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EAN : 9782070137787
272 pages
Gallimard (07/02/2013)
3.4/5   64 notes
Résumé :
Peut-on laisser sa vie derrière soi, couper les ponts et tout recommencer dans une maison isolée au pays de Galles ? L'héroïne du Détour, une femme entre deux âges, semble tenter l'aventure accompagnée, dans sa fuite, des livres de la poétesse américaine Emily Dickinson - le sujet de sa thèse. Une liaison avec un étudiant, un scandale à l'université, un mari d'abord courroucé puis indifférent, tout cela appartient au passé. Elle occupe ses journées seule, jardine, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Rien de racoleur dans ce roman d'un auteur néerlandais jamais lu.J'aime tenter ma chance ainsi avec des inconnus et avec Gerbrand Bakker,la cinquantaine,Le détour vaut le détour.Une universitaire hollandaise,qu'on imagine 45 ans à peu près,loue une maison paumée dans un coin perdu du Pays de Galles.Elle aussi est un peu égarée.Festival de la lose,pour emprunter une langue un peu pas de mon âge mais expressive.Elle est en rupture avec son mari,avec la communauté aussi,après une liaison scandaleuse aec un étudiant.Elle prend pas mal de comprimés.Malade?Et dans ce bout du monde elle reprend sa thèse sur la poétesse Emily Dickinson, souvent évoquée danqs les blogs littéraires, moins souvent lue, dont Bakker nous gratifie de ci de là de quelques citations. Quelques jours de la vie galloise nous sont ainsi contés,avec les tâches banales,réparer une clôture ou mettre une bûche dans le poêle.Tout cela est écrit très simplement,très concrètement,ce qui,parfois,entre herbe et pluies d'automne,entre boulangerie là-bas au bourg et quelques visites,est d'un bel effet poétique.

Qui sont-ils,ces visiteurs arrivant du sentier,alertant les oies du voisinage?Rhys Jones,un nom plus gallois tu meurs, éleveur de moutons dans le voisinage s'intéresse à elle.Mais surtout son fils Bradwen,20 ans,garçon un peu lunaire,affligé d'un léger strabisme,qui l'aide à bricoler au jardin,guère communicatif mais attentionné.Il répertorie les chemins piétonniers pour un guide touristique,près du Mont Snowdon assez proche,point culminant de Galles,1085 mètres,la "montagne" la plus gravie du Royaume-Uni.Complicité,tendresse,voire plus (?),s'installent doucettement entre les deux,pas mal déboussolés,lors de ce Détour,saine coupure ou vaine transition.C'est que le mari est à sa recherche, avec la bénédiction des parents de la fugitive,accompagné d'un policier clairvoyant.

Mais dans le détour,rien de tout cela n'est vraiment important.seules comptent dans cette escapade galloise,cependant grave,le cri des oies dans l'enclos mal fermé,les traces d'un blaireau agressif,le chien tout mouillé de Rhys Jones,et le regard de Bradwen sur elle,sa propre fatigue.Depuis combien de temps ne l'a-t-on pas regardée ainsi?Et pour combien de temps encore?J'ai illustré cette chronique d'une des plus belles chansons de Simon et Garfunkel,qui cite Emily Dickinson.Elle est très ancienne,Paul et Art étaient très jeunes,moi aussi.
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Un troupeau d'oies, plein cadre en couverture du dernier roman traduit de Gerbrand Bakker, le détour. Ce n'est pas anodin, elles ne sont pas loin d'avoir le premier rôle dans un livre qui raconte la solitude d'une femme, isolée par choix dans une maison du nord du Pays de Galles. Une femme et des oies. Ces dernières disparaissent les unes après les autres. Un renard ? Peut-être ! Sûrement pas le blaireau qui l'a mordue, elle, pas les oies. le détour est riche en sensations, les odeurs y ont une importance toute particulière. La description du paysage est minutieuse tous comme les gestes quotidiens et banals de cette ermite volontaire dont on ne sait si elle va se reconstruire ou sombrer. Bakker a d'ailleurs ajouté une intrigue parallèle, avec un mari à la recherche de son épouse disparue, qui n'est ni nécessaire ni passionnante. L'écrivain néerlandais est adepte d'un style ciselé, sensuel et magnétique. Se dégage du Détour une sorte de sérénité blafarde. Que se passe t-il dans la tête de son héroïne dont le livre de chevet est un recueil d'Emily Dickinson ? Mystère de l'âme humaine, retranscrit dans un ouvrage dont l'infinie tristesse, malgré quelques pointes d'humour délicat, est contagieuse. de ce qu'il peut bien advenir de cette femme, les oies n'en ont cure. Elles cacarderont toujours.
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Tout comme "Là-haut, tout est calme " c'est avant tout un roman d'atmosphère , avec une nature omniprésente , que Gerbrand Bakker décrit avec une puissance sensuelle qui donnera au roman une ambiance très particulière .....
C'est l'histoire d'une Néerlandaise qui fuit son pays , abandonnant son mari pour se réfugier au fin fond du Pays de Galles dans une vieille ferme pour trois mois .
En rupture brutale avec sa vie d'universitaire citadine , dans la nudité austère de cet environnement abandonné ,une femme fracturée par une histoire à scandale avec l'un de ses étudiants, se sachant probablement en sursis ( le livre est rythmé par la cadence accélérée de la prise de puissants antalgiques sans lesquels le quotidien semble impossible ) a fait le choix de l' isolement et de la fuite pour disparaitre sans laisser de traces.
Etrange femme , perdu dans ce lieu insolite où les oies à proximité de la maison disparaissent mystérieusement au fil des jours donnant une désagréable impression de compte à rebours .....
Etrange femme en quête de vide , se délestant au fil des jours de ces derniers souvenirs , uniquement présente à elle-même dans les sensations du moment , le corps vibrant encore du désir de l'homme malgré la maladie qui la ronge de jours en jours ........
Etrange femme s'identifiant à Emily Dickinson dont elle étudie l'oeuvre pour en percer le mystère , murmurant quelques vers dans l'espoir de la révélation peut-être ......ou peut-être pas ....
Etrange femme s'identifiant à la vieille veuve récemment décédée à qui appartenait la ferme .....
Etrange femme qui vivra une dernière belle histoire à travers la rencontre improbable , délicatement charnelle , quasi évanescente d'un jeune homme , souffle de vie puissant qui saura raviver une dernière fois la flamme ....
Etrange femme , intemporelle , presque irréelle , qui s'évapore au fil des pages laissant un sillage de parfum entêtant .......

La fuite , le renoncement , la disparition , l'absence à soi , le libre-arbitre ..........Gerbrand Bakker explore la condition humaine dans toutes ses anfractuosités : une lecture oppressante souvent dont on ne ressort pas indemne
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Une femme mariée entre deux ages, enseignante dans une université à Rotterdam, est licenciée à la suite de sa liaison avec un de ses étudiants. Elle va fuir mari et pays,pour se cacher dans une maison isolèe au Pays de Galles.Un jeune homme solitaire viendra illuminer cette courte vie d'ermite. Le roman se déroule sur deux mois, il y a peu d'action mais est trés riche en sensations et les odeurs ont une importance particuliére.La Nature est au centre du livre,la mer au loin,la montagne,les sentiers,les animaux(surtout les oies-couverture du livre-et les blaireaux,qui ont des significations symboliques,dont l'interpretation,je pense,est laissé à l'imagination du lecteur).Un très beau livre,une écriture sensible(traduit du néerlandais),ou l'on ne s’ennuit à aucun moment.
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J'ai tout d'abord été attiré par la couverture du livre. En effet, ces jolies oies et ce bleu profond, mélancolique, automnal et brumeux... m'ont tapé dans l'oeil. J'ai ainsi pris le livre entre mes mains, j'ai lu le résumé, ce dernier ne m'a pas totalement convaincu mais j'ai malgré tout décidé de lire ce roman de Gerbrand Bakker, un auteur qui m'était tout à fait inconnu.

En gros, vous l'aurez compris, j'ai plus lu le livre pour les oies de la couverture que pour le résumé !! :-)

Eh bien malheureusement je n'ai pas trop aimé... Il y a très peu de dynamisme dans ce roman qui me parait sans grand intérêt. Je me suis assez ennuyé et n'ai pas toujours très bien compris où l'auteur voulait en venir, c'est dans l'ensemble assez triste et fade. Mais je continuerai à dire que la couverture est magnifique !!

Bref, si je met de côté les jolies oies blanches, je dirai, pour faire un peu d'humour, que ce livre ne vaut pas le détour ! :-)
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critiques presse (1)
LaPresse
16 mai 2013
Les rebondissements se multiplient dans le dernier tiers du livre et l'identité de l'héroïne est dévoilée dans les toutes dernières pages sans que le mystère soit entièrement dissipé. Un roman d'une puissance indéniable.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait aménagé la grande chambre en cabinet de travail. Ou, plus exactement, elle avait poussé la table en chêne criblée de trous de vers à bois qui était là à son arrivée jusque devant la fenêtre et avait posé dessus une lampe de bureau. Près de la lampe, un cendrier, et près du cendrier les Collected poems d’Emily Dickinson. Avant de s’asseoir à la table, elle entrouvrait la plupart du temps la fenêtre. Lorsqu’elle fumait, elle envoyait la fumée de sa cigarette par l’entrebâillure. Comme, dans cette pièce, les feuilles de la plante grimpante l’importunaient, elle est allée, un jour, chercher l’escabeau de bois branlant de la porcherie, et a coupé au couteau les pousses qui montaient devant la fenêtre.
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Femme excitée, seule, fantasmant sur des choses qui appartenaient depuis longtemps au passé, et auxquelles elle aurait mieux fait de ne plus songer. Ce corps intact, souple et maigre, aux fesses vigoureuses, aux clavicules en salière, aux os pelviens saillants. L’égocentrisme, l’énergie et l’inconscience. La vitre sans rideaux, par laquelle quiconque en avait envie pouvait jeter un œil, pour peu qu’il se donne la peine d’écarter quelques vrilles de la plante grimpante. Restant nue, elle a fumé ensuite une cigarette dans le cabinet de travail.
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Ineffablement belle. Jamais il ne l'avait vue ainsi jusqu'alors.Terriblement belle ; tel un arbre ou un buisson qui dans l'année précédant sa mort produit la plus grande quantité de fleurs possible.
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Les gens ne viennent pas ici pour une écharde. C’est juste un prétexte pour parler, mine de rien, des petits maux qui les tourmentent.
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- Les choses auraient peut-être été différentes si nous avions eu des enfants
-Penses-tu! Les mômes, c'est fait pour emmerder
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Videos de Gerbrand Bakker (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gerbrand Bakker
Payot - Marque Page - Gerbrand Bakker - Parce que les fleurs sont blanches
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