui sont le lot quotidien de cette famille depuis des siècles.

Zelazny prouve à ceux qui en doutaient encore qu'il maîtrise son récit d'une main de maître et qu'il n'est pas prêt d'avoir révéler tous les secrets de son univers. Celui-ci prend d'ailleurs davantage d'ampleur à mesure que l'on découvre de nouveaux lieux à l'image de la cité lunaire de Tir-na Nog'th, de la Marelle originelle protégée par un bien étrange gardien, ou encore de l'inquiétante Cours du Chaos. On découvre également dans ce quatrième tome que certaines des hypothèses échafaudées par le narrateur et ses alliés pour expliquer les événements des précédents tomes (notamment l'amnésie de Corwin et la fin de son exil sur Terre) s'avèrent en fait complètement erronées si bien que les alliances entre frères et soeurs ne cessent d'évoluer : ceux à qui on croyait pouvoir faire confiance deviennent désormais suspects tandis que les ennemis d'autrefois se révèlent finalement moins nuisibles qu'on pouvait s'y attendre. On assiste également à un agrandissement de la famille princière avec l'arrivée d'une nouvelle génération au moins aussi retorses que la précédente. Zelazny nous entraîne donc de rebondissements en rebondissements jusqu'à un final grandiose qui vous laisse comme deux ronds de flan avec comme toujours la même envie irrépressible : entamer aussitôt le volume suivant.

Avec « La main d'Obéron » Zelazny nous offre un quatrième tome qui surpasse à mon sens tous les autres, ce qui n'est pas un mince exploit. L'univers d'Ambre se révèle toujours aussi immersif et les relations entres ces frères et soeurs tellement complexes et ambiguës qu'il est impossible de ne pas se laisser prendre à leurs dangereux jeux de pouvoirs. Inutile du vous dire que j'enchaîne immédiatement avec la suite.
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Pas facile de s'engager dans une lecture au long cours, on a peur de perdre son temps, pris dans des filets dont on ne peut se libérer par crainte de se sentir « coupable » de lâcher, par facilité ou alors on se retrouve porté dans un flot, un courant.

Ce quatrième tome m'a emporté. Il ouvre sur d'autres territoires et défait les quelques certitudes bâties au fil des trois premiers livres. Nous suivons toujours Corwin parvenu au trône mais aux prises non seulement avec l'animosité de ses frères et soeurs depuis que Caine a été découvert sans vie mais aussi avec une ombre qui mange son royaume comme un cancer.

Les seconds rôles s'étoffent et il y a un nouveau, Brand, prince d'Ambre revenu des oubliettes d'où il était retenu depuis des années.

La matrice de l'Ambre et des mondes parallèles qui sont les Ombres s'appelle la Marelle, elle ressemble à un labyrinthe circulaire, il est tentant, pour qui veut le pouvoir absolu, de se l'approprier. C'est l'objet de ce tome.

Tome qui permet aussi d'approfondir les personnages, des princes et princesses d'un temps médiéval, qui choisissent de temps en temps de venir de balader à notre époque, à notre insu.
Leurs déplacements et communications se font par l'intermédiaires de cartes d'atouts. Pratique.

Je sens que je vais me remettre au tarot...

Je ne regrette pas ce choix, osé pour ma part car je ne suis pas un fin connaisseur. Cela m'a permis la découverte d'un genre porté au sommet par un auteur qui réserve au lecteur une intranquillité, des surprises bien amenées et des ambiances si particulières.
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Habituellement et généralement, une série qui s'étale voit sa qualité diminuer au fil des tomes.
Ici c'est le contraire, la série gagne en force et en puissance au fur et à mesure que Roger Zelazny nous conte les aventures de Corwin, prince d'Ambre tentant de regagner son trône.
Parvenu à ce stade du récit, le personnage principal n'en est plus à reconquérir son royaume mais à le protéger d'une menace qu'il n'a pas encore identifiée, et à tenter de le comprendre.
Il doit donc découvrir comment fonctionne Ambre notamment par le biais des artefacts, dont les membres de la famille royale se servent depuis des générations sans se poser de questions. Et c'est passionnant de découvrir comment ces objets s'imbriquent dans le royaume et ont une importance cruciale dans son fonctionnement. Certains ne l'ont pas compris et le découvrent au fur et à mesure, comme notre Corwin, et d'autres semblent avoir mesurer tout le potentiel de ces objets, et savent s'en servir à bon escient. On découvre ainsi à quel point ils sont intimement lié au royaume d'Ambre et l'on commence à comprendre les enjeux en cours.
D'autant plus que cette famille princière semble avoir adopté le complot comme mode de vie. Corwin doit ainsi également identifier et déjouer les complots qui se trament en fond pour espérer sauver Ambre.
Ce tome s'attarde sur les personnages que nous découvrons ou redécouvrons. En effet les cartes sont rebattues et à l'image de Corwin, le lecteur devra s'adapter pour en percevoir tous les aspects.
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Comme à chaque tome, intrigue et affaires familiales vont venir dynamiter cette lecture et la rendre ultra addictive, même s'il faut reconnaître aussi quelques longueurs qui à force se font sentir dans ce récit qui commence à être aussi long que les intrigues imaginées par les uns et les autres pour prendre le pouvoir.

Zelazny pense à ses lecteurs qui ne vont pas lire son histoire d'un trait et prend le temps à nouveau dans ce tome à plusieurs reprise de resituer les nombreuses ramifications de son histoire. Nécessaire car à force de suivre les multiples plans des uns et des autres, leurs retournements de vestes, leurs disparations et réapparitions, il y a de quoi se perdre. C'est passionnant mais parfois un peu trop alambiqué pour pas grand-chose.

Cependant, on ne peut que reconnaître au monsieur un véritable talent pour nous embarquer sur les multiples chemins d'Ambre et rendre la conception de cet univers de plus en plus fascinante au fur et à mesure qu'elle devient plus labyrinthique. Dans ce tome, c'est la fameuse Marelle qui intéresse notre petit monde et à travers elle Ambre. J'ai beaucoup aimé suivre notre héros, Corwyn, sur les chemins tortueux de la vérité, à la recherche de la compréhension de ce qui se passe. Il va ainsi nous en apprendre de bonnes sur cet univers et ce qui se cache derrière certains accrocs et personnages présumés disparus. Passionnant.

L'intrigue est en plus fort dynamique car le héros, en plus de ses recherches, doit toujours tenter d'échapper à ses frères et soeurs qui cherchent à l'éliminer et à passer devant lui pour récupérer un certain joyau afin de contrôler Ambre et la Marelle. J'ai adoré ce jeu de chat de la souris qui s'opère entre eux et la découverte de nouveaux opérateurs : Martin et Dara. L'auteur met toujours au coeur de l'histoire la nombreuse famille de Corwyn mais avec un beau focus sur Brand et quelques pages bien senties à nouveau sur Benedict. Il y a ainsi toujours un sentiment de mythe arthurien avec ces personnages et leurs trahisons, tel l'entourage d'Arthur et sa célèbre table, nous faisant bien tourner en bourrique autour de cette figure fantomatique d'Oberon, main cachée dirigeant tout à la Merlin. C'est assez fascinant.

On ne voit donc pas défiler les pages entre la mission que s'est fixée Corwyn, les révélations qu'il fait, les menaces qu'il cherche sans cesse à éviter et cet univers qui continue de déployer ses mystères. Ainsi, même si au final, l'intrigue avance assez lentement dans ses résolutions et est surtout constituée de petits faits anecdotiques, on sent une vaste toile se former à partir d'eux, ce qui fait que notre esprit bouillonne.

Zelazny a vraiment le petit truc pour nous passionner avec cette intrigue politique et familiale dans l'univers atypique d'Ambre et ses règles tellement contre intuitives parfois. La magie du lieu, ses règles, fascinent et ont probablement inspiré bien des lecteurs et des auteurs, à l'image de J.K. Rowling dont je suis sûre qu'elle a piqué ici la scène du jeu d'échec, tant ce qui se passe sur la Marelle rappelle une célèbre scène du premier tome de sa saga ^^ Ambre est et fascine toujours même plus de 20 ans après sa découverte en ce qui me concerne !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Dans ce quatrième tome, le Royaume d'Ambre est encore aux prises avec la route noire, cette main du diable qui menace le pays.

Les princes en viennent aux mains, les conflits se dévoilent, on se poignarde et on se tend la main, on se méfie les uns des autres. On tente aussi de se faire des alliés qui pourraient donner un coup de main pour vaincre les forces du mal.

Des révélations terribles commencent à prendre forme. On recherche la main de l'assassin, mais il est bien difficile de retracer les origines à travers les Ombres et le sinistre chemin qui mène au Chaos...

Mais que vient faire Oberon et sa main dans tout cela ? Ce n'est pas un prince, c'est le roi, le père de tous les princes et princesses fratricides. Il a disparu avant le conflit, on ne sait trop si c'est de sa propre volonté qu'il a passé la main ou si un de ses enfants a décidé de le supprimer et de prendre les choses en main. Ce n'est qu'à la toute fin du récit qu'on le découvrira, à suivre au prochain tome.

Tout un univers dans nos mains de lecteurs !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Levant alors les yeux, je vis Tir-na Nog'th perdre un peu de sa transparence, ternissant les étoiles qui se trouvaient derrière elle. Au même moment l'escalier s'affermit sous mon pied. Je le parcourus du regard : tantôt translucide, tantôt transparent, étincelant, il s'élevait maintenant sans interruption jusqu'à la ville silencieuse qui flottait au-dessus de la mer. Si je le souhaitais, je pouvais faire quelques pas de plus sur cet escalator céleste et gagner le royaume des rêves concrétisés, des névroses bipèdes et des prophéties douteuses, la cité lunaire où les souhaits étaient exaucés d'une façon ambiguë, la ville au temps déformé, à la beauté blafarde.
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Levant la tête, je trouvai un ciel comme je n'en avais encore jamais vu, véritablement séparé en deux moitiés. D'un côté régnait une nuit d'encre dans laquelle dansaient des étoiles. Si je dis dansaient, ce n'est pas parce qu'elles scintillaient: elles faisaient de véritables cabrioles en changeant de magnitude, elles filaient comme des flèches, elles décrivaient des cercles, elles se mettaient à briller comme des novæ, puis elles disparaissaient totalement. Saisi d'acrophobie devant ce spectacle effrayant, je sentis mon estomac se nouer, et la situation ne s'améliora guère lorsque mon regard se déplaça. L'autre moitié du ciel ressemblait à une bouteille remplie de sables de différentes couleurs et constamment secouée: je voyais se tordre des bandes orange, violettes, rouges, bleues, brunes et pourpres, tandis que des taches vertes, mauves, grises et blanches allaient et venaient, s'insérant parfois pour remplacer ou rejoindre les autres entités mouvantes.
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"C'est vrai, dit-il enfin. La Marelle est maintenant en sécurité. Mais je me dis... je me dis qu'il y a longtemps, un jour, nous aurions pu ne pas dire quelque chose qui a été dit, et faire quelque chose qui n'a pas été fait. Quelque chose qui, si nous l'avions su, lui aurait peut-être permis d'évoluer d'un façon différente, quelque chose faisant qu'il serait devenu un homme autre que cet être amer et faussé que j'ai vu là-haut. Il vaut mieux qu'il soit mort à présent. Mais c'est une perte; il aurait peut-être pu s'épanouir. "
Je ne répondis pas. Il pouvait avoir raison ou tort, mais c'était sans importance. Brand avait peut-être atteint les limites de la psychose, quel que soit le sens que puisse avoir ce mot; et d'un autre côté, peut-être était-ce entièrement faux. Il y a toujours une raison à tout. Lorsque quelque chose a été souillé, lorsque quelque chose d'horrible se produit, il y a à cela une raison. Mais la situation n'en demeure pas moins sale et horrible, et les explications n'y changent rien. Si quelqu'un commet un acte écœurant, il y a à cela un raison. Découvrez-là, si le cœur vous en dit, et vous découvrirez pourquoi cet homme est une ordure. Le fait est, cependant, que le mal demeure. Brand avait agit, et une psychanalyse posthume ne changerait rien. Nos pairs nous jugent uniquement selon nos actes et leurs conséquences. Quant au reste, vous n'en retirez qu'un misérable sentiment de supériorité morale en vous disant que vous, vous auriez fait quelque chose de mieux. Alors autant laisser le ciel s'occuper de tout cela. Je ne suis pas qualifier pour trancher.
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Au même instant, dans mon dos, la voix lourdement altérée mais encore reconnaissable de Dworkin tonna : "Malheureux ! Tu as choisi le pays de ta perte !"
Et comme pour m'arracher la carte, une gigantesque main noire, tannée et crochue, pareille à une griffe, surgit par-dessus mon épaule. Mais la vision semblait prête, et je parvins à m'y jeter. Dès que je vis que j'avais réussi à fuir, je détournai la carte de mon regard et me figeai sur place afin de permettre à mes sens de s'adapter au nouveau milieu.
Et je compris. Grâce à des bribes de légendes et des petites conversations familiales dont je me souvenais, mais aussi à cause des sensations dont je m'envahissaient déjà, je sus quel était le lieu où je venais de me transporter. Aucun doute ne subsistait dans mon esprit : j'avais devant moi la Cour du Chaos.
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A présent, le silence est absolu, et une illusion de lenteur enrobe chaque mouvement. Peu après, la piste s'incline et nous filons comme si nous nagions sous l'eau à une profondeur incroyable, croisant les étoiles comme des poissons luisants... C'est la liberté, la puissance enivrante de la descente aux enfers, l'exaltation qui rappelle la témérité jaillissant parfois au cours d'un combat, l'audace d'un exploit dangereux et bien préparé, l'éclair de la perfection lorsque le poète a trouvé le mot juste. Tout cela, et la dimension du spectacle, l'infinie chevauchée de nulle part à nulle part peut-être, à travers les minéraux et les brasiers du vide, libre de l'emprise de la terre, de l'air et de l'eau...
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