Le soupir

Un joli conte merveilleux !

En quelques lignes et avec ses graphismes simples mais efficaces, Marjane Satrapi nous emmène dans un monde qui s'apparente à celui des 1001 nuits - avec un début d'histoire très semblable à la Belle et la Bête !!

On retrouve la fraîcheur et l'humour que j'avais découvert - comme beaucoup! - dans Persépolis. Et une fois de plus, ces ingrédients sont maniés à la perfection pour le plus grand plaisir du lecteur.

Un récit où il est question de voyage, d'amour, d'argent et de mariage qui vous transportera !

Alors, qu'est-ce que vous attendez ? !

Après avoir lu Marjane Satrapi avec Broderies au début du mois, je la retrouve dans le soupir, qui cette fois, n'est pas une bande dessinée mais un conte illustré en couleurs.
Le conte s'ouvre sur un avertissement qui agit sur le lecteur comme la formule d'entrée d'un conte, à la manière d'un « Il était une fois » : « Que cette histoire soit vraie ou pas, personne ne peut le dire car personne n'était là pour le vérifier. » Nous voilà donc plongés dans une fiction intemporelle ou presque.
Le début de l'histoire rappelle La Belle et la Bête ainsi que le Loup blanc, un conte lorrain. Un commerçant, père de trois jeunes filles, part en voyage et demande à chacune de ses filles quel cadeau elle voudrait. Comme dans les contes précédemment cités, la cadette a une demande à la fois plus humble et plus spécifique (et donc introuvable) que ses soeurs. le père rentre donc bredouille et l'exclamation de déception de sa fille suscite l'apparition de « Ah ! le soupir », une sorte de génie qui vient exaucer le voeu de Rose. L'histoire ne s'arrête pas là mais je ne veux pas trop en dire…
Ce qui m'a plu dans cette histoire, c'est de retrouver la structure des contes traditionnels (quête de l'héroïne, épreuves…) ainsi que les personnages du genre (le père et ses trois filles orphelines de mère, le prince, le dragon, le génie…) dynamisés par un style tonique et l'humour de l'auteur. On apprend ainsi que l'aînée, Orchide était « moche », et que Rose se livre à diverses activités anachroniques dans l'univers du conte (manucure, recherche botanique, natation…). L'histoire prend ensuite une tournure qui rappelle beaucoup le conte d'Apulée présent dans le roman Les Métamorphoses, Eros et Psyché, dans lequel Psyché erre à travers le monde et doit subir une série d'épreuves pour reconquérir son amour perdu.
On retrouve dans les illustrations qui soulignent les temps forts de l'histoire, le coup de crayon de Marjane Satrapi qui sait si bien croquer un personnage, saisir une expression et attirer l'attention du lecteur sur un détail.
En résumé, j'ai passé un bon moment, qui plus est grâce à une lecture rapide, ce qui m'a un peu aéré l'esprit au milieu d'un pavé que je lis actuellement. Je pense d'ailleurs l'utiliser en classe comme prolongement de l'univers des contes…

Lien : http://cottagemyrtille.canal..

ça commence comme la belle et la bête, un parcours qui révélera les tromperies des unes et des autres, jusqu'à la fin heureuse...puisque c'est un joli petit conte...que les enfants peuvent lire aussi(!) ...Il ne faut pas s'attendre à voir du Poulet aux prunes ou du Broderies dans ce récit.

Un petit bijou qui se déguste sur le thème de l'amour, de la loyauté et de la persévérance. Un fable intemporelle qui m'a fait penser au film d'animation Princes et princesses.
Classé en adulte dans la bibliothèque que je fréquente.

Cet étrange conte des mille et une nuits garde toute sa saveur jusqu'aux dernières lignes, et explore comme une variation musicale le thème du désir et de la vie à
travers l'ensemble de ses personnages. Désir tantôt satisfait, tantôt moteur de ce qu'il y a de meilleur en nous, tantôt défiguré par l'envie et la jalousie ; il n'en demeure pas moins au centre de notre vie, vie qui passe elle aussi comme un soupir … Ce conte poétique est un plaisir à lire, que l'on soit adulte ou plus jeune, un véritable moment à partager en famille.
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