Quand mon heure sera venue de mourir, j’irai la retrouver. Je le sais. Quand je suis au plus mal, voici ce qu’elle m’a dit comme hier soir. J’étais revenu à Deauville. L’hiver s’attardait, soudain redevenu mortel. Comment aurais-je la force de mener l’enquête ? J’avais été au bord de faire triompher la vérité, et maintenant je m’enlisais dans l’incertain. C’était l’éternel retour de mon passé cauchemardesque. Quand aurai-je fini ? C’était le combat de trop. Je ne sougeais plus qu’à ma vie posthume – et avant à quelque suicide de fatigue, d’épuisement. La maladie n’existe pas. On ne meurt jamais que de fatigue.
– Viens, nous monterons en haut du col, nous irons nous asseoir dans la neige en attendant la montée du soir. Nous resterons enlacés, immobiles. La neige tombera. Tu verras, nous n’aurons pas froid. Ce sera très doux…
La stupéfiante bêtise des politiciens m'a toujours ravi. Aucune espérance ! Pas le moindre souffle de l'esprit ! La civilisation française n'est plus qu'un souvenir écrasant. C'est tout juste bon à visiter en car à air conditionné.
LES PROVOCATEURS #4 : Jean-Edern Hallier