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Georges Walter (Éditeur scientifique)
EAN : 9782290010105
413 pages
J'ai lu (14/05/2008)
3.98/5   844 notes
Résumé :
Mariée de force lors de l'avènement de la Chine nouvelle, la jeune écolière Chow Ching Lie, choisie pour sa beauté exceptionnelle par la plus riche famille de Shanghai, monte à treize ans sur le palanquin fleuri qui la conduira dans sa belle-famille: pour elle, ce sera le palanquin des larmes.
Ecrasée sous la tutelle d'une belle-mère tyrannique, Chow Ching Lie arrivera quand même à devenir une pianiste internationale.

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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 844 notes
Le palanquin des larmes est un roman asiatique dépeignant l'histoire de Chow Ching Lie, une petite fille née à Shanghai dans les années cinquante. Élevée dans le respect des traditions chinoises, Julie (surnommée Lie) grandit dans un foyer aimant. Sa vie change drastiquement à treize ans, lorsqu'elle est mariée contre son gré à Liu, héritier d'une immense fortune de Shanghai. Ce mariage choquant et dense est au coeur du récit, illustrant les coutumes ancestrales chinoises.
La vie de Julie devient douloureuse; elle doit quitter sa famille bien-aimée, apprendre à être une épouse encore enfant et subir les brimades de sa belle-mère jalouse qui désire ardemment un petit-fils. Parallèlement, le roman présente la montée du communisme en Chine avec l'ascension de Mao Tsé Toung et l'abolition du régime féodal.

Le livre offre une immersion fascinante dans la culture chinoise avec ses coutumes minutieusement décrites et les défis oppressants auxquels font face les femmes chinoises. L'autrice ne prend pas position sur ces changements politiques mais note que certaines coutumes étaient cruelles pour les femmes.

L'atmosphère bouddhiste apaisante contraste avec ces descriptions difficiles. de nombreuses maximes inspirantes sont partagées tout au long du récit.

En somme, ce livre offre une plongée informative dans l'histoire chinoise des années cinquante. Malgré quelques longueurs vers la fin, l'histoire reste passionnante.

Lien : https://coccinelledeslivres...
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Cette autobiographie nous fait vivre de façon intense les conditions de vie des femmes en Chine au 20ème siècle. On y découvre les traditions, les coutumes, certaines font sourire d'autres beaucoup moins …
Ainsi à travers sa vie, ses espoirs, sa place dans la famille, ses déboires, son mariage, la naissance de ses enfants, Chow Ching Lie nous raconte l'histoire de cette Chine en pleine mutation . On va voir l'arrivée de Mao Tsé-Toung et l'espoir que le peuple va alors porter à son programme.
On ne peut qu'être en admiration devant cette femme qui est devenue une virtuose du piano. Avec toutes les épreuves qu'elle a enduré, il est presque impensable qu'elle ait pu réussir cette carrière. Si sa beauté « fut une malédiction » puisqu'elle sera mariée à 13 ans, elle aura malgré tout un « destin » singulier. Elle aura une place « privilégiée » auprès de son père mais aussi auprès de son mari qui l'a follement aimé. Il ne faut pas oublier le contexte et se rappeler que la femme n'est aucunement valorisée ni attendue.
Ce livre se lit comme un roman et j'ai à plusieurs reprises oublié qu'il s'agissait d'une autobiographie tant certains événements semblent hors du temps.
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Histoire vraie, simple et géante de Chow Ching Lie née en 1936 d'un mariage arrangé entre une paysanne et un instruit occidentalisé de Shanghaï.
A 13 ans, pianiste prometteuse, elle est, malgré les réticences de son père, quasiment vendue comme esclave d'une riche belle mère, en épousant son fils aîné et trois mois plus tard tombe enceinte.

Artiste, elle nous livre ses croyances bouddhistes, ses superstitions, un texte plein de sensibilité, de candeur mais également raffiné, factuel, pertinent.

On y vit la fin d'un monde féodal, l'invasion japonaise avec sa Gestapo et l'extraordinaire Armée Rouge de Mao qui va libérer les femmes, supprimer les mariages arrangés et autres coutumes barbares, nettoyer la corruption, instaurer le communisme avec maîtrise, par des rééducations non violentes et qui permettra à un peuple discipliné de survivre correctement aux trois années de famine des années 50.
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J'ai beaucoup apprécié " Vent d'est, vent d'ouest ", de Pearl Buck, pour le dépaysement total que j'ai ressenti en lisant ce roman. Plusieurs personnes (dont latina sur Babelio) m'ont alors conseillé de découvrir le palanquin des larmes de Chow Ching Lie. Ma soeur l'ayant dans sa bibliothèque, cela tombait plutôt bien.

On est loin, avec ce récit autobiographique, de la douceur de Vent d'est, vent d'ouest. L'histoire de Ching Lie, c'est du drame à l'état pur.
A 13 ans, alors qu'elle est douée pour les études et souhaite devenir pianiste, Ching Lie voit sa vie basculer. Elle est mariée de force à un homme qu'elle ne connaît pas et se voit forcée à cohabiter avec une belle-mère qui entend la voir respecter à la lettre les coutumes chinoises, lesquelles ne sont pas tendres pour les belles-filles de l'époque. Plus qu'une bru, Ching Lie va devenir la domestique de sa belle-mère et devra accomplir l'entièreté des tâches ménagères qui lui sont attribuées avant de se rendre à l'école, où elle continue tant bien que mal sa scolarité.
Loin de ne parler que d'elle et de centrer le récit sur ses propres malheurs, la jeune femme nous raconte aussi la Chine, ses traditions, son histoire et, surtout, ses bouleversements. Elle analyse les grands événements politiques du pays et c'est ainsi que l'on comprend qu'à cinq mois près, plus personne n'aurait pu obliger Ching Lie à se marier... Car avec l'avènement de Mao, les femmes chinoises voient leur condition s'améliorer quelque peu. le destin est parfois cruel.
Le courage de Ching Lie est ce qui m'a le plus marquée dans ce roman. Petit à petit, la toute jeune épouse apprend à aimer son mari. Elle semble s'habituer à sa nouvelle vie et finit par mieux comprendre sa terrifiante belle-mère. Ching Lie devient aussi maman très jeune et, pourtant, se débrouille parfaitement bien avec son bébé. Tout cela demande, sans conteste, une forte personnalité.

C'est donc pleine d'admiration pour cette femme au destin peu banal que j'ai refermé ce roman. Il fait définitivement partie des récits qui ont marqué ma vie de lectrice.
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C'est en 1936 que naît Chow Chin Lie, dans une Chine encore dirigée par Tchang kai-chek, chef du Kuo-min-tang. D'une famille de la petite bourgeoisie, elle est choyée par son père, un universitaire qui doit délaisser l'enseignement pour devenir agent de change, par son grand frère Chow Chin Son et par sa mère, même si cette dernière s'avére sévère avec la petite fille et sa soeur plus jeune d'un an. C'est une enfance heureuse, une scolarité dans une école britannique, la famille habitant dans la concession francaise de Shangaï et la découverte du piano, un instrument dans lequel elle excelle rapidement. Cette enfance heureuse va brutalement prendre fin quand une grande famille de Shangaï souhaite que le fils aîné épouse la jeune Chow Chin Lie, quatorze ans et contre sa volonté, après une période de fiançailles de trois ans. Mais les événements vont précipiter ce mariage. Grâce à son intelligence et son éducation dans le respect des traditions séculaires, la jeune fille va traverser la transformation politique de la Chine, après la domination japonaise, la chute du nationalisme de Tchang Kaï-Chek et la prise de pouvoir par Mao Tsé-Toung qui va transformer la Chine pour en faire un pays moderne dirigé par une main de fer.

Le palanquin des larmes est le récit du destin d'une jeune chinoise Chow Chin Lie qui deviendra Julie, qui va traverser l'évolution de la société chinoise entre 1936, date de sa naissance aux années 70, quand elle aura une carrière de pianiste en France notamment. C'est également la connaissance des traditions souvent écrasantes qui pèsent sur les femmes. de mariage arrangé, à 14 ans, encore petite fille, où elle doit subir pendant trois jours des brimades - boire de l'alcool sous peine de vexer les invités, changer plusieurs fois de tenues et tolérer les insultes proférées traditionnellement car il ne faut pas faire honte à la famille, à la soumission des femmes à leur belle-mère et leur belle famille qui peuvent les maltraiter pour effectuer toutes les tâches ménagères. Mais le récit est surtout celui de la traversée de la Chine qui passe d'un pays quasi médiéval à un pays qui va supprimer certaines pratiques ancestrales pour régenter la société de façon certe plus égalitaire mais surtout autoritaire.
Un récit recueilli par Georges Walter, édifiant et qui permet de mieux comprendre l'évolution politique et sociale de la Chine.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Cet objet noir et brillant, c'était tout simplement un piano à queue. Je me souviens comme je tordis le cou pour mieux voir et comme j'ouvris les yeux. Une gracieuse jeune fille parut sur la scène, salua le public en s'inclinant, et commença à jouer. Ses mains volaient sur le clavier comme des oiseaux enchantés. C'était la mélodie d'un autre monde, meilleur et plus beau que celui-ci, tantôt un ruissellement de perles, tantôt des chevaux galopants; c'était comme les vagues de la mer ou comme la pluie du ciel. Mon coeur battait à tout rompre, mon front se couvrit de sueur, réactions qui peuvent sembler excessives: ce furent les miennes pourtant. Mon être s'éveilla, je me sentis plongée dans la vérité de la vie, et je compris, ce jour-là que la musique nous mettait en contact avec notre âme.
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C'est ainsi qu'il faut également comprendre un autre épisode de la révolution que les circonstances m'ont permis de suivre de près: la libération des bonzes et des bonzesses. Les bonzes sont des moines qui, conformément à la règle bouddhiste, renoncent au mariage et à la consommation de la viande, du poisson et de toute créature vivante. mais tout le monde savait qu'il existait à côté des temples bouddhistes irréprochables, des établissements qui, sous le même nom, étaient des antres de corruption, de vice et de meurtres où des "bonzes" indignes de ce nom ne se contentaient pas de manger de la viande en cachette, mais violaient les femmes et n'hésitaient pas à les tuer pour cacher leur forfait. Ils élevaient, ou plutôt emprisonnaient des jeunes gens et des filles vendues comme prostituées.
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C'étaient des journées harassantes qui se suivaient sans répit, l'idée même de repos n'existait pas. On comprend que pour former de telles domestiques il était préférable de ne pas faire étudier les filles : instruites, elles se seraient mises à penser et peut-être même à se révolter. On ne leur demandait que d'être parfaitement soumises.
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C'est pourquoi, à cause de la cupidité d'une partie de ma famille, j'ai été vendue, moi aussi, sous des apparences certes plus honorables, celles du mariage, et même avec un déploiement de faste comme on en vit peu dans mon pays. Comédie de grande alliance familiale qui augmenta, par sa dérision, ma tragédie personnelle : j'étais une écolière connaissant la légende de Liang et Tso qui meurent pour leur amour comme Roméo et Juliette et je me voyais condamnée à vivre sans amour. D'autres, par millions, ont connu la faim du corps alors que je n'ai manqué de rien, mais les malheurs de la Chine sont les enfants d'une même famille.
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Les bouddhistes très croyants avaient l'habitude d'organiser une cérémonie solennelle qui durait une semaine entière et qu'ils appelaient le rite "de la Terre et de l'eau". Ces grandes prières n'étaient accessibles qu'aux gens riches : elles avaient lieu dans un temple où l'on réunissait un grand nombre de moines, jusqu'à une centaine, à qui il fallait faire une offrande. Le but de ces journées impressionnantes état de prier pour les âmes de tous les êtres, hommes et animaux, qui, à cause de leurs fautes, souffraient sur la terre et dans les eaux.
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[Autobiographie/drame] Le Palanquin des Larmes - Chow Ching Lie
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