Peut-être plus que dans les premiers récits des aventures des six compagnons, on entre ici dans leur milieu familial.
C'est le Lyon des petits artisans, des employés, des chiffonniers qui nous est décrit. Les compagnons sont tous issus de ce cadre social. Fils de balayeuse, de tisserand, de boucher ils vivent dans de petits appartements.
Leurs parents travaillent durs et sont peu fortunés.
Pour Noël, Tidou notre conteur, n'a qu'un pull que sa mère a tricoté en cachette et quelques papillotes, Géo son frère un bulldozer en plastique et voilà tout.
C'est aussi cette réalité sociale qui a fait le succès de la série car ses lecteurs n'étaient, bien souvent, pas plus riches que ses héros.
Pourtant, ces enfants sont élevés dans des valeurs d'altruisme, de générosité par leurs parents et leur maîtres. L'auteur, lui aussi, contribuait à une certaine édification non religieuse mais humaniste. Tout cela a, hélas, bien changé.
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Une belle petite lecture toute simple qui se laisse lire facilement,en suivant les aventures de ces six enfants,qui rappellent les bandes de copains qu'on avait étant petit..
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Le chauffeur avait abandonné sa camionnette au milieu de la chaussée où elle gênait la circulation; il regagna sa voiture, et les passants se dispersèrent. L'aveugle s'éloigna, le long du trottoir, pointant sa canne blanche en avant pour déceler les obstacles. Je le suivis du regard. Il avait parcouru une centaine de mètres à petits pas serrés et rapides, quant il parut soudain en difficulté. Ne retrouvait-il plus son chemin? Sa marche devint hésitante. Finalement, il s'adossa à un mur et sortit son mouchoir pour s'essuyer le front.
Mady me saisit le bras.
"Il est peut-être malade! Allons voir!"