Une évidence s'est imposée à lui: il faut regagner la ville et retrouver ce fils qui ne répond pas à ses lettres.
Des lettres écrites par sa fille cadette, mais des lettres écrites avec les mots du coeur.
Alors pourquoi ce silence?
Et le voilà parti, en car dans le midi.Oh, un voyage bien ordinaire.Des compagnons de route, tout ce qu'il y a de plus normal, une musique banale et un paysage aux arbres rares où son esprit se perd sur les traces du passé celles d' un autre périple en Algérie avec son propre père, qui avait tendu, tremblant, ses papiers d'identité aux militaires armés.
Self. Une famille d'immigrés à l'ombre, discute autour d'une bouteille de limonade. D'autres souvenirs émergent, ceux du quartier populaire de Médioni, l'épicerie aux odeurs de canelle,de savon et de cumin, alors que son père crachait du sang avant de mourir de tuberculose.
Mise en parallèle des rapports père fils avant-jadis pour aller jusqu'au bout de soi même et malheureusement jusqu'au bout du bout.
Un très beau livre, émouvant pétri d'émotions, celles d'un homme simple et père aimant qui passe par toutesles phases de l'angoisse et de l'espoir.
Petit rappel:
Abdelkader Djemaï est l'auteur de plusieurs romans dont
Camping qui a obtenu le prix
Amerigo-Vespucci en 2002 et
Un été de cendres qui a obtenu le prix Tropiques et le prix Découverte
Albert Camus en 1995;