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Les Reines de France au temps de... tome 2 sur 2
EAN : 9782253138747
506 pages
Le Livre de Poche (03/01/1996)
4.33/5   131 notes
Résumé :
Quelle place était faite aux reines dans la France régie par la loi salique ? Épouses ou mères du roi régnant, vouées à la seule procréation ou associées au gouvernement, timides ou impérieuses, elles offrent dans leur diversité une image contrastée de ce que fut leur condition.

Après le "beau XVIe siècle," où elles concourent au rayonnement de la monarchie mais n'accèdent que rarement aux responsabilités, voici les " années sanglantes ", dont l'horr... >Voir plus
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Catherine de Médicis, pour beaucoup d'entre nous, c'est un nom à côté de tous ces rois de l'Histoire de France, vague souvenir d'école fait de dates et d'évènements multiples. J'ai pourtant envie de vous parler de cette reine née au printemps, il y a un peu plus de 500 ans, et qui fut au coeur de ce terrible XVIe siècle riche de figures féminines – un siècle où il y eu aussi « des femmes puissantes » :

Vous ne me croirez peut-être pas si je vous dis qu'on a là un véritable thriller, sans intrigue bizarre et invraisemblable comme on peut lire quelquefois, ici tout a existé. Quelle histoire...

Fille de banquier florentin, Catherine de Médicis a épousé Henri II qui meurt en 1559, soit 12 ans après son sacre, blessé à mort dans une joute pour célébrer un traité. Il avait 40 ans, le même âge que Catherine dont la carrière politique est loin de s'achever.
Leur fils ainé, François II, devient roi à 15 ans et... meurt d'un abcès, seulement 17 mois plus tard – avec des rumeurs peu étayées d'empoisonnement –.
Un autre fils prend la place : Charles IX en 1560, il a seulement 10 ans ! Mais décède de tuberculose à 24 ans, laissant le trône à son frère Henri III et son drôle de règne, entouré de ses mignons... Période très troublée… lui aussi malade (tuberculose, syphilis, peut-être bien les 2...). Henri III est peu à l'aise dans son rôle de roi à l'abri de sa mère, omniprésente depuis un bon moment. Il n'aura pas d'enfant ce qui permettra à Henri IV, d'une branche éloignée, de régner, loi salique oblige ignorant les femmes.

Trois rois entre François Ier et Henri IV : une période charnière dans l'histoire de France dominée par la figure controversée de Catherine – que Simone Bertière réhabilite ici en grande partie –, incontournable à la tête de l'Etat pendant plus de 30 ans. Tournant d'un XVIe siècle qui a vu l'apogée de la Renaissance, semblant replonger dans l'obscurantisme de par la résistance au changement du clan conservateur face à la réforme mise en route par Martin Luther en 1517.

Conjuration, attentat, tentative d'enlèvement du roi, répression, on a là un roman d'action qui nous éclaire sur ces années terribles de lutte pour le pouvoir, sur fond de guerre de religion, avec le sommet de l'horreur de la Saint Barthélémy le 24 août 1572.

Je suis passionné par cette période pour le contraste saisissant entre ces années sanglantes et le chemin de lumière émergeant grâce à un écrivain-philosophe visionnaire, ayant côtoyé, conseillé certains personnages puissants du siècle. Michel de Montaigne, c'est de lui dont il s'agit, rédige les 3 livres des Essais entre 1572 et 1588, soit entre le terrible mois d'août 1572 sous Charles IX et ensuite de 1574 à 1588 sous le règne d'Henri III qui meurt assassiné en 1589. Des années troublées qui ont donné paradoxalement ce que ce siècle a de meilleur : un philosophe impliqué dans la réconciliation entre les camps opposés, engagé à servir l'Homme, à l'aider à vivre, à réconcilier foi et raison. En se retirant dans sa propriété familiale à Montaigne, il écrit une oeuvre annonçant une nouvelle ère, plus tard, avec le Siècle des Lumières...

Simone Bertière rend passionnante cette période complexe et décrypte parfaitement les enjeux de pouvoir masqués derrière les conflits religieux. Elle met d'emblée en garde sur les réserves à apporter car, malgré de très nombreux documents, le rôle des uns et des autres dans ces évènements sanglants reste encore indéterminé par bien des côtés.

Née à Lyon, elle est agrégée de lettres classiques, a enseigné le français et le grec dans les classes préparatoires, puis la littérature comparée à l'université et à l'école normale supérieure. Elle est l'auteure d'une série d'ouvrages consacrés aux reines de France (6 volumes), d'une biographie de Mazarin et de livres sur différents personnages de l'Histoire ou de la littérature (Dumas, Ulysse, entre autres) et a publié en 2020 Henry IV et la Providence.

Pour moi, c'est une oeuvre de référence, permettant de comprendre d'où nous venons, et donc ce que nous sommes, à travers des récits bien écrits et accessibles, avec ce qu'il faut d'humour.

Et vous, avez-vous lu Simone Bertière, qu'en pensez-vous ?
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Retrouver cette chronique sur le blog Bibliofeel, avec illustrations, composition photographique personnelle et beaucoup d'autres choses...

Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Si le premier tome consacré aux reines Valois partageait également son intérêt entre plusieurs grandes figures féminines, celui-ci se focalisera sur une en particulier. Les autres se rassembleront, graviteront autour d'elle, se définiront par rapport à elle, sans jamais atteindre son degré de puissance et de renommée. Cette figure, bien sûr, c'est celle de Catherine de Médicis. La grande, la redoutable Catherine de Médicis, immortalisée pour la postérité par la plume brillante d'Alexandre Dumas ! Qui a oublié cette figure sinistre, toute vêtue de noir, arpentant à pas lents les couloirs du Louvre, empoisonnant à tout va, semant la mort sur son passage comme une Médée du XVIe siècle ? L'image est belle, terrible, envoûtante, mais elle est surtout complètement mensongère. La vérité, c'est qu'aucune reine de France n'a exercé un pouvoir aussi grand que celui de Catherine de Médicis, n'a eu une telle influence sur la politique intérieure et extérieure du royaume de France. Et ceci, ni ses contemporains, ni les mémorialistes, ni même nombre de biographes modernes ne le lui ont pardonné.

Simone Bertière a de la sympathie pour cette grande dame vilipendée. Elle ne s'en défend pas d'ailleurs ! Pourtant, elle ne cherche en aucun cas à diminuer ses erreurs et ses crimes - son crime, en vérité, puisqu'il n'y en aura qu'un, mais si terrible qu'il résonne encore sinistrement dans les mémoires des siècles plus tard. Elle préfère en dresser un portrait sensible, nuancé, contrasté, celui d'une politicienne aguerrie, mais aussi d'une mère sauvagement attachée à sa progéniture, prête à tout pour perpétuer le règne des Valois et surtout celui de son fils préféré, le brillant mais fragile Henri III. Autour d'elles, d'autres femmes : certains résolues, intelligentes, ambitieuses… Mais jamais, au grand jamais, autant qu'elle. Elles passent et s'effacent, laissant une trace dans l'Histoire, parfois mémorable, parfois fugitive : l'aventureuse et tête brûlée Marie Stuart, la cultivée et audacieuse Marguerite de Valois, la dévouée Louise de Lorraine… Simone Bertière n'en négligent aucune, ne les jugent jamais - pourtant, il y a parfois de quoi ! - mais elles palissent toutes devant l'obscur éclat de la grande Catherine.

Quant au contexte de ces terribles années de guerre civile, il est parfaitement cerné et retranscrit avec une justesse confondante. Bertière n'est pas de ces biographes qui négligent la grande Histoire pour mieux s'immerger dans la petite, celle des querelles familiales et amoureuses - certes non dénuée d'intérêt mais indissociable de la première pour peu que l'on souhaite dresser le portrait le plus complet possible de ses différents protagonistes. Comprendre quelqu'un, c'est aussi comprendre ses haines, ses préjugés, ses craintes, sa vision du monde et Simone Bertière se livre à merveille à ce délicat travail d'analyste et de psychologue. Surtout que ces haines et ces craintes rencontrent un sombre écho en notre début du XXe siècle, marqué par une recrudescence des tensions religieuses. Oh, je ne dis pas que nous sommes à la veille d'une nouvelle Saint-Barthélémy ! Mais il y a sans aucun doute beaucoup à apprendre dans l'étude des orages passés. Nous serions bien bêtes de ne pas nous y intéresser.
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Quel plaisir j'ai pris à lire ce livre !

Après l'immense coup de coeur que j'ai eu pour le tome précédent le beau XVIème siècle, j'avais hâte de me lancer dans la suite de la saga et d'être encore transportée par la formidable plume de Simone Bertière ! J'y ai pris un plaisir d'autant plus grand que j'ai retrouvé les personnages que j'affectionne le plus : Catherine, Marguerite, Henri, Charles, Navarre, bref toute la famille des derniers Valois. Je les ai retrouvé avec leurs défauts —très nombreux—, leurs tares, leurs erreurs, mais aussi leurs qualités, leur sensibilité, leur humanité. Je suis admirative et reconnaissante envers Simone Bertière de les avoir tous dépeints comme ils le méritaient ; sans dureté mais sans concession.

Ce qui est particulier dans ce tome c'est que puisqu'il s'agit ici d'une seule famille ; de Catherine de Médicis, ses enfants et ses belles filles, la narration y gagne en fluidité et unicité qu'il ne pouvait pas y avoir dans le tome précédent.

Simone Bertière va donc nous raconter la vie et la personnalité de cette grande reine dont malheureusement l'histoire n'a que gardé la légende noire pendant trop longtemps. Ici l'autrice se détache de ce qui n'est pas ou peu fiable, et s'attèle à réhabiliter, grâce aux nouvelles sources et à une étude objective ainsi qu'à une fine analyse psychologique, le vrai portrait tout en nuances et subtilité d'une femme qui aura marqué et aura été marquée par son temps. Temps de troubles, temps instables, temps de changements, singulier concours de circonstances qui, associé à son veuvage, aura permis d'aligner les planètes pour permettre à une reine qui était destiné à rester effacée, de s'extraire, s'affirmer et briller au delà de toute mesure. Avec toute l'ampleur des choix qui en découleront, loin d'être innocente mais encore plus loin d'être la figure démoniaque peint par les siècles suivants, on la retrouve comme une reine et comme un mère face à un royaume et des enfants qui lui auront donné bien des peines.

Et puis aux côtés de Catherine on va bien sûr suivre les quatre couples qui l'entourent : François et Marie Stuart, Charles et Elisabeth d'Autriche, Henri et Louise de Lorraine, et enfin Marguerite et Henri de Navarre. Ses quatre enfants et leurs époux.
Simone Bertière nous raconte avec perfection les relations de chacun avec cette mère envahissante, mais aussi les relations entre eux, fratrie rongée par les jeux de pouvoirs, ainsi que les relations avec leurs époux respectifs. On apprendra à connaitre la personnalité de chacun d'entre eux, comment les événements les ont changés et modelés, les raisons de leurs choix, leurs luttes, et l'on ne pourra s'empêcher de s'attacher à leur humanité.
Aucun d'eux n'est tout noir tout blanc, et c'est bien pour ça qu'ils sont touchants. J'ai pris grand plaisir à découvrir Louise de Lorraine et Elisabeth d'Autriche, deux reines de France qui ont malheureusement disparues de la mémoire collective, mais qui ont été chacune importante auprès de leurs époux. Mention particulière pour Louise dont le soutient envers Henri quand son impopularité a commencé d'émerger fut sans faille. Et plus encore lorsqu'ils ont du affronter leur infertilité, terrible épreuve qui soudera le couple et qui fut très touchante à lire.
Je ne peux malheureusement pas décrire chacun des membres de la famille ici, même si j'aurais beaucoup aimé, mais je dois accorder une dernière mention à Marguerite, pour qui j'ai une affection toute particulière. Fille, soeur, épouse de roi, toute sa vie elle n'aura eu de cesse de rechercher l'approbation de sa mère tout en voulant avoir le rôle politique qui selon elle lui revenait, mais c'était sans compter un grand nombre de mauvais choix qui la conduiront de plus en plus vers un isolement et discrédit… Sa soif de liberté, d'indépendance, arrivés trop tôt pour son époque ne l'ont pas aidé. Simone Bertière l'a parfaitement décrite dans sa dimension réelle, imparfaite et humaine, oin des mythes et légendes qui avaient pris le dessus dès son époque et qui atteignirent leur apogée au XIXème siècle.

À l'histoire familiale est bien évidemment accolé l'histoire politique, puisque les deux sont intiment liés, et c'est un aspect que Simone Bertière sait particulièrement bien associer dans son récit. Et le principal fait politique de ce temps, qui donne d'ailleurs son nom à l'ouvrage, ce sont les guerres de religion. On y plongera en plein coeur et on en suivra pas à pas les étapes avec tous les protagonistes protestants et catholiques (les Guise, les Coligny, les Montmorency...) le tout avec une très grande fluidité et une grande clarté.

L'histoire des derniers Valois, c'est l'histoire de France à l'échelle d'une famille. C'est passionnant, c'est extraordinaire, mon coup de coeur est énorme, merci Simone Bertière.
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Ce volume, qui prend sa source à la mort d'Henri II et à l'avénement de son fils aîné, François II, est presque entièrement construit autour de la figure de Catherine de Médicis, probablement l'une des plus grandes reines que notre pays ait connues.
Par sa mère Madeleine de la Tour d'Auvergne, Catherine était à demi française mais, lors de son arrivée en France, sous l'égide de son oncle, le pape Clément VII, elle n'est qu'une Médicis et, partant, une "fille de banquiers." Elle est promise à un cadet car le futur Henri II n'est pas encore Dauphin.
De cet adolescent taciturne et volontiers bougon, la petite Italienne qui n'est pas aussi jolie qu'elle le souhaiterait, tombe immédiatement amoureuse. Après dix ans de stérilité dûes à une malformation génitale d'Henri, elle donnera à celui-ci pas moins de dix enfants que nous retrouvons à ses côtés, sur et autour du trône de France, dans ce deuxième tome consacré par Simone Bertière à la dynastie des Valois.
Le thème de cette collection, ce sont les reines, ne l'oubliont pas et ceux qui sont rois n'y tiennent donc qu'un rôle secondaire - pour une fois, ça ne leur fait pas de mal ! Wink Effacé même pour François II dont on n'est absolument pas certain qu'il ait joui de la maturité physique nécessaire pour consommer le mariage qu'il avait contracté avec Marie Stuart.
Mou, souffrant et très malléable, soumis à la volonté de sa mère dans son enfance, à celle de sa femme et, évidemment, à celle de la famille de Guise à laquelle appartenait la jeune femme, le fils aîné de Catherine ne fit que passer dans l'histoire car il mourut très vite, d'un abcès qui lui empoisonna tout le circuit otho-rhino-laryngologique. du coup, Marie Stuart se voit contraine de regagner son royaume natal, l'Ecosse (Bertière nous contera un peu plus loin le destin tragique qu'elle y achèvera sur l'échafaud de la martyre) tandis que les Guise, la rage au coeur, renoncent au pouvoir.
Avec Charles IX en effet, la reine Catherine devient régente car il est encore mineur. Catherine ne redoutera guère l'épouse qu'elle lui fera prendre, Elisabeth d'Autriche, soeur de Philippe II d'Espagne. Plus grave sera sur l'adolescent-roi l'influence d'un homme qui lui servit plus ou moins de substitut paternel, l'amiral Gaspard de Coligny. Coligny est l'un des chefs réformés les plus puissants et les plus avides de l'époque. C'est contre lui que sera menée la Saint-Bartélémy et il convient de préciser une fois de plus que cette exécution ne visait que les chefs protestants de la haute noblesse qui, en bons féodaux, se servaient de la Réforme pour tenter de confisquer le pouvoir royal à leur propre bénéfice.
Charles IX ne survivra pas longtemps à la fameuse nuit de boucherie où la populace parisienne déborda les intentions des conspirateurs royaux. C'est alors que Catherine fait revenir de Pologne, où il avait reçu la couronne élective à la mort du dernier des Jagellon, le fils qui est son préféré : Henri d'Orléans, duc d'Anjou, futur Henri III.
Les chapitres consacrés par Bertière au couple que forma avec Louise de Lorraine-Vaudémont ce monarque raffiné, probablement bisexuel mais singulièrement incompris par ses contemporains et que L Histoire actuelle commence à peine à réhabiliter, sont parmi les plus intéressantes de l'ouvrage. Rares sont les mariages unis chez les rois : celui d'Henri et de Louis le fut en dépit des malheurs (stérilité, guerres religieuses, etc ...) qu'ils durent affronter ensemble. A la mort de son époux, assassiné par le moine franciscain Jacques Clément, Louise prit le deuil des reines, le deuil blanc, dans le château de Chenonceaux que lui avait légué sa belle-mère.
Catherine de Médicis en effet n'avait pas eu le malheur de voir trépasser cet enfant qu'elle appelait "mes chers yeux" et qu'elle aima sans doute un peu plus que les autres. Elle était morte dans la quinzaine qui suivit l'exécution du duc de Guise par les Quarante-cinq, sur ordre d'Henri III.
Dernière reine à être mentionnée dans cet ouvrage, Marguerite de Valois, fille cadette de Catherine et première épouse de Henri de Navarre, futur Henri IV, notre si populaire "Reine Margot" sur qui il fut dit et écrit tant de calomnies.
Un ouvrage passionnant. A lire et à relire car son style est simple et absolument dénué de tout pédantisme ! Et en plus, c'est en Poche. ;o)
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Simone Bertière nous offre dans cet ouvrage les derniers instants de la dynastie des Valois.
Le pivot central demeure Catherine de Médicis, veuve du roi de France Henri II. Trois de ces fils iront sur le trône avant que les Valois ne cèdent le pas aux Bourbons.
Mais à travers ce portrait de Catherine de Médicis, et outre les faits concernant ses enfants, S Bertière aborde le sujet des reines de France au temps des Valois.
En effet, le premier fils à monter sur le trône sera François II, son épouse sera la fameuse Marie Stuart, connue non seulement pour ses choix chaotiques mais aussi pour sa fin tragique. François II mourra tôt et laissera une reine qui préférera tenter de reconquérir son Ecosse. Puis vient le règne de Charles IX, de santé très fragile, qui s'unira à Elisabeth d'Autriche, une reine qui ne saura s'impliquer dans les affaires du royaume. A la mort de Charles IX, Elisabeth rejoindra son pays natal... Enfin le dernier roi des Valois sera Henri III. Il s'unira avec Louise de Lorraine, cette reine sera d'une dévotion absolue pour son mari. A la mort de ce dernier, assassiné, elle se cloîtrera au château de Chenonceau, très pieuse naturellement, elle n'aura de cesse de se recueillir. Henri II et Louise de Lorraine n'ayant pas de descendance, c'est Henri de Navarre, époux de Marguerite de Valois dite la reine Margot et fille de Catherine de Médicis, qui prendra le trône sous le nom de Henri IV.
Au delà de cette suite de prises de trônes, l'histoire de France se déroule sous fond de guerre insidieuse ou proclamée (Saint Barthélémy) entre les catholiques et les Protestants.
Bref un ouvrage à lire impérativement ....
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
1559 : Henri II, blessé à mort au cours d'un tournoi, disparaît à quarante ans. Sa veuve, Catherine de Médicis, doit s'effacer devant la nouvelle reine, Marie Stuart, épouse du pâle François II.
Jusqu'à la fin du siècle, à travers la tourmente des guerres de religion, les reines de France vont être amenées à jouer un rôle considérable.
Après un bref intermède, la figure fascinante de la reine mère Catherine de Médicis, dont les trois fils régneront tour à tour, domine la période. Sa fille, Marguerite de Valois, la célèbre "reine Margot", épouse du futur Henri IV, connaît un destin tumultueux entre la politique et l'amour. Moins connues, Élisabeth d'Autriche ou Louise de Lorraine, l'épouse d'Henri III, méritent d'être redécouvertes.
Simone Bertière nous conte ces destinées royales avec une rigueur et une intelligence historiques saluées par la critique. En adoptant tour à tour le point de vue de ses héroïnes, elle nous fait revivre ces "années sanglantes" avec l'intensité d'un roman vrai, passionnante enquête sur la place des femmes dans un système royal dominé par l'héritage masculin.
(quatrième de couverture de l'édition de poche parue en 1994)
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On préférera ici, pour terminer, une réflexion de Henri IV, concrète, réaliste, à ras de terre, humaine. Comme quelqu’un lui faisait observer, beaucoup plus tard, à la veille de son mariage avec Marie de Médicis, qu’une autre Florentine avait été naguère la cause de tous les malheurs de la France, il répliqua : « Mais, je vous en prie, qu’eut pu faire une pauvre femme ayant par la mort de son mari cinq petits enfants sur les bras, et deux familles en France qui pensaient d’envahir la couronne, la nôtre et celle des Guise ? Fallait-il pas qu’elle jouât d’étranges personnages pour tromper les uns et les autres et cependant garder, comme elle l’a fait, ses enfants, qui ont successivement régné par la sage conduite d’une femme si avisée ? Je m’étonne qu’elle n’a pas encore fait pis. »

(Henriot sur Catherine de Médicis, en mode « chuis tellement cool que je peux me permettre de prendre la défense posthume de mes pires adversaires ». Un ban pour Henriot !)
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Douée par la nature d'atouts considérables, santé, beauté, intelligence, énergie, Marguerite de Valois, dont les noces ont laissé dans l'histoire une trace sanglante, trouva le moyen de faire de sa vie un immense gâchis. Elle y est pour quelque chose. Mais les circonstances y sont aussi pour beaucoup. Refusant l'effacement dont sa belle-sœur Elizabeth avait donné l'exemple, elle fut très imprudente dans sa vie privée comme dans ses choix politiques, se trouva à mêlée à tous les conflits familiaux et religieux, toujours du mauvais côté, en porte-à-faux, misant sur le perdant, disqualifiée comme reine de France au moment même où, contre toute attente, Henri de Navarre accédait au trône.

Sa réputation posthume est plus désastreuse encore. Prise dans les turbulences des polémiques engendrés par les guerres de religions, elle reçue des coups de tous les parties. Une sulfureuse légende s'est bâtie autour d'elle, grâce aux pamphlets protestants ou ligueurs qui s'en prenaient, à travers elle, à sa mère, à ses frères ou plus tard à son mari. Une légende dont les historiens ne se libère que très difficilement, puisqu'elle se fonde sur des «témoignages» d'époque. Que ses témoignages soient évidemment partiaux et qu'ils défient parfois toute vraisemblance n'empêche pas Marguerite d'être à jamais la «reine Margot», comploteuse impénitente, folle de son corps offert à d'innombrables amants : les histoires d'alcôve font toujours recette. Certes il n'y a pas de fumée sans feu. Mais entre ce qu'elle a fait et ce qu'on lui prête la marge est considérable : il faut essayer de faire le tri.
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A Paris, on eut ensuite l'idée d'exciper de l'ancien droit régalien pour justifier cette mise à mort. Le roi n'a pas besoin de recourir à un tribunal pour condamner un sujet qu'il estime coupable ou simplement nuisible au royaume. Il est à lui seul le juge suprême. Sa décision, qui procède alors de ce qu'on appelle la "justice retenue".
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A partir de la Fronde et jusqu’à nos jours, l’histoire de France devient une histoire d’hommes. Exclusivement.
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