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Jean-Claude Buchard (Adaptateur)Émilie Smadja (Adaptateur)Nathalie Sultan (Adaptateur)
EAN : 9782869432376
64 pages
Actes Sud (11/06/1992)
3.85/5   51 notes
Résumé :

Est-il bon de révéler les secrets de famille ? Notre bonheur peut-il éclore si nous laissons sous silence les zones d ombres de notre passé ? Questions essentielles, intemporelles auxquelles Ibsen propose une réponse dans cette uvre troublante. Sur les hauteurs d un Fjord de la Norvège septentrionale, dans sa maison isolée, Mme Alving retrouve son fils Oswald qui rentre de Paris. L ayant tenu à l écart de la vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
« Je me demande si nous ne sommes pas tous des revenants, pasteur Manders. Ce n'est pas seulement l'héritage de nos parents qui revient nous hanter. Il y a aussi toutes sortes de vieilles idées et de croyances mortes. Elles ne sont plus vivantes, mais elles nous encombrent l'esprit et nous n'arrivons pas à nous en défaire. »
Mme Alving cherche à remettre en cause ces conventions et préjugés puritains qui font barrage à la vie, à la joie. Elle entrouvre des portes, ébauche des gestes de libération, de résistance au poids mortifère des convenances. Il y a de la beauté, de l'intelligence dans ses désirs d'émancipation, dans sa capacité à exercer son esprit critique face à l'idéologie dominante de son milieu, mais c'est un personnage beaucoup moins fort que d'autres femmes du théâtre d'Ibsen, beaucoup moins fascinant qu'Hedda Gabler par exemple.
Et puis ces revenants qui étouffent la vie, l'authenticité, le goût du bonheur, donnent à la pièce une atmosphère oppressante, et le sort s'acharne un peu trop je trouve sur ce personnage.
Une lecture intéressante mais un peu désespérante.
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Cette pièce de théâtre pose le problème du mensonge, de la morale, de la religion, du puritanisme et de l'hypocrisie des règles morales sociales.
Quelle que soit la cause du mensonge : la morale, les conventions sociales, la religion, le souci de protéger l'autre … le mensonge aboutit toujours à la catastrophe, car tôt ou tard, la vérité « revient » (comme les revenants) hanter les survivants … et alors on ne peut plus se voiler la face.
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Les Revenants, les esprits des ancêtres et des disparus ; les vivants parce qu'il y a le retour de Paris du fils prodigue, malade, le retour du pasteur, conservateur, qui tente de détruire les germes de la corruption en échauffant et en refroidissant les coeurs (feu et glace). Il y a comme des tares héréditaires dans les relations entre les personnages en conséquence de quoi les pièces d'Ibsen sont les dignes héritières des grandes tragédies grecques. Ce qui revient beaucoup, ce qui hante les personnages, c'est aussi les préjugés, ces valeurs morales-immorales, ces paroles et ces actes qui ne permettent pas d'avoir la conscience libre. C'est très sombre ; on éclaire la scène à la bougie sans quoi la scène serait dans l'obscurité la plus totale. Il y fait froid dans cette pièce qui prend place au bord d'un Fjord de la Norvège désolée.
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Le dialogue entre Hélène et le Pasteur pose le décor et les prémisses d'une révélation qui va bouleverser plusieurs âmes dont ledit Pasteur a la responsabilité.
Mais toute vérité n'est pas bonne à dire ou à entendre et celui qui devrait se montrer le plus compatissant devient accusateur quitte à renier son serment.
Autour de cette nouvelle vérité, gravitent les revenants qui ont aussi une part de responsabilité dans le passé, le présent et le futur.
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Quel plaisir de lire du théâtre !
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas mis le nez dans une pièce de théâtre et j'étais ravie de renouer avec le genre avec cette pièce d'Henrik Ibsen.

Alors que l'inauguration d'un orphelinat qui portera le nom de feu son mari est prévue et que son fils Oswald est rentré à la maison pour l'occasion, Madame Alving reçoit le pasteur Manders, venu lui demander une faveur.
Alors que le pasteur se montre assez critique sur les actes de Madame Alving, celle-ci lui révèle un secret gardé bien longtemps.

A sa publication en Norvège, la pièce fit scandale et fut jouée pour la première fois aux Etats-Unis, aucun théâtre norvégien ne voulant la monter. En cause, les sujets tabous abordés et la critique implicite du puritanisme de l'époque.

En effet, pour être courte, cette pièce n'en est pas moins intense.
Qu'il s'agisse des hésitations de Madame Alving, de ses choix passés, du désarroi d'Oswald ou encore des rapports du menuisier avec sa fille Régine, les sentiments des personnages sont parfaitement retranscrits.
Les didascalies aident à visualiser la scène et l'histoire prend corps sous nos yeux.

Une lecture qui m'a donné envie de sortir Une maison de poupée de ma PAL.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[..] Si je suis aussi craintive et peureuse, c’est qu’il y a en moi tout un monde de revenants dont je n’arrive pas à me défaire.

Manders. Un monde de quoi ?

MADAME Alving. Un monde de revenants. Lorsque j’ai entendu Régine et Osvald, c’était comme si je voyais des revenants. Je me demande si nous ne sommes pas tous des revenants, pasteur Manders. Ce n’est pas seulement l’héritage de nos parents qui revient nous hanter. Il y a aussi toutes sortes de vieilles idées et de croyances mortes. Elles ne sont plus vivantes, mais elles nous encombrent l’esprit, et nous n’arrivons pas à nous en défaire. Quand je prends un journal, c’est comme si je voyais des revenants se faufiler entre les lignes. Il doit y en avoir partout dans le pays. Ils sont nombreux comme les grains de sable, il me semble. Et nous avons tous horriblement peur de la lumière.
Manders. Voilà le fruit de vos lectures. Beaux fruits, en effet ! Quels livres abominables, athées et révolutionnaires !

MADAME Alving. Vous vous trompez, mon cher pasteur. C’est vous qui m’avez poussée à réfléchir, et je vous en remercie.

Manders. Moi !

MADAME Alving. Oui, vous ; lorsque vous m’avez pliée à ce que vous appelez le devoir, lorsque vous avez vanté comme justes et équitables des principes que mon esprit rejetait avec horreur. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à examiner la trame de votre enseignement. Je voulais juste toucher à un nœud ; lorsque je l’ai défait, tout a filé. Et j’ai vu que c’était cousu à la machine.
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MADAME ALVING. J'y trouve comme une explication, une confirmation de bien de choses que j'ai coutume de penser, de ruminer en moi-même. Car, voyez-vous, pasteur, ce qu'il y a d'étonnant, c'est qu'à vrai dire on ne rencontre absolument rien de nouveau dans ces livres. Il n'y a que ce que la plupart des hommes pensent et croient. Seulement, la plupart des hommes ne s'en rendent pas compte ou ne veulent pas s'y arrêter. C'est tout.
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LE PASTEUR. - Chère madame, il y a, dans cette vie, des cas où l'on doit s'en rapporter au jugement des autres. Que voulez-vous ! C'est un fait et cela est bien. Que deviendrait la société s'il en était autrement ?
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De joie de vivre ? Ce serait ça, le salut ?
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