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EAN : 9782330017538
320 pages
Actes Sud (06/03/2013)
3.97/5   396 notes
Résumé :
Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd'hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d'air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d'un grand magasin, là où serait morte l'éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d'un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux.
Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d'un homme noyé dans le b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 396 notes
J'enchaîne décidément les lectures étranges avec ce titre qui flirte avec le fantastique, j'écris flirte car bien que possibles, pourquoi pas, les événements relatés dans ce roman sont pour la plupart hors norme et c'est cette accumulation dans l'univers du petit joueur d'échecs qui vont faire de cette histoire quelque chose de marquant, je pense que je n'oublierai pas cette lecture de sitôt.
Le personnage central est réellement atypique, tout commence avec sa naissance compliquée, né avec les lèvres scellées, il est opéré aussitôt et en gardera des séquelles définitives.
Même si le terme n'est jamais employé, notre petit joueur d'échecs est probablement autiste, il parle peu ou pas du tout le plus souvent et va très vite se créer une bulle protectrice avec la complicité bienveillante de ses grands parents.
Sa rencontre avec un maître d'échecs hors norme à tous les niveaux va transformer sa vie, une vie qui sera désormais centrée sur les échecs en permanence, où les gens seront parfois incarnés par des pièces d'échecs, où chaque partie jouée résonnera comme une partition musicale, car pour le petit joueur d'échecs il n'y a pas d'adversaires, mais des partenaires révélant leur sensibilité pour exprimer une chorégraphie.
Quand on vit sa vie comme une partie d'échecs perpétuelle, la maîtrise du jeu permet de garantir la solidité du refuge que l'on se construit, la sécurité en dépend.
Je crois que chaque lecteur aura sa sensibilité particulière pour parler de ce livre, car cet univers mélange habilement le réel et le fantastique, tout ce que vous lirez dans ce roman est possible bien qu'improbable. Tous les personnages qui vont compter pour "Little Alekhine", surnom donné à notre petit joueur d'échecs, se révèleront au minimum originaux, et la succession d'événements qu'il va vivre, pour le moins à la limite de l'incroyable.
L'auteur connaît les échecs, c'est un fait, tout est là, les évocations de champions du passé, Caïssa (divinité associée aux échecs), le turc, automate légendaire ayant notamment joué contre Napoléon,
les différents aspects de la pratique, parties classiques, jeu en aveugle, parties en simultanées.
Il y a surtout l'évocation de cette dimension philosophique, étrangère au "joueur du dimanche" mais que tout joueur d'échecs confirmé connaît, à savoir qu'une partie d'échecs révèle beaucoup de ce que nous sommes par ce que l'on exprime sur l'échiquier où l'on joue symboliquement sa vie à chaque partie. Les échecs sont un monde à part et demandent un gros investissement personnel, aussi bien en temps qu'intellectuellement, un monde avec ses codes et son langage auxquels on s'initie petit à petit.
Vous trouverez un peu de tout cela dans cette lecture qui peut donc se faire à deux niveaux selon que l'on connaît ou non les échecs.
Histoire de donner un peu plus matière à réflexion, sachez que la devise de la F.I.D.E (fédération internationale des échecs) est : "Gens una sumus" qui se traduit littéralement par "Nous sommes un peuple" ou "Nous sommes une famille".
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Ainsi va la vie...je dois refermer ce roman poétique et tendre, m'éloigner du petit joueur d'échecs et de son univers attachant. C'est incontestablement un signe de réussite, de bonne pioche pour moi quand je quitte à regret un livre, quand la force de l'imaginaire combinée au talent littéraire d'un auteur m'ont happée au point d'éprouver ce petit pincement caractéristique de l'attachement. Je continue de découvrir les oeuvres de Yoko Ogawa, et assurément celle-ci rejoint mes préférées : Cristallisation sécrète et Parfum de glace.

Je n'aime pas trop divulguer le contenu d'un roman, ici moins encore que d'habitude. Il suffit à mon sens de savoir qu'il n'est nul besoin de connaître les règles du jeu d'échecs pour savourer ce récit et qu'il est en revanche préférable d'avoir gardé un accès privilégié à son âme d'enfant pour se laisser entraîner avec délices dans les méandres de la vie de cet enfant hors du commun, né avec les lèvres soudées, de ses sept ans à sa disparition.
Son handicap a contribué largement à développer une vie intérieure riche et une force de concentration exceptionnelle qui vont lui permettre de s'épanouir et de voguer sur l'océan des échecs en devenant, sans se précipiter, un " petit Alhekine ", son surnom en référence au grand champion d'échecs russe.

" Les échecs constituaient une symphonie grandiose composée par l'esprit de deux adversaires qui s'affrontent et se confondent. "
C'est bien ainsi que j'ai ressenti ce récit, une symphonie dédiée à l'imagination fertile, à l'évasion sans entrave par l'esprit, que l'on retrouve bien sûr incarnée par le petit joueur d'échecs lui-même qui ne joue que recroquevillé dans l'espace confiné d'un automate et par ses quelques amis marquants coincés eux aussi par des barrières physiques qu'il faut découvrir au fil de la lecture pour les apprécier.

" Devant l'échiquier personne ne peut tricher avec soi-même. "
Alors, " Partez voguer sur l'océan des échecs ", le rêve vaut le détour.
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Que tu sois passionné(e) d'échecs ou que tu n'y connaisses rien à ce jeu. Pas grave, là n'est pas le plus important. Si le mouvement des pièces te parait aussi irrationnel qu'insolite, et que tu ne sembles capable de comprendre les déplacements qu'avec trois verres de vodka glacée, tu penses ne rien pouvoir comprendre à ce roman. Détrompes-toi, il suffit juste d'avoir gardé une part d'enfance au fond de ton âme, et de croire en la poésie. Cela faisait quelques temps que Yôko Ogawa ne m'avait pas tant ému dans un de ses romans.

Je me souviens du « maitre et le tournoi de go » de Yasunari Kawabata. Déjà, il n'était pas nécessaire de comprendre le jeu pour en goûter sa saveur. Les parties étaient décryptées, et le suspense haletant. Ici aussi, il est question d'un maître, un homme au coeur pur et au ventre plus que proéminent. Et là aussi, la poésie du jeu sert de trame à cette histoire sur la différence, sur le respect des autres, et sur l'amour et la mort.

Le petit joueur d'échecs est un enfant différent des autres. Une difformité qu'on a voulu masquer, puis corriger. Mais cela reste graver au fond de soi. Il faut avoir un coeur pour oser ouvrir ce livre. Mais dès ce premier chapitre, tu sens que ce roman est pour toi, qu'il a été conçu pour que tu voies ce jeu différemment, pour que tu t'imprègnes de son essence sucrée préparée par le maître, pour que tu verses quelques larmes salées à chaque drame inévitable dont tu perçois à l'avance. Lorsque la dernière page se tournera, tu caresseras de nouveau la couverture, tu essuieras la dernière larme qui perle sur ta joue, et tu rangeras délicatement le livre parmi d'autres Ogawa, en remerciant l'auteure d'un tel moment de bonheur.

Pourquoi est-ce que ce roman m'a touché ? Les échecs ne sont pas en cause, mais ce petit garçon, marqué et solitaire, ce maître, immobile et obèse, cette jeune fille, immaculée et belle, ces vieillards en fin de vie. le lien entre les générations, entre l'amour et la mort, entre les pions et le roi. Jamais tu n'as vu le déplacement d'un cavalier chevaucher les cases de l'échiquier de façon si poétique, jamais tu n'as croisé la diagonale d'un fou aussi impétueux, jamais tu n'as traversé la verticalité d'une tour aussi majestueuse, jamais tu n'as fait choir ton roi aussi violemment. Ces échecs sont une ode à la poésie et au silence.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Cela pourrait être un conte : un conte de patience, un conte de respect.

L'univers que décrit cette auteure japonaise pleine de sensibilité est celui des échecs.
Avez-vous déjà entendu parler du célèbre joueur Alekhine ? Il faisait de chaque partie un véritable poème, parait-il. Je ne joue pas aux échecs, mais j'ai adhéré totalement à cette façon de décrire le jeu. Yôko Ogawa s'est approprié Alekhine qui règne en maitre dans son roman.

Celui-ci se divise en plusieurs parties, qui partent de l'initiation d'un jeune garçon « différent » aux échecs (il est né avec les lèvres scellées et le chirurgien lui a greffé de la peau de ses cuisses afin de les reconstruire, mais les poils des cuisses continuent à pousser sur ses lèvres). Cette initiation se fait graduellement, avec patience, par un ancien chauffeur de bus obèse. C'est dans l'ancien bus où ce pédagogue hors pair habite que le petit garçon acquerra la méthode exceptionnelle avec laquelle il jouera toute sa vie. Et puis nous suivons ce garçon qui grandit, non en taille mais en maturité et en maitrise.
Il sera question d'un automate « Little Alekhine » dans lequel il se glissera pour jouer avec toutes sortes de gens, des plus rustres aux plus élégants.
Il sera question d'une jeune fille à la colombe, toute en discrétion et en renoncement.
Il sera question de vieillards spirituels férus d'échecs.

Ce roman fin et philosophique me fait penser au bouddhisme, qui prône le recul de l'égo pour se fondre dans l'univers, tel le petit joueur d'échecs qui se recroqueville sous la table de jeu ou derrière le mécanisme de l'automate.
Le silence, l'écoute, la retenue, la déférence, tout ceci me parle en cette période de l'année où l'agitation s'octroie tous les droits.
Je me permets donc de vous souhaiter tout le calme possible, toute la sérénité possible pour traverser ce moment particulier que nous vivons.
Et si mes mots ne suffisent pas à vous convaincre, je vous remets entre les mains de Yôko Ogawa et de son petit joueur d'échecs.

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Quand on entre dans l'univers de notre petit joueur d'échec, il est difficile d'en sortir tant il nous est attachant et familier. Nul besoin de savoir jouer aux échecs pour apprécier et comprendre l'amour de ce jeu. Yoko Ogawa arrive à nous faire entrer dans ce conte dès les premières pages, la magie est là et nous ensorcelle immédiatement.
Beaucoup de douceur et de sensibilité émanent de ce roman et il n'est guère possible de ne pas tomber sous le charme de cet univers poétique. Je ne pense pas qu'il soit utile d'en dire plus, il faut le lire et se laisser imprégner par la délicatesse et recevoir le cadeau que Yoko Ogawa nous offre.
Non, grandir n'est pas un drame comme le pense ce petit joueur d'échec mais comme lui a répété souvent son maître et j'en ferai le mot de la fin : « ne te précipite pas mon garçon » !!!...
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critiques presse (3)
LaPresse
30 juillet 2013
Ce roman est une bonne introduction à l'oeuvre immense et dense de Yôko Ogawa. L'auteure japonaise, fan avouée de Haruki Murakami et de Paul Auster, continue d'exploiter les thèmes qui lui sont chers: situations étranges, difformités physiques, lieu clos, obsessions et perversions.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
31 mai 2013
Un enfant bouche cousue, une éléphante coincée sur un toit de grand magasin, une petite fille perdue dans l'étroit espace entre deux maisons, un gros homme doux expert en pâtisserie et joueur d'échecs… Le dernier roman de la japonaise Yôko Ogawa est un conte poétique et merveilleux.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Liberation
22 avril 2013
Roman d’apprentissage, le Petit Joueur d’échecs émeut jusqu’aux larmes. S’y emmêlent plusieurs destins, êtres qui apparaissent et disparaissent sans qu’on leur en tienne rigueur, spectres qui flottent ou s’enracinent puis s’évanouissent en silence comme dans les photographies de Yuki Onodera.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Tous les soirs, le garçon racontait les échecs ...........

.......Le roi est le père, le personnage le plus important. Tous les membres de sa famille travaillent ensemble à sa protection.
Dans la famille, c'est la mère, autrement dit la dame, qui est la plus puissante.
Sa fille aînée, le fou, et sa fille cadette, la tour, sont des alter ego de leur mère qui est une maîtresse femme, et les fils aînés, les cavaliers, sortent pour effectuer à la place de leur mère, le travail que celle-ci ne peut pas faire....

.........Tu ne trouves pas ça bizarre ? Enfin, si le père est aussi important, il doit pouvoir protéger sa famille, au risque de se sacrifier le premier ?
Alors que, jusqu'à la fin, on ne lui fait aucun mal.
C'est la dame, la mère, qui se donne le plus de peine.
C'est pour ça que je ne peux pas accepter l'idée que le roi soit le père.

Moi, je pense comme ça : le roi est le vieux chef du village, il connait les lois, les traditions, les préceptes, et possède la force de venir au secours du monde. Mais puisque c'est un très vieil homme qui est peut être âgé de plusieurs centaines d'années, il ne peut pas bouger beaucoup.
Il arrive seulement à se déplacer tant bien que mal jusqu'à la case voisine.
C'est ainsi que les jeunes du village s'entraident pour protéger la sagesse du vieil homme.
Chaque jeune est chargé d'un rôle particulier.
S'il y en a qui aiment partir à leur guise dans toutes les directions, d'autres peuvent même voler à travers le ciel.
Tout en se complétant l'un l'autre, ils effectuent les ordres qui leur sont donnés.
Ce n'est pas le hasard qui les fait gagner mais la force qu'ils déploient sans arrière-pensée.
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- Son silence n'était pas une menace ni une manière de se montrer fort. C'était plutôt tout simplement pour s'effacer.
- Cela est en relation avec le fait d'être fort ou faible aux échecs ?
- Bien sûr que oui. Les échecs sont un jeu où chacun doit absolument déplacer une pièce. On ne peut pas passer son tour. Et même si ce n'est qu'un pion sur une seule case, les pièces bougent sur l'échiquier. Néanmoins, il faut pouvoir rester calme, on ne peut y arriver que si on est fort.
- Il était si fort que ça ? Je croyais que c'était simplement un vieux grand-père bavard.
- Mais pas du tout. C'était un joueur d'échecs remarquable, persuadé que l'on devait s'approcher au plus près de la vérité. C'est pourquoi il s'est débarrassé de son moi pour plonge dans l'océan des échecs.
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Bâtir son propre style, exprimer sa vision de la vie, se vanter de ses propres capacités, se montrer sous son meilleur jour : tout cela est totalement inutile. Tout cela ne sert absolument à rien. L'univers est beaucoup plus vaste que soi-même. Si l'on se préoccupe de son petit soi insignifiant, on ne peut pas véritablement jouer aux échecs. Libéré de soi-même, en dépassant le sentiment de vouloir gagner, on voyage librement dans l'univers des échecs...Si l'on peut faire cela, c'est merveilleux, n'est-ce pas ?
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Tôt le jour qui avait suivi la visite de la vieille demoiselle pour une partie, la grand-mère avait rendu son dernier soupir. Elle avait même perdu la force de serrer dans sa main son éternel chiffon que le grand-père avait posé dans le creux sous ses côtes que l’on voyait même à travers son kimono de nuit. Après avoir absorbé toutes sortes de liquides organiques, le tissu était tout desséché, les plis avaient durci en formant des motifs, et puisqu’en plus les fibres commençaient à se décomposer, la surface en était devenue rugueuse, couverte de poussière de fil. Le grand-père et les deux petit-fils avaient compris que c’était la fin pour la grand-mère lorsque le chiffon s’était arrêté de bouger au rythme de sa respiration.
« Adieu. »
« Merci. »
« Sois heureuse avec maman au paradis. »
En caressant ses cheveux, ses joues et ses mains, ils avaient prononcé de courtes phrases d’adieu, chacun selon son cœur. Seul le jeune frère n’avait pu retenir ses larmes.
Au fur et à mesure que le corps refroidissait, le gonflement s’était estompé, et le petit joueur d’échecs avait ressenti un peu de consolation en retrouvant le vrai visage de sa grand-mère. Il savait que le mauvais de cette «chose grandissante » qui nichait dans son corps avait disparu et qu’elle était en paix.
– Tout va bien maintenant, lui glissa-t-il à l’oreille en approchant ses lèvres, d’une voix à peine perceptible qui se contenta de faire vibrer les poils. Des os vont retourner à la terre, et après il ne te restera qu’à devenir de plus en plus petite. Tu n’as aucune inquiétude à te faire. Tu peux te sentir rassurée.
Les funérailles furent simples, en adéquation avec la vie de la vieille dame. Y participèrent les voisines du quartier avec qui elle bavardait, quelques parents éloignés, et sur l’autel de cérémonie, il n’y eut d’autres ornements que des fleurs blanches. Le chiffon fut la seule chose déposée dans le cercueil. Mais tous versèrent des larmes venues du cœur et adressèrent des paroles de réconfort au grand-père et aux petit-fils.

Le soir, après la cérémonie, le garçon descendit seul dans l’atelier au rez-de-chaussée.
« Little Alekhine», le chat Pion et la méridienne se trouvaient là, dans le même état qu’après la partie jouée avec la vieille demoiselle. Y compris la frange des cheveux de l’automate ébouriffée par la grand-mère quand elle l’avait serré dans ses bras. Deux ou trois cheveux étaient retombés sur les billes de verre qui fixaient l’échiquier. Il voulut les relever mais assailli par la tristesse à l’idée d’effacer ainsi la trace de sa grand-mère, il interrompit son geste. Sa grand-mère qui lui avait adressé beaucoup plus de louanges que nécessaire. Il avait beau essayer de rectifier, elle refusait obstinément. C’était ce genre de personne…
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Le hasard n'est jamais un allié. Même les rencontres pour lesquelles on pense avoir eu de la chance ne sont pas dues à un hasard tombé du ciel, mais à la propre force du joueur. Sur l'échiquier apparaît tout du caractère de celui qui déplace les pièces, dit le maître du ton docte de celui qui lit un serment. Sa philosophie, ses émotions, son éducation, sa morale, son ego, ses désirs, sa mémoire, son avenir, tout. On ne peut rien dissimuler. Les échecs sont un miroir qui donne une idée de ce qu'est l'homme.
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