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Les Colombes du Roi-Soleil tome 5 sur 15
EAN : 9782081634862
297 pages
Flammarion (23/05/2007)
3.99/5   272 notes
Résumé :
Depuis que ses amies ont quitté Saint-Cyr, Isabeau rêve de réaliser, à son tour, son voeu le plus cher : devenir maîtresse dans la prestigieuse institution de Madame de Maintenon.
Elle doit, pour cela, avoir une conduite irréprochable. Or elle se retrouve, bien malgré elle, au cour d'une affaire d'empoisonnement. Isabeau voit son rêve s'éloigner...
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une excellente suite, autant je suis demeurée sur ma faim avec le tome précédent, autant celui-ci me ravit et pourtant, Isabeau n'était pas ma colombe préférée.

C'est une agréable surprise pour moi, Isabeau était plutôt effacée et peu ravie de jouer dans Esther lors du premier tome, je ne l'apprécié guère. Cependant, son rêve d'instruire les autres me touchait et j'avais hâte de voir ce qui allait lui arriver, je suis ravie de la tournure des événements. L'intrigue est riche et soignée, je sais déjà que quelques détracteurs ont trouvé Isabeau plate et qu'elle se laisse vivre sans jamais se plaindre, mais c'est entièrement faux, je n'ai pas dû lire le même livre.

Isabeau est une jeune femme de son époque et son tempérament est loin d'être plat. Elle est douce, intuitive, intelligente et respectueuse, je comprends son comportement vis-à-vis de son histoire, elle n'a pas le choix, elle ne peut pas dénoncer quelqu'un comme ça sur une simple intuition. Les rapporteurs ne sont pas réellement bien vus, sauf les espions bien sûr, mais leur métier implique une notion de discrétion, ils n'étaient donc pas repérables. de même que son attitude, prise entre deux feux, elle ne peut pas dénoncer le mari de sa bienfaitrice, elle serait renvoyée et serait à la rue, à l'époque les victimes n'étaient pas soutenues. Historiquement parlant, elle aurait été renvoyée, c'était sa parole, celle d'une petite fille contre celle du Prince de Condé, un homme habile, manipulateur et pourvu de grands pouvoirs.

Isabeau est un beau personnage, elle essaie tant bien que mal de garder sa ligne de mire, elle ne se laisse pas faire, elle veut devenir institutrice et rien de peut la déloger de son fil conducteur. Son courage lui fait honneur et je suis impressionnée par son caractère entre force et tempérance, j'ai totalement changé d'avis sur elle grâce à ce tome.

L'histoire nous parle d'affaire d'empoisonnement en première partie de récit. C'est une affaire intéressante et qui peut faire écho à la célèbre affaire concernant la Montespan, par ailleurs, j'étais très heureuse de revoir Saint-Cyr et d'y voir les changements opérés depuis le premier tome. On ressent avec force les revirements de l'établissement, on plaint ces demoiselles et surtout, quelle joie de voir des nouvelles têtes, comme Gertrude, Jeanne, Henriette ou encore Olympe. Toutes les quatre auront droit à leur tome, et j'ai sincèrement hâte de pouvoir m'y plonger, elles sont toutes très attachantes et dotées de personnalités très différentes.

La deuxième partie de récit concerne la vie d'Isabeau en dehors de Saint-Cyr, en tant que gouvernante du futur enfant de Mlle de Nantes, une des filles légitimées de Louis XIV. C'est également la femme du prince de Condé. Autant j'ai adoré le personnage de Mlle de Nantes, juste, vive d'esprit, joyeuse et très forte, autant le prince de Condé est détestable ! Il est odieux envers sa femme, envers Isabeau, il manque de respect et de tact, j'ai eu très peur pour notre héroïne, car se défaire de lui n'est pas chose facile. La fin est géniale, elle est méritée, Isabeau a eu une belle idée et je suis contente pour elle, c'est un beau rêve et elle s'y tient, sa patience est récompensée ainsi que son travail. C'est un message d'espoir qu'il faut garder en tête.

Le style est toujours aussi agréable, les pages s'enchaînent au même titre que les événements, les mots sont fluides et je l'ai dévoré en moins d'une journée tant j'étais prise dans l'intrigue. Les mots et expressions du XVIIe siècle sont présents pour notre plus grand bonheur, ils permettent de se plonger facilement au coeur de cette époque ; le glossaire apporte des informations intéressantes. On ressent le côté agréable et la partie pédagogie n'est pas lourde, tout est habilement maîtrise.

Je le disais en introduction, Isabeau n'est pas ma colombe préférée, mais ce tome m'a réconciliée avec elle. Son personnage étant l'héroïne, j'ai pu plus facilement me plonger dans ses pensées, la comprendre, quelle joie de découvrir une personnalité extraordinaire dotée d'un très beau rêve. Elle est passionnée et son récit couvert de rebondissements se laisse lire, l'intrigue est bien menée, les protagonistes attachants et réalistes. C'est un tome surprenant pour ma part et il me tarde de découvrir les aventures des autres colombes.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Isabeau n'a qu'un rêve: instruire les enfants. Elle aimerait devenir une instructrice à Saint-Cyr mais elle rêve d'un prince charmant sur son cheval blanc qui vienne et l'emporte avec lui pour qu'ils se marient dans une église en court de route et aie beaucoup d'enfants comme dans un conte de fées? C'est pourquoi elle hésite et se demande quoi choisir: la vie à Saint-Cyr, religieuse et tranquille sans l'ombre d'un homme mais où elle pourrait instruire les demoiselles venues des différentes provinces de France pour leur apprendre le français et bien d'autres choses et la vie avec un mari jeune et beau. Mais elle pense qu'elle a encore le temps car il faut qu'elle attende ses vingt ans pour choisir entre l'un et l'autre. Las, le temps passe vite et, un jour elle doit quitter la maison douce et accueillante de Saint-Cyr pour instruire les enfants d'une dame de la Cour. Mais cela veut aussi dire que l'insouciance et la joie dans laquelle elle vivait vont disparaitre? Et puis Isabeau a-t-elle le coeur de quitter sa maison ce qui veut dire qu'elle sera obligée de ne plus jamais voir Saint-Cyr....

Un magnifique roman d'une superbe série qui m'a séduit.
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C'est le deuxième roman de la série qui ne me plaît vraiment pas (je ne les lis pas en ordre). Je crois que c'est parce que l'héroïne est passive et pathétique, elle est altruiste à un tel point que ça en est révoltant (accepter d'être accusée à tort d'un crime grave et risquer ainsi ses projets et même sa vie, ce n'est pas terrible comme personnalité pour une héroïne de roman). Déjà que les ambitions et les rêves de la demoiselle en question n'étaient pas très exaltants comparativement à ceux des autres personnages des Colombes du Roi-Soleil! Par contre, ceux qui aiment les personnages plus touchants et moins combattifs se sentiront peut-être émus par l'histoire d'Isabeau de Marsanne, jeune fille très pieuse qui souhaite devenir maîtresse auprès des petites pensionnaires et qui parvient à intégrer la Compagnie des Filles de la Charité, fondée en 1633.
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Chiné dans une librairie de seconde main, j'avais été attirée par la douceur que dégageait ce roman: le titre, les regards des personnages, les couleurs.
Je l'ai choisi parce qu'il s'agit d'un roman jeunesse qui semblait me promettre de me tirer d'une panne lecture le moment venu.

Fin 2021, j'ai une panne depuis 4 mois et je me souviens de ce petite titre qui attend patiemment son heure. J'ai alors plongé dans le 5e tome de l'histoire d'un pensionnat pour jeunes filles de bonnes familles Saint-Cyr. Ce volume est du point de vue d'Isabeau, plus sage et raisonnable que ses amies, qui a décidé de devenir maîtresse dans la plus prestigieuse des institutions. Toutefois, les grands de ce monde la veulent comme dame de compagnie, préceptrice ou encore amante et espèrent bien salir un peu l'irreprochabilité d'Isabeau. La jeune fille a beau être sage, elle sait ce qu'elle veut faire de sa vie et elle fera tout pour être seule maîtresse de son destin malgré les manipulations et les complots.

Honnêtement, même s'il y a de nombreuses références aux titres précédents, cela n'enlève rien à la compréhension du roman. C'est une lecture jeunesse douce qui se lit très facilement. Les rebondissements font référence à certains faits historiques connus et c'est plutôt agréable. Isabeau semble être le personnage le plus sage de cette série, rendant de ce fait le roman rempli de bon sens et sans trop de bouleversements retentissants, là où semblerait que des personnages comme Charlotte provoquent bien plus de rebondissements mais ne réfléchissent pas toujours avant d'agir.

Un gros point m'a fait bien apprécié ma lecture: les relations. Pour un roman très jeunesse, je trouve que l'autrice n'a pas trop épargne les relations homme-femme. À de nombreuses reprises, Isabeau est valorisé pour sa jeunesse et les enfants qu'elle pourrait donner à de vieux hommes. Les nuits de noces avec des mariée en pleurs, des hommes qui se jettent sur chaque jeunes filles à peine pubères et la virginité des jeunes filles sont des sujets abordés dans le roman.
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Ce tome-là est quand même vraiment à part,et au final,la colombe dite principale,celle qui s'était faite le plus d'amies,qui a le physique le moins particulier,qui avait une personnalité assez sage au départ,elle est tout de même bien différente.Elle n'était pas heureuse à son départ.Elle ne se marie jamais.Ce qui la rend terriblement fraîche et attachante,surtout dans la seconde partie.Seconde partie que j'ai trouvée notamment très artificielle,parce que j'ai cru pendant un certain temps qu'elle ne ferait pas partir Isabeau.Oui,je veux dire,y a genre quinze colombes qui quittent Saint Cyr avant l'âge requis,c'est pas un moulin non plus.
Je lui mets quatre étoiles car ça fait vraiment partie de ces livres qui font aimer la France,c'est très agréable je trouve.L'atmosphère fait réellement rêver,bien qu'on se demande comment elles font pour vivre enfermées dans le froid comme ça,et c'est toujours sympa d'écouter leurs conversations nocturnes et de voir la solidarité.
Par contre,je n'ai pas aimé qu'elles soient persuadées de jouer encore une fois une nouvelle pièce,faut laisser les autres filles jouer un peu.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je m'éveillai sur le lit de l'infirmerie. Mon corset avait été délacé et, une fraction de seconde, je me sentis bien. Je souris au visage de Mme de Maintenon penché sur moi. Mais la seconde d'après la mémoire me revint, et je fermais les yeux pour tenter de fuir la réalité.
-Isabeau, murmura Mme de Maintenon tout près de mon oreille, dites-moi que vous n'êtes pour rien dans ce crime abominable!
Que pouvais-je répondre? Bien sûr que je n'y étais pour rien... Pourtant mon malaise était un aveu..l'aveu que je connaissais la coupable... J'étais furieuse contre moi, contre cette trop grande sensibilité que je ne parvenais pas à maîtriser. Maintenant, je devais réagir et réussir à éloigner Mme de Maintenon de la coupable. Il le fallait. C'était une question d'honneur.
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Catherine du Pérou s’embrouillait, émue à la perspective de rencontrer celui à qui elle vouait une admiration sans bornes. Elle toussota afin de reprendre ses esprits et termina :
— ... qu’il faut nous en montrer dignes. Aussi, lorsqu’il entrera dans la pièce, vous lui ferez votre révérence sans excès, vous resterez bien droites et attentives lorsqu’il lira, et vous n’applaudirez que si Mme de Maintenon en donne le signal.
— Ne craignez rien, mademoiselle, nous serons parfaites ! promit Éléonore.
Au réfectoire, mes camarades se lançaient des œillades, soupiraient et se dandinaient sur leur banc, visiblement au supplice de devoir garder le silence imposé par le règlement.
Par chance, la pluie, qui était tombée la veille sans discontinuer, avait cessé, et la récréation eut lieu dans le parc.
— Qu’est-ce que je vous avais dit ! s’exclama
Éléonore.
— Je suis contente, contente, contente ! chantonna Jeanne en tournoyant.
— Sans le théâtre, la vie n’a plus de goût. J’aimerais pouvoir jouer chaque soir sur la scène de la Comédie-Française et être applaudie par tout Paris !
rêva Olympe.
Je ne pus m’empêcher de lui faire remarquer :
— Olympe, oubliez-vous que les comédiens sont exclus de l’Église !
— Oh, non ! Cela m’effraie, mais point assez pour que j’abandonne mon rêve !
— J’ai ouï dire que Molière avait été enterré de nuit, murmura Henriette comme si prononcer le nom du comédien excommunié était un péché.
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Après le départ de Louise et Charlotte, leurs lits avaient été attribués à Olympe et Éléonore, ce qui avait renforcé les liens que j’entretenais avec ces deux jaunes. Et comme Olympe avait des affinités avec Gertrude, et Éléonore avec Henriette, notre cercle s’était agrandi. Jeanne, amie de Louise depuis leur enfance, et qui souffrait de son départ, s’était rapprochée de moi, qui étais aussi une amie de Louise. Ainsi, en perdant Louise et Charlotte, j’avais découvert cinq autres amies.
Certes, ces amitiés nouvelles n’étaient pas aussi fortes que celles qui existaient entre Louise, Charlotte, Hortense et moi, mais je retrouvais quand même dans nos discussions, nos rires, nos confidences le soir dans le dortoir, un peu de la complicité qui nous avait si bellement unies.
Je dois l’avouer, la solitude m’effrayait. Non point la solitude du corps, car nous n’étions jamais seules à aucun moment dans cette maison, mais la solitude du cœur. J’avais besoin d’êtres à aimer et que l’on m’aimât en retour. Je n’aurai pas l’impudeur de parler de l’amour charnel pour une personne de l’autre sexe, ni même de l’amour galant. Non, j’avais besoin de partager de la tendresse avec mes semblables, de me sentir utile et appréciée. Ma mère, dans ma petite enfance, m’avait offert tout son amour, et j’avais envie de faire de même. J’avais espéré pouvoir chérir Victoire, mais le temps passait et elle ne venait pas.
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Vous savez bien que nous n’avons pas le choix et que pour nous ce sera soit le mariage avec un homme que nous ne choisirons pas, soit le couvent... et aucune de ces solutions ne m’agrée.
— Parfois, il arrive que... que ce soit un jeune gentilhomme qui demande notre main, souffla
Hortense.
— Oui, parfois, répondit sèchement Gertrude, mais on voit le résultat !... Vous soupirez pour lui et vous devez tout de même attendre d’avoir vingt ans pour l’épouser ! D’ici là, il vous aura trouvé une remplaçante !
Pour que la conversation ne s’envenime pas, je suggérai à mes compagnes :
— Et si nous répétions le nouveau cantique que M. Nivers nous a appris pour les fêtes de Pâques ?
— Des cantiques ! coupa Gertrude. Je n’en puis plus ! Quand on a eu la chance d’interpréter les chœurs d’Esther devant le Roi, chanter à la chapelle est d’un ennui... un ennui mortel.
— Mais... nous chantons les louanges de Dieu, assura Jeanne, choquée.
Éléonore nous annonça soudain une nouvelle qui rendit le sourire à toutes mes compagnes :
— Il paraît que M. Racine a écrit une nouvelle pièce pour nous.
— Vrai ? Comment le savez-vous ? interrogea aussitôt Gertrude.
— J’ai entendu Mme de Maintenon le dire à Catherine du Pérou, notre maîtresse. M. Moreau a composé la musique, et nous devrions bientôt l’apprendre.
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Je restai donc avec Hortense.
Cependant, sa compagnie n’était point joyeuse, car elle était amoureuse de Simon et elle hésitait entre fuir avec lui, ce que son éducation réprouvait, et attendre d’avoir vingt ans pour pouvoir l’épouser, ce qui lui coûtait beaucoup.
Quant à moi, mon destin était tout tracé.
Je serais maîtresse à Saint-Cyr afin de transmettre tout ce que l’on m’avait appris. Je ne trouvais rien de plus beau que de faire de ces fillettes qui arrivaient de nos provinces, perdues et ignares, des demoiselles instruites et pieuses.
En attendant le jour béni où j’aurais franchi toutes les classes pour obtenir le ruban noir me permettant de devenir maîtresse, je priais Dieu tous les jours pour que Victoire, ma sœur bien-aimée, que je n’avais point vue depuis mon départ de Montélimar, fût enfin accueillie à Saint-Cyr.
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