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Philippe Mikriammos (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221114551
903 pages
Robert Laffont (13/01/2011)
3.53/5   62 notes
Résumé :
Kate, une Irlandaise désabusée, veuve de son grand amour, se rend au Mexique avec des amis américains. Elle ne peut tout d'abord pas supporter le pays, mais sa rencontre avec Don Ramon Carrasco et surtout avec Cipriano Viedma la conduira à abandonner Mexico et le microcosme occidental pour les rives d'un lac hors du temps, d'où a resurgi Quetzalcoatl, le dieu-serpent, régénéré par sa longue absence... C'est le début d'un voyage intérieur qui l'amènera à découvrir un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans « Le Serpent à plumes », Lawrence poursuit sa quête vers le retour aux croyances primitives, seule possibilité pour l'occidental, d'échapper au déclin spirituel. Je ne me souviens plus du tout de l'intrigue. Seulement la croyance en Quetzalcoatl - le Dieu Serpent - par l'un des personnages, et la volonté de s'éloigner du monde occidental. Ce voyage au Mexique (où il est lui-même allé) est pour Lawrence l'occasion d'éprouver, une fois de plus, le retour aux forces de la nature, dont s'est éloigné l'occidental, abîmé dans la société industrielle européenne. Je me souviens avoir été entraîné, comme ses personnages, vers ce retour aux sources. Magistralement écrit, je ne me suis pas ennuyé une seconde.
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Kate Leslie est une irlandaise à la quarantaine sonnée, veuve et morte à sa vie d'antan, revenue de toutes les illusions de son existence européenne d'autrefois. Elle est venue au Mexique avec un cousin américain, obsédé par la volonté de vivre, de voir ce que ses yeux n'ont pas encore vus et d'exister par le biais d'expériences nouvelles, dans un puéril désespoir d'avoir vécu en vain, d'avoir “manqué quelque chose”. Notre héroïne fera la connaissance de deux notabilités mexicaines, qui luttent pour le retour aux croyances profondes de leur pays et aux dieux de leurs ancêtres, Quetzalcóatl le serpent à plumes, et Huitzilopochtli la divinité de la guerre et du soleil.

Ce roman met en scène, par la rencontre de ses personnages, le choc de civilisation entre l'esprit collectif de communion par le sang d'un peuple primitif avec l'individualisme forcené des sociétés dites “évoluées”, l'opposition radicale entre le fatalisme indigène et la volition incessante du colonisateur. D.H. Lawrence milite pour la régénération de l'intellectualisme blanc par les forces telluriques, primitives, des peuples antiques; une sorte de réconciliation entre esprit et instinct chez l'homme pour parvenir au divin qui sourd en chacun de nous.

Ce roman est considéré comme l'un des plus grands romans inspirés par le Mexique à un écrivain non latino. J'ai aimé l'ambiance et le “décor” du récit, le dépaysement en somme, offert par cette histoire. J'ai été plus dérouté par le volet mystique, qui m'a semblé un peu nébuleux, répétitif et lassant.
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Le serpent à plumes/D.H.Lawrence
Kate Leslie est irlandaise. Belle femme aux chairs épanouies, elle a presque quarante ans. Cheveux bruns et yeux couleur de noisette, elle affecte un air paisible et quelque peu distant. En vérité, son grand charme, c'est cette sérénité hautaine. Veuve de son second mari James Joachim Leslie, son grand amour après avoir divorcé du père de ses deux enfants, un fils de vingt et un an et une fille de dix neuf ans qui vivent auprès de leur père, elle se rend au Mexique avec son cousin poète américain Owen, la quarantaine, et leur jeune ami Villiers, américain lui aussi.
Nous sommes dans les années 1920. Kate a beaucoup de mal à supporter le pays et ses péons buveurs de pulque dans un premier temps. le groupe loge dans un petit hôtel, le San Remo d'où l'on peut voir le Popocatepetl, le volcan géant couronné de neige, et sa jumelle l'Ixtaccihuatl.
L'épisode de la corrida en préambule à Chapultepec lui laisse un goût amer, mais sa rencontre avec Don Ramon Carrasco, un érudit, et Cipriano Viedma, un général, qui lui dévoilent le côté fascinant du Mexique où règne une violence explosive mais aussi un charme et une magie incontournables, la conduit à quitter Mexico et le microcosme occidental pour rejoindre les rives d'un lac hors du temps dans la région de Guadalajara. C'est lors d'une invitation à un thé à Tlacolula chez une amie, Mrs Norris, veuve d'un ambassadeur à Mexico, que la rencontre décisive a lieu. Dès le premier abord, Kate et Cipriano s'observent et pour Cipriano en extase, Kate recèle le mystère.
le voyage vers le lac Sayula est organisé avec l'aide de Don Ramon, éminent historien et archéologue. C'est là que vécurent les dieux dont Quetzalcoatl, le serpent à plumes qui de tout temps a exercé une fascination sur Kate. Owen parti, Villiers reste encore quelques temps afin d'accompagner Kate jusqu'au lac. le voyage se fait d'abord en train puis en bateau au milieu d'une foule nombreuse.
Villiers reparti, Kate choisit d'habiter une maison confortable avec une dépendance où loge Juana qui tient le rôle de cuisinière et fait le ménage. Sayula est une petite localité avec une plage fréquentée le dimanche par les commerçants de Guadalajara.
Rapidement, Kate découvre l'effroi d'habiter seule et les nuits sont troublées par des bruits suspects. le pays n'est pas sûr et les voleurs sont légion. Ezequiel, le fils aîné de Juana va donc monter la garde devant sa porte la nuit avec une arme à l'épaule.
La visite de Don Ramon et de son épouse Doña Carlotta est annoncée : ils possèdent une hacienda au bord du lac.
C'est à Sayula selon Don Ramon que doit ressurgir Quetzalcoatl, le dieu serpent, régénéré après une longue absence. Et c'est Ramon lui-même, qui se sent l'âme d'un prophète, qui va s'employer avec détermination et l'appui de tout un groupe d'hommes et de femmes qui lui sont dévoués, à édifier l'Église de Quetalcoatl. Il lui va falloir détruire Jésus et la Sainte Vierge, les symboles du catholicisme implantés au Mexique depuis des siècles. Kate renonçant à ses valeurs se fond peu à peu dans le culte des Indiens de Quetzalcoatl et de Huitzilopochtlii, dieu de la guerre et du soleil qui va être incarné par Cipriano, - et va jusqu'à danser avec eux les danses rituelles. Ce qui donne à penser à Don Ramon que Kate pourrait bien entrer au panthéon de Quetzalcoatl, car pour lui il ne peut y avoir de dieux sans femmes, une déesse Itzpapalotl ou Malintzi incarnée par Kate.
Une ambiance de conspiration et de mystère lié aux superstitions règne dans la région avec le sentiment d'un danger imminent. Don Cipriano incite Don Ramon à prendre le pouvoir et devenir président. Mais ce n'est pas le but avoué de Don Ramon…
Dans ce roman qui passe pour être un des deux chefs d'oeuvre de Lawrence avec L'amant de Lady Chatterley, est illustrée la philosophie de la fusion totale qui habitait l'auteur, cette unité pure et ces forces qui conduisent à voir avec l'âme et avec le corps. le retour aux croyances primitives et au paganisme antique est la seule voie selon lui pour échapper au déclin spirituel.
Il faut bien reconnaître que pour un européen, il y a de quoi être dérouté par le côté ésotérique et légendaire parfois un peu nébuleux de la croyance. Ce premier roman de Lawrence, vaste épopée sensuelle et mystique, peut de prime abord déconcerter le lecteur non averti. J'ai trouvé que l'auteur s'est quelquefois un peu trop attardé sur les hymnes religieux reproduits in extenso de façon répétitive. Intéressante et brillante par contre est la description du Mexique dans les années 1920.
le plus grand bémol concerne la traduction dans le Livre de Poche qui n'est pas au niveau.




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Nous sommes là en présence d'un roman atypique, relativement peu captivant par son intrigue, mais intéressant pas la qualité et la richesse de la réflexion à laquelle il nous invite. S'ajoutent à cela le talent rédactionnel de l'auteur, et la description du Mexique des années 1920: celle-ci est absolument brillante et magistrale. Tout cela n'est pas loin de conduire à un grand livre. Au-delà, cette histoire de deux hommes qui prétendent - mais avec quelle légitimité? - renverser le catholicisme de ce pays (les révolutions successives y parviendront, en menaçant les catholiques, en fermant les églises, en massacrant les prêtres: voir l'excellentissime roman de G.Greene, "la Puissance et la Gloire") et y imposer un retour à l'adoration de dieux anciens, est plutôt discutable. Il n'en est pas moins vrai que ce livre nous interroge sur nous-mêmes, - comme l'Irlandaise Kate perdue dans ce Mexique qu'elle trouve d'abord laid et violent, avant de se trouver captée par ses mystères -, et qu'il est de ceux que l'on n'oubliera pas. D.H.Lawrence est incontestablement un grand auteur, et le parti qu'il a su tirer de sa courte vie, de ses expériences, de ses voyages, est tout à fait exceptionnel.
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Il est des auteurs qui traînent avec eux des réputations infondées, nées d'une méconnaissance de leur oeuvre, et/ou d'une incompréhension vis-à-vis de leurs écrits, souvent due à une inadéquation entre l'esprit de leur époque et la clairvoyance, la modernité de leurs analyses.

C'est le cas de David Herbert Lawrence, souvent connu, même de nos jours, pour être l'auteur du célébrissime "Amant de Lady Chatterley", ouvrage qualifié en son temps d'obscène, et qui fut censuré trente ans durant en Angleterre et aux États-Unis. Il est dommage de réduire l'homme d'une part à cet unique ouvrage et d'autre part à son image d'écrivain luxurieux, au vu de sa bibliographie, remarquable par son homogénéité dans l'excellence.

Certes, dans nombre de ses romans, David Herbert Lawrence évoque la sexualité, mais lorsqu'il le fait, ce n'est ni dans le but de choquer, ni dans celui de s'adresser aux amateurs de littérature érotique... C'est parce qu'elle est pour lui un possible remède à la déshumanisation que l'industrialisation a entraîné chez les individus, thème qui lui tenait fortement à coeur, et c'est surtout parce qu'il porte sur la sexualité un regard sain, dénué de tabou, la considérant comme un attribut naturel de notre condition d'hommes et de femmes. Conception effectivement choquante au regard du puritanisme hypocrite de son époque, mais dont on ne peut aujourd'hui que saluer la sagesse, voire l'évidence.

Revenons-en à cette notion de déshumanisation comme conséquence, d'après David Herbert Lawrence, de la mécanisation croissante de l'industrie, et portant atteinte à l'intégrité de la nature humaine. Lors de ses séjours au Mexique, où il passa plusieurs années, il fut impressionné par l'harmonie existant entre les hommes et la nature, par le caractère à la fois sacré et primitif de leurs traditions ancestrales : n'y avait-il pas là un modèle à étudier, susceptible de guider les peuples européens vers un retour à des valeurs plus pérennes, plus en accord avec leur nature profonde ?

Dans "Le serpent à plumes", écrit en 1926, son héroïne, Kate Leslie, est elle-même, lors d'un séjour au Mexique, peu à peu séduite par la personnalité mêlant sensualité, puissance et goût du mysticisme de ces hommes pour lesquels elle éprouve tour à tour attirance et répulsion. Ces sentiments contradictoires s'exerce plus particulièrement à l'encontre de deux individus avec lesquels elle a fait connaissance : le grand et charismatique Don Ramon Carrasco, homme intelligent et cultivé, qui prône un retour aux croyances religieuses ancestrales (par l'intermédiaire du culte du dieu Quetzalcoatl, "serpent à plumes de quetzal") et le général Cipriano, un proche du premier.

Kate quant à elle, est une veuve irlandaise, qui atteindra bientôt quarante ans. Ses deux enfants sont adultes et n'ont plus besoin d'elle. C'est une femme indépendante, au caractère entier, qui assume ses désirs et ses opinions. Elle est venue au Mexique en compagnie d'un cousin et d'un ami américains, mais a choisi de prolonger son séjour lorsque ces derniers sont rentrés au pays. Elle a l'intuition d'aborder une nouvelle étape de son existence. Libre de toute attache familiale, mais dorénavant seule, elle pense avoir déjà vécu la plus belle partie de sa vie, et imagine son avenir comme une page sombre et vide qu'elle ignore comment combler. Elle ressent de façon plus ou moins consciente un besoin de renouer avec elle-même en profondeur, de s'attacher à un nouveau système de valeurs qui l'atteindrait et la satisferait intimement, lui permettant de laisser définitivement derrière elle le monde frivole et stérile que lui évoque désormais l'Europe.

Saura-t-elle trouver cette plénitude au Mexique, avec lequel ses premiers contacts sont quelque peu abrupts ?

En ce début des années 20, le Mexique est le pays de la révolution. Il y flotte une atmosphère tragique et bouillonnante, la haine et la mort semblent omniprésentes. Dans un premier temps, Kate peine à comprendre ce peuple qui aime les atrocités et la démesure, mais elle ressent aussi une fascination singulière pour l'impression de puissance à la fois brute et sensuelle qu'il dégage. Elle se laisse peu à peu pénétrer par le mysticisme et la sagesse qui émanent de leurs croyances séculaires, basées en partie sur l'unisson de l'homme avec son environnement naturel. Non pas que ces traditions répondent chez elle à la quête d'une foi à laquelle se raccrocher, mais parce qu'elles semblent être une réponse à son aspiration de trouver la paix avec elle-même, de réaliser une sorte de sereine osmose liant son intellect et son intégrité physique.

Malgré, par moments, quelques longueurs, j'ai trouvé ce roman passionnant, à la fois "atmosphérique" et propice à la réflexion, et son héroïne étonnante de modernité.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le reptile sentit la présence de la femme, car avec une incroyable rapidité il rampa le long du roc et elle le vit entrer dans une toute petite fente au pied du mur. Le trou n'était pas très grand, il s'y faufila précipitamment, se retourna, la regarda, dressant sa méchante petite tête pointue et vive et dardant une langue noire frémissante. Puis il disparut, s'allongeant à son aise dans le trou obscur. Lorsqu'il y eut pénétré tout entier, Kate apercevait encore son dernier anneau sur lequel reposait sa tête plate ; il faisait penser à ces diables que l'on représente le menton appuyé sur les bras, regardant à travers une meurtrière. Du fond de sa retraite il épiait la femme, la suivait de ses yeux aux éclairs cruels. Elle songea alors à toutes ces choses invisibles, cachées dans les recoins secrets de la terre, et elle se demanda si ce reptile souffrait ou non de ne pas être plus élevé dans l'échelle des créatures, de ne pas pouvoir courir à quatre pattes au lieu de ramper, le ventre à terre...
Peut-être pas! Peut-être avait-il trouvé sa paix à lui.
Kate se sentit réconciliée avec l'animal.
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Savez-vous que les femmes navajos, quand elles tissent une couverture, laissent au bout un tout petit trou, par où elles pourront retirer leur âme de leur ouvrage, sans la laisser tissée avec la laine? Il m'a toujours semblé que l'Angleterre avait tissé son âme dans les rouages de ses industries et dans toutes les choses qu'elle a fabriquées, et qu'elle n'a jamais laissé de trou pour pouvoir l'en retirer. C'est pourquoi, maintenant, toute son âme est dans ses marchandises, et elle n'en a plus nulle part ailleurs.
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Les hommes et les femmes devraient savoir que, sur cette terre, il n’est pour eux de rencontre absolue. Dans le baiser le plus proche, le toucher le plus tendre, il y a l’abîme qui, si minime soit-il, quasi nul, n’en est pas moins infini. Ils doivent s’incliner et se soumettre avec déférence. J’aurai beau manger le corps et boire le sang du Christ, le Christ est le Christ et je suis moi, et l’abîme est infranchissable. Quand même une femme est plus chère à un homme que sa propre vie, il est lui et elle est elle, et jamais l’abîme ne peut se refermer. Toute tentative en ce sens est violation et crime contre l’Esprit Saint.

Ce qui nous vient de l’au-delà, nous le recevons seul. Mon moi ultime vient du plus loin, de l’Étoile du Matin. Le reste est assemblage. Tout ce qui est de moi est assemblé par le puissant cosmos peut rencontrer et toucher tout ce qui est assemblé en l’être aimé. Mais jamais le vif même. Cela ne se peut.

Pour que cela ait lieu dans le vif, il faut renoncer au soi assemblé, au moi quotidien, et, les reléguant un à un, se rencontrer, outre-conscience, dans l’Étoile du Matin. Corps, âme et esprit peuvent se transfigurer dans l’Étoile du Matin. Mais, sans transfiguration, nous n’y arriverons jamais. Nous rongerons la laisse. (pp. 379-380)
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Parfois elle se demandait si l’Amérique n’était pas, en réalité, le grand continent de mort, le grand Non ! face au Oui ! européen et asiatique et même africain. Était-ce vraiment le grand creuset où se fondent les hommes venus des continents créatifs, non pour forger des êtres neufs, mais pour les noyer dans l’homogénéité de la mort ? Était-ce le grand continent de la désagrégation, et tous ses peuples les agents de la destruction mystique ? Long épluchage de l’âme créée en l’homme, jusqu’à lui arracher le germe de la croissance, laissant une créature mécanique, aux réactions automatiques, inspirée par un seul désir : arracher le vif en chaque créature vivante et spontanée.

Était-ce là la clé de l’Amérique, se demandait-elle parfois. Était-ce le grand continent de la mort, le continent qui détruit ce que les autres continents ont bâti. Le continent dont l’esprit du lieu ne vise qu’à arracher les yeux de la face de Dieu. Était-ce cela, l’Amérique ?

Et tous ceux qui y venaient, Européens, nègres, Japonais, Chinois, toutes couleurs et races, étaient-ils ces êtres épuisés, en qui l’impulsion divine a été anéantie et qui font la traversée jusqu’au grand continent de la négation, où la volonté humaine se déclare « libre » de jeter à bas l’âme du monde ? En était-il ainsi ? Et cela expliquait-il le grand exode vers le Nouveau Monde, l’afflux d’âmes épuisées qui passent du côté de la démocratie sans Dieu, de la négation énergique ? La négation qui est le souffle de vie du matérialisme. – Et le grand magnétisme négatif des Amériques briserait-il finalement le cœur du monde ?

Souvent cette pensée lui revenait. (pp. 118-119)
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Le Mexique ! Ce grand pays abrupt, aride et sauvage, avec, dans chaque paysage, une coquette église qui parait surgie du néant. Un paysage dévasté par les révolutions, où demeurent de coquettes et hautes églises, dont le dôme semble un bourgeon prêt à éclore et dont les tours et clochers sont comme les pagodes tremblantes d'une race irréelle. Eglises spendides qui veillent par-dessus les huttes et les abris de paille des indigènes, comme des fantômes attendant qu'on les chasse.
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Vidéo de D.H. Lawrence
Lady Chatterley de Pascale Ferran : Entretien avec Michel Ciment (2006 / France Culture). Par Michel Ciment. Réalisation : Pierrette Perrono. Photographie : Pascale Ferran • Crédits : Sipa. Le 11 novembre 2006, dans son émission “Projection privée” diffusée sur France Culture, Michel Ciment recevait la réalisatrice Pascale Ferran pour s'entretenir avec elle autour de son film “Lady Chatterley” : une adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain britannique D. H. Lawrence. Pascale Ferran expliquait notamment les raisons pour lesquelles elle avait choisi d'adapter la deuxième version du livre, intitulée “Lady Chatterley et l'Homme des bois”. “Lady Chatterley et l'Homme des bois” (“John Thomas and Lady Jane”) est un roman du Britannique D. H. Lawrence publié en 1927. Deuxième des trois versions du roman polémique de 1928 “L'Amant de lady Chatterley”, il s'en distingue par l'absence de scènes crues et plusieurs variations, notamment à la fin. Moins connu que la version définitive, “Lady Chatterley et l'Homme des bois” a servi pour la mini-série télévisée britannique de Ken Russell diffusée en 1993, et l’adaptation cinématographique française de Pascale Ferran sortie en 2006, où jouent Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h et Hippolyte Girardot.
Sources : France Culture et Wikipédia
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