Commissaire Léon, tome 5 : Bonjour chez vous - Le cabaret des assassins

Ce dernier tome des aventures du commissaire Léon me laisse un goût doux-amer, et un sentiment très mitigé.

"Bonjour chez vous" est une histoire réellement à part et plutôt atypique dans l'oeuvre de Nadine Monfils, pourtant pas la dernière pour surprendre ses lecteurs ! Si l'histoire démarre de façon plutôt classique pour Léon, le récit prend très vite une tournure surréaliste avec laquelle je n'ai pas du tout adhéré. Je suis plutôt hermétique à l'absurde (ou alors, il faut que cela soit à petite dose), et cette histoire-là ne m'a pas embarquée...
Le "clou" du spectacle étant sans doute la rencontre de Léon avec sa créatrice, Nadine Monfils, dans une scène qui ne manque pas d'intérêt (on en apprend plus sur l'auteur, ses motivations, ses passions, son lien à son héros...) mais qui coupe trop brusquement le fil d'un récit déjà particulier. Nadine Monfils annonce plus clairement cette fois qu'elle compte arrêter les aventures de son héros, et précise qu'elle lui consacrera une dernière enquête. Mais comme pour le récit précédent ("Les jouets du Diable"), on sent surtout la lassitude conjuguée du commissaire Léon et de Nadine Monfils.
Fort heureusement, une fois de plus, les personnages secondaires (les amis montmartrois de Léon, sa mère, ses collègues et son chien Babelutte !) sauvent le récit à chacune de leurs apparitions !

"Le cabaret des assassins", s'il m'a bien davantage plu pour sa trame plus classique, offre là une sortie particulière pour le personnage du commissaire Léon. Difficile d'en dire beaucoup plus sans spoiler l'histoire, mais je reste toutefois un peu mitigée sur la façon dont l'auteur clôt (ou pas ? Après tout, elle garde une porte ouverte ; nous aurons donc peut-être la surprise de voir un jour la suite de ces romans) son cycle de romans consacrés à ce héros.

Un tome en demi-teinte, qui occasionne de bons moments de fous rires et de surprises, mais déconcerte également pas mal le lecteur qui, dérouté, ne sait plus bien en refermant le livre s'il l'a ou non réellement aimé...