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EAN : 9782825704950
236 pages
Georg (16/07/1997)
3.99/5   77 notes
Résumé :
Depuis le XIXème siècle et le grand développement de la science occidentale, la pensée des peuples indigène semble sans rapport avec les connaissances apportées par les sciences modernes en biologie, chimie et médecine. Cependant de grands auteurs nous ont fait entrevoir que les cultures autres que celle de la pensée rationnelle étaient arrivées à un niveau de connaissance - exprimée le plus souvent dans le langage du symbolisme mythologique - par des moyens à nos y... >Voir plus
Que lire après Le serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Jeremy Narby est peut-être raillé par la communauté scientifique puisque, anthropologue, il ose écrire sur la biologie, mais qu'importe ces considérations ! Ce livre est un bijou, une invitation à l'intérêt pour l'Amazonie, ses habitant et leurs coutumes; une invitation à la réflexion, voire au rêve.
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Jeremy Narby est docteur en anthropologie et travaille pour l'ONG Nouvelle Planète. Suite à un voyage effectué en Amazonie pour comprendre l'écologie et les connaissances botaniques des ashanincas afin de préserver leur environnement menacé par la destruction, il entreprend une étude approfondie du chamanisme, des plantes hallucinogènes et médicinales, et tente de relier les mondes rationnel et irrationnel. Son point de départ ? Expérience personnelle avec l'ayahusca, où il entrevoit deux énormes serpents, qui, plus tard, le mettront sur la piste de l'ADN. A partir de là, et pendant dix ans, il va écumer les bibliothèques et le savoir anthropologique, scientifique et chamanique, afin de dépasser le fait que « l'analyse académique du chamanisme sera toujours l'étude rationnelle de l'irrationnel, c'est-à-dire un contre-sens ou un cul-de-sac. »

Il convient d'abord de placer le contexte, d'expliquer la mythologie des peuples indigènes d'Amazonie, mais également du chamanisme universel, de faire des analogies avec la mythologie occidentale, et de se concentrer sur l'aspect formel des choses. Lorsque les chamanes ont des visions, ces visions se ressemblent étrangement d'un bout à l'autre du monde, et si mystiques qu'elles paraissent, elles sont finalement plus terre-à-terre que l'on ne peut le penser de prime abord. Car, ce que Jemery Narby découvre au fur et à mesure, c'est que ces visions sont précisément ce qui nous anime profondément, à savoir : des visions d'ADN, de cellules... En définitive, on pourrait dire que c'est l'ADN de la nature, et donc de la planète, qui s'exprime à travers de leur propre ADN pour leur faire comprendre le fonctionnement intrinsèque des choses.

Une enquête et une aventure fascinante qui transcende le monde visible et invisible et qui bouscule les barrières hermétiques qui se trouvent entre la pensée rationnelle et la pensée irrationnelle, qui se rejoignent en un point, entre les deux serpents entrelacés. Et cette histoire se termine avec le commencement, qui est la naissance de la vie sur Terre et de ses vertigineux mystères et bizarreries. Dépouillé de tout a priori et de tout jugement, ce livre-introduction concilie les opposés avec une certaine douceur, un côté poétique et candide, tout en étant murement réfléchi, référencé et analysé, sans avoir la rigidité académique d'un essai scientifique testé en laboratoire ni le langage alambiqué et difficilement compréhensible pour les non-initiés du chamanisme.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Le serpent cosmique est un essai étonnant sur le monde mystérieux des chamanes. L'auteur, un anthropologue occidental, est plutôt sceptique et plein de préjugés sur les Indiens d'Amazonie et leurs pratiques spirituelle. Les chamanes sont présentés par ses pairs comme des malades mentaux. Or, en vivant avec eux quelques temps, il découvre qu'ils possèdent un savoir médical efficace, plus efficace même que la médecine classique puisque l'auteur se fait un soigner un mal de dos pour lequel aucune thérapie n'avait pu faire quelque chose. Narby est intrigué par ces chamanes qui expliquent que leur savoir provient d'une communication avec les plantes elles mêmes... Plusieurs années après son séjour en Amazonie, Narby reprend ses notes et commence à trouver de très étonnantes coïncidences entre la mythologie amérindienne et celles d'autres cultures situées à l'autre bout du monde. L'enquête de Jeremy Narby est palpitante et se lit presque comme un roman.
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Je m'attendais à une vraie claque, à ce que ce livre chamboule ma vision du monde... Survendu qu'il m'a été...
Hélas c'est un livre qui peut se résumer en une phrase, une idée. Les développements de cette 'hypothèse' sont intéressants, notamment sur les spécificités de l'ADN, très pointus... mais souvent semblent être des redites, du remâchage, pour faire un livre...
L'aspect enquête et écriture en je peut marcher si vous ne voulez pas lire un livre scientifique classique, ce que cet ouvrage n'est pas.
Un livre métisse qui ne m'a pas bouleversé, donc.
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Un essai très intéressant sur comment amener la science à ses contradictions face au savoir de culture ancestral ...
Ce mec a un vrai engagement de défense de cette culture et rien que pour ça j'ai beaucoup d'admiration pour lui. L'homme n'a pas pu s'empêcher de détruire ce qu'il ne comprenait pas.

Enjoy

(°_°)
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des projets que j'ai présentés, à des individus, des communes, des groupements de citoyens, des fondations et même une organisation gouvernementale, ont été financés, puis réalisés sur le terrain. Au cours de cette période, j'ai appris à donner des conférences publiques pour expliquer pourquoi il était écologiquement utile de confier la forêt tropicale à ses habitants ancestraux. Dans mes présentations, j'exposais la nature rationnelle de leur utilisation de ce milieu fragile, insistant par exemple sur le rôle-clé, dans les techniques agricoles indigènes, de la polyculture et du déboisement de petites surfaces. Mais plus je parlais, plus je me rendais compte que je taisais une partie de ce que je pensais.
Je ne disais pas que ces indiens, qui détiennent un savoir empirique attesté par la science, affirment que celui-ci provient des hallucinations induites par certaines plantes. J'avais moi-même expérimenté ces hallucinogènes végétaux sous leur direction, et ma rencontre avec les serpents fluorescents avait véritablement modifier ma manière de considérer la réalité. En hallucinant, j'avais appris des choses importantes pour moi - à commencer par le fait que je ne suis qu'un être humain intimement lié aux autres formes de vie et que la vraie réalité est plus complexe que ce que nos yeux nous font voir et croire habituellement. Telle était devenue ma conviction.
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D'où vient la vie ? Peut-être la réponse n'est-elle pas connaissable par de simples êtres humains. Tchouang-Tseu le laissait entendre il y a longtemps déjà : « Il y a un commencement. Il y a un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a un commencement qui n'a pas encore commencé à être un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a l'être. Il y a le non-être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être un non-être qui n'a pas encore commencé à être. Soudain, il y a le non-être. Mais je ne sais pas, en ce qui concerne le non-être, lequel est réellement l'être et lequel est le non-être. Maintenant, je viens de dire quelque chose. Mais je ne sais pas si ce que j'ai dit a réellement dit quelque chose ou non. »
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Tous les recoupements que j'avais trouvés jusque là entre le serpent cosmique et l'axe du monde, d'une part, et l'ADN, d'autre part, opéraient surtout au niveau de la forme. Cela rejoignait ce que Carlos Perez Shuma m'avait dit : la nature parle en donnant des signes et, pour la comprendre, il fallait être attentif à des similarités formelles. Il avait également dit que les esprits de la nature communiquaient avec les humains dans les hallucinations et les rêves, c'est-à-dire par des images mentales. Cette idée est très répandue dans les traditions « pré-rationnelles ». Par exemple, Héraclite d'Ephèse disait de l'oracle pythien (du grec puthôn, serpent), qu'il « ne parle pas, ne dissimule pas, mais donne un signe ».
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La première fois qu'un homme ashaninca m'a dit que les propriétés médicinales de plantes s'apprenaient en absorbant une mixture hallucinogène, j'ai cru qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Nous étions en pleine forêt, accroupis à côté d'un buisson, dont les feuilles, disait-il, permettaient de guérir la morsure d'un serpent mortel. « C'est en buvant l'ayahuasca que l'on apprend ces choses », avait-il conclu - mais il ne riait pas.
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La culture occidentale s'est coupée du serpent / principe vital, autrement dit de l'ADN, depuis qu'elle a adopté un point de vue exclusivement rationnel. Les autres peuples, qui pratiquent ce que nous appelons 'chamanisme', communiquent avec l'ADN. Paradoxalement, c'est la partie de l'humanité qui s'est coupée du serpent qui a réussi, trois mille ans plus tard, à découvrir son existence matérielle dans un laboratoire.
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Videos de Jeremy Narby (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeremy Narby
• Deux Plantes enseignantes, le Tabac & l'Ayahuasca, de Jeremy Narby et Rafael Chanchari Pizuri. https://www.mamaeditions.com/catalogue/chamanismes/deux-plantes-enseignantes
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