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EAN : 9782953353877
176 pages
Editions Rue Fromentin (05/01/2012)
3.31/5   13 notes
Résumé :
Le métro, sa grisaille, ses retards, sa déprime... Les clichés ont la peau dure. Mais il est parfois possible de leur tanner le cuir et de voir au travers. Pour Bertrand Guillot, le métro est avant tout une scène sur laquelle nous défilons tous à tour de rôle (et le prix de la place défie toute concurrence). La comédie n'est pas exclue, la romance non plus, le drame pointe parfois... Bref, aujourd'hui, le romanesque est dans le métro, bien plus que dans les séries o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai lu ce livre attirée par le titre et par le fait qu'il soit rédigé sous forme de chroniques.
Bertrand Guillot se balade dans le métro, carnet à la main, et note ce qui lui passe par la tête lorsqu'il observe les autres voyageurs : l'aura qu'ils dégagent, le comportement, parfois bon, parfois mauvais. Il voit aussi ce qu'ils font et essaie d'imaginer leur vie, leur personnalité. Il parle un peu politique, un peu lien social, il y a aussi de l'humour, de la tendresse.

Ça se laisse lire mais franchement, je n'ai pas été séduite et il y a des passages que je n'ai pas compris. Je pensais peut-être qu'il parlerait plus du métro parisien et de la RATP...
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Je savais que je n'étais pas la seule à faire cela, qu'il existait une sorte de communauté d'irréductibles profiteurs de ces instants volés durant ce temps suspendu sous terre...
Bertrand Guillot est de ceux là (et, je me demande combien de personnes viennent désormais lui raconter leurs anecdotes métropolitaines...).

D'aucuns me diront qu'ils n'ont pas envie qu'on leur parle métro (boulot dodo), parce qu'ils n'aiment pas le prendre, voire ne le prennent plus.
Parce que le métro c'est tout un monde bruyant qui fait peur, sent mauvais, impressionne, secoue.
Oui, c'est sportif, de prendre le métro.
Une sorte de match quotidien, de lutte contemporaine.
Mais c'est bel et bien un sport collectif.

Et, par le biais de ces chroniques, Bertrand Guillot nous emporte sur toutes les lignes, y compris celles de métros à l'étranger, en y distillant un vent de poésie, de sensibilité, d'humour, servant un incroyable sens du détail humain.

Ah oui, ça alors, quel oeil!
Quel art de la transmission de l'émotion...
Quel don de distinguer un regard un geste infime, de partager l'intime, de faire exister celle ou celui qui se croyait anonyme et insignifiant, mais a eu la chance de le croiser et d'exister dans ces quelques pages.
Quel condensé bourré de délicatesse, de ces vies qui se croisent, se bousculent et se rencontrent parfois.
Et ce sentiment de honte que l'on a tous eu face à de discrets manques de courage... l'agacement que l'on tait, le renoncement à l'affrontement, les soupirs, dire mille fois "pardon", compter les "mercis", en faire des trésors.

Des pépites. Comme ce livre coup de coeur, qui restera toujours à portée de mains, pour y puiser ce dont parfois j'aurai besoin.
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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On se plonge avec ce livre dans l'ambiance de ce transport en commun tant utilisé. Tout y est très bien raconté et encore bien plus que dans la vrai vie. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'auteur est un fin observateur et qu'il a su à merveille retranscrire l'ambiance, le portrait des gens, les situations autant classiques que celles plus atypiques.

Je voulais en faire une lecture par petits bouts peut-être parce que le simple mot métro évoque pour moi utilité plutôt que voyage d'agrément. Je n'en fais pas un calvaire mais à petite dose ça me convient tout à fait. Finalement, ces textes à lire presque aussi rapidement que le trajet entre deux stations nous donnent à chaque fin de texte d'en lire un de plus.

J'ai apprécié l'écriture subtile de l'auteur. Il m'a semblé qu'il s'adressait directement au lecteur plutôt qu'à un auditoire. J'ai apprécié également comment il apporte son ressenti sur certaines situations. Je pense notamment aux "pardons, excusez-moi". On se sent forcément concerné (à condition bien sur de prendre le métro) et l'on prend un peu plus conscience de nos voyages souterrains qui étaient devenus depuis longtemps très routinier et sans saveur.

Il est vrai que l'on y communique beaucoup par code (malheur à celui ou celle qui qui ne sait pas l'interpréter). Et toutes ces conversations qui sont souvent inachevées puisqu'il y en a toujours un qui doit descendre à la station.

Je me suis demandé à un moment comment un éventuel voyage à côté de l'auteur aurait été raconté dans ce livre. Mais je dois reconnaître que je passe mes voyages en métro souvent le nez dans un bouquin. Tout au plus on se serait dit : "pardon, excusez-moi et peut-être Merci.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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Le métro est invariablement associé à la cohue aux heures de pointe, aux gens qui ne sourient pas, à un individualisme souvent flagrant, aux retards ou aux perturbations. Mais c'est également un lieu où les barrières sociales n'existent plus. Actif, touriste de passage, personnes qui font la manche... ces personnes se frôlent, cohabitent le temps de quelques minutes ou plus.

L'auteur a arpenté durant une année le métro avec son carnet à la main. Il nous livre des chroniques de ce monde souterrain. Un monde à part où l'on subit la musique des baladeurs ou alors les conversations téléphoniques, la mauvaise humeur… Et puis, il y a des étincelles de plaisir, des regards échangés sans un mot ou des mercis sincères.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/01/bertrand-guillot-le-metro-est-un-sport.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je repense à ce moment, je revois cette fossette, je me dis qu'elle n' a pas de chance, cette jolie comédienne. Il y a quelques années, tous les sourires du monde lui disaient qu'elle était jolie. Aujourd'hui, elle croit seulement qu'on vient de la reconnaître. Etre connu, on le sait, ça doit être pénible. Etre semi-connu, c'est peut-être pire.
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Il en faut parfois, de la force, pour s'extraire du quotidien, s'aérer, sortir et rentrer à pied, redevenir touriste chez soi. (p 39)
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On peut aussi penser au nombre de personnes qui s'écartent pour nous laisser passer, à ces mains qui bougent sur la barre centrale pour laisser la place à l'autre, à ces remerciements tout en silence, à ces regards qui se croisent, à ces bouches qui s'élargissent en recevant un sms, à toi hier qui as laissé ta place à la femme enceinte, à ces trois mots échangés impromptu, à vous madame qui n'avez rien dit quand on vous a bousculée involontairement, à ces trois jeunes à capuche qui squattaient l'escalator, à toi qui derrière eux, au lieu de maugréer "Pourraient pas se pousser ces petits cons", as murmuré un "Pardon" poli, et à ce gamin qui s'est poussé en s'excusant, hop, parfois la vie est si facile.
Parfois.
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Il y a des jours tout de même où le lien social doit bien s'accrocher.
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C'est étonnant, la nostalgie de rien, ça vous prend sans prévenir, et ça vous emmène loin.
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Videos de Bertrand Guillot (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Guillot
Le métro, sa grisaille, ses retards, sa déprime... Les clichés ont la peau dure. Mais il est parfois possible de leur tanner le cuir et de voir au travers. Pour Bertrand Guillot, le métro est avant tout une scène sur laquelle nous défilons tous à tour de rôle (et le prix de la place défie toute concurrence). La comédie n'est pas exclue, la romance non plus, le drame pointe parfois... Bref, aujourd'hui, le romanesque est dans le métro, bien plus que dans les séries ou la télé-réalité. C'est aussi l'un des derniers lieux du « lien social », où les frontières et les séparations si solides en surface s'évanouissent subitement sur les quais. Tout est permis. Dans le métro, il n'y a plus de première classe depuis longtemps. Dans la vie « à l'air libre », c'est un peu différent... Paradoxalement, on étouffe là-haut. Le métro est un sport collectif est le fruit d'une année d'observation, de reportage, de chroniques. Bertrand Guillot traduit, avec justesse et humour, l'ambiance des stations. Son sens du portrait -- particulièrement du portrait féminin --, sa science du détail juste font merveille dans ce recueil où la délicatesse du trait n'atténue en rien le réalisme des personnages et des situations.
© éditions rue fromentin, 2012.
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