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EAN : 9782070134557
208 pages
Gallimard (27/05/2014)
2.92/5   13 notes
Résumé :
Paul aime Berlin. Pour lui, vivre dans un logement sur cour un peu sinistre à Kreuzberg, c'est toujours mieux que de mourir d'ennui dans sa Westphalie natale. Mais la vie fait régulièrement trébucher Paul, que ce soit dans sa modeste carrière universitaire ou sur la plage nudiste du lac de Grunewald. Lors d'un séjour à Malaga, il rencontre Maria, une jolie Espagnole dont il s'éprend. Malheureusement, Maria est mariée, enceinte même, et quand Paul quitte Malaga pour ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Arghhhhh ! le lac de Grunewald, de Hans-Ulrich Treichel. Quoi dire ? Paul, anti-héros des temps modernes, se cherche. D'abord auprès des femmes, puis dans ses études et dans le travail. D'abord, on se familiarise avec le personnage, le décor mais, après un certain, on espère que l'histoire va lever un peu, qu'il va se passer quelque chose d'excitant… éventuellement. Mais non ! Faible, incapable de réelles actions, il se laisse mener par le destin. Et ce destin n'est pas particulièrement glorieux ni exceptionnel. Pourquoi s'y attarder, alors ? Paul obtient un emploi mal payé à Malaga, s'emmourache de Maria, une femme mariée et enceinte. En d'autres mots, une autre femme inatteignable, une autre relation qui ne mènera nulle part. Ce long intermède ne sert à rien, selon moi. Quoiqu'on pourrait dire la même chose de l'histoire au complet…

Dans tous les cas, de retour à Berlin, Paul retrouve son ancienne flamme Birgit, mais cela ne mènera à rien. Maria vient lui rendre visite mais retourne assez vite en Espagne. Il cherche un emploi et en trouve un – je crois, car je dois admettre qu'à ce point de l'histoire ma patience avait atteint des limites et je ne lisais plus qu'en diagonal. Bref, ce roman est une longue suite d'événement plutôt inintéressants.

Et ce titre ? le lac de Grunewald ne joue aucun rôle dans l'histoire. Ni au début ni au retour de Paul à Berlin. Certes le personnage aime s'y promener mais il Pourquoi en faire le titre ? Quant au style de l'auteur… Meh ! Sur la quatrième de couverture, il est écrit que Treichel a une plume acérée et que l'histoire devient un plaisir irrésistible de drôlerie. Je cherche encore la plume acérée et le plaisir.
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Auteur allemand tout à fait inconnu. Emprunté vite fait un jour pressé. Bien tombé. Paul est un jeune Allemand en passe de devenir universitaire mais c'est un peu laborieux et incertain. D'ailleurs tout est incertain chez Paul, c'est claudicant, ça se cherche. L'éditeur en parle comme d'un anti-héros. Plutôt sympa le Paul, on va dire pas encore tout à fait construit. Ce lac est l'un des lieux de promenade favoris des Berlinois et Paul y passe quelques bons moments avec son amie. Mais bon ça marche pas trop.

le cursus post-universitaire l'amène à Malaga, Espagne, où il s'adaptera tant bien que mal, dispensant une année de cours au titre d'assistant, mal payé et pas passionnant. C'est un peu ça le problème avec notre ami Paul, assez velléitaire, un peu touche à tout, mais pas de génie.L'étincelle viendra-t-elle de l'Andalousie avec la rencontre de Maria, jeune Espagnole, études de médecine laborieuses, de plus mariée, de plus enceinte, de plus de son mari? Avouez que rien n'est simple. Je peux comprendre que certains lecteurs n'aient pas envie d'en savoir plus sur l'histoire de Paul.

Pourtant, doucement, presque sournoisement, la petite musique des aléas et vicissitudes dans la vie de Paul m'a titillé l'esprit puis carrément intéressé. Ce n'est pas un foudre de guerre mais ses maladresses, une certaine timidité, un zeste de malchance en font un frère d'armes pour moi. Il retourne à Berlin mais la ville change. Maria lui a cependant promis "toujours ensemble" mais à sa façon. Je vous laisse avec cette interrogation, Que reste-t-il de nos amours? Une sorte d'amour en télétravail? Mais ce portrait de Paul en Berlinois recèle beaucoup plus d'émotion qu'il n'y paraît. Spleen über Berlin.
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Sur le site de Goodreads, on peut lire à propos de Hans-Ulrich Treichel qu'il est l'auteur de "novels which combine an acute sense of time and place with appealing comic irony." C'est tout à fait cela qui fait l'intérêt du Lac de Grunewald, un sens très aigu des lieux et du temps agrémenté d'une ironie comique irrésistible (traduction de la formule en anglais volontairement approximative). Il est vrai qu'au début du roman, on a bien du mal à se passionner pour Paul, le "héros" de Treichel. Paul et les femmes, Paul et ses études, Paul et sa mère, Paul et le monde du travail. Incapable de d'imposer, il dérive quelque peu, passablement irrésolu, avec une sorte de fatalisme mou qui n'est pas loin de nous le rendre pathétique. Mais peu à peu, toujours face à des vents contraires, le personnage nous devient sympathique. La nonchalance du style de l'écrivain n'est qu'apparente et il apparait vraiment doué pour rendre certaines scènes jubilatoires (la plage naturiste) et pertinent autant que précis dans une vision d'un monde qui possède une grand part d'absurde. de cet homme (presque) sans qualités, Treichler fait une sorte de résistant passif dont la mélancolie est éminemment touchante. Il y a dans le lac de Grunewald une subtilité d'écriture, pas très lointaine de celle de Stamm, dans la description d'une existence marquée par l'échec et la faiblesse. A sa manière, le romancier est une sorte de poète, certes narquois, de la condition humaine.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Paul connaissait un sombre tableau du lac de Grunewald par Leistikow. Une ambiance du soir en noir et orange. Le noir lui avait toujours semblé assez réaliste. Il avait observé plus d'une fois, lors de ses promenades autour du lac, que tout sombrait dans le noir : la forêt, l'eau, le chemin et même le ciel.
Et plus tout devenait noir, plus la circulation provenant de l'autoroute grondait fort. Une rencontre avec les sangliers qui erraient dans Grunewald pouvait alors devenir assez effrayante. Cela lui était arrivé une seule fois : soudain, à quelques mètres de lui, un sanglier était apparu au milieu du chemin, là où juste avant il n'y avait que du noir. Un sanglier gris foncé sur fond noir. Il avait failli rentrer en collision avec l'animal. Heureusement c'était un sanglier pacifique qui avait disparu aussi vite qu'il était apparu.
Mais un soleil couchant orangé comme sur le tableau de Leistikow, Paul n'en avait jamais vu sur le lac de Grunewald. Il n'en avait vu que des rouges. Rouge rubis. Rouge braise. Et parfois aussi, quand le ciel de Berlin renonçait à son austérité prussienne, rose. Peut-être était-ce lié à la pollution de l'air. Le tableau de Leistikow datait de 1895. L'air était très différent à cette époque. Le soleil pouvait encore darder ses rayons oranges comme s'il se couchait non pas à Berlin mais à Grenade.
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"Devenons amis.
- D'accord, dit Paul, mais en gardant le sexe."
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"Mieux vaut la confiance que la bureaucratie" [...]
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