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Vincent Fournier (Traducteur)
EAN : 9782742726523
288 pages
Actes Sud (03/04/2000)
3.51/5   106 notes
Résumé :
Nous sommes au XVIIIe siècle, un enfant au regard terrifiant vient de naître à Honfleur. Il se nomme Latour, sa naissance est la conséquence d'un viol. Bou-Bou, sa mère, l'élève avec tendresse d'autant que cet enfant est étrange : il ne ressent pas la douleur. Après une formation professionnelle chez un taxidermiste, Latour quitte la Normandie. Accompagné d'une prostituée, il vit dans les bas-fonds de Paris où commence vraiment son aventure.

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Après le dernier crâne et Madame, le valet… Et oui, encore Sade. Cet auteur à la vie et à la personnalité atypique me fascine, et je ne suis pas la seule dans ce cas si j'en crois la bibliographie, critique aussi bien que romanesque, qui lui est consacrée. Nikolaj Frobenius s'est bien informé à son sujet et, tout en prenant quelques libertés pour les besoins de l'intrigue, a représenté assez fidèlement le « divin marquis » selon les traits de sa biographie officielle. Homme de plaisir et de cour, gentilhomme plein de verve et d'à-propos, il souffrira beaucoup de ses enfermements successifs, en particulier ceux ordonnés par sa belle-mère par lettre de cachet, donc sans procès ni date de fin de condamnation. C'est ainsi qu'il s'aigrira et se radicalisera dans ses écrits, sans jamais avoir réalisé tout ce qu'il a décrit.

Le marquis de Sade, ainsi que l'indique le titre, n'est néanmoins pas le personnage principal de ce roman : celui qui l'est est bien plus terrible dans ses actes, au point qu'il est parvenu à horrifier son maître même. Il s'agit du valet de Sade, tour à tour nommé Latour, Martin Quiros ou président de Curval (Nikolaj Frobenius a ici réuni deux valets du marquis et l'un de ses personnages en un seul, afin de créer un nouvel être imaginaire aux côtés de Sade). le lecteur suit son parcours de sa naissance à sa mort, avec un certain Parfum à l'esprit… Cette référence intertextuelle n'est jamais citée, mais est très présente à travers le personnage de Latour, qui se rapproche par bien des aspects de Jean-Baptiste Grenouille : son histoire est également celle d'un meurtrier à la recherche de ce qu'il ignore/ne possède pas (une odeur pour le personnage de Süskind, le sens de la douleur pour celui de Frobenius). Cet « handicap » semble de même le déshumaniser et l'empêcher de connaître la compassion et la morale (jusqu'à un certain point). Malgré l'horreur qu'il suscite, tant par lui-même que par sa recherche macabre de la source de la douleur, ce personnage est tout à fait fascinant et terriblement intelligent. En un certain sens, il interroge également les limites de la science : ses techniques sont discutables, mais lui ont permis de faire d'importantes découvertes scientifiques ; jusqu'où la science peut-elle aller ? est justement l'un des débats qui agite le 18e siècle des Lumières, dont ce Latour fictif est l'une des faces sombres.

Au-delà de cette histoire et de ce personnage qui m'a fasciné, j'ai également beaucoup apprécié les choix narratifs de Nikolaj Frobenius : les chapitres alternent la narration à la troisième et à la première personne du singulier, de façon à modifier la distance prise vis-à-vis du meurtrier et à impliquer plus ou moins le lecteur. le style varie de même entre longues phrases élégantes pour la narration générale et de courtes phrases, comme une respiration entrecoupée, qui traduit l'angoisse du personnage.

Un roman fascinant, dans la lignée du Parfum de Süskind, et une belle représentation sadienne. (commentaire rédigé avec une pensée pour immortelle68, en espérant qu'il sera satisfaisant)
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Si Nikolaj Frobenius est sans le moindre doute un très bon romancier, et que son idée de départ est bonne, la réalisation est un peu décevante... Ce roman reste néanmoins un très bon roman qui étonnera le lecteur au fil des pages, en des "o" d'exclamations difficilement maîtrisables. Cependant, si nous passons un agréable moment dans l'ensemble, nous sommes tout de même un peu déçus, par rapport à ce que nous promettait la quatrième de couverture...

Tout d'abord, le marquis de Sade n'a qu'une petite place dans ce roman. Il n'intervient que tardivement, presque à la fin du long périple de Latour, entre Honfleur et Paris. Si les références historiques sont légitimes, - amplement vérifiables dans la vie du marquis de Sade - la rencontre avec notre jeune anatomiste déréglé, elle, est belle et bien une fiction. du coup, nous nous attendons à un joli cocktail littéraire, entre la vie d'un libertin hautement connu et reconnu dans la littérature pour ses penchants sexuels des plus singuliers, et un jeune homme obsédé par les mystères que cache le cerveau humain ! Un jeune homme qui deviendra son valet sexuel et meurtrier, esclave aussi aliéné que lui. le tout, sur fond de taxidermie et de vengeance familiale ! Et pourtant, c'est un cocktail aigre-doux...

Toute la première partie du roman est un peu trop longue. L'intrigue se met difficilement en place et nous présente des personnages qui ne sont pas si importants que ça. Quand intervient enfin Latour, son histoire ne deviendra intéressante que lorsqu'il quittera sa Normandie natale pour Paris. Et encore, il nous faudra attendre quelques pages ! Les passages sur la taxidermie et sur les différentes parties du cerveau humain restent néanmoins enrichissants pour le lecteur.

Puis commence la véritable histoire. Nous attendons de pied ferme que Latour incarne ce fameux valet de Sade ! Mais ça ne se passe pas comme prévu. Latour ne sera pas son valet, au sens de jeune homme serviable qui pratiquera la débauche sexuelle avec lui. Contrairement aux romans Sadiens, il n'y aura pas d'orgies, pas de tours frénétiques des bordels dans la capitale, et Latour n'est pas non plus le gentil petit valet vicieux qui apporte le fouet à son maître quand il maltraite des prostituées ! Latour est en réalité un personnage effacé, peu attiré par la sexualité, mais bien plus par le meurtre. En effet, il aime découper les cerveaux des gens !
Son lien avec le marquis de Sade est donc tiré par les cheveux... Sans compter que le résumé est mensonger : ce n'est pas une prostituée qui le conduit auprès du marquis, c'est Sade lui-même qui vient chercher Latour dans le bordel où il travaille. Proposition que notre jeune anatomiste fou refusera dans un premier temps, avant que son aventure ne commence réellement...

La fin quant à elle, est plutôt bien réussie, même si le lecteur reste sur un goût d'inachevé. Les problèmes sexuels de Latour persistent encore un peu et la résolution des meurtres n'est pas aussi simple que prévu... de nouveau, ce goût amer sur la langue. À voir, il y a sûrement d'autres très bons romans de cet auteur bourré de talent !
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Latours Katalog
Traduction : Vincent Fournier.

Voici un auteur norvégien que je connaissais sans le savoir puisque c'est lui qui a rédigé le scénario de l'excellent thriller "Insomnia" (la version d'Erik Skjolgjaerd) et de son remake américain, filmé par Christopher Nolan avec Robin Williams à contre-emploi et Al Pacino pour lui donner la réplique.
"Le Valet de Sade" quant à lui a pour cadre la France de la fin du XVIIIème siècle. Frobenius s'attache à la destinée du jeune Latour-Martin Quiros, fils unique et naturel de Bou-Bou Quiros, une usurière honfleuroise. On notera que l'auteur mêle d'ailleurs dans le personnage les deux valets favoris de Sade : Latour (qui sera condamné à mort avec son maître par contumace) et Carteron.
Très attaché à sa mère, Latour se met en tête à sa mort - d'une fièvre pourprée, c'est-à-dire d'une maladie infectueuse probablement inoculée par la piqûre d'une mouche - qu'elle a été assassinée par un certain nombre de personnes dont il a trouvé la liste dans la robe qu'elle portait lors de son dernier voyage à Paris, juste avant qu'elle tombât malade. (D'où le titre original du roman, qui se traduit par "La Liste de Latour.") Et, très vite, en compagnie d'une prostituée de Honfleur, Valérie, le jeune homme monte à la capitale dans le but secret de se venger de ceux qui l'ont rendu orphelin.
Incapable d'éprouver la douleur physique, Latour se passionne depuis longtemps pour les mystères que recèlent le corps humain et son cerveau. En Normandie déjà, il a travaillé pour un taxidermiste et a pris auprès de M. Léopold ses premières leçons d'anatomie. A Paris, s'il travaille d'abord comme homme à tout faire dans un bordel, il s'échappe un temps pour se faire l'assistant de Rouchefoucauld, l'un des plus célèbres anatomistes du temps. Mais comme il a, pour ce faire, assassiné un étudiant en médecine dont il a pris l'identité, il doit, lorsqu'il est découvert, se sauver et rejoindre le bordel de Mme Besson où il finira par rencontrer son double : le comte de Sade.
A partir de là, le destin des deux hommes sera indissolublement lié et Fobrenius pose comme hypothèse que les scènes les plus cruelles de l'oeuvre sadienne furent inspirées au célèbre et terrible écrivain par la vision des meurtres - avec dissections à la clef - commis par Latour et qu'il épiait sans que celui-ci en eût connaissance. Mais quand il réalisera que Sade, sous l'un des nombreux noms d'emprunt qu'il employait dans ses débauches, fait partie, lui aussi, de la liste (il est le "président de Curval"), Latour ne pourra passer à l'acte. Certes, il s'y essaiera mais toujours en vain. L'homosexualité latente qui exista de façon certaine entre Latour et Sade est ici traitée avec délicatesse, sur le seul plan du sentiment et non de la pratique. Et Frobenius insiste sur la ressemblance physique qui existe entre ses deux héros.
La question principale posée par ce roman, outre celle du double, est évidemment celle de la souffrance et de sa nécessité et elle n'arrête pas un seul instant de tarauder Latour. L'impossibilité dans laquelle l'a mis la nature de ressentir la douleur l'incite à disséquer ce qui régit celle-ci et permet en parallèle à Frobenius d'expliquer en partie la fascination exercée par Sade sur son valet. "Le Valet de Sade" n'est d'ailleurs pas un roman complaisant ou gore. Et il ne saurait laisser indifférents tous ceux qui s'intéressent à la vie et à l'oeuvre de Sade.
Le seul reproche que je lui fasse, c'est un défaut de construction : trop de temps passé par exemple sur l'enfance de Latour auprès de sa mère. Mais ce n'est bien entendu que mon opinion. ;o)
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Le valet de Sade roman du Norvégien Nikolaj Frobenius rend hommage à Sade à travers les tribulations de Latour un homme au physique ingrat dans sa quête folle du fonctionnement du cerveau.
L 'écriture est passionnante, épaisse comme la nature de l'intrigue avec cette part de vérité historique, Nikolaj Frobenius utilise certains noms et prénoms comme Latour véritable valet de Sade puis comme Carteron dit Martin Quiros son valet et copiste ayant aussi ces traits de caractères : un éternel coquins ( comme Sade ) et un esprit ingénieux.
Le valet de Sade narre avec beaucoup de maestria la vie de ce valet complexe, laid, perfide, pervers, intelligent, menteur, attachant,solitaire, trouble d'une mére d'une laideur repoussante et d'un père inconnu -La scène de la procréation de Latour est merveilleusement cocasse et surnaturelle.
La construction du livre est machiavéliquement parfaite ou tout commence par la mise au monde de Bou-bou la maman de Latour futur valet de Sade puis de sa vie pour comprendre la destinée de notre héros futur compagnon de Sade. Il y a dans le personnage de Latour un peu de Grenouille dans le parfum de Patrick Süskind l'un sans odeur l'autre ne ressent pas la douleur pour être en chasse meurtrière vers l'absolu découverte qui bouleversera leur existence. Ses rencontres l 'emmèneront à découvrir la taxidermie puis l'anatomie et enfin la perversité sadisme de Sade.
Nikolaj Frobenius ne juge pas Sade et ses moeurs ni les accable, il relate avec et sans passion la société de cette époque ou la sodomie et le libertinage est punissable de mort ou n 'enfermement et traite de manière subtile le pouvoir des catins pour en faire un métier d'avenir pour les filles ...
Il critique aussi la justice .parle de l'anatomie et de la recherche des émotions dans le cerveau puis de nouvelle méthode d'investigation policière avec l'inspecteur Ramon avec son obstination, plus ou moins Profiler. Tout se passe à une époque ou la vie change, nous traversons le début de la révolution puis les arrestations de Sade puis certains écrits jalonnent ce roman Comme son épitaphe écrit par lui-même.
Latour vivra une vie prise dans la répétition des jeux pervers de Sade dans cet enfermement celui de sa prison celui de la haine, de la vengeance, de la liste de sa mére, de ses victimes, celui du tueur au surnoms de l'anatomiste, celui de la douleur absente cette souffrance invisible, cette solitude tout le long du roman pour finir seul dans un asile avec comme pouvoir le silence; La pitié sera le vecteur de sa fin de sa maladie...
Ce roman est perversement agréable
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Voici donc l'étrange et étonnant récit de Latour, véritable monstre humain au sens propre comme au figuré, qui fut entre autre, le valet-copiste du Marquis de Sade. Certes Nikolaj Frobinius signe ici une fantaisie historique, mais elle n'a de fantasque que la véracité autour de la réelle existence du domestique. Par contre, ce qui frappe le lecteur dès les premières pages, c'est l'incroyable et très crédible reconstitution d'un XVIIIème siècle aux esprits pour le moins troublés. Si toute l'intrigue ne repose pas sur la relation de ce sulfureux duo, et nous porte de Honfleur à Paris notamment, c'est bien cette connexion perverse, cette fascination mutuelle que vont se porter les deux hommes, qui font le liant de cet incroyable roman. Latour, être sans scrupule, insensible à la douleur, se met en devoir d'exécuter un dessin sinistre dont lui-même ne connaît ni les tenant ni les aboutissant, jusqu'à une fin qui, l'espère t-il, lui apportera la délivrance. A l'inverse, Sade, libertin notoire abhorre la violence extrême. Elle le fascine, l'excite, mais se contente de ne la pratiquer qu'en mots, son exutoire. Fobrenius joue sur cet étrange dualité, il apporte au roman non pas un jugement de valeur, mais un éclairage sur la perversité avec ses deux protagonistes dont ils cherchent, et nous en même temps, à comprendre les mécanismes. Il se fait l'anatomiste de leurs âmes et confère à son roman un réalisme cru sans être pour autant graveleux. Cette relation est également parabolique d'un monde qui s'effondre et ne trouvera un renouveau qu'à travers une période de terreur. Latour se veut non intentionnellement exécuteur de l'ancien régime dont Sade n'est qu'un symbole de sa déchéance. Latour est aussi un personnage romanesque hors du commun, qu'on pourrait décrire en paraphrasant Raymond Jean (à propos de Sade), il est « un homme profondément enraciné dans son temps, même s'il l'a dépassé par sa démesure ».
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Latour avait nourri de grandes espérances parisiennes. L'Hôtel de Ville, la Cité et la redoutable Bastille. Des noms qui resplendissaient pour lui de pure noblesse et de beauté. Mais lorsque, le lendemain, il ouvrit la portière du coche sur sa nouvelle existence, il afficha une mine décontenancée. C'était le matin à l'aube. Bourdonnement des voix, chants des coqs, odeurs de la ville - odeurs de suie, d'êtres humains, de légumes. Il regarda autour de lui. Les Halles. Le marché de tous les marchés. Il était stupéfait. Mais où sont les glorieux marchands et les élégantes dames ? Se demanda-t-il. Le style de Paris dans les récits de Valérie. Ou sont Voltaire, les courtisans, les fiers paysans avec leurs agneaux fraîchement tués ?
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- Monsieur de Sade, j'ai lu vos griffonnages. Les pièces de théâtre, les récits, les romans. Je n'ai jamais rien lu de plus répugnant. Si vous êtes aussi indigné par l'inhumanité et l'injustice, pourquoi écrivez-vous des choses si immorales ?
Le marquis pencha la tête pour jouer la cordialité ardemment sollicitée par son interlocuteur.
- Mon cher inspecteur, la prison, les excès quotidiens du pouvoir, la stupidité et l'inhumanité extrêmes de la justice du royaume, ne prouvent-ils pas que j'ai raison. Il me semble que c'est là l'image exacte de notre monde.
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Le fort de Miolans est à quatre lieux de Chambéry sur un éperon abrupt de la montagne, à plus de six cents pieds au-dessus de la combe de l'Isère. Trois murailles et trois fossés circulaires entourent cette prison. La cellule du marquis se trouvait dans le donjon, au centre de la cour, qui servait en même temps de geôle et de quartier au commandement. Orientée au sud, la cellule donnait sur la combe et sur les sommets neigeux des Alpes.
Dallage sombre coupé par un rayon de lumière venu de la fenêtre. Murs de pierre sombre. Une grande cheminée. Un privilège : celui que les autorités sardes consentaient à la naissance du marquis.
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« Ils n’ont jamais retrouvé la fille du jardinier. Je l’ai découpée à la lueur de la lune. J’ai dispersé ses restes dans la propriété. J’ai ouvert la tête dans ma chambre et débité cette sorte de cerneau en tranches fines. Je dois convenir qu’il m’a été difficile d’identifier les organes de Rouchefoucault dans un fruit aussi tendre. Les circonvolutions sont si petites et si entrelacées. La lumière de ma chambre était trop faible et il va de soi que je ne peux travailler que la nuit. C’est irritant au fond. Comment mener à bien un travail scientifique avec une pareille lumière ?
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Elle quitta Rouen et acheta une petite maison sur la crête d'une colline au-dessus de Honfleur. Pommiers fleuris. Vallée vert-de-grisée. Bateaux sur la mer sombre. Tout cela lui parut très beau.
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