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EAN : 9782070456864
400 pages
Gallimard (20/05/2014)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Le procès de Louis XVI et son exécution le 21 janvier 1793 sont le moment clé où la Révolution doit se définir elle-même.
À Barnave qui déclare : «Allons-nous terminer la Révolution, allons-nous la recommencer ? Un pas de plus dans la ligne de la liberté serait la destruction de la royauté, dans la ligne de l'égalité la destruction de la propriété», Robespierre oppose le droit à l'insurrection contre la tyrannie : «Citoyens, vouliez-vous une révolution sans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Non partisan, ce livre reproduit tous les documents, les interventions et les plaidoiries du procès de Louis XVI, Louis Capet.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
... de quelques conventions que la royauté s'enveloppe, elle est un crime éternel, contre lequel tout homme a le droit de s'élever et de s'armer; elle est un de ces attentats que l'aveuglement même de tout un peuple ne saurait justifier. Ce peuple est criminel envers la nature par l'exemple qu'il a donné, et tous les hommes tiennent d'elle la mission secrète d'exterminer la domination en tout pays.

On ne peut point régner innocemment: la folie en est trop évidente. Tout roi est un rebelle et un usurpateur. Les rois mêmes traitaient-ils autrement les prétendus usurpateurs de leur autorité? Ne fit-on pas un procès à la mémoire de Cromwell? Et, certes, Cromwell n'était pas plus usurpateur que Charles premier; car lorsqu'un peuple est assez lâche pour se laisser ramener par des tyrans, la domination est le droit du premier venu, et n'est pas plus sacrée ni plus légitime sur la tête de l'un que sur la tête de l'autre.

1950 - [Folio n° 236, p. 98] Discours de Saint-Just du 13 novembre 1792.
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Pour les révolutionnaires, le 10 août (1792) fut une journée défensive ; il fallait déjouer le complot de la Cour visant à disperser l'Assemblée, à écraser les sections, à tendre la main à l'envahisseur. Cette peur avait quelques fondements : les Suisses étaient concentrés aux Tuileries, plusieurs centaines de royalistes les renforçaient. Le manifeste de Brunswick, rédigé à Coblence, connue à Paris le 1er août, avait menacé de livrer la capitale « à une exécution militaire et à une subversions totale ». Les patriotes prirent les devants. L'insurrection fut, encore une fois, une réaction défensive.
Qui plus est, le jour de l'attaque, on laissa les fédérés s'avancer jusque dans le grande escalier des Tuileries, comme pour fraterniser. Alors les Suisses ouvrirent un feu meurtrier. Comme dans l'affaire de la Bastille, le peuple cria au guet-apens. Quand vers dix heures le roi ordonna de cesser le feu, les assaillants refusèrent quartier et massacrèrent les Suisses.

1942 - [Folio n° 236, p. 13/14]
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Quatre commissaires, parmi lesquels Cambacérès, allèrent le lendemain 12 décembre (1792) demander à Louis XVI les défenseurs qu'il désignait : il nomma Target et Tronchet, l'un et l'autre ci-devant avocats et constituants. Le premier se récusa, alléguant sa santé et signant « le républicain Tronchet ». D'autres se proposèrent, dont Olympe de Gouges. Le 11 décembre, Malesherbes, l'ancien directeur de la Librairie, le protecteur des Philosophes, qui fut ministre avec Turgot « esprit ferme et cœur chaleureux » selon Michelet, alors âgé de soixante-douze ans, avait écrit à la Convention. L'Assemblée prit connaissance de sa lettre le 13.

1965 - [Folio n° 236, p. 160]
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La Révolution ne pouvait pardonner à la royauté - la royauté : « cette usurpation », ce « crime éternel » assujettissant à un homme tout un peuple, cet attentat, selon Saint-Just, « que l'aveuglement même de tout un peuple ne saurait justifier. » Pardonner à Louis XVI, c'était justifier l'appel à l'étranger, le territoire envahi, la patrie déchirée. Pardonner au roi, c’était condamner la nation.
Dans les Conventionnels qui, non sans courage, non sans péril, condamnèrent le roi, nous honorons, comme Michelet, le fondateurs de la République. « Hommes héroïques, vos fils reconnaissants vous tendent la main à travers le temps... »

1970 - [Folio n° 236, p. 330]
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L'acte énonciatif des crimes de Capet - Il rassemblait les indices qui avaient fini par persuader les révolutionnaires de la trahison de Louis XVI, retenant les principaux épisodes de la politique royale : les préparatifs militaires de juillet 1789, les bruits de départ et les difficultés de subsistances d'où sortirent les journées d'Octobre, les rassemblements contre-révolutionnaires de Jalès, l'affaire de Nancy, l'entente avec Mirabeau en 1791, la fuite à Varennes, la répression du Champ-de-Mars, la corruption des députés de l'Assemblée législative par l'intendant de la Liste civile, le paiement des gardes du corps à Coblentz, les subsides aux émigrés, le silence gardé sur les intentions hostiles de la Prusse, le reflux de sanctionner les décrets de la Législative, la fusillade du 10 août... Du plus grave, l'appel à l'étranger, la preuve manquait. Du reste le dépouillement avait été hâtif et l'on n'avait pas tiré parti des lettres saisies par Kellermann, après Valmy, dans les bagages des émigrés.

1954 - [Folio n° 236, p. 130/131]
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