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EAN : 9782709631082
187 pages
J.-C. Lattès (21/08/2013)
3.41/5   124 notes
Résumé :
Il y a la petite, 22 ans, un âge comme deux cygnes posés sur un lac. Fragile et ravissante, elle peine à se jeter dans le grand monde et se réfugie dans la solitude de son appartement.
La grande, 24 ans, s’agite dans la ville : nymphomane, tyrannique et machiavélique, fascinée par la mort, elle se nourrit de la dépendance affective qu’elle impose à sa cadette.
Deux sœurs qui ont grandi avec un terrible secret et qui, dix-huit ans plus tard, se démène... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,41

sur 124 notes
Deux soeurs. La petite a 22 ans, elle est fragile et ravissante ; elle se protège comme elle peut du monde extérieur en se réfugiant dans sa chambre de bonne qu'elle brique jusqu'à l'épuisement. La grande a 24 ans et virevolte dans la ville. Nymphomane, tyrannique, morbide, elle tient la cadette sous sa coupe. La petite ne travaille pas, ou peu, sauf quand sa soeur lui trouve des petits boulots, dont elle s'efforce de se faire virer le plus rapidement possible. La grande s'est inventé un travail de « soignante » parce qu'elle préfère voir les personnes « cassées » qu'en bonne santé.
Deux soeurs qui ont grandi avec un terrible secret et qui, dix-huit ans après, tentent d'exister chacune à sa manière. La grande en gâchant la vie de la petite cette dernière en obéissant et en résistant à la fois. La grande et la petite n'auront pas de prénom jusqu'à la fin du roman, comme si l'accomplissement de leur destin était nécessaire pour leur redonner une identité.
Je ressors profondément émue et perturbée de cette lecture. Les phrases de Delphine Bertholon m'ont happée dans une spirale douloureuse. J'y ai ressenti des émotions et des peurs d'enfant, des peurs de mon enfance que croyais enfouies à jamais.
Un bon roman, je l'ai déjà dit dans une autre critique doit pouvoir faire passer des émotions, même si elles sont douloureuses et réveillent de vieux démons.
C'est aussi cela, à mon sens, la bonne littérature.



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L'histoire de ces deux soeurs , la petite et la grande, est une histoire sombre.
La petite, fragile, anorexique est étouffée par la grande, exubérante, nymphomane, tyrannique.
Nous, lecteur, sommes également étouffés par la pression, l'angoisse qui se dégagent de ce roman.
Ces deux jeunes filles ont vécu un drame durant leur enfance, drame qui va expliquer en partie leur fragilité, leur trouble et leur névrose mais aussi bien malgré elles, leur "célébrité".
C'est une lecture étrange, et "lourde" mais malgré tout, une petite lumière apparait puisque l'on voit que rien n'est figé et qu'il est possible de "renaître".
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Au début du roman elles sont trois: une mère et ses deux petites filles. Soudain elle ne sont plus que deux. Deux soeurs aussi dissemblables que possible, physiquement et psychologiquement mais cependant inséparables, liées par une relation complexe.
Que s'est-il passé ?
Par petites touches, se révèle comment ces soeurs se retrouvent enfermées par la volonté de l'une dans une fausse gémellité qui les coupe du monde.
Dès le début du roman Delphine Bertholon sait ferrer son lecteur avec habilité en se montrant extrêmement énigmatique. On a envie de savoir, de comprendre. Une fascination de l'horreur s'impose subtilement et oblige à lire ce livre d'une traite.
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Il y a la grande et la petite.
Deux soeurs à la dérive, chacune à leur manière.
Elles ont 22 et 24 ans.
La grande, fantasque, exubérante, nymphomane, morbide, un peu fêlée.
La petite, discrète, secrète, effacée
Un drame dans leur enfance les a laissées soudées, la petite sous la coupe de la grande.
C'est un roman à l'ambiance lourde, pessimiste, oppressante.
Mais qu'est-ce qu'il est bien écrit.
Le style est très beau, envoûtant.
Un style qui fait passer les émotions et vivre les personnages.
C'est l'histoire de l'influence des rapports toxiques entre deux êtres.
Et si tout est sombre et morbide, l'écriture de Delphine Bertholon réussit à nous entraîner avec tendresse dans l'univers de ces deux soeurs.
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Trois. Une famille. Une mère. Des soeurs. Et puis, la mère meurt, comme ça, sans signes précurseurs. Une rupture d'anévrisme. Et les deux soeurs se retrouvent placées. Grandissent. Ensemble. Mais ne se ressemblent pas du tout. Il y a la Grande, exubérante, morbide, nymphomane, qui mange tout le temps et qui prends plaisir de la mort des gens, brune, sombre. Et puis, il y a la Petite, introvertie, solitaire, discrète, qui ne mange jamais, qui dit jamais non, qui ne mange jamais, et dont la présente de sa soeur l'exaspère... C'est un bout de leur quotidien qui nous est conté... mais c'est surtout un livre sur cette relation toxique que Bertholon a voulu nous écrire. Une relation qui repose sur le drame commun, mais surtout les oppositions sur la façon de le vivre. J'ai apprécié ma lecture. Captivée dès les premières lignes... avec une montée en puissance de l'intensité... Une autre très belle oeuvre de Bertholon.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Ma soeur détestait la vie. Je veux dire... Je ne sais pas. L'humanité.
- Ah . Et vous, mademoiselle ? Vous détestez la vie ?
Elle baisse les yeux.
- Non. Juste la mienne.
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A la télévision, ils disent que les pieuvres possèdent trois coeurs. Pauvres bêtes. Elle supporte déjà mal la tristesse d'un seul.
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Le soleil de mai, par la vitre trop juste, détaillait ses rayons au compte-gouttes. Par à-coups éclairés, les cheveux de Maman semblaient trempés dans l’or : la petite ne pouvait s’empêcher de les regarder, comme en état d’hypnose
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Elle ralentit, s'immobilise. Dans la vitrine elles étincellent.
Des sandales, décolletées sur l'avant, avec des brides en lien autour des chevilles.
Dorées. Démentiellement dorées.
Elle entre dans la boutique et demande sa pointure.
-Vous avez de la chance, c'est notre dernière paire !
Sans même connaitre le prix, pieds nus elle enfile les chaussures ; le soleil à ses orteils ouvre un immense flash-back.
-Je les prends. Je peux les porter tout de suite ?
La vendeuse, une fille aux cheveux roses range ses vieilles ballerines dans la boîte des souliers neufs.
Elle se met en marche ; la texture des trottoirs lui semble différente.
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Les caves sont inondées, c'est une catastrophe.
Elle ne sait pas quoi faire, elle scrute l'eau stagnante, entend piaffer de l'autre côté des murs, des cris, des rires, des éclats de voix.
Elle enlève ses ballerines et descend lentement au fond du labyrinthe
L'eau grimpe à mi-mollets. Sous ses pieds nus, le sol instable mollit. Elle ferme les yeux pour chasser l'inquiétude.
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