AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le livre du nouveau soleil tome 1 sur 7

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782070398843
480 pages
Gallimard (03/09/2009)
3.69/5   89 notes
Résumé :
Cloîtré depuis l'enfance entre les murs austères de la tour Matachine, l'apprenti bourreau Sévérian ignore tout des ruelles bruissantes de Nessus et, au-delà, des merveilles et dangers de la planète Teur... jusqu'au jour où il est témoin d'une scène mystérieuse dans la nécropole. Sa rencontre avec la châtelaine Thècle, qui attend sa mise à la question, finit de sceller son destin. Sa vie prend alors un tournant inattendu et la brillante carrière qui lui était promis... >Voir plus
Que lire après Le livre du nouveau soleil, tome 1 : L'ombre du bourreauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 89 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Excellent premier roman d'une pentalogie dont le style narratif demande un temps d'adaptation (mais cela arrive rapidement). Un petit reproche, l'auteur à tendance à digresser parfois. Amateur de Fantasy à la Gemmell ou Eddings, passez votre chemin, ce 1er tome est lent et sans batailles. De plus et c'est ce qui fait une partie de son charme, on a du mal à situer l'environnent, Fantasy, Uchronie, Post Apocalyptique.... L'avenir nous le dira
8/10.
Commenter  J’apprécie          162
Eloge de la seconde chance.
L'assertion est un peu pompeuse mais illustre parfaitement mon rapport au cycle "Le livre du nouveau soleil" de Gene Wolfe.

Une première lecture vers l'age de vingt ans, aussi fastidieuse qu'interminable, s'était soldée par un échec.
A l'époque, amateur de Fantasy, nourri de Tolkien et de Howard j'avais été abusé par un résumé peu pertinent et une inclination naïve pour l'illustration de couverture.
La déconvenue fut terrible, point de Gandalf ni de Conan, pas plus de combats héroïques que de magies féeriques, un récit soporifique sans queue ni tête et en quatre tomes en plus.

Repris très récemment ce fut comme une découverte.
A l'exception de quelques détails cosmétiques, on louvoie plus entre SF et Fantastique qu'en territoire de Fantasy.
Une narration difficile, parfois absconse, accumulant les ellipses et de longues introspections philosophiques qui propose autre chose, bien loin des divertissantes gestes épiques et autres sagas fabuleuses.

Avec le recul, il n'est pas surprenant que je sois passé à côté la première fois. La jeunesse est rarement réceptive aux thématiques et questionnements abordés ici par Gene Wolfe.

Commenter  J’apprécie          104
L'époque est floue mais au fur et à mesure que l'on avance dans la tétralogie, on s'aperçoit que les héros évolue bien sur Terre (Teur).
Elevé au sein de la Guilde des Bourreaux, Sévérian, après son apprentissage, est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu'il doit rejoindre à pied.
Tout au long des volumes, le lecteur suit Sévérian dans ce voyage initiatique qui le verra affronter diverses situations nouvelles pour lui, tout autant que les fantômes de son passé.
Une fantasy très curieuse, aux relents parfois de science-fiction pure, qui enchaîne les idées originales dans une écriture particulière très travaillée. D'accès pas très aisé, le texte est également une réflexion sur le temps et la mémoire. Sévérian a cet étrange "pouvoir" de ne rien oublier.
Un monde à part dont on ne peut que souligner la force d'évocation qui l'ancre à tout jamais dans l'imaginaire du lecteur.
Commenter  J’apprécie          60
Sévérian nous raconte sa vie, piochant dans sa mémoire qui n'oublie jamais rien. Au fur à mesure du récit, on devine son histoiret; il laisse ça et là des indices mais sans se dévoiler. Il nous dis ce qu'il veux bien, choisissant des morceaux qu'il estime marquant de son existence, s'attarde sur des détails, digresse parfois, s'excuse à d'autres moments. On sent qu'il ne nous parle que de ce qu'il veut que l'on sache, mais sous l'histoire on devine les non-dits.

Sévérian aura une vie longue (2 cycle aujourd'hui séparés en 3 livres poches chacun) et qui prend son temps. En effet, le récit passe de l'action rapidement racontée à des passages plus lent, presque contemplatifs. Oscillant entre rêve et réalité, l'homme est confrontés à d'étranges phénomène qu'il nous décrit de manière très neutre.
Il faut aimer ce genre de livre qui fait languir le lecteur mais sans jamais le lasser, le faisant divaguer sur des chemins de traverse pour mieux revenir à la trame principale peu après.
L'auteur invente un vocabulaire qui paraît tout de suite familier, il place son récit dans un lointain futur où l'humanité est retombée dans une sorte de moyen-âge mâtinée de technologie étranges. L'humanité est partie coloniser les planètes et ceux qui sont restés sur Teur sont les oubliés de cette civilisation. Sévérian va nous décrire ce monde tout en relatant son récit.

Passionnant et prenant malgré l'écriture qui pourra dérouter ceux qui ne sont pas familier du genre dans sa relative lenteur (en cela il me fais penser à Dan Simmons), on a envie de savoir ce qu'il advient de Sévérian et les chapitres défilent sans qu'on aie le temps de s'en rendre compte.
Commenter  J’apprécie          20
Un truc que j'avais découvert à l'adolescence et que j'ai toujours trouvé génial. Il y a 4 livres initialement pour composer ce cycle auxquels vient se rajouter un cinquième en deux volumes:
L'ombre du Bourreau
La griffe du Demi-Dieu
L'épée du Licteur
La citadelle de l'Autarque
+ le nouveau soleil de Teur (volume 1 & 2)

En dépit d'une assez mauvaise adaptation (mauvaise édition initiale, erreurs typographiques grossières et fautes d'orthographes que même moi j'arrive à voir), le livre est envoûtant et se lit très facilement même si on ne comprend pas toujours tout au premier abord; une habitude avec cet auteur, c'est ce qui fait en grande partie son charme.
Attention, beaucoup d'éléments, de référence et de clin d'oeil sont écris avec les mots de quelqu'un qui ne les connais pas. Un peut comme décrire le vingtième siècle avec les mots d'une personne du moyen-âge. Ça rend le livre captivant mais ça peut dérouter certains qui passeront à côté d'un excellent moment de lecture, déroutant, riche et captivant.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous croyons inventer les symboles. La vérité est que ce sont eux qui nous inventent ; nous sommes leurs créatures, nous sommes modelés par leurs arêtes dures et bien dessinées. Quand les soldats prononcent leurs voeux, on leur donne une pièce, un asimi frappé à l’effigie de l’Autarque, vu de profil. En acceptant cette pièce de monnaie, ils acceptent également les devoirs et les charges de la vie militaire ; dès cet instant les voilà soldats, quand bien même ils ne connaîtraient rien au maniement des armes. J’ignorais encore tout de cette coutume, mais c’est une grande erreur que de s’imaginer ne pas être influencé par de telles choses parce que nous n’en savons rien ; et croire cela, en réalité, c’est croire en la forme la plus triviale et la plus superstitieuse de magie. Seul celui qui voudrait être sorcier met toute sa confiance dans le pur savoir et attend tout de son efficacité ; les personnes rationnelles, quant à elles, savent que les choses se produisent d’elles-mêmes ou pas du tout.
Commenter  J’apprécie          60
Peut-être avais-je déjà éprouvé quelque pressentiment de ce qu’allait être mon avenir. Dans mon esprit, le portail rouillé et fermé qui se dressait devant nous, ainsi que les nappes de brouillard qui s’effilochaient et se tortillaient entre ses barreaux comme des chemins de montagne, sont restés les symboles de mon exil. Sans doute est-ce la raison pour laquelle j’ai commencé le récit en partant des conséquences de notre baignade ; c’est en effet au cours de celle-ci que moi, l’apprenti bourreau Sévérian, j’ai bien failli me noyer. (…) Il est dans ma nature – c’est mon bonheur et ma malédiction – de ne rien oublier. Le moindre bruit de chaine, le moindre souffle de vent, chaque chose vue, sentie ou goûtée, tout reste fixe, inchangé, dans mon esprit ; je sais fort bien qu’il n’en va pas de même pour tout le monde, mais je n’arrive pas à ma figurer ce que cela peut vouloir dire, oublier : comme si quelqu’un avait dormi, alors que ce qu’il a vécu s’est simplement éloigné dans le temps. Les quelques pas que nous avons fait dans l’allée toute blanche me reviennent maintenant. Il faisait froid, et le froid allait en augmentant. Nous n’avions pas de lumière, et le brouillard qui montait du Gyoll commençait à s’épaissir sérieusement. Quelques oiseaux étaient venus se réfugier pour la nuit sur les pins et les cyprès, et ils voletaient maladroitement d’arbre en arbre. Je me souviens du contact de mes mains sur mes bras que je frictionnais, d’une lanterne qui dansait parmi les stèles à quelque distance, comment aussi le brouillard faisait ressortir l’odeur de l’eau du fleuve qui imprégnait encore ma chemise, et du parfum âcre et fort de la terre fraîchement retournée. J’avais frôlé la mort ce jour-là, étouffant dans le réseau de racines dont j’étais prisonnier ; et la nuit allait marquer mon passage à la vie adulte.
Commenter  J’apprécie          20
« De quoi parle-t-il, Sieur ? Le livre sur Teur et Ciel, veux-je dire.
— Comment, répondit-il, c’est tout ce que tu trouves à demander à un bibliothécaire ? Nous nous occupons des livres eux-mêmes, non de leur contenu. »
Je perçus une nuance d’amusement dans sa repartie. « Je crois que vous connaissez aussi le contenu de tous les livres qui se trouvent ici, Sieur.
— Oh que non. Mais Les Merveilles de Teur et de Ciel étaient un classique, il y a trois ou quatre siècles ; il rapporte les légendes les plus populaires des anciens temps. Celle qui m’a le plus intéressé concerne les Historiens ; elle parle d’une époque où il était possible de faire remonter les légendes jusqu’à des faits qui n’étaient pas tout à fait oubliés. Tu comprends le paradoxe, j’imagine : les légendes existaient-elles à l’époque en question ? Sinon, comment sont-elles nées ?
Commenter  J’apprécie          30
Dans mon ignorance, je m'étais imaginé qu'à la tombée de la nuit, j'aurais laissé la ville loin derrière moi, et qu'il me serais possible de dormir dans une relative sécurité au pied de quelque arbre. Mais en réalité je n'avais même pas fini de traverser les quartiers les plus anciens et les plus pauvres lorsque à l'ouest la terre bascula pour engloutir le soleil. Il aurait été suicidaire de demander l'hospitalité dans l'une des maisons branlantes qui longeaient la Voie d'Eau tout comme de tenter de se reposer dans un coin quelconque. C'est pourquoi je continuai à me traîner sous les étoiles que le vent rendait plus brillantes, avec l'avantage, aux yeux des rares piétons, d'avoir l'air d'être simplement quelqu'un d'habillé de sombre, une lourde paterissa sur l'épaules, et non point un bourreau.
Commenter  J’apprécie          10
L'averne n'est pas ,comme je l'avais tout d'abord cru, une simple masse d'arme dotée de dents venimeuses de vipères.Il est possible d'en détacher les feuilles par torsion en les prenant délicatement entre le pouce et l'index , et de manière à ne pas entrer en contact avec les bords et la pointe. La feuille est une véritable lame sans poignée, alors, mais empoisonnée, aiguisée comme un rasoir et prête à être lancée.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (246) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4852 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..