Quelle belle surprise que ce petit roman ! Je l'ai trouvé dans le bric-à-brac des livres éliminés des collections de ma médiathèque, attirée par le thème du jeu.
La façon de traiter le thème de la virtualité peut faire penser à "No pasaran, le jeu" mais dans un genre très différent, moins sérieux mais pas forcément moins profond.
Zak est un ado pour qui les jeux sur l'ordinateur n'ont aucun secret mais il finit par se sentir blasé et cherche un jeu capable de susciter son intérêt. Alors quand un de ses amis lui parle du Jeu Suprême...
Le vieil homme dans la boutique, le Chercheur, propose de lui prêter le jeu pendant trois jours en lui demandant de revenir lui donner son avis après.
J'ai adoré la métaphore développée ici qui montre ce que le jeu peut apporter à la vie dans la mesure où la vie (la "vraie" vie !) nous amène aussi à résoudre des conflits et des énigmes, à faire des choix et à négocier de manière stratégique.
Une excellente lecture à partager à partir de 8 ans !
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Il y a beaucoup de façons de tuer les extraterrestres ou d'écrabouiller les méchants. C'est sympa de ruser pour éviter des missiles, ou de sauver de gentils animaux, mais c'est un peu répétitif, non ? Je veux dire : à quoi ça sert ?
Le Chercheur regarda Zak et hocha la tête.
- C'est une excellente question, Zacharia. Je crois que tu es mûr pour le Jeu Suprême. (p.24)
Mon logiciel n'est pas le Jeu Suprême - pas plus que tous ceux que tu vois ici. Le Jeu Suprême se déroule de l'autre côté de cette porte. On l'appelle la Vie. La Vraie Vie comme tu dis. ça commence quand tu nais, et ça finit quand tu meurs.
On a droit à une seule partie, aussi faut-il faire attention à ne pas la gaspiller. (p.74)
Il est plus facile de résoudre les problèmes si on reste calme et si on connaît les tenants et les aboutissants. J'ai aussi appris qu'on n'est pas obligé d'être un lâche ou une brute. (p.73)
Si tu ne résous pas les problèmes qu'il pose, ce jeu peut être dangereux. Si tu ne triomphes pas de lui, c'est lui qui triomphera de toi. (p.27)
Dans la vie, on ne peut jamais être sûr de gagner. Faisons de notre mieux : c'est tout ce qu'on peut nous demander... (p.72)