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EAN : 9782264055347
408 pages
10-18 (01/03/2012)
3.71/5   43 notes
Résumé :
En l'an de grâce 1583, l'Angleterre tremble dans l'attente de la Grande Conjuration. Des bas-fonds de Londres jusqu'à la Cour, la prophétie qui prédit la mort de la reine Elisabeth et la chute du royaume cristallise les peurs et attise la haine des catholiques. De retour à l'ambassade française où il poursuit ses recherches, Giordano Bruno est rattrapé par son rôle d'espion au service de Sa Majesté. Tandis que les partisans de Marie Stuart s'allient en secret, le co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Prophety (2011)
Il est temps, c'est inévitable. C'est annoncé depuis des siècles. Que dis-je, depuis les textes (des traités mystico-philosophiques) « Hermetica » d'Hermès Trismégiste, sous l'antiquité gréco-égyptienne donc... Mais cela, ce sera au brillant philosophe Giordano Bruno de nous le confirmer, lors des ses prochaines pérégrinations. À ce titre, voici une de ses aventures. La deuxième, juste après « le prix de l'hérésie » où il côtoya déjà une partie d'un secret caché. Un élément d'une révélation.
C'est l'époque où il pleut du mystique. Un brouillard d'ésotérisme s'immisce dans chaque recoin de la ville de Londres du 16e. de la cour la plus basse et boueuse à la plus haute débordante de richesses scintillantes. L'humidité religieuse s'installe partout. Les gouttes d'eau protestante se frayent un passage. le feu de chaumière politicard à la recherche d'attention brûle à plus ou moins forte intensité dans les demeures. L'air respiré est devenu contagieux pour le quidam qui traîne le pied de ce côté de la manche. Atteint par cette atmosphère, qui dégage en lui un taux de pénétration de cupidité agrandie selon son niveau de croyance, il sera soit protestant, soit catholique.
Un meurtre d'une adolescente, demoiselle d'honneur de la reine Élisabeth (l'hérétique pour les partisans de Marie Stuart, sa cousine catholique, et défenseurs du Saint-Père romain), assombrit le ciel de la ville et celui de la cour royale. C'est un signe. La rumeur n'est plus, c'est devenu un fait avéré. Des marques ont été laissées sur le corps de la victime. le danger guette. On chuchote que la prophétie annonce de mauvais jours pour la reine et que c'est le signe de la fin du monde. Miséricorde, c'est une punition. L'impie doit céder la place à une âme sereine et pure qui porte la croyance divine en son sang. Marie Stuart. Ses serviteurs, ses représentants manigancent, complotent. Les conseillers de la reine sont sur la défensive, leurs espions ont du fil à retordre. Et pourquoi le roi d'Espagne Philippe et le frénétique duc de Guise s'intéressent-ils à cette histoire ? Pourquoi l'ambassade de France est-elle également à la première loge ?
C'est dans cette ambiance complexe que Bruno Giordano doit démêler les trames secrètes qui fusent de toutes parts. Afin de non seulement démasquer un meurtrier. Afin de protéger la reine Élisabeth, les intérêts de la France sous Henri III. Afin d'approfondir la prophétie, de la déjouer ou de la comprendre si possible. C'est un savant qui cherche la quête de la vérité remontant jusqu'à Hermès Trismégiste, un scribe qui laissa une trace dans un livre codé. Un livre que Bruno traque sans cesse depuis des années. Est-il le seul ? Une intrigue supplémentaire. Il déduit, enquête, se pose des questions sans cesse, insatiable de raisonnements. Sa sécurité est malmenée. La paranoïa lui caresse l'échine. Trouvera-t-il sa voie, lui l'ancien moine excommunié de Rome ? Devenu un renégat pour sa prise de position. Il doit sacrifier de son temps réservé à son livre et ses recherches (dont le résultat pourrait avoir un impact dépassant les théories avancées par Copernic). Car, pour l'heure, c'est le temps de la prophétie.
+ : le talent frappe. Une connaissance approfondie et minutieuse du milieu. C'est le travail d'une érudite. Une composition dense, très riche. Renforcée par l'usage d'une intrigue réussie, par la poignée de personnages snobs et manipulateurs, par la maîtrise du contexte historique. La difficulté augmentée par des complots manigancés par les hautes sphères internationales, par les arguments géopolitiques influençant les folies des grandeurs, par l'espionnage, par la paranoïa individuelle et collective. Comme si cela ne suffisait pas, l'ésotérisme approfondit le mystère. Un roman très ambitieux. Chaque détails est aiguisé aux plus fins. C'est impressionnant. Une écriture infatigable. Où le contexte exige de l'élégance, de l'intelligence dans les propos tenus par les personnages. L'esprit de déduction et le mensonge dominent. Quelques actions physiques, en plus d'accélérer le côté descriptif et ravivant l'argumentaire intense, apportent une bouffée d'air dans ce remue-ménage psychologique.
— : La convenance, l'élégance, l'apogée de la bourgeoisie est bien mise en avant. Les incartades que se permettent les courtisans avec les demoiselles d'honneur semblent être la récréation dans un monde ou tout n'est que présentation et attitude convenable. Ce côté-là était un peu trop long, le plantage du décor ralentissait la lecture. Les descriptions auraient pu être allégées par moment. (Je pense à une fuite qui a lieu dans les rues de Londres où donner le listing des rues empruntées alourdissait l'action). Pareil pour les dialogues et les réflexions personnelles des personnages. Abréger les paroles ou pensées de l'un où l'autre passage n'aurait pas nui à l'importance du détail et de la profondeur des individus.
L'incursion dans le 16e et dans les personnages est indéniablement parfaite. Les interactions sont fortes. Et justement, il n'était pas toujours nécessaire d'insister sur le décoratif ou le questionnement.
La tension s'en voit un peu effritée à cause de cela. Et enfin, j'ai trouvé que Giordano Bruno avait beaucoup de chance, trop souvent, lorsqu'il devait se sortir de situations délicates.
J'ai été séduit par cette découverte. Un travail d'orfèvre. Prenez le temps de la prophétie
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Déçue par l'intrigue.
Déçue par le style ou la traduction.
Quelques belles descriptions de la vie sous l'Angleterre élisabéthaine mais qui ne valent pas un livre de Ken Follett ou un C.J.Sansom pour les passionnés de roman historique.
Giordano Bruno ne deviendra pas un de ces héros récurrent que j'ai du plaisir à retrouver.
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Je vais entamer ma critique en remerciant les éditions 10/18 ainsi que le forum Partage Lecture de m'avoir faire découvrir ce roman à la fois policier et historique tout à fait extraordinaire!

Je ne connaissais pas l'auteur avant de lire ce roman, c'est donc dire qu'il s'agit d'une véritable découverte! Son style est très fluide et parfaitement rythmé à l'histoire. Chaque chapitre est identifié par le lieu ou se déroule les événements, ce qui facilite l'association entre les personnages et leur lieu de résidence. Entre Whitehall, Salisbury Court et Mortlake, pour bien comprendre le déroulement des événements, il est crucial de pouvoir situer les personnages. La notion de temps est aussi présente tout au long du roman ce qui m'a grandement aidée! Les phrases sont bien construites et on sent que l'auteur ne s'emmêle pas dans les détails inutiles.

Les personnages sont très bien décrits tant dans leurs gestes, leurs émotions et les paroles qu'il tiennent. Dans un roman policier, les visages, les gestes et les mots sont autant d'indices que le lecteur relève pour tenter de démystifier le coupable. Ainsi, Howard est considéré comme le méchant qui déteste le héros, Bruno. Dee est l'astrologue naïf qui prend des mauvaises décisions et subit les conséquences. Marie, l'épouse de l'ambassadeur Castelnau, agit de façon qu'on se demande toujours pourquoi elle fait preuve d'autant de charme avec les hommes. Est-ce parce ce que Castelnau, son mari, est trop pris par ses affaires? Douteuse personnalité...Quant à Fowler, accolyte de Bruno qui travaille de concert avec lui pour trouver l'assassin de Cecily Ashe, il est impassible et ne montre que très rarement ses émotions. Ces petites descriptions de personnages sont pour vous montrer que l'auteur leur crée des personnalités toutes différentes de façon à ce que le lecteur soit floué tout au long du roman quant à l'auteur du crime. L'effet est bien réussi, car je n'étais pas parvenue à percer le mystère avant la fin!

L'intrigue est selon moi ce que l'auteur a le mieux réussi. L'histoire se déroule à Londres, ville dans laquelle les jours brumeux sont chose du quotidien et ou la pluie est omniprésente. Les soirs sont chargés de brume ce qui crée une atmosphère propice aux attaques et aux surprises extérieures. L'aspect politique entre la France et l'Angleterre ainsi que l'aspect religieux entre les catholiques et les protestants ont été pour moi très difficiles à comprendre au début de l'histoire. Savoir reconnaître quels personnages étaient associés à Marie Stuart et à la reine Élisabeth a été un travail de dure labeur. Heureusement qu'au fil des pages tout s'est concrétisé, car je crois qu'un lecteur ne comprenant pas ces deux aspects, perd la compréhension des meurtres et des alliances dans l'histoire. L'ensemble de l'intrigue est basée sur des relations de pouvoir et sur la religion. Les relations entre les personnages évoluent de façon graduelle de sorte qu'on ne s'attend pas à voir survenir certaines choses. Certains personnages sont transparents alors que d'autres sont plus mystérieux. Comment démystifier le coupable dans tout ça? Il pourrait aussi bien se situer du côté de la couronne britannique que chez les catholiques! C'est cet aspect de mystère que conserve l'auteur tout au long du roman qui rend l'intrigue passionnante. Les meurtres ne semblent pas survenir de nul part, ils s'insèrent dans une logique impeccable, mais qui pourtant, est difficile à comprendre avant la fin du roman pour le lecteur.

Ce que j'ai le plus apprécié de ce roman c'est la façon dont l'intrigue est tissée. Les meurtres sont bien ficelés ainsi que les relations entre les personnages. Les indices sont très peu présents ce qui rend toute possibilité de découverte pour le lecteur quasi impossible à moi d'être quelqu'un de vraiment sceptique!

Ce que j'ai le moins apprécié, c'est que certains éléments politiques et religieux me sont restés flous. J'aurais peut-être apprécié davantage de détails sur les relations entre la France et l'Angleterre de façon à mieux comprendre les motivations des personnages et des meurtres commis.


Une note parfaite pour ce roman parce qu'il en vaut vraiment le détour sans pour autant être un coup de coeur.
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J'ai attendu 5 ans pour lire la suite des aventures de Giordano Bruno.
À ne pas faire, car vous serez véritablement perdu. Mais je connaissais un peu ce philosophe et astronome italien. Il m'a fallu un temps d'adaptation pour apprécier l'intrigue.
Revenons au second volet de la saga. Giordano Bruno se retrouve en exil à Londres, loin du soleil méditerranéen protégé par le Roi de France. Heureusement, qu'il a des appuis mais il a l'art de se mettre dans les embrouilles. Un meurtre a été perpétré au sein de la cour de la reine Élisabeth Tudor. Et à qui on demande d'enquêter ? À Giordano Bruno !
On ne sait pas à quelle dose, la fiction a pris le dessus sur la réalité mais S.J Parris a en fait un héros attachant, qui croit en ses convictions et qui s'énerve facilement. Une personne typiquement du sud. D'ailleurs, je pense qu'elle a cerné sa personnalité malgré le peu d'écrits le concernant.
Elle a rendu hommage à cet italien qui est mort sur le bûcher de l'Inquisition pour ses croyances.
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Lorsque histoire et polar se marient cela fait parfois de beaux enfants.
Sur fond de controverse et de fanatisme religieux, de superstition, de complots, de sorcellerie, le roman de SJ Parris nous promène dans le Londres du XVI ème siècle au temps de la Reine Vierge.
Des bruits courent dans Londres, la Reine va être assassinée et va perdre son trône, tous attendent la Grande Conjonction c'est à dire l'alignement de Jupiter et Saturne qui vont s'unir avec le signe du Bélier et cette conjonction n'a lieu qu'une fois par millénaire !!
Cette prophétie met le peuple de Londre en émoi et il suffit de rien pour que la foule en proie aux superstitions se déchaîne.
Quand une dame d'honneur d'Elisabeth est assassinée, Sir Walsingham le secrétaire d'état de la reine fait appel discrètement à un italien qui vit à l'ambassade de France sous la protection de Michel de Castelnau l'ambassadeur d'Henri III.
C'est ainsi que Giordano Bruno, lui même en fuite pour échapper à l'inquisition et réfugié en Angleterre, va mettre son intelligence et sa science au service de la reine.
Qui ourdit un complot contre la reine, sa cousine Marie Stuart ? le roi de France ? ou le roi d'Espagne ? Il va utiliser son amitié avec Lord Leicester pour résoudre cette affaire tout en restant loin de l'Inquisition qui est sur ses traces.

Toc d'un coup de plume habile SJ Parris nous fait découvrir le Londres sombre et dangereux à l'époque d'Elisabeth, les rebondissements sont nombreux et l'écheveau bien emmêlé.
Mais ce qui est la réussite du roman c'est le choix de l'enquêteur, Giordano Bruno ! le célèbre dominicain sent un peu le soufre en raison de son soutien à Copernic et de dons particuliers pour obtenir une mémoire prodigieuse.
Un mélange savant de réalités historiques : Bruno a réellement passé plusieurs années en Angleterre, a réellement vécu auprès de l'ambassadeur Michel de Castelnau , et bien sûr d'une intrigue purement fictive très agréable à suivre

Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais tout simplement un polar historique habile et je suis très tentée par le prix de l'hérésie la première des aventures de Bruno chez les Tudor que l'on trouve en poche 10/18

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Sans prévenir, toutes les chandelles de la pièce vacillent et s’éteignent, comme si une rafale soudaine venait de les souffler, quoique l’air soit totalement immobile. Au même moment, les poils de mes bras se hérissent et je frissonne ; un air glacé nous enveloppe, dehors c’est le crépuscule. Je jette un coup d’œil en coin au docteur Dee ; il se tient aussi raide qu’une statue de marbre, les mains jointes, on dirait qu’il prie, ses pouces pressés avec anxiété contre ses lèvres – du moins, ce qu’on en voit sous la barbe grisonnante qu’il taille en pointe jusqu’à la poitrine, pour imiter Merlin, dont secrètement il s’estime l’héritier. Le voyant, Ned Kelley, à genoux devant la table, nous tourne le dos. Il a les yeux braqués sur la boule de cristal translucide, de la taille d’un œuf d’oie, montée sur une armature en bronze elle-même posée sur un carré de soie rouge. Les contrevents en bois du cabinet sont fermés ; l’entreprise doit être conduite dans l’obscurité, à la lumière des bougies. Kelley inspire profondément, tel un acteur sur le point d’entamer son monologue, puis il lève ses deux bras en les écartant, dans la posture de la crucifixion.
« Oui… dit-il finalement à voix basse, presque en murmurant. Il est ici. Il me fait signe.
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Enfin, je pose les yeux pour la première fois sur la reine. Avant même mon arrivée sur cette île, j’ai porté en moi l’image d’Elisabeth Tudor, la souveraine protestante qui a osé défier trois papes successifs au cours de ses vingt-cinq années de règne. C’est prétentieux et idiot, je le sais, mais j’ai toujours pensé que si j’arrivais à lui faire écouter mes paroles ou lire mes mots, elle ressentirait une sorte d’affinité instinctive avec moi. Comme moi, elle a été excommuniée pour hérésie et déclarée ennemie de l’Église à cause de ses idées, le Saint-Office veut sa mort autant qu’il souhaite la mienne ; en dépit de tous les efforts de ses conseillers les plus raisonnables, tels Walsingham et Burghley, elle encourage des hommes comme John Dee et s’intéresse sincèrement aux sciences occultes. S’il y a un souverain digne d’être le patron d’un philosophe hérétique aux points de vue hétérodoxes et provocants, c’est certainement cette femme à l’esprit ouvert, effrontément intellectuelle, qui, derrière les sourires aimables qu’elle accorde en cet instant à ses serviles courtisans, doit posséder une volonté d’acier pour avoir régné si longtemps sur un monde d’hommes.

Chapitre 7
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« Que dit-il ? le presse Dee.
— Il tend un livre, répond Kelley.
— Quel genre de livre ?
— Un livre ancien, avec une couverture abîmée et des pages en or battu. »
Kelley se rapproche de la boule.
« Attendez ! Il écrit dedans avec son index. Ce sont des lettres de sang qu’il trace. »
J’ai envie de demander ce qu’il a fait de son épée pendant qu’il écrit – l’a-t-il calée sous son bras, par exemple ? –, mais Dee m’en voudrait de prendre cette affaire à la légère. Je l’entends à côté de moi qui retient son souffle, impatient de savoir ce qu’écrit l’esprit.
« XV », annonce Kelley au bout d’un moment. Il se tourne pour nous regarder, s’attendant peut-être que Dee interprète ces signes.
« Quinze, Bruno », me susurre Dee en cherchant visiblement mon approbation.

Je hoche la tête. Le quinzième livre perdu d’Hermès Trismégiste, le livre que je suis venu chercher en Angleterre, le livre dont je sais désormais que Dee l’a possédé il y a quelques années avant de se le faire dérober. Le livre qui s’est de nouveau perdu. Est-ce possible ? Je m’avise que Kelley doit être au courant de l’obsession de son maître pour le quinzième livre.
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« Tous les vingt ans, professe-t-il en levant l’index comme un maître d’école, les deux plus puissantes planètes de notre cosmos, Jupiter et Saturne, s’alignent l’une avec l’autre en passant chaque fois par les douze signes du zodiaque. Tous les deux cents ans, à quelque chose près, cette conjonction entre dans un nouveau Trigone – ce sont les groupes de trois signes qui correspondent à chacun des quatre éléments. Et tous les neuf cent soixante ans, l’alignement achève le cycle qui le voit traverser les quatre Trigones, et il revient au début, au Feu. Au cours des deux derniers siècles, les planètes étaient alignées dans les signes du Trigone d’Eau. Mais aujourd’hui, mon cher Ned, cette année, en l’an de grâce 1583, Jupiter et Saturne vont s’unir de nouveau dans le signe du Bélier, le premier signe du Trigone de Feu, la plus puissante de toutes les conjonctions, comme cela n’est plus arrivé depuis presque mille ans. »
Il marque une pause pour accentuer l’effet dramatique ; Kelley l’écoute, bouche bée.
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— Nous vivons une époque de turbulences sans précédent, voilà qui est certain, me répond-il brusquement. Néanmoins, Sa Majesté a déjà assez à craindre sans que Dee vienne en plus lui souffler à l’oreille des prévisions apocalyptiques, simplement parce qu’il veut se rendre indispensable. Comme nous le faisons tous, je suppose, à notre manière, concède-t-il en soupirant. Mais son influence se fait ressentir jusqu’à la chambre du Conseil privé, et tout à coup elle a commencé à refuser de prendre des décisions sans consulter d’abord une carte du ciel. Cela complique la tâche de gouverner. D’ailleurs, ajoute-t-il un ton plus bas, j’ai la conviction que Dieu a écrit dans le Livre de la Nature des secrets que nous ne sommes pas censés découvrir.
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