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Le roman d'Olivier tome 5 sur 9
EAN : 9782253036371
278 pages
Le Livre de Poche (01/04/1985)
3.66/5   539 notes
Résumé :
"Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises et de Trois sucettes à la menthe, arrive à Saugues, porte du Gévaudan. Là, il rejoint les siens: le pépé ", maréchal-ferrant ; la "mémé" ; leur fils Victor.

Dans ce pays grandiose, chaque instant d'Olivier lui apporte une découverte, un émerveillement. Qui sont-ils, ces paysans farouches, ces artisans appliqués, ces pâtres pleins de mystérieuses connaissances?

Olivier les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Pourquoi le choix de cette lecture ? Je me suis laissé influencer par les suggestions de Babelio : « Que lire après ce livre » où il y avait : « Les Saints vont en enfer » de Gilbert Cesbron, livre que j'avais lu et aimé. de ma propre analyse, je ne vois pas de points communs entre ces livres.

Dans « Les noisettes sauvages, il faut se délecter de la nature décrite de façon poétique, des liens forts entre Olivier, son pépé, sa mémé et son oncle Victor. le petit parisien qui arrive dans un village perdu D Auvergne prend goût à la vie à la campagne qui a ses codes. Je vous donne un aperçu des descriptions de la nature et des hommes et femmes qui y sont associés.
« Olivier reconnut la soeur, celle qu'on disait simple, à qui le royaume des cieux serait ouvert, et qui s'occupait des gros travaux de l'école religieuse. La soeur, que la mémé appelait Clémentine, dans ce jardin touffu parait toute heureuse. Son dur travail devenait sa récréation. Gavé de fruits, assis sur une pierre, Olivier la regarda buter les céleris, lier les chicorées pour les faire blanchir, mettre la paille brillante comme de l'or au pied des plantes pour leur garder le frais. Se dressaient là des poiriers en espaliers, des pruniers, un cerisier où il restait quelques fruits minuscules portant les cicatrices des blessures d'oiseaux.
La soeur accompagnait ses gestes de commentaires, parlait aux plantes, priait pour le soleil et la pluie. »

Dans : « Les Allumettes Suédoises » Olivier a perdu sa mère après son père. Il devient un enfant des rues. Ils se fait des amis : Bougras, Manon, David…. Il est hébergé, chez des cousins.

Dans : « Les sucettes à la menthe », il va vivre chez son oncle Henri et sa tante Victoria de bons bourgeois parisiens où il reçoit une éducation stricte. Adieu, la liberté ! Il y a deux fils dans cette famille. En début de récit ses cousins sont absents. Par la suite, Olivier fait leur connaissance. Il se lie d'amitiés avec l'aîné, Marceau qui a des ennuis respiratoires et revient d'un sanatorium.

Pour les vacances scolaires, il est placé chez son grand-père et sa grand-mère à Saugues en Auvergne. Sous ce toit familial vit son Oncle Victor, qui est maréchal ferrant.

Le grand-père qui n'a pas ou peu fréquenté l'école à de la culture et du savoir. Il s'est formé en autodidacte. La grand-mère vit avec le temps de sa jeunesse. Elle ne s'adapte nullement à l'évolution. Elle assure le ménage et travaille à la ferme. L'oncle Victor initie Olivier aux travaux de maréchal Ferrand. Il est bien aidé par Olivier. Olivier fait connaissance des gens du village. Ceux-ci évoquent des souvenirs car ils ont connu son père. Olivier se fait de nouveaux amis. Il observe la nature, pose des questions à ses grands-parents. A défaut de réponse, il questionne le pharmacien qui est un savant.

Ce récit est d'une autre époque. Pour la mémé la religion, ses convictions tiennent une certaine place.

Quelques détails sur le mode de vie :
Dans les hameaux, quand un paysan est malade, les autres font son travail, rentrent son foin, soignent ses bêtes. Ici un proverbe dit : « Si tu glisses, tends la main ! »
Sa famille savait faire la fête. L'entente, la solidarité comptait. Pas de grands cadeaux à la Noël. Chacun se contentait de choses simples. A la campagne on salue les gens croisés en chemin, même si on ne les connait pas. Lorsque Olivier ou la mémé menait les vaches en pâture, pour repérer l'heure du retour ils observaient les taches d'ombres. Les temps d'observations d'Olivier dans la nature suscitaient une foule de questions. Il ne se privait pas d'en savoir plus sur les plantes et les animaux en posant bien des questions à son oncle Victor ou au pépé. Lorsqu'il n'obtenait pas de réponse, il interrogeait le pharmacien qui savait tout.


Les vaches : La Marcade, la Dourade, la Blanche. Pieds blancs, le chien. Olivier ne craignait plus les cornes. Il aimait ces bêtes mélancoliques et affectueuses.

Vient enfin, le temps du départ qui attristait Olivier. Il aurait voulu ne pas dormir, profiter de tous les instants, arrêter les aiguilles de l'horloge. le jour J, le départ était plein d'émotions. le grand-père, vu son âge, attristé se disait qu'il ne reverrait plus son petit-fils. La mémé habituellement dure, froide, distante, de ses yeux coulèrent deux larmes. Ensuite, Olivier salua son oncle Victor, les trois vaches et embrassa Pieds-Blancs, le chien sur la tête.

De temps à autre, Robert Sabatier évoque le parler en patois.

Et voilà le troisième livre autobiographique de Robert Sabatier qui se referme.

Il existe une adaptation télévisée qui recouvrent les trois premiers livres de l'enfance d'Olivier c'est-à-dire de Robert Sabatier. Elle est fort plaisante à voir ; Cependant pour la partie consacrée à : « Les noisettes sauvages », sur laquelle, je me suis plus attardé, j'ai constaté que le scénariste se permettait des libertés, qu'il s'éloignait dans une certaine mesure du livre.

Livre plaisant à lire sur les parties qui décrivent la nature.
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Petit ôde à la vie de patelin et aux anciens, à la mémoire.

Peu d'intérêt quant au déroulement d'une histoire en tant que telle (je n'en ai même pas vraiment trouvé une), c'est plutôt une multitude de petit tableaux qui se succèdent, de prises de note de paysages, de dialogues, un carnet de croquis écrit.

J'ai douté quant à diminuer encore mon appréciation, car mon souhait d'abandon fut répété.

Ce qui a rattrapé le tout c'est ce regard posé sur les humbles, et la beauté de leur vision du monde qui est très rarement décrite (agriculteurs, petites gens, bergers …), injustement méprisés, de tout ce savoir dont la perte cela se ressent attriste l'auteur.

Les deux étoiles sont entièrement dédicacées à cela ainsi qu'aux belles personnalités, surtout la mémé sauvage, qui m'a particulièrement touchée ainsi qu'aux petits dialogues dans un patois (très similaire au wallon namurois) de moins en moins parlé.
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Dans les Noisettes Sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu'il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie.''4ème de couverture."
J'ajouterai, qu'il faut aimer la campagne, les paysages, les descriptions détaillées, s'intéresser aux noms des arbres, fleurs, des animaux de ferme, bref, prendre une leçon de nature, y compris, la pêche, les insectes, tous les noms des oiseaux, que l'on ne rencontre plus, hélas, dans nos campagnes complêtement transformées aujourd'hui, qui n'ont plus rien à voir avec les paysages, les moeurs de ce temps-là. Donc, je recommande aux lecteurs patients. L'histoire d'Olivier, petit parisien ébahi par tant de spectacles de la nature continue dans ces pages à nous charmer par son innocence, sa grâce enfantine..
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Voilà! J'ai mis le temps, mais je l'ai terminé! Non pas que le livre ne m'a pas plus, bien au contraire, mais déménagement + grossesse ne laissent pas toujours le temps qu'on voudrait à la lecture..
"Les noisettes sauvages" est un pur moment de bonheur, de poésie. Olivier est parti à Saugues, "à la porte du Gévaudan" afin d'y passer l'été et d'y faire connaissance avec ses grands-parents et ses cousins, cousines. Très vite des liens très forts se créent entre eux, mais aussi avec les habitants du village.
Au revoir Paris, bonjour la campagne! Des vacances comme ça, quel bonheur! Au fur et à mesure que les mots, les phrases défilent sous nos yeux, on sent le soleil qui nous brûle la peau, on entend le bruit des oiseaux, des animaux, on sent la bonne odeur des plats mijotés par la "mémé", cette femme au grand coeur, si revêche d'apparence!
Olivier, lui, découvre un autre mode de vie, d'autres personnes désormais chères à son coeur.
Cet enfant d'une dizaine d'années est passé en quelque temps de la rue populaire de Montmartre aux quartiers chics de Paris avant d'arriver dans ce petit village de Saugues. Tout cela suite au décès de sa maman. Son esprit se forme au gré des rencontres, de ses découvertes, de ses expériences. Et nous, lecteurs, nous le suivons avec grand intérêt!

Une pensée bien évidemment pour Robert Sabatier qui vient de nous quitter...
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fraîcheurs des instants d'enfance dans les années cinquante : on y est !
la poésie la gentillesse, le style de Robert Sabatier : un régal !
(souvenir ému car j'ai travaillé avec l'auteur en 1965 ...)
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Olivier prit l’habitude de mener paître, parfois sans la mémé, comme un grand. Un livre sous le bras, un béret sur la tête et l’aiguillon à la main, il faisait semblant de diriger les bêtes qui le dirigeaient. Pieds-Blancs jappait tout content et l’enfant lui jetait du pain à la volée. […]. Il pris possession du pré, se tenant près d’un saule qui trempait le pied dans l’eau près d’un promontoire dominant la Seuge. De là, il avait vue sur toute la courbe de la rivière. Silencieux comme un chat, il y guettait patiemment toutes les manifestations animales. Une truite parmi les herbes glissait d’un trait vif et coloré, une loutre filait traçant un sillage, des sauterelles imprudentes retardaient le temps de la noyade. […] . Une libellule volait comme un modèle réduit d’avion, une araignée d’eau se laissait dériver, puis courait, légère, en faisant de minuscules vaguelettes.
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La mémé trouva un seau qu’Olivier alla remplir à la rivière. Elle jeta du sel, mélangea avec une branche et demanda à l’enfant d’arroser les endroits où l’herbe mêlée de joncs et de bruyères devenait si dure que les vaches la dédaignaient. C’était vrai qu’elles aimaient le sel, le pépé n’avait pas menti ! Elles suivaient Olivier, ramassaient l’herbe salée d’un coup de langue, soufflaient, broutaient, mâchaient. Sur le conseil de sa grand-mère, il prit du sel dans sa paume et la Marcade vint le lécher. Maintenant, il ne craignait plus les cornes et il aimait ces grosses bêtes mélancoliques et affectueuses.
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« Une grand-mère pas comme les autres ! » Pas d’attendrissements, de manières, de câlineries, de tendresses. Elle allait droit sa vie sans être embarrassée de ce qui se fait en société, des attitudes qu’on doit prendre. […]. Parce qu’elle ne savait pas feindre, certains le croyaient méchante. Et si on lui rapportait un commérage la concernant, elle répondait : « On ne peut plaire à tout le monde. »
Elle marchait d’un pas vif et menu, son torse se projetant d’un côté, puis de l’autre, ses pieds chaussés de galoches légèrement en dedans comme ceux qui ont dû porter de lourdes charges, avec toute l’énergie d’un corps façonner par la peine. Au grand air, elle devenait une autre. Faite pour la vie sauvage, elle se retrouvait, et cela imprimait sur son visage musculeux, tendu, une sorte de bonheur.
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« Humm ! qu’est-ce que c’est bon ! »
En s’emplissant la bouche d’omelette aux mousserons, Olivier ne pouvait cacher son enthousiasme. La grand-mère ne s’assit guère. Toute à son fourneau, elle s’en remettait à cet usage des femmes de campagne de manger debout, l’assiette peu garnie à la main. Victor, lui, nourrissait son corps d’athlète à renfort de larges tranches de pain qu’il trempait dans la sauce d’un civet cuit et recuit. Ses bras étaient énormes, le droit, celui qui battait du marteau, plus volumineux que le gauche, et sa force contrastait avec la candeur de son visage.
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"Une grand-mère pas comme les autres!" Pas d'attendrissements, de manières, de câlineries, de tendresses. Elle allait droit sa vie sans être embarrassée de ce qui se fait en société, des attitudes qu'on doit prendre. Elle priait, mais elle savait aussi dire son fait au mauvais clérical ou à la bigote. Elle fréquentait l'église, or on lui prêtait des manières de rouge. Son Dieu était celui des simples ; il aimait les pauvres, il se défiait des riches ; ici le paradis avec ses anges, là l'enfer avec ses diables, et au milieu un tout petit corridor appelé purgatoire avec des âmes pour lesquelles il fallait prier. Parce qu'elle ne savait pas feindre, certains la croyait méchante. Et si on lui rapportait un commérage la concernant, elle répondait : "On ne peut plaire à tout le monde, on n'est pas louis d'or."
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"Quelle idée de génie que la publication de cette trilogie de rêve qui m'a fait aimer les livres" - Gérard Collard.
A l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et poète Robert Sabatier, les trois romans qui composent Les allumettes suédoises (Les allumettes suédoises ; Trois sucettes à la menthe ; Les noisettes sauvages), sont réunis pour la première fois en un seul volume. Un chef-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir.
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