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Les enquêtes de Martin Beck tome 10 sur 10

Joëlle Sanchez (Autre)Philippe Bouquet (Autre)
EAN : 9782264010834
470 pages
10-18 (04/01/2008)
3.79/5   72 notes
Résumé :
Martin Beck, tome 10

Martin Beck est appelé à témoigner au procès d'une jeune femme soupçonnée de braquage, puis doit s'occuper du meurtre d'un magnat du porno. La justice suédoise, prétendument exemplaire, se révèle partiale et d'une effrayante médiocrité. Parallèlement, Beck est chargé de la protection d'un impopulaire sénateur américain en visite à Stockholm ; mais Gunvald Larsson, de retour d'un traumatisant voyage en Amérique Latine, est convainc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quelques semaines après son retour d'un pays d'Amérique du sud où il était chargé d'étudier la sécurité et où il a échappé à l'attentat sur le président du pays qui y a perdu la vie, Gunvald Larsson est affecté dans l'équipe de Martin Beck. Ce dernier vient tout juste d'être désigné volontaire pour coordonner la sécurité lors de la visite d'un sénateur américain à Stockholm. Branle-bas de combat donc, d'autant plus que le directeur de la police et Malm, le responsable direct de Beck, interfèrent constamment souhaitant bénéficier de renforts d'hélicoptères et de l'armée, et que les nombreuses manifestations hostiles à cette visite complexifient sa mission.
Larrsson a eu l'occasion d'analyser l'attentat auquel il a assisté et son expérience et son flair ne seront pas de trop pour éviter l'action des
Terroristes bien organisés, et qui ont eux, anticipé et positionné leurs explosifs bien avant que la police ne pense à déployer son dispositif sécuritaire. Une course contre la montre va démarrer pour Martin Beck avec de maigres indices et surtout la nécessité d'avancer à contre courant de sa hiérarchie.

Les Terroristes est la dixième et dernière enquête qui clôt le cycle le roman d'un crime et c'est une enquête politique que nous proposent Maj Sjöwall et Per Wahlöö, qui fait étrangement écho avec ce que l'on peut connaître près de quarante ans plus tard...Une organisation de déstabilisation est constituée pour agir au niveau mondial et frapper les responsables dotés de pouvoirs politiques significatifs.
L'ambiance est plus pesante mais heureusement l'humour est de nouveau présent dans les échanges entre Martin Beck et Larsson, qui après dix ans d'une collaboration difficile, parviennent à s'apprécier et vont agir de concert en marge de tout le barouf dirigé par le chef de la Police. Entre épisodes d'humour cynique, histoire sentimentale entre Rhea et Martin Beck et collaboration chaotique sous pression de la hiérarchie,
Maj Sjöwall et Per Wahlöö finissent de scanner les travers de la société suédoise et font preuve d'une anticipation troublante quand on pense à l'assassinat d'Olof Palme qui surviendra en 1986 dans une société social-démocrate citée en exemple comme modèle de respect et d'épanouissement de l'individu.
J'ai un petit pincement au coeur en quittant les protagonistes de cette fresque à la fois sociale et policière devenus tellement familiers au cours des romans, Martin Beck en tête.
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Sjöwall Maj et Wahlöö Per – "Les terroristes" – rééd. Rivages/noir, 2010 (ISBN 978-2-7436-2057-8) – original suédois publié en 1975
– Première édition française publiée en 1987
- Roman traduit directement du suédois par Philippe Bouquet et Joëlle Sanchez. – Préface d'Anna Holt (cop. 2010).

Il s'agit du dixième et dernier volume de la série «Le roman d'un crime» centrée autour de l'enquêteur Martin Beck, dont j'aurai donc personnellement lu et recensé six romans : "Roseanna" (1965), "L'homme au balcon" (1967), "Le policier qui rit" (1968), "L'abominable homme de Säffle" (1971), "La chambre close" (1972) et le présent "Les terroristes" (1975).

De 1965 à 1975, l'évolution de ces deux auteurs est clairement perceptible : ce dernier roman (précisément daté puisque le récit s'ouvre le 5 juin 1974 en page 36) revêt carrément un aspect «manifeste politique d'extrême gauche» que le lecteur sentait venir au fil des volumes précédents, ce qui fait de ce texte un document incontournable pour tout historien du mouvement des idées contestataires diffusés par et dans les cercles intellectuels gauchistes tout au long de ces années post-soixante-huitardes.

En effet, toutes les instances officielles d'un pays occidental sont ici tournées en dérision, selon le mode de pensée et la phraséologie en cours dans cette strate intellectuelle et à cette époque. Ainsi, le procès longuement relaté au chapitre trois (pp. 41-97) n'est qu'une comédie burlesque, jouée par des intervenants tout aussi burlesques (Bulldozer Stern Robert Olsson, Pétard Braxen, le juge, les jurés, la plupart des témoins), récapitulée par Rhéa Nielsen en page 66 :
« L'enquête a été bâclée. L'affaire devrait être reprise à zéro. Rien n'est vraiment établi. Je déteste les flics à cause de ça, justement, outre la violence et tout le reste, bien entendu. Ils transmettent à la justice des dossiers qui ne sont ni faits ni à faire. Et puis le procureur se pavane comme un coq sur un tas de fumier et ceux qui vont rendre le verdict sont là uniquement parce que ce sont des bons à rien qui ne peuvent servir à rien d'autre sur le plan politique. »

A la page suivante (p. 68), l'avocat nous délivre un premier réquisitoire politique sur « la comédie qu'est la démocratie en Suède… », véritable morceau d'anthologie des discours en vogue dans ces années-là. Bien entendu, la pôvre Rebecka n'était qu'une victime « du système » (encore un mot typique de ces discours).

C'est d'ailleurs cette Rebecka Lind qui constitue le véritable personnage central de cette histoire. A travers elle, les auteurs nous campent un véritable archétype répandu dans les représentations gauchistes du brave populo : la pôvre fille finalement très humaine (mais un peu simplette) ne peut pas comprendre le «système» tellement il est injuste. Elle ne se soucie que d'élever la petite fille qu'elle a engendrée avec un brave jeune déserteur états-unisien ayant refusé de rejoindre les combats au Vietnam, qui s'est rendu aux autorités, lesquelles l'ont emprisonné. Elle n'aime pas la ville (pp. 232-239). Elle voulait tout bonnement qu'on lui donne de l'argent et ne souhaitait pas du tout braquer la banque. Qu'on ne s'y méprenne point, elle a «beaucoup réfléchi» et connaît «le système» dans lequel «tout le monde ment» (page 441).

Cette intrigue simplette est mélangée avec une autre, qui justifie le titre de l'ouvrage, à savoir la préparation d'un attentat terroriste contre le premier ministre, attentat organisé par une mystérieuse organisation dont les auteurs nous disent qu'on ignore leurs visées politiques. Une fois de plus, nous baignons dans les années 1970-1975 : la prise d'otages et le massacre d'athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 par un commando palestinien a frappé le monde entier, les agissements de la bande à Baader (Rote Armee Fraktion) défraient l'actualité en Allemagne tout comme celle des Brigades Rouges en Italie, mais le mode d'action terroriste n'est pas encore vraiment connu dans le grand public. C'est ce qui explique probablement l'échec de nos deux auteurs dans la narration de cette partie d'intrigue, qui n'est vue que comme la volonté de faire un coup d'éclat paramilitaire émanant d'un groupe de terroristes hétéroclite baptisé ULAG (pp. 188-193). Encore une fois, le lecteur doit se montrer indulgent : dans ces années-là, personne ne bénéficiait encore d'une étude un tant soit peu sérieuse et approfondie de ce phénomène terroriste qui a depuis pris une ampleur considérable. Ainsi, l'action terroriste évoquée au tout début de cet ouvrage et qui se déroule en Amérique du Sud se termine par une galéjade : après tout, la victime de l'attentat avait une tellement sale tronche…

De toute façon, le groupe terroriste d'opérette mis en scène par nos deux auteurs n'aura guère l'occasion d'exercer ses talents et se montrera plutôt incompétent. En revanche – et c'est la thèse centrale – c'est la pôvre fille simplette qui finira par commettre un acte terroriste, tant «la société» l'aura poussée dans ses derniers retranchements. On le voit, on barbote dans les thèses favorites de certains groupes d'extrême-gauche de cette époque (en France, on pourrait rapprocher ça des thèses chères aux « mao-spontex » de la GP, grands théoriciens de la « spontanéité des masses » qui allait inéluctablement déboucher sur « des actions révolutionnaires » violentes).

Le début de l'ouvrage est marqué par cette « profonde » réflexion, émanant du policier suédois présent en tant qu'observateur lors d'un grand défilé dans une dictature sud-américaine :
« En dépit de toutes les autres différences, ce pays était, comme la Suède, une pseudo-démocratie régentée par une économie capitaliste et des politiciens cyniques, attachés à donner au régime l'apparence d'une sorte de socialisme de pure façade » (p. 36)
Une diatribe similaire explose en page 320, après que Dag Hammarskjöld en ait pris pour son grade en page 290. Il revient à l'avocat fantaisiste de donner la clé politique de ce roman (p. 464-466), dont la dernière phrase se termine sur le nom du « grand et cher » camarade Karl Marx.

En marge, notons quelques épiphénomènes tout aussi typiques de ces années-là.

Par exemple, lorsque Martin Beck songe à sa compagne Rhéa Nielsen (p. 64), on peut lire :
« Elle était plus forte moralement et plus libre d'esprit que lui ; sans doute plus intelligente aussi, en tout cas plus éveillée. »
C'est l'époque en effet où apparaissent ces assertions qui vont désormais être matraquées le plus souvent possible, commençant toujours par « les femmes sont plus » suivies par un qualificatif éminemment positif, sans que la comparaison soit portée à son terme par la mention grammaticalement indispensable (puisqu'on introduit une comparaison) qui devrait être immanquablement « que les hommes ». Aujourd'hui encore, nous sommes littéralement immergés dans cette formulation, à tel point qu'il est rare désormais de s'en rendre compte.

Un peu plus loin (pp. 107-113), le dialogue entre Martin Beck et Rhéa Nielsen reflète parfaitement la tendance aux grandes considérations politiques contestataires, généralisée à cette époque dans cette couche de la population y compris dans la plus stricte intimité…
C'est d'ailleurs Rhéa qui a ramené et affiché le poster de Mao dans l'appartement de Beck, ce qui a réellement existé.
Cette même Rhéa qui (chapitre 9, p. 204) passe bien sûr ses vacances chez son ex-mari dont elle est divorcée, et qui s'est remarié… c'était la théorie du «divorce apaisé» fort à la mode…

Autre ratage propre à ce roman, ratage hélas important : du début jusqu'à la moitié environ du récit apparaît une autre intrigue secondaire, celle d'un père assassinant celui qui a fait en sorte d'attirer sa fille dans le réseau des films pornos, prélude à la déchéance dans la drogue et la prostitution. Il est fort regrettable que nos deux auteurs se soient laissés aveugler par leur passion politique sectaire au point de négliger ce thème, d'autant plus que la Suède était bien – dans ces années-là – le principal pays fournisseur et initiateur de ce genre de films.

NB : la préface hagiographique d'Anna Holt me semble confondante de conformisme et n'apporte vraiment pas grand-chose en dehors d'une grande déception.

Pour conclure, un roman, et même une suite de romans, que tout historien de la pensée soixante-huitarde se doit de lire tant cela illustre le mode de pensée, d'action, de vie en vigueur dans ces cercles intellectuels dits gauchistes.
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C'est sans doute le roman où l'engagement politique des auteurs est le plus présent. On a droit à une critique tous azimuts et permanente du régime capitaliste au pouvoir, en 1974, en Suède. On passe de l'incompétence de sa très coûteuse police au mirage de l'État de droit, pourtant souvent mis en avant par ses dirigeants. C'est Rhea (l'amie de Martin Beck) qui dit "On peut fort bien être arrêté par la police et détenu préventivement et même risquer de l'être pour de bon sans avoir rien fait." Les auteurs évoquent aussi pêle-mêle les privilèges bien protégés des classes dominantes, le mouvement de centralisation des institutions pour mieux les contrôler, le fichage des citoyens aux convictions de gauche, les mensonges de la classe politique, la corruption de la justice et l'inefficacité des douanes. Rien que ça!
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Mais le sujet central du roman est avant tout le terrorisme. Rappelons que le roman est écrit en 1975, au milieu de ces années 70 qui ont connu de multiples mouvements terroristes : les Brigades Rouges, le Front de Libération du Québec, l'IRA, la Fraction Armée Rouge, l'ETA, Carlos et l'Action Directe. Ici c'est l'ULAG qui fait exploser une bombe au passage de la voiture du président suédois en visite dans un pays sud américain. Dans ce contexte de terreur, des mesures de sécurité extrêmes doivent être mises en place pour la visite prochaine en Suède d'un sénateur américain plutôt impopulaire. Puis Martin Beck est nommé responsable des opérations de protection dudit sénateur!
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On va suivre plusieurs histoires. D'abord l'histoire de Rebecka Lind, une pauvre fille abandonnée par son ami américain reparti au pays. Elle est sans ressources, et vient de sortir libre d'un procès kafkaïen pour braquage d'une banque (en fait, une erreur de la police suédoise). Elle recherche cet ami avec l'aide de son avocat, Pétard - une caricature d'avocat. Elle est seule et mal dans sa peau. Que peut-elle faire? Ensuite l'enquête de police suite au meurtre de Walter Petrus, un producteur de film porno, meurtre qui a eu lieu chez sa maîtresse. Et surtout, les préparatifs côté terroristes et côté police de Stockholm de la visite du sénateur américain sur le sol suédois. Martin Beck et son équipe - constituée des rares policiers motivés et compétents de Stockholm - pourront-il faire échouer les projets de l'ULAG? Mais comment surveiller des terroristes qu'on ne connaît pas et repérer d'éventuelles bombes télécommandées (modus operandi habituel de l'ULAG) sur le parcours d'une visite de deux jours, retransmise en direct à la télévision?
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Une intrigue solide avec un long suspense bien construit, des rebondissements nombreux, un humour grinçant, de la nostalgie et et un plaidoyer politique fort ; un récit dense et prenant pour ce dernier opus de Maj Sjöwall et Per Wahlöö.
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Et la boucle est bouclée. Dix ans après Roseanna, Maj Sjöwall et Per Wahlöö mettaient un point final à la série Martin Beck - volontairement. Et ces Terroristes sont l'occasion pour eux de s'interroger sur l'évolution de la société suédoise.
Il est question de démanteler la brigade criminelle, non qu'elle soit inutile ou incompétente, mais parce qu'elle obtient de trop bons résultats. Ces forces pourraient être employées ailleurs, là où l'on en a vraiment besoin. Aberration ? Vu de France, bien sûr. En Suède, cela semble logique, tout comme le fait que la formation des policiers soit inexistante, et que la plupart soit des abrutis finis. D'ailleurs, le successeur que Beck s'était choisi a démissionné, occupe désormais un poste à mi-temps dans un musée, et se consacre principalement à ses rôles d'homme au foyer et de père, pendant que sa femme s'épanouit dans sa carrière - impensable en France aujourd'hui, alors en 1975, je vous laisse imaginer. Reste ce brave Gustav Larsson, insupportable, imbuvable, mais fiable - et il en vivra, des aventures, dans ce dernier opus.
N'oublions pas le sujet : les terroristes. Il est inimaginable que des terroristes osent agir sur le sol suédois, comme il est impensable que ces braves suédois n'accueillent pas à bras ouverts le sénateur américain, ardent défenseur de la guerre au Vietnam. Et pourtant... Ce roman se révèlera tout aussi palpitant que ces homologues américains. Ce n'est pas seulement une course contre la montre pour empêcher l'attentat et arrêter les suspects, c'est aussi le procès de la justice suédoise et de ses dysfonctionnements flagrants. le procureur ? Il n'intervient que s'il est sûr de gagner. Les avocats ? le meilleur se ferait sortir d'un tribunal français dès la seconde incartade - et même avant. Il prononce pourtant un vibrant plaidoyer, constat d'échec de la société suédoise à prendre soin des siens.
Les terroristes, une oeuvre majeure de la littérature policière suédoise.
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Les terroristes est, hélas, le dernier volume de la série Martin Beck de Maj Sjöwall et Per Wahlöö
C'est certainement le roman le plus politique du couple d'auteurs, comme si Wahlöö avait le pressentiment de disparaitre peu de temps après la sortie du roman. On retrouve tous les grands combats de la gauche – dont ils font partie – des années 70 : le Vietnam, la Palestine, le Chili… et critiquent férocement, au passage, les Etats-Unis et Israël. Quand on sait ce que ces deux pays réserveront au monde plus tard, on ne peut qu'admirer la clairvoyance des écrivains.
Ce roman est aussi une critique acerbe de la social-démocratie suédoise, accusée d'être le faux-nez du capitalisme, qui crée de telles désespérances, qu'elles conduisent aux pires extrêmes, comme le montre le roman. Car, finalement, ce n'est pas la coupable de l'assassinat du premier ministre suédois qui est présentée comme une meurtrière, mais bien le système qui l'a poussée à le devenir.
Tout le talent des auteurs est de nous raconter une histoire banale – celle d'une pauvre fille accusée d'un rocambolesque braquage de banque – dont on n'imagine pas le lien qu'elle aura avec un redoutable groupe terroriste lié aux régimes racistes blanc de l'Afrique australe. L'attention du lecteur est focalisée sur la visite d'un sénateur américain, cible probable des terroristes, à tel point, qu'on oublie que le danger peut survenir n'importe quand et, surtout, de n'importe qui.
Un roman de haute volée pour ce dernier volume. On n'ose imaginer quelle aurait été la teneur d'un volume suivant s'il avait vu le jour.
Chapeau bas et respect à ces deux grands du polar scandinave, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, qui servirent de modèles à bien des auteurs nordiques contemporains.
Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Eric Möller était le chef de la sécurité suédoise mais on pouvait se demander s'il savait lui-même ce qu'il dirigeait. Ce service n'avait en soi rien d'extraordinaire. Il occupait près de huit cent personnes qui passaient, semblait-il, leur temps à deux choses : primo, démasquer et arrêter les espions étrangers, et secundo, entraver l'action des différents groupes qui mettaient en péril la sécurité de l'état. Mais, peu à peu, les choses s'étaient compliquées, du fait que tout le monde avait toujours su que la seule mission de ce service était de mettre en fiche, de persécuter et d'emmerder de façon générale toute personne ayant des convictions socialistes.
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... tandis qu'autrefois les gens pauvres et travaillant dur vivaient à la campagne, c'était maintenant presque réservé aux riches propriétaires terriens.
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...tout le monde se dit qu'il faut mentir pour s'en sortir dans la vie,et,quand ceux qui ont le plus de pouvoir et qui sont chargés de dire aux autres ce qu'ils doivent faire et ne pas faire,quand ces gens-là sont encore plus menteurs que les autres,eh bien voilà ce que ça donne.Comment est-ce qu'un filou,une canaille,peut être placé à la tête d'un pays tout entier?(p441)
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- Comment ça s'est passé ?
- L'école de police ?
- oui.
- J'y suis entré mais, au bout de la moitié du trimestre, j'ai dû arrêter. C'était un véritable asile de fous.
- Qu'est-ce que tu fais maintenant ?
- Je travaille à la voirie. Je suis éboueur. C'est vachement mieux.
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La pluie avait repris, son crépitement monotone sur la vitre et la lumière grise de la pièce, qui s'emplissait de fumée, créaient une atmosphère étrange, comme hors du temps.
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