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EAN : 9782203012165
135 pages
KSTR-Casterman (26/05/2008)
3.36/5   636 notes
Résumé :

"- Tu t'es déjà posé cette question, pour quelles choses tu es prête à mourir ou celles que tu ne lâcheras jamais ?
-...
- Dis moi.
- je réfléchis. "

Le Goût du Chlore c'est un peu acre. Ça débouche le nez et irrite les bronches. Ça laisse comme un arrière-goût au fond de la gorge quand on a trop bu la tasse. C'est la rencontre entre un jeune homme et une jeune fille. Lui, sur les conseils de son kiné, s'entraîne au dos cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 636 notes
Brice disait : «  Je sais nager...mais pas dans l'eau ! « 
Tel sera également l'adage de notre héros scoliotique missionné par son kiné qui , à part les jambes et les bras , maîtrise...

Premier constat , avis à toute personne présentant une allergie prononcée envers le bleu et cela , sous quelque forme que ce soit, le cyan , le saille ou de bresse - celui d'Auvergne étant le plus toxique ;)...la présence d'un allergologue pourrait très rapidement s'avérer salvatrice...
Si ce récit ne prit jamais l'eau au risque de boire la tasse , il ne déclencha , cependant , jamais de raz-de-marée euphorisant . Bien supérieur à un programme télé débilitant au titre aussi poussé que son intérêt - splash - bouse infâme lancée , une nouvelle fois , pour occuper au mieux le temps de cerveau disponible , le Goût du Chlore fait dans le contemplatif , la sérénité bouddhiste et moi , au bout d'un moment , la sérénité , ça me gonfle...
A noter qu'en son temps , j'avais également proposer à TF1 le même type d'idée de génie mais sans la flotte ! N'ayant alors attiré comme sponsors que les PFG et les appareils médicalisés «  Les roues de l'infortune «  , ce programme pourtant prometteur ne vit , hélas , jamais le jour . Dommage . L'audace effraie...comme le fonds de l'air...

Alors , qu'est-ce qu'il va faire le p'tit gars ? Hein ? Un indice , l'action se passe dans une piscine..
Bien vu ! Il va nager en long , en large , en travers , en diagonale , en quinconce , sous l'eau...
Pour l'épisode miraculeux «  sur l'eau «  , merci de vous référer à son pote , un peu frimeur il est vrai , Jésus , qui d'ailleurs le paya chèrement en son temps , le milieu aquatique chloré étant aussi susceptible qu'impitoyable ! Nul n'oubliera sa dernière saillie verbale , preuve irréfutable d'un certain humour à défaut d'un humour certain : j'le croix pas !
Bref , il va en bouffer du chlore mais aussi faire des rencontres , LA rencontre , l'autre , sa possible moitié , la femme , sirène incontestée du grand bassin...d'Arcachon .
De rendez-vous marquants en rendez-vous manqués , ce duo désynchronisé se cherche , s'apprivoise au gré des planches , au rythme de la marée venant immanquablement s'échouer sur la grève...
A déplorer la regrettable absence de toute attaque de squale , d'algue marine à fort pouvoir défoliant ou du moindre petit bigorneau atteint du syndrome Gilles de la Tourette qui eût pu bouleverser ce lent mais cependant gracieux ballet en vase clos .

Dessin épuré et minimaliste , trame simple et touchante , un bon moment , au final , qui suscita presque l'envie d'enfiler mon p'tit shorty en pure laine vierge et d'aller tirer quelques longueurs dans le pédiluve , c'est dire...

Le Goût du Chlore : comme un arrière goût d'inachevé...
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Plouf plouf plouf, ce sera toi qui sauras pas quoi dire…
Je viens de lire cette BD, enfin non pas vraiment car il y a très peu de texte mais là n'est pas le problème, certaines BD sont muettes et pourtant en disent long. Mais ici, l'histoire est tellement plate que j'ai bien du mal à en dire quoi que ce soit : un jeune homme scoliotique, sur les conseils de son kiné, se rend à la piscine pour renforcer ses dorsaux. La piscine, on sent bien qu'il n'aime pas ça et d'ailleurs il nage très mal. Mais petit à petit, et grâce aux conseils de la délicieuse et experte nageuse qu'il croise régulièrement, il va prendre goût à la natation… ou à la jeune demoiselle.

Si je n'ai que peu goûté au scénario, je dois avouer en revanche que l'ambiance est parfaitement restituée : les couloirs de nage, le ciel du plafond, les personnes de toutes sortes qui fréquentent le lieu, les éclaboussures, la couleur de l'eau. Il ne manque que le bruit et l'odeur, mais que l'on devine aisément. de nombreuses cases muettes vous invitent à ce voyage aquatique. Et ce côté là, je l'ai beaucoup aimé car j'ai ressenti le calme profond qui vous envahit quand vous enchaînez les longueurs : votre esprit se libère de toutes les contraintes, vous vous oubliez, vous ne pesez plus rien, vous faites corps avec l'eau, vous êtes juste bien.
Après tout, c'est peut-être ça le message de cette BD : juste être bien !
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Parce qu'il a un problème de scoliose et que son kinésithérapeute le lui a conseillé, un jeune homme se voit contraint d'aller à la piscine une fois par semaine. Et, pour lui, nager "parmi les vieux", c'est pas trop sa tasse de thé! Il s'oblige néanmoins à y aller, quitte à embarquer avec lui un camarade. Mais, un mercredi, il fait la connaissance d'une jeune fille. Ils entament la conversation et lui raconte qu'elle a été championne de natation. Il lui demande alors des conseils pour apprendre à bien nager... de fil en aiguille, ce rendez-vous hebdomadaire devient important pour lui et une certaine complicité nait entre ces deux jeunes gens.

D'une manière légère et assez frivole, Vivès nous baigne dans un récit intimiste, un espace clos limité à la piscine. On ne sort pas de ce lieu devenu pour ce jeune homme comme une sorte de passage à l'âge adulte. Grâce à l'eau, il prend conscience de son corps mais aussi de sa solitude dans cet espace si vaste.
Les dessins sont précis et détaillés au millimètre. Chaque partie du corps nous est décrite minutieusement. Avec une palette incroyable de bleu-vert, on est plongé dans les eaux dès les premières pages.
Le scénario, même s'il reste original, aurait mérité d'être plus approfondi. Les dialogues sont quasiment inexistants et les décors monotones.

Le goût du chlore... j'ai failli boire la tasse...
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Je ressors de cette lecture un peu déçue par l'histoire : nous suivons un jeune homme qui se met à la natation sur les conseils de son kiné et qui remarque une jeune femme, excellente nageuse. Il l'observe, engage la conversation et une amitié, ou peut-être un peu plus, se noue avant que la jeune femme ne disparaisse sans explication.
C'est assez frustrant cette rencontre qui ne mène à rien, en dehors du fait que le jeune homme a progressé en natation et a gagné en assurance. Même si on a tous les ingrédients d'un roman d'apprentissage, l'intrigue est quand même très légère et la lecture ne prend que peu de temps (un quart d'heure pour un peu plus de 130 pages) : il y a très peu de texte et les dessins sont épurés et assez répétitifs car l'action se déroule chaque mercredi à la piscine.
Cela donne une ambiance très "bleue" (entre l'eau et les murs de la piscine) avec un peu de noir et de beige pour les nageurs en maillot de bain. Les dessins m'ont moins plu que dans les précédents livres de Bastien Vivès que j'ai lus (Une Soeur, le Chemisier) qui m'avaient semblé plus nuancés.

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On m'avait parlé du talent de Bastien Vivès en matière de dessin alors j'ai tenté le coup en me lançant dans sa première oeuvre, le Goût du Chlore.

Qui dit première oeuvre, dit fautes de débutant. Ici ce qui pêche c'est évidemment le scénario. Pas ou peu d'histoires, juste des petites idées qui ne demandent qu'à être développées, surtout dans ce contexte choisi d'une vie quotidienne banale entre piscine et séances chez le kiné.
Passé ce constat, on comprend vite que le but de l'auteur est de mettre en avant son art privilégié, le dessin. Des lignes claires, des mises en scène basées sur la répétition, des couleurs simples pour miser surtout sur le mouvement des personnages : l'ensemble recèle de très bonnes idées, mais là encore je trouve ça, avis tout à fait personnel, peu abouti.

Finalement, que retenir de ce Goût du Chlore ? Pas grand-chose, j'en ai peur : ça se lit vite, ça s'apprécie mais sans pour autant avoir envie de pousser plus loin. J'ai mis trois étoiles car il est vrai que l'ensemble est très mignon (je suis trop méchant d'habitude !), mais je regrette encore de ne pas adhérer à cette fin qui laisse en suspens, et l'intrigue, et le lecteur.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2008
Lecture jeune, n°127 - Un jeune homme se voit recommander par son kinésithérapeute la pratique de la natation afin de prévenir les méfaits de sa scoliose. Dans un premier temps peu enthousiaste, il ira finalement une fois par semaine, le mercredi, faire quelques longueurs de dos crawlé. Maladroit dans cet élément qui n’est pas le sien, il y fait la connaissance d’une jeune femme, fine et athlétique, aux gestes parfaits. Nager devient alors plus motivant. Alors qu’ils sont sous l’eau, la jeune fille lui dit quelques mots qu’il ne comprend pas et elle lui promet, alors qu’ils se saluent, de les lui redire la semaine suivante. Mais la belle naïade ne viendra plus au rendez-vous hebdomadaire.
Il se passe peu de choses dans cette bande dessinée qu’on se surprend à relire de nombreuses fois afin de comprendre ce qui s’y joue. Et ce qu’on y découvre est finalement essentiel ; la vie dans ce qu’elle a de plus simple. Les moments où, livré à lui-même, le jeune homme doit accomplir les mouvements qui le font avancer ou flotter. On assiste à ce qui ne cesse d’avoir lieu au quotidien : des embryons de rencontres, des amours naissantes, mais finalement avortées… Et surtout, ce personnage finit par prendre « goût au chlore » sans que sa sirène ne soit présente : il nage enfin pour lui ! En outre, ce qui confère toute sa singularité à cet album, c’est le dessin de Bastien Vivès, qui case après case, restitue à merveille l’ambiance de cette piscine. La couleur vert d’eau est omniprésente, répercutée sur les murs, le plafond, les casiers, etc. Enfin, la lenteur est de mise, et le lecteur suit chaque mouvement du jeune homme ainsi que les moments qui précèdent ou succèdent l’accès au bassin ; les corps qui se croisent, les gens qui s’observent. Une bande dessinée qui se (re)lit avec délice.
Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Moi, j’ai jamais gagné de médailles.
En compétition j’étais nul, j’ai jamais su agir dans le moment…
Tout donner dans le moment présent, là où il le fallait.
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Je pense qu'il y a des choses que je ne lâcherais pas, mais je ne serai pas prête à mourir pour ça.
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LUI : Tu m'apprendras à faire la galipette sous l'eau ?
ELLE : Oui, si tu veux.
ELLE : Tu sais la galipette c'est un truc de pro...
LUI : Oui, je te fais confiance.
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- Je pense qu'il y a des choses que je ne lâcherais pas, mais je ne serai pas prête à mourir pour cela
- Comme quoi?
- Je ne sais pas encore
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- Tu devrais t'acheter des lunettes et peut-être un pince-nez.
- Oh tu sais, j'apprécie le goût de la pisse des gosses et les peaux mortes des vieux...
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Vidéo de Bastien Vivès
La philosophe Claire Marin et le chorégraphe Angelin Preljocaj sont la marraine et le parrain de la 8e édition des Nuits de la lecture sur le thème du corps.
Claire Marin développe une pensée du sensible et interroge la notion d'identité à travers les épreuves existentielles que nous traversons au cours d'une vie : naissance et deuil, maladie et accident, rencontre et séparation amoureuse, rupture et découverte… qu'elle analyse comme les moments-clés de transformation de soi. Elle est notamment l'auteure de « Hors de moi » (Allia, 2018), « Rupture(s) » (L'Observatoire, 2019), « Mon corps est-il bien à moi ? » (Gallimard Jeunesse, 2020) ou encore « Être à sa place » (L'Observatoire, 2022).
Angelin Preljocaj a chorégraphié 58 pièces depuis le début de sa carrière. Multi-récompensé, il a reçu de nombreux prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992) et « Les Victoires de la musique » (1997). Son premier long-métrage, « Polina, danser sa vie », réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016. En avril 2019, il a été nommé à l'Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.
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