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EAN : 9782070765454
125 pages
Gallimard (04/02/2003)
3.19/5   42 notes
Résumé :
Je songe à cette très jeune fille assassinée au début des années 60, à Siom, sur les hautes terres limousines.
Je songe à celui qui l'a peut-être tuée, et qui se cachait dans son nom propre, Lavolps, comme un renard en son terrier.
Tous deux sont morts, et seule l'écriture peut aujourd'hui les rendre à leur innocence.
Que lire après Le renard dans le nomVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il y a longtemps, j'ai lu « Ma vie parmi les ombres » de Richard Millet. Pour le titre, magnifique, pour la région décrite puisqu'elle est proche de celle de mes origines. Et pour l'enchantement de cette lecture. Et puis j'ai découvert, par des articles, par des polémiques, la personnalité de Richard Millet. Son arrogance, sa xénophobie, ses prises de position, ne me plaisaient pas. Je ne lirais plus de Richard Millet.
Sauf qu'un jour, passant devant l'étal en vrac d'un bouquiniste de rue, je me suis fait héler par un petit livre, d'une collection inconnue, avec une couverture racoleuse : « le renard dans le nom ». Il était presque donné. J'ai oublié ma résolution…
Et j'ai été de nouveau subjuguée par l'écriture de Richard Millet.
La question est maintenant : qu'est-ce que je fais de mes principes ? Je m'en tiens là ou je les jette aux orties ? Et je vais chercher « L'amour des trois soeurs Piale » ?
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Petit roman d'une tragédie rurale qui se déroule à Siom (en réalité Viam) sur les hauteurs du Limousin.
On se laisse facilement imprégner par cette histoire qui se termine de différentes façons selon la légende ; en effet différentes hypothèses ont été avancées toutes plus "farfelues" les unes que les autres mais toutes aussi vengeresses étant donné les faits reprochés.
Le seul bémol à ce livre étant la longueur des phrases qui m'ont un peu dérangée au début.
Cependant se lit facilement.
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Au fin fond du Limousin, dans les années 60, une jeune fille est assassinée. L'assassin désigné, mais peut-être pas le coupable, est le fils d'un notable du coin, que sa beauté et sa différence ont écarté du reste de la population.



Vous apprécierez ce roman si :

- vous aimez les phrases qui remplissent une page entière, et dont vous avez oublié le début une fois arrivé en bas de la page ;

- vous aimez qu'on vous raconte des histoires sans en connaitre les détails ;

- vous aimez avoir le choix entre plusieurs fins (et même, soyons fous, si aucune ne vous plait, inventez carrément la vôtre).
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Encore un Richard Millet sombre et pessimiste sur la nature humaine. On retrouve son univers, la ville de Siom et quelques personnages récurent ou plutôt familles qui occupent les lieux.Le gout de l'auteur pour l'étymologie et la toponymie est ici encore plus affirmé.Peu importe l'histoire, c'est la sonorité des mots qui compte et plus particulièrement les nom propres qui en disent long sur celui qui les portent. Des lieux comme Peyre Nude ; Lestang ; La Sestérée ; Les buiges ; s'ils fleurs bon le haut Limousins, La creuse, ils semblent comme hantés par leurs propre sonorités et portent en eux les germes des drames qui s'y déroulent.Bref on sent qu'on vas se marrer... Pour amateurs de récits noirs et misanthropes.
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Lu en Novembre 2016
Phrases trop longue, rythme du livre endormant. Je n'ai pas du tout accroché. Il faisait plus recueil de commérages du quartier que d'un récit.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Et l’autre, sans se démonter, ayant depuis longtemps compris que ceux qui parlent haut, les gros, les costauds qui menacent, sont loin d’être les plus malins ni les plus redoutables, et que lui, l’orphelin, était maintenant fort d’une importance que ne laissait pas espérer son statut d’homme à tout faire, trouvant dans ce témoignage une forme de noblesse – comme s’il était donné à chacun, une fois dans toute vie, d’accéder, fût-ce provisoirement, et par des voies inavouables, au meilleur de soi – sentant peut-être que se jouait là quelque chose qui le dépassait, qui relevait du destin autant que d’un bas calcul et dont il ne pouvait mesurer les conséquences, pour lui comme pour les autres, il avait donc répondu au gendarme en relevant le menton, non pour lui dire : « Pourquoi vous me parlez comme ça ? Pourquoi n’êtes-vous pas capable de voir au-delà des apparences ? Que vous importe qu’il soit coupable ou non puisque c’est moi qui en décide ? », mais avec un cynisme dont il n’avait peut-être pas conscience : « Comment je le sais ? Je ne le quitte pas d’une semelle, le jour comme la nuit. On me paye pour ça ».
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Un marin rejeté par la mer, disait-elle encore, comme si personne ne voulait de lui et qu'il n'eût sa place nulle part, en tout cas pas parmi nous, avec son sourire d'ange en exil et sa haute taille, bien plus grand que les gamins de la classe de sixième dans laquelle on l'avait inscrit.
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Deux jours que Pierre-Marie avait fait à sa mère et à son père des adieux qui leur avaient tiré des larmes, à tous les trois, bien que ce fût une famille où, comme tant d'autres, sur ces hautes terres, on n'avait pas la larme facile et où pleurer en public était presque plus inconvenant que d'y lâcher un pet.
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Il s'agissait de faire rentrer le renard dans son nom, dit ma mère, de lui faire regagner son terrier, de l'enterrer dans son étymologie, d'oublier enfin ce que voulait dire ce patronyme.
Bien sûr, il serait à ce moment plus facile de situer cette histoire en un temps plus reculé, à une époque où on n'avait pas besoin de papiers pour prouver son identité mais où celle-ci s'établissait à partir de l'accent, du patois, du métier, de ce qu'on disait de soi autant que de ce que les autres pouvaient en dire : l'accent de la vérité, en quelque sorte.
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... ses puinés, disait ta tante, qui ne répugnait pas aux tournures rares ou aux mots obsolètes.
Ce n'est pas parce que les gens ne savent pas ce qu'ils disent et le disent mal qu'il faut qu'à mon tour je parle comme on porte des haillons, soutenait-elle lorsque je m'agaçais de l'entendre parler ainsi.
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Vidéo de Richard Millet
Voyage au bout de l'enfer du RER avec Richard Millet. Il présente son dernier ouvrage, "Paris bas-ventre. le RER comme principe évacuateur du peuple français", aux éditions de la Nouvelle Librairie sur notre site le 27 mai 2021 https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/actualite/paris-bas-ventre-le-rer-comme-principe-evacuateur-du-peuple-francais/
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