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EAN : 9782070374670
366 pages
Gallimard (13/05/1983)
4.34/5   1315 notes
Résumé :
Pour Ludo le narrateur, l'unique amour de sa vie commence à l'âge de dix ans, en 1930, lorsqu'il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents. Depuis la mort des siens, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury dit " le facteur timbré " parce qu'il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le monde entier. Doué de l'exceptionnelle mémoire " historique " de tou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (131) Voir plus Ajouter une critique
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La promesse de l'aube, La vie devant soi, Les racines du ciel, Gros Câlin, La nuit sera calme, pour ne citer que les plus célèbres romans de Romain Gary, et puis l'ultime et symbolique roman : Les Cerfs-volants, publié début 1980 avant son suicide le 2 décembre de cette même année - testament littéraire en quelque sorte où j'ai retrouvé avec plaisir tous les thèmes chers à l'écrivain : l'amour bien sûr - toujours - la fraternité, la liberté de penser et d'agir, le pouvoir de l'imagination et l'espoir en l'avenir, malgré tout.

Une magnifique histoire d'amour donc, pendant une époque difficile, de 1930 à 1945, des personnages attachants, hauts en couleurs, du suspense et bien sûr le ton Gary, subtil liant, alliance d'humour et de sérieux, combiné à sa flamboyante imagination.
Le tout permet à l'auteur, pilote de formation, compagnon de la Libération, de parler une dernière fois de la guerre, d'un ton qui sonne juste et vrai, ce qu'il a d'ailleurs fait dans plusieurs ouvrages durant toute sa vie, pour dénoncer inlassablement la connerie humaine et l'absurdité de la guerre, tout en affichant une confiance en la vie et en l'amour, la grande quête de sa propre vie.

Tout commence en 1930, par une rencontre en Normandie entre un jeune normand Ludo, le narrateur âgé de 10 ans, et une toute jeune, belle et fantasque aristocrate polonaise, Lila en vacances dans la région. Leur amour prend de l'ampleur, se déploie entre France et Pologne, avec naturellement des hauts et des bas, à l'image des trajectoires mouvementées et majestueuses des célèbres et originaux cerfs-volants d'Ambroise Fleury, l'oncle et tuteur de Ludo, beaux symboles de résistance et de liberté dans le ciel obscurci de la seconde guerre mondiale.

Puis...puis, je vous encourage à attraper une ficelle d'un des cerfs-volants d'Ambroise, le résistant revenu d'Auschwitz, si par chance l'une d'elle passe à proximité de vous, levez les yeux vers le ciel, prenez de la hauteur, et laissez-vous entraîner par cette histoire qui trouvera, j'en suis convaincue, de multiples résonances en vous, tant Gary parle à l'âme et à l'imagination de son lecteur.

" Et alors, on fait de sa vie, de ses idées et de ses rêves ... des cerfs-volants. "
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L'ultime roman de Romain Gary, l'ultime merveille d'un écrivain passionné dont la lecture est un saisissement à chaque ligne, dont l'écriture pénètre au coeur de l'âme du lecteur pour y laisser un trace indélébile, celle des livres inoubliables pour la vie.

Dans ce texte passionnel, l'auteur explore une dernière fois les tréfonds de l'humain dans un sujet difficile qu'il maîtrise parfaitement, où se mêlent l'amour, la guerre, l'humain et l'inhumain, l'honneur et la honte, les traits d'humour toujours bien ajustés.

L'histoire qui unit et sépare Ludo et Lila débute en Normandie aux début des années 30 alors que les prémisses du tumulte de la guerre se font déjà ressentir. D'un amour d'adolescents, qui reste le fil conducteur de ce roman d'amour et d'espérances, d'un imaginaire foisonnant, Romain Gary déroule une trame gigantesque où le meilleur va côtoyer le pire, où la résistance aux nazis tient une grande place, avec même une relative indulgence pour ceux de la dernière heure qui n'ont pas été portés par le même vent que celui qui hisse les cerfs-volants au plus haut des cieux.

Ces cerfs-volants, historiques, humoristiques dont le concepteur, Ambroise, oncle de Ludo le résistant, affiche un optimisme permanent et un défi à l'occupant puisqu'il en hissera quelques-uns portant des étoiles jaunes, sont à la fois le titre magnifique du livre par leur évocation de liberté et les héros au bout des ficelles tenues par petits et grands.

Ambroise est le parallèle d'un autre personnage, Marcellin, chef trois fois étoilé, qui veut porter et maintenir la grande cuisine française là où elle doit selon lui tenir son rang, quitte à donner l'impression de vouloir plaire à l'ennemi. Mais, pour Marcellin, chacun est un homme ou une femme et l'épisode d'anthologie de l'aboutissement de sa relation avec un général allemand est un très grand moment du roman.

Et puis, ce livre évoque la Pologne, l'aristocratie et le peuple, les comtesses et les prostituées, la vie et la mort, deux derniers thèmes chers à l'auteur qui choisira de quitter la première peu de semaines après la publication de ce beau roman.

Lire les cerfs-volants, c'est s'imprégner de tous les mystères de l'humain, de la sagesse et de la folie, de l'espoir et du renoncement, le tout servi par une écriture exceptionnelle qu'il faut absolument parcourir et, fatalement, aimer.

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Romain Gary est un styliste de la prose qui fait des étincelles.
Il parle avec grâce de l'attente, des doutes, de désespoir et d'espoir.
Il construit une aventure humaine avec des personnages forts à travers lesquels il peut exploiter des thèmes qui lui sont chers tels la prise de conscience sociale, l'appel à l'imagination et l'appel à la résistance.

Dans une langue sans aspérités ni effets de style, l'auteur nous offre une dernière oeuvre qui interroge sur la place que nous accordons à l'amour dans nos vies, de la passion amoureuse qui remplace la raison, ainsi que de l'apprentissage de la liberté.
La guerre y occupe également une place fondamentale, les souffrances et privations d'un peuple envahi permettent de révéler ce qu'il y a de meilleur en chacun et de découvrir le vrai sens de la fraternité.

On n'en parle pas de malheur avec de grandes phrases. Romain Gary en écrit des courtes mais déchirantes. Lorsque le destin abat ses mauvaises cartes c'est tout un monde qui en tremble. Son histoire est saupoudrée d'ironie avec une écriture poétique et profonde. Les cerfs-volants sont une allégorie de rêves de l'invisible et d'espoir.

Emouvant, possédé et lumineux !


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Je rêvais depuis longtemps de revenir dans l'univers de Romain Gary. L'occasion vient de m'en être donnée grâce à une lecture commune. Ce fut donc Les cerfs-volants, son dernier livre paru l'année où il décida de quitter cette vie, acte ultime de liberté nous disent certains philosophes, et quelle étonnante facétie de le faire quelques temps après avoir évoqué cet objet enchanteur, vaisseau léger qui s'enivre d'azur et de vent comme si le reste ne devait plus exister... !
Les cerfs-volants, c'est tout d'abord la rencontre éperdue avec un poète du quotidien, Ambroise Fleury, dit le facteur « timbré ». Quand il ne distribue pas le courrier, il fabrique dans son antre secrète des cerfs-volants de toutes formes, dotés de multiples images, qu'il fait déployer plus tard dans le ciel de Normandie. Il est même devenu célèbre dans le monde entier.
J'ai adoré ce personnage original, a priori fantaisiste. C'est bien connu, certains facteurs ont beaucoup de fantaisie pour notre plus grand bonheur. Pensez au facteur Cheval, par exemple... Bref ! Ambroise Fleury est un poète comme je les aime, mais parce qu'il est aussi un rebelle, un rêveur illuminé, un objecteur de conscience, un pacifiste convaincu. Ah ! À propos de pacifisme, j'oubliais de vous dire, le roman débute en 1930...
Et puis, Ambroise Fleury a recueilli depuis longtemps sous son aile protectrice son neveu orphelin, Ludo, qu'il éduque comme il peut en lui transmettant ses idées et ses rêves. Bientôt on découvre que Ludo est doté d'une mémoire prodigieuse, c'est parfois bien utile, mais d'autres fois cela n'a pas que du bon... de cette mémoire qui ne lâche jamais prise, Ludo saura en faire un puits d'imagination...
Et puis un jour, à l'âge de dix ans, Ludo rencontre la petite Lila Bronicka, d'une famille d'aristocrates polonais perdus dans leur univers décadent et théâtral. Il en tombe éperdument amoureux... Ah, comme elle m'a agacé cette Lila... ! Mais je pense que j'aurais fait comme lui...
J'ai aimé ce roman, sa poésie, sa fraternité, son ironie mordante qui fait mouche...
Romain Gary, c'est le panache d'un autre temps, un panache peut-être un peu désuet, mais qui pose des mots avec tant d'élégance. Romain Gary, c'est un style...
J'ai aimé les cerfs-volants qui nous disent de monter haut et loin, vivre notre vie sans retenue. Je me suis enivré de la grâce et du mouvement qu'ils offrent, comme les pages de ce livre.
Plus tard, Lila et Ludo grandiront dans le fracas de la guerre... Pas forcément ensemble... La mémoire de Ludo et son imagination, convoquant Lila dans la pensée, seront ses premiers actes de résistance...
J'ai aimé voir certains personnages de ce roman se transformer peu à peu sous l'écriture de Romain Gary, chacun dans cette guerre effroyable fera son choix, ballotté comme il peut... Les aspérités de certains deviennent moins rugueuses et le côté lisse d'autres laisse brusquement entrevoir des interstices par où s'échappe une lumière faite de rêves et de désillusions.
Les années trente se déplient avec des bruits d'armées et de bottes noires au loin, un horrible moustachu qui vocifère là-bas, qu'on a eu tort de prendre au début pour un piètre caporal... L'Europe bascule peu à peu dans cette tragédie terrible. Heureusement, la Normandie semble si calme, si loin, havre de paix encore protégée de tout... Comment imaginer qu'un jour ces paysages se transformeront en boue sous un déluge de bombes...
Et puis il y a les cerfs-volants... Parfois ils prennent la physionomie De Voltaire, Rousseau, de Montaigne... C'est un acte de liberté et d'insoumission posé dans le ciel... Mais que peut faire une armée fragile de cerfs-volants aux allures humanistes face au désordre du monde et à la barbarie qui monte ?
Les cerfs-volants nous rappellent cruellement que la barbarie ne fut pas toujours du côté de l'occupant, surtout en fin de guerre lorsque l'épuration révélera les comportements choquants des résistants de la dernière heure.
La lecture de ce roman m'a rappelé un pan de mon histoire familiale, ma mère encore adolescente, dix-sept ans, éprise d'un jeune résistant dont elle tomba enceinte et qui fut fusillé par la Gestapo trois jours avant la naissance de soeur ainée...
Lisant les pages de ce roman, découvrant l'histoire de Ludo et Lila, j'ai pensé alors à eux deux, à cette histoire à la fois intime et universelle... Ils avaient sans doute à quelque chose près le même âge. Ah ! Comme j'aurais aimé que Roman Gary écrive leur histoire...
Comme celle de Ludo, je voudrais que ma mémoire demeure infaillible lorsque je pense à eux.
Le ciel est tellement immense, aussi immense que les seules pages d'un livre. Les cerfs-volants est un roman d'amour qui traverse cet azur et laisse derrière lui une magnifique lumière par-delà les guerres, les grillages et les barbaries...
Ce dernier livre de Romain Gary, c'est un peu comme le fil tendu d'un cerf-volant qui brusquement va se rompre un certain deux décembre 1980, l'âme d'un écrivain tirant sa révérence vers le ciel éthéré, toujours si haut toujours plus loin...
Merci à vous deux, Caroline (Caro29) et Sandrine (HundredDreams), cette lecture commune fut une joie dans l'échange très riche, elle est en harmonie avec l'esprit de fraternité qui habite ce roman.
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Il n'est jamais trop tard pour lire et découvrir une telle oeuvre. Un coup de coeur absolu. Je n'en reviens pas de la beauté de ce texte ! Pourquoi avoir tant attendu pour le découvrir ?
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Cette année l'item mystère du challenge multidéfis m'envoie découvrir un auteur publié dans les éditions la Pléiade. Je cherche, hésite entre Gary (ce livre que j'ai) et Jack London (Martin Eden que j'ai aussi). J'hésite et puis mon mari a l'argument massue : il a adoré ces "Cerfs-Volants". Ma foi Martin Eden ce sera pour plus tard.
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Je me lance dans les "Cerfs-Volants". Au début j'ai du mal à accrocher à l'histoire mais pour une raison totalement incongrue : le style est tellement somptueux que je m'arrête presque à chaque phrase, pour savourer la beauté de la forme, oubliant le fond (au fait il parlait de quoi déjà ?). Bref une lecture assez longue mais essentiellement pour profiter de ce français exceptionnel, si beau, si savoureux, parfois pétillant, souriant, parfois plus rude. (NB : ce n'est pas juste d'être capable de parler ainsi une langue qui n'était même pas sa langue maternelle, là j'ai presque honte de ma critique si fade....)
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L'histoire aussi est très belle. Ludo, un jeune Normand, Lila, une jolie aristocrate polonaise. L'histoire commence avant la seconde Guerre Mondiale. Un livre d'amour, d'espoir. Mais aussi très noir dans certaines phrases (ce livre est le dernier de Gary, écrit avant son suicide).
Un livre touchant que j'ai déjà conseillé à mes filles. Une très jolie histoire. Un style magnifique. Des "cerfs-volants" symbole de l'espoir. Mais aussi des remarques qui auraient pu être cyniques, qui s'avèrent tristement réalistes telles : "Il y a longtemps que toute trace de haine pour les Allemands m'a quitté. Et si le nazisme n'était pas une monstruosité inhumaine ? S'il était humain ? S'il était un aveu, une vérité cachée, refoulée, camouflée, niée, tapie au fond de nous-mêmes, mais qui finit toujours par resurgir ? Les Allemands, bien sûr, oui, les Allemands... C'est leur tour, dans l'histoire, et voilà tout. On verra bien, après le guerre, une fois l'Allemagne vaincue et le nazisme enfui et enfoui, si d'autres peuples, en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique, ne viendront pas prendre la relève".
OK c'est un peu rude le matin. Mais croyez-moi si vous n'avez pas lu l'histoire de Ludo et Lila, allez-y n'hésitez pas, faites le voyage ! Car si certaines phrases sont empreintes de tristesse sur la nature humaine, l'espoir domine, illumine ce roman.
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Citations et extraits (333) Voir plus Ajouter une citation
Il passait toutes ses journées au piano et lorsque la musique s'arrêtait, le silence me paraissait, de toutes les oeuvres de Chopin que je connaissais, la plus déchirante.
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La haine se nourrit de généralités et " une tête typique de Prussien " ou " un spécimen parfait de la race des seigneurs ", voilà qui nous met à l'aise lorsqu'il s'agit d'étendre le champ de nos ignorances.
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Elle avait un visage aux traits si fins qu'on avait envie de la prendre au creux de la main et une vivacité harmonieuse dans chaque mouvement qui m'avait permis d'avoir une très bonne note à mon bac de philo. J'avais choisi l'esthétique à l'oral et l'examinateur, excédé sans doute par une journée de travail, m'avait dit :
- Je ne vous poserai qu'une question et je vous demande de me répondre par un seul mot. Qu'est-ce qui caractérise la grâce ?
Je pensai à la petite Polonaise, à son cou, à ses bras, au vol de sa chevelure, et je répondis sans hésiter :
- Le mouvement.
J'eus un dix-neuf. Je dois mon bac à l'amour.
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Rien ne vaut la peine d'être vécu qui n'est pas d'abord une oeuvre d'imagination, ou alors la mer ne serait plus que de l'eau salée... Tiens, moi, par exemple, depuis cinquante ans, je n'ai jamais cessé d'inventer ma femme. Je ne l'ai même pas laissée vieillir. Elle doit être bourrée de défauts que j'ai transformés en qualités. Et moi, je suis à ses yeux un homme extraordinaire. elle n'a jamais cessé de m'inventer, elle aussi. En cinquante ans de vie commune, on apprend vraiment à ne pas se voir, à s'inventer et à se réinventer à chaque jour qui passe. Bien sûr, il faut toujours prendre les choses telles qu'elles sont. Mais c'est pour mieux leur tordre le cou. La civilisation n'est d'ailleurs qu'une façon continue de tordre le cou aux choses telles qu'elles sont...
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Il y a longtemps que toute trace de haine pour les Allemands m'a quitté. Et si le nazisme n'était pas une monstruosité inhumaine? S'il était humain? S'il était un aveu, une vérité cachée, refoulée, camouflée, niée, tapie au fond de nous-mêmes, mais qui finit toujours par resurgir? Les Allemands, bien sûr, oui, les Allemands... C'est leur tour, dans l'histoire, et voilà tout. On verra bien, après la guerre, une fois l'Allemagne vaincue et le nazisme enfui ou enfoui, si d'autres peuples, en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique, ne viendront pas prendre la relève.
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"Un monument ! Une biographie indispensable pour (re) découvrir Romain Gary, cet auteur incroyable ! " - Gérard Collard.
Dans le Jongleur, Agata Tuszyska peint un portrait unique de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur; et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/le-jongleur.html
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