Une lecture qui surprend au premier abord, et qui s'ancre petit à petit en notre esprit pour ne plus nous laisser tranquille, nous occuper, nous préoccuper, nous obnubiler.
Les pensées fécondes, métaphoriques et pleines d'un bon sens paradoxalement absurde à d'autres moments nous ramène à
une condition d'humilité sur ce qui nous semble évident et qui ne l'est clairement pas.
Très philosophique dans le bon sens du terme, sans pédanterie, sans chichi ni fioriture, la langue de Beck est ciselée, cadencée, poétique. Nous avons plein d'images qui se présentent à nous ainsi que bon nombre d'interrogations qui ne trouvent pas de réponses.
Un grand pourquoi, souvent prononcé à haute voix, sans écho.
Les dialogues sont parfaits, ils sont rythmés, riches, sans théâtralité, intimes, mais pas narcissiques, ou alors un narcissisme enfantin qui fait sourire gravement.
C'est
une lecture qui fait comme un déclic mais on ne sait pas quel sujet personnel se répercute à cette lecture.
Un moment très intense.